Vincent et Luis, deux volontaires français qui cultivent des légumes biologiques au Quinche
Vincent et Luis sont volontaires en service civique, ils sont arrivés en Equateur, plus précisement au Quinche, il y a deux mois et demi pour une durée de 8 mois au sein du SEICAS ferme agroécologique. Leur structure d’envoi est Pistes Solidaires.
Quelques mots sur vous et sur vos motivations à venir en Equateur pour faire un volontariat ?
Vincent : J’ai 24 ans et je suis en Équateur depuis 2 mois et demi. Je suis géographe de formation, spécialisé dans les questions d’environnement, de développement territorial et de tourisme. Mais ce que je fais maintenant n’a rien à voir avec mes études, j’ai juste l’envie de voyager, de multiplier les expériences et de découvrir plein de choses. C’est pourquoi je suis venu en Équateur. Aucune raison particulière pour le choix de la destination, l’occasion s’est simplement présentée à moi, et comme je ne connaissais rien de ce pays, je suis venu le découvrir.
Luis : J’ai 24 ans, amateur de tractions et de plein air. Je suis venu ici parce que j’avais simplement l’envie de bouger.
Que signifie pour vous faire un volontariat ?
Vincent : Un volontariat c’est un échange intéressant selon moi car en récompense d’un travail utile au monde, il me donne l’occasion à moindre frais de découvrir une région de la planète difficilement accessible en temps normal pour quelqu’un comme moi. C’est donc un échange bienveillant qui m’apporte découvertes, culture, rencontres et ouverture d’esprit en plus d’une bonne conscience par rapport à mon travail. Un échange donc qui se passe en grande partie de l’aspect économique relatif à la plupart des travaux, ce qui à tendance à me plaire.
Luis : Le volontariat c’est simplement une façon d’aider tout en voyageant.
Quelles sont vos missions et votre quotidien en tant que volontaires ?
Nous travaillons pour le SEICAS, un projet coordonné par les associations AVSF et CESA, ainsi que par l’université des Andes. Il s’agit d’un projet qui a pour but de promouvoir une agriculture responsable et écologique afin d’agir sur les questions de santé publique, d’environnement, d’économie et de social en Équateur. Les missions sont donc diverses et ont pour but de faire vivre et développer le projet. Il s’agit de tâches relatives à la production d’aliments en respect avec l’environnement, c’est à dire sans intrants chimiques et en chouchoutant au maximum notre sol. Planter, récolter, entretenir les cultures sont notre quotidien. C’est un travail physique, dépendant des aléas climatiques et environnementaux, mais très gratifiant et intéressant. On prend le soleil, on respire le grand air et on fait pousser de beaux légumes à la force des bras.
Qu’est-ce qui t’a surpris le plus en arrivant en Equateur ?
Vincent : Clairement, c’est la beauté des paysages et la gentillesse de la population locale.
Luis : La même !
Quel est votre regard sur votre pays d’accueil, sur la région dans laquelle vous viviez et sur ses habitants ?
Vincent : Avant de venir je n’avais aucune vision du pays particulière, aucun a priori. Je savais que c’était un pays qui mixait culture latine et andine, qu’il y avait la montagne, le Pacifique et la jungle, rien de plus. Aujourd’hui, évidemment, je me suis fait une idée plus précise du pays même s’il me reste encore beaucoup à découvrir. Déjà c’est un pays à la nature et à la culture magnifique et variée. Nous avons pu découvrir la culture andine ainsi que l’Amazonie, se faire mordre par les caïmans et manger par les moustiques et autres insectes voraces. Perso j’adore le sens du service et du commerce des Equatoriens, leur tranquillité, la gastronomie du pays et le réseau de bus aussi. La France a de quoi apprendre de l’Equateur pour ce genre de choses.
Luis : Maintenant j’ai un regard triste sur le pays vis-à-vis de tout ce qui se passe en ce moment [NDLR : crise sanitaire]. J’espère simplement que ça va à aller mieux dans les semaines à venir.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent vivre une expérience de volontariat ?
Vincent : Ne vous posez pas trop de questions et foncez dès qu’une occasion de voyager se présente, que ce soit pour aller en Équateur ou n’importe quel autre pays. On a qu’une vie, découvrir le monde c’est beaucoup trop cool pour faire l’erreur de passer à côté. Et surtout, privilégiez ce que vous connaissez le moins, c’est la meilleure façon de se surprendre, de découvrir des choses, de s’ouvrir l’esprit. Sortir complètement de sa zone de confort, il n’y a rien de plus enrichissant. Dans mon cas, j’ai choisi le pays que je connaissais le moins, je suis arrivé sans parler l’espagnol, en ne connaissant rien à l’agriculture, avec des gens que je ne connaissais pas non plus. Aujourd’hui, je sais cultiver des légumes en respectant l’environnement, je sais tenir une conversation en espagnol en m’améliorant de jour en jour et je découvre un pays magnifique avec des personnes qui sont devenues des amis. Je ne peux que souhaiter le même genre d’expérience aux autres. Je le répète : foncez !
Luis : Je conseille de s’engager à fond dans sa mission de volontariat, se donner l’envie de partir. Foncer et kiffer. Rien de plus.