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05 avr. 22
Côte d’Ivoire

Vision partagée sur le volontariat en service civique : Marine et les Orchidées Rouges

Arrivée depuis quelques semaines en Côte d’Ivoire, Marine, nouvelle volontaire en service civique, est venue nous rendre visite, accompagnée de Marie-Claire Moraldo, la directrice et fondatrice des Orchidées Rouges, organisation accueillant Marine pour 7 mois. Cette rencontre a été l’occasion de faire connaissance et de recueillir leurs attentes quant au volontariat en service civique.

Marie-Claire Moraldo, pourquoi avez-vous souhaité accueillir une volontaire en service civique au sein des Orchidées Rouges Côte d’Ivoire ?

Marie-Claire Moraldo : Quand on a créé le centre en Côte d’Ivoire, la coordinatrice a émis l’idée d’accueillir une volontaire en service civique comme cela se faisait déjà dans la structure en France. Depuis l’année dernière on a démarré en France et on a vu que ça fonctionnait bien, qu’on y trouvait mutuellement notre compte. Nous avons donc voulu engager une volontaire en service civique dans le centre en Côte d’Ivoire.

Marine, pourquoi as-tu décidé de t’engager dans une mission de service civique ?

Marine : Après mes études, je voulais vraiment mettre mon temps et mon énergie au service d’une cause qui m’était chère. La cause du droit des femmes et du droit à la santé sont des causes dans lesquelles j’avais envie de m’investir. Je pensais à faire un service civique à l’étranger. J’ai donc regardé sur la plateforme [de l’Agence du Service Civique] et j’ai découvert les Orchidées Rouges. Je me suis renseignée sur ce que faisait l’organisation. J’ai vu que la structure avait beaucoup de partenariat, que la présidente était beaucoup impliquée et passionnée ce qui m’a encore plus intéressé à m’investir dans cette cause.

Pour vous, Marie-Claire Moraldo, qu’est-ce que peut apporter une mission de service civique à un volontaire ?

Marie-Claire Moraldo : Beaucoup de personnes ont une méconnaissance de l’Afrique en France. Je sens une volonté de la jeunesse à s’ouvrir à autre chose. C’est donc une opportunité pour les jeunes de venir découvrir l’Afrique et s’engager à nos côtés. C’est doublement gagnant. Nous avons besoin de mains et de bras qui s’investissent à nos côtés et qui mettent leurs compétences à profit. Même si [les volontaires] sont jeunes, elles ont des compétences et une ouverture d’esprit pour essayer et apprendre de nouvelles choses. Elles arrivent avec une approche différente, avec leur culture française, leur façon de fonctionner ce qui est une richesse ici pour notre organisation.

Au niveau de la jeunesse, on parle de plus en plus du droit des femmes, je sens que les jeunes filles s’ouvrent de plus en plus à ces questions et ont une autre vision par rapport aux jeunes filles de Côte d’Ivoire. Une volontaire en service civique venant de France va avoir cette ouverture et une connaissance sur le droit des femmes et être ouverte à la libération de la parole.

Marine, qu’est-ce que tu attends de cette mission en Côte d’Ivoire ?

Marine : L’institut des Orchidées Rouges a ouvert une antenne en Côte d’Ivoire. J’avais découvert quelques problématiques dans certains pays africains durant mes études. J’ai beaucoup de choses à apprendre sur l’Afrique, sur les communautés. Je pense que le service civique est un moyen pour moi de m’engager auprès des populations qui en ont besoin mais aussi d’apprendre beaucoup de choses.

Ce que j’attends aussi de ce service civique est d’apprendre sur le fonctionnement d’une ONG, les projets, les levées de fonds, la communication. J’ai l’impression qu’avec la montée des réseaux sociaux et la digitalisation du monde actuel c’est de plus en plus important. Je n’ai pas de formation en communication donc ça sera aussi l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce domaine-là.

[Ndlr : Marine vient en soutien à la communication, à l’écriture d’appel à projet, à l’organisation d’événements, d’ateliers et d’action de sensibilisation].

Pour finir, Marine, quels sont tes projets après ce service civique ?

Marine : Très bonne question. Je ne me vois pas forcément rentrer en France. SI je suis bien en Côte d’Ivoire pourquoi pas rester ici, à l’Institut si jamais je fais mes preuves et que je m’y plais ou dans un autre endroit à Abidjan, en Côte d’Ivoire ou en Afrique. Je n’ai pas forcément de projet pour le moment mais je me vois plus travailler à l’international en tout cas.

En savoir plus :

Les Orchidées Rouges est une organisation internationale existant depuis 2017 en France et depuis 2021 en Côte d’Ivoire. Elle vient en aide et accompagne les femmes victimes de mutilations sexuelles féminines, de mariage précoce ou forcé. Elle intervient auprès des femmes selon 3 axes :

  • Accompagnement physique et psychologique à travers un parcours de soin global et personnalisé.
  • Sensibilisation : organisation de conférences, d’activités, et intervention auprès des leaders communautaires et des établissements scolaires.
  • Prévention : renforcement des capacités des associations communautaires et des professionnels de la santé sur les questions de violences sexuelles.