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10 juin. 25
Sénégal

Valentine, à l’appui du projet “Femmes et coquillages” dans la mangrove sénégalaise

Améliorer les conditions de travail des femmes qui cultivent des produits halieutiques dans la mangrove.

Valentine, 25 ans, originaire de Lille, a suivi un parcours en commerce, communication et marketing en alternance. Elle réalise un service civique international avec l’ADICE auprès de l’association ICD Afrique, en tant qu’appui terrain à Palmarin (région de Fatick).

Pourquoi avoir choisi de partir en volontariat ?

Ça peut paraître un petit peu « rigolo », mais j’ai toujours voulu faire une mission de volontariat en Afrique. Le plus vieux souvenir que j’ai de cette envie date du CP. Une personne venant d’un petit village au Ghana était venue nous faire une présentation. Elle nous avait parlé des conditions de vie en Afrique, nous avait montré des objets qu’elle avait ramenés. Je pense que c’était dans le but de nous sensibiliser, de nous inculquer des notions d’humilité aussi, et ça m’avait beaucoup touchée. Depuis, j’ai toujours voulu partir dans un village en Afrique.

Donc, c’est la réalisation d’un rêve d’enfant ?

Oui, un peu. Enfin, j’avais la certitude que ça arriverait un jour.

Comment as-tu trouvé ta mission ?

Je voulais faire un service civique avant d’avoir dépassé l’âge limite, et j’ai appris que cela pouvait être réalisé à l’étranger. Je me suis renseignée auprès de l’ADICE, qui se trouve à Roubaix, avec qui j’ai pu peaufiner mon projet de volontariat en Afrique. Ils m’ont parlé du projet « Femmes et Coquillages », porté par ICD Afrique au Sénégal, qui m’a tout de suite plu. La fiche de mission me plaisait, et je me retrouvais dans les valeurs du projet.

Justement, en quoi consiste ce projet « Femmes et Coquillages » ?

ICD Afrique accompagne des GIE (groupements d’intérêt économique) dans plusieurs localités du Sine Saloum. Ce sont des femmes qui cultivent des produits halieutiques (conques, huîtres) dans la mangrove.
Le but du projet est d’améliorer leurs conditions de travail, de vie et de les rendre indépendantes. Cela passe par une amélioration des infrastructures, des formations en leadership notamment, ou encore un accompagnement sur la partie business du GIE (formation en e-commerce, création d’identité visuelle).

Et ta mission plus précisément ?

Actuellement, je suis sur le volet communication : mise à jour et création de contenu, gestion des réseaux sociaux. Et surtout, j’accompagne les GIE dans la création d’une identité visuelle qui leur est propre.
Il y a une véritable demande de la part des GIE à ce sujet, et les retours sont très positifs. Ça fait vraiment plaisir d’avoir ces retours.
Il y a aussi un volet d’accompagnement sur le terrain qui, je l’espère, pourra débuter d’ici la fin de mon volontariat, mais qui n’a malheureusement pas encore pu avoir lieu, car nous n’en sommes qu’au début de la phase 3 du projet.

Raconte nous ton arrivée ici. Quelles ont été tes premières impressions ? As-tu rencontré des difficultés ?

Ça s’est très bien passé. Je m’étais beaucoup renseignée avant de partir, donc je n’ai pas eu de grosses surprises à mon arrivée. La communauté ici est vraiment accueillante et avenante, donc je me suis très vite intégrée. Aujourd’hui, ça y est, je suis une Palmarinoise. La seule difficulté, ça a été de prendre les clandos (véhicules collectifs) au début, mais on m’a expliqué comment faire et je m’y suis très vite habituée.

Une anecdote, peut-être ?

Un jour, je me suis blessée au pied sur la plage, j’ai crié assez fort de douleur, et tout de suite plein de gens ont accouru, m’ont aidée, soignée, etc.
Les jours qui ont suivi, ils m’ont tous demandé des nouvelles. Les gens prennent vraiment soin les uns des autres ici.

Aurais tu un conseil à donner à des personnes qui voudraient faire un volontariat ?

Avant de partir, être en bonne condition dans la tête et dans le corps. Une fois sur place, beaucoup communiquer entre les différentes parties, c’est vraiment essentiel. Ne pas hésiter aussi à aller à la rencontre des populations, car c’est avant tout une expérience de vie.

Que retires tu de ton expérience jusqu’ici ?

Je pense que le service civique international est vraiment une belle opportunité, une expérience qu’on ne peut vivre qu’une fois dans sa vie, quand on est jeune.
Ça nous permet de nous construire, d’apprendre à nous connaître, de rencontrer des gens qui partagent nos valeurs, de sortir de notre bulle et découvrir le monde – tout ça en étant accompagnés par les bonnes structures. En résumé, je dirais que : « Regarder ailleurs, c’est apprendre à se voir autrement ! » Je veux dire, tu apprends à te connaître en découvrant d’autres choses.

 

Focus sur ICD Afrique

Au Sénégal ICD Afrique intervient entre autres sur les problématiques de l’aces à l’eau et l’assainissement, l’aménagement du territoire et le développement local, la santé, l’éducation.
Elle accueille depuis plus d’une dizaine d’années des volontaires en service civique internationaux dans ses antennes à Tambacounda, à Toubacouta, Palmarin et plus récemment à Oussouye (région de Ziguinchor)