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19 mar. 21
Congo

Yorick, VSI chargé de projet forestier au Congo-Brazzaville

Yorick est chargé de recherches pour le projet forestier P3FAC porté par le CIRAD au Congo-Brazzaville. Basé à Ouesso, à l’extrême nord du Congo, il nous raconte son expérience et son engagement pour la gestion durable des écosystèmes naturels.

Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quel est ton parcours ?

Je m’appelle Yorick, j’ai 26 ans et je suis belge. J’ai réalisé des études de bio-ingénieur en Belgique, avec une spécialisation dans la gestion des écosystèmes forestiers, plus particulièrement des forêts tropicales.

Pour quelle(s) raison(s) ce projet d’engagement ?

J’ai eu l’occasion de voyager régulièrement en Afrique centrale dans le cadre de mes études et je suis devenu sensible aux thématiques (environnementales et sociales) liées à la forêt tropicale. Il me tenait à cœur de m’engager pour œuvrer à une gestion durable de ces écosystèmes riches en biodiversité, qui font aujourd’hui face à de nombreux challenges. Quand j’ai découvert cette offre de VSI chargé de recherche sur un projet forestier dans le nord du Congo, j’ai fait le pas !

Le Cirad, c’est quoi ?

Le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) est un centre de recherche français, qui répond, avec les pays du Sud, aux enjeux internationaux de l’agriculture et du développement. Il est placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et du ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères.

Les sujets de recherche du Cirad sont variés : sciences de l’ingénieur appliquées à l’agriculture, à l’alimentation, à l’environnement et à la gestion des territoires, … Il travaille autour de grandes thématiques telles que la sécurité alimentaire, le changement climatique, la gestion des ressources naturelles, la réduction des inégalités et la lutte contre la pauvreté afin de répondre à son objectif principal : construire une agriculture durable, adaptée aux changements climatiques, capable de nourrir 10 milliards d’êtres humains en 2050, tout en préservant l’environnement.

C’est quoi être chargé de projet forestier pour le Cirad ?

Depuis novembre 2019, je travaille sur le projet « P3FAC » : Partenariat Public-Privé pour gérer durablement les Forêts d’Afrique centrale pour le Congo. Le projet est aussi développé dans 4 autres pays de la zone : le Cameroun, le Gabon, la République Centrafricaine et la République Démocratique Congo. Le projet s’intéresse à la dynamique des peuplements d’arbres et à la compréhension des mécanismes expliquant la dynamique observée, en vue de trouver des voies d’amélioration des pratiques d’exploitation forestière.

En tant que Chargé de recherche, mes tâches principales consistent à veiller à la bonne mise en œuvre de nos dispositifs de suivi de la dynamique forestière que nous installons chez nos partenaires et à valoriser les données déjà acquises par le projet au Congo.

Pour l’installation de nos dispositifs, je supervise et coordonne les activités des équipes sur le terrain, réalise des prévisions et rédige des comptes-rendus pour nos partenaires et le projet.

En termes de recherche, je travaille plus particulièrement sur la quantification des dégâts d’exploitation forestière ainsi que sur l’étude de la vitesse de croissance de certaines espèces d’arbre. Je suis également référent pour accueillir nos partenaires nationaux et internationaux sur le terrain.

Actuellement, je supervise un stagiaire que nous avons engagé pour réaliser une étude sur le projet. Il est étudiant à l’ENSAF, l’Ecole Nationale Supérieur d’Agriculture et de Foresterie de l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville.

 Qu’est-ce que t’a apporté ta mission sur le plan personnel et professionnel ?

D’un point de vue personnel, ma mission me permet de m’imprégner et de m’ouvrir sur la culture de mon pays d’accueil. Mon expérience est riche en découvertes de par les différences de culture, d’environnement et d’us et coutumes entre le Congo et mon pays d’origine, la Belgique. Même si, vivre à l’étranger me permet également de réaliser combien nous avons de points en communs.

D’un point de vue professionnel, les acquis principaux que j’ai pu développer jusqu’ici sont ma capacité d’adaptation et ma résilience au changement. Sur le projet, je suis invité à travailler avec un large panel d’acteurs et de partenaires (autorités locales, industriels, ONG, civils), et de plus, dans un contexte local nouveau que j’ai dû découvrir et comprendre. Étant donné la nature de la mission, je renforce également mes capacités techniques régulièrement.

Quels sont tes projets post-volontariat ?

Je n’ai pas encore de projets post-volontariat fixés définitivement, ayant encore quelques mois de mission devant moi. Cependant, je suis convaincu de continuer à œuvrer dans le domaine de la gestion durable des écosystèmes naturels, ces derniers ayant selon moi, un rôle clé dans les challenges mondiaux à venir. L’expérience réalisée jusqu’ici me conforte dans cet engagement.

Une chose que le Congo t’a enseigné ?

Qu’il existe une solution à chaque problème et qu’ensemble, nous pouvons la trouver plus rapidement. Je suis souvent surpris de la vitesse avec laquelle nous résolvons des situations qui semblent parfois sans issue… Impossible n’est pas congolais !

Un conseil aux futurs volontaires ?

Ne pas avoir peur de se lancer si vous souhaitez réaliser une expérience forte humainement et en découvertes diverses.

 

Pour plus de renseignements, contactez l’Espace Volontariats Congo : [email protected]