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Mission de terrain : Visite de l’Association Djarama

Djarama, mot peul, signifie « nangadef & dieredief », « bonjour & merci », est le nom de l’association créée par Madame Patricia GOMIS en 2005. Artiste comédienne, elle a été décorée le jeudi 12 janvier 2023 Chevalière des Arts et Lettres.

Après vingt ans d’expérience dans le théâtre jeune public, Patricia GOMIS a décidé de fonder l’association Djarama, au regard du désert culturel auquel est confronté la jeunesse. Elle s’entoure de différents acteurs de la scène culturelle et de moniteurs de collectivités éducatives afin de répondre à un objectif : permettre à la jeunesse d’avoir accès à l’éducation et la culture. C’est par la création et la diffusion de spectacles, la formation, l’organisation d’échanges et de rencontres artistiques et culturelles, de stages, d’ateliers, séminaires, festivals, activités tant nationales qu’internationales que l’association entend réaliser ses projets.

Elle cherche à construire un modèle de vie alternatif pour et avec la communauté, en intégrant l’agriculture biologique, l’autonomie alimentaire, l’énergie alternative et renouvelable ainsi que le développement individuel de toutes les personnes à travers l’art, la culture et l’éducation formelle.

Djarama est divisé en plusieurs pôles

  • Le pôle éducatif : Depuis 2015, l’association a ouvert lÉcole du Dialaw, qui promeut l’éducation bienveillante, qui accueille une cinquantaine d’enfants de 3 à 11 ans. Les classes vont du préscolaire au primaire.
  • Le pôle culturel : inauguré en février 2015, le Pôle Culturel Djaram’Arts (centre d’art pour la jeunesse) situé dans le village de Ndayane avec son théâtre de 150 places programme régulièrement des spectacles et activités destinés au jeune public. Reconnue internationalement, la Compagnie de théâtre jeune public dirigée par Patricia GOMIS s’adresse à tous via des spectacles engagés.
  • Le pôle agroécologique: les deux sites de l’association abritent des vergers de plus de 150 arbres, des cultures maraîchères, un petit élevage avicole ainsi qu’un laboratoire de transformation communautaire et une boutique de commerce équitable. Une des ambitions de Djarama est de tendre vers l’autonomie alimentaire pour les résidents et les usagers (communauté, formateurs, artistes, élèves). Djarama s’alimente à l’énergie solaire (pour l’électricité comme l’irrigation), favorise l’écoconstruction via la technique du earthbag et a développé un système de gestion des déchets (papier, plastique, verre, métallique et organique) qui vise à recycler la majorité sur place et surtout à ne plus en produire. Le pôle agroécologie vise à transmettre des valeurs autour de la protection de l’environnement et de la santé. Divers projets sont mis en place : potagers et goûters scolaires, ateliers d’éducation au développement durable, formations des jeunes à l’agriculture biologique et à la transformation des produits fermiers dans le cadre du programme Yaakaar.
  • Le pôle multisports: le site de Djarama Dialaw, deuxième espace de l’association DJARAMA, est sécurisé et facilement accessible pour les enfants et les jeunes des villages environnants.  Djarama a donc décidé, en 2021, d’ajouter un pôle sportif afin de compléter son approche et de développer une méthode innovante de sensibilisation auprès des populations locales. Le choix s’est porté sur des sports de balle collectifs peu développés, à savoir le handball et le volleyball, ainsi que le basket-ball très prisé des jeunes sénégalaises.

France Volontaires Sénégal a tenu à visiter cette structure afin de mieux appréhender son mode de travail, les différentes activités qu’elle mène ainsi que les conditions d’accueil et de travail des VIES. C’était aussi l’occasion d’échanger sur la possibilité  d’accueil de volontaires de la sous-région au sein de l’association.

Djarama accueille actuellement cinq volontaires français en service civique envoyés par l’Association Internationale de Mobilisation pour l’Egalité (AIME), deux volontaires de solidarité internationale envoyés par la Délégation Catholique pour la Coopération et un stagiaire envoyé par l’Institut de Formation et de Recherches en Animation Sanitaire et Sociale. Une volontaire est également déployée par le Corps Africa au sein de la structure.

Vers de nouveaux partenariats, une mission dans le Sud du Tchad


Moundou

Moundou est la seconde ville du Tchad et la capitale économique, située au sud du pays. Chef-lieu de la région du Logone-Occidental et du département du lac Wey, elle compte plus de 120 000 habitants. Nombreux volontaires ont été déployés à Moundou.

La mission a débuté lundi 23 janvier à Moundou. Point de départ, le Centre d’apprentissage de la langue française situé aux portes du grand marché de la ville. Le directeur du CALF et son adjoint nous ont accueillis, un échange a permis d’identifier les besoins pouvant aller vers une redynamisation de l’espace dédié à l’apprentissage de la langue française, grâce au potentiel placement d’un nouveau volontaire.

En fin de matinée, l’équipe a été reçue par les membres de l’Association des amis de Moundou-Poitiers. Depuis 32 ans, les deux villes sont liées par un partenariat qui a permis à 11 Français de concrétiser cette amitié en voyageant jusqu’à Moundou. Le directeur et le secrétaire général de l’association ont mis en exergue les acquis émanant de cette coopération décentralisée: des projets dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’assainissement et du sport ont pu voir le jour.

Il était question pour France Volontaires d’identifier les secteurs nécessitant un appui et pouvant garantir une évolution qualitative au sein de l’association.

Pour garantir une coopération qualitative répondant aux besoins identifiés sur le terrain, le projet TEVO a été présenté aux collectivités locales.

Objectifs du projet TEVO : Identifier les collectivités territoriales désireuses de s’engager dans le programme Territoires Volontaires qui prévoit à travers un dispositif clés en mains d’accompagner la mobilisation de volontaires internationaux dans le cadre du Service Civique et/ou du Volontariat de Solidarité Internationale.

Qui est éligible ? Les collectivités territoriales éloignées de l’international et désireuses de s’y engager (y compris celles n’ayant pas encore de collectivité partenaire à l’international) ; Les collectivités territoriales porteuses de partenariats de coopération décentralisée et désireuses de s’engager pour la première fois dans un programme de volontariat international ; les collectivités territoriales françaises susceptibles de partager avec leurs pairs leur expertise en matière de coopération décentralisée et de volontariat, et désireuses de s’engager dans un programme d’ampleur pour la montée en charge quantitative et qualitative du volontariat international.

 

Réunion à la mairie de Moundou en début d’après-midi; les membres de l’association des amis Moundou-Poitiers ont pris part à cet échange qui s’est tenu dans le bureau du maire. La réunion a été placée sous la responsabilité du directeur de cabinet du maire, de son 3ème adjoint et du chef de la coopération décentralisée. Alexis Soungalo a exprimé la volonté d’asseoir un nouveau partenariat allant vers la concrétisation de nouveaux projets – dont potentiellement le projet TEVO. La ville qui a déjà accueilli nombreux VIES a montré son intérêt à recevoir de nouveaux volontaires dans une logique de coopération décentralisée réciproque.

Koumra

Koumra est la sixième ville du Tchad, elle est le chef-lieu de la région du Mandoul et du département du Mandoul Oriental. La ville de Koumra est l’une des villes les plus importantes et les plus peuplées du Tchad

Arrivée à Koumra mardi, en début d’après-midi, après 200 km parcourus. L’équipe de France Volontaires a rencontré le premier et le deuxième adjoint du maire et le chargé d’appui technique de projets afin de faire connaître les dispositifs de soutien et d’accompagnement existants.

Il a été question de répertorier les acteurs susceptibles d’être inclus dans la base de données des associations pour lesquelles France Volontaires pourra apporter un appui technique à travers des missions de volontariat. L’équipe technique de la mairie de Koumra a manifesté son intérêt à collaborer avec France Volontaires, en identifiant les associations en capacité de recevoir des VIES.

Tout comme à Moundou, les échanges ont également tourné autour de l’appel à manifestation d’intérêt du projet TEVO. L’intérêt porté par la mairie pour ce projet ne s’est pas fait attendre; étant donné qu’elle collabore avec la ville de Rungis, nous avons été informé qu’une requête avait déjà été soumise à son partenaire français mais aussi à deux autre collectivités.

 

Sarh

Sarh est une ville du Tchad située dans le sud du pays, sur le fleuve Chari, à proximité de la frontière avec la République centrafricaine. Avec plus de 110 000 habitants, c’est la troisième ville du Tchad après Ndjamena, la capitale administrative, et Moundou, la capitale économique.

La ville de Sarh accueille chaque année des volontaires, dont Manon, actuellement volontaire à la Fondation de la CST.

Nous avons marqué notre arrivée à Sarh par une visite du CALF. Une présentation de notre structure a permis aux membres du CALF de mieux cerner nos champs d’activités. Il a été constaté qu’une demande croissante d’engagement volontaire demeure dans le sud du Tchad, la question étant de savoir comment assurer une communication efficace pour promouvoir les services de France Volontaires et ainsi étendre nos activités en région.

Le maire de Sarh, Madame Kabo et son équipe technique nous ont reçus à l’hôtel de ville. Au centre des échanges, la redynamisation d’une coopération franco-tchadienne à travers différents programmes de volontariat. Le projet TEVO a été présenté aux membres de la collectivité qui ont exprimé leur intérêt à être inclus dans l’appel à manifestations.

En début d’après-midi, l’équipe s’est rendu à 25 km de Sarh, dans la ville de Banda, qui abrite la Compagnie sucrière du Tchad. La CST créée en 1970, possède ses plantations de cannes et sa sucrière dans le Sud Est du pays à proximité de la frontière avec la République Centrafricaine ; l’usine et les plantations bordent le fleuve du Chari.

Située au bord du fleuve Chari au centre d’une végétation luxuriante, la cité de la CST héberge les cadres de la compagnie. Nous avons été reçus par Manon, volontaire de solidarité internationale française à la Fondation de la CST. L’occasion de découvrir son cadre de vie et de s’imprégner des réalités du terrain. Après un déjeuner avec les membres de la Fondation, notre programme a laissé place à une visite de l’usine et la découverte de la production du sucre dans son ensemble.

 

S’en est suivie une visite de la Fondation de la CST. Dans le cadre de son VSI, Manon accompagne les bénévoles locaux dans le développement de projets allant en faveur des groupements de femmes et des plus vulnérables. Elle appuie les cadres nationaux dans la mise en œuvre de nouveaux projets. C’est dans cet environnement convivial et apaisant que s’est clôturée la mission au sud du Tchad.

 

Partis du principe que le développement de missions volontaires se fonde sur des bonnes relations avec les acteurs associatifs et les communes, l’objectif de la mission était de manifester aux différents acteurs du monde associatif, les ONG, fondations et collectivités locales le soutien de France Volontaires. Un intérêt particulier était porté sur l’identification des structures locales et internationales en capacité de recevoir de nouveaux volontaires.

Ces rencontres ont permis également à France Volontaires et aux structures d’accueil de valoriser les missions des volontaires sur le terrain, d’aborder ensemble les enjeux actuels du volontariat ; et de rappeler que l’Espace Volontariats est un espace d’informations ayant pour rôle d’accompagner tous les acteurs du volontariat (Volontaires, structures d’accueil et d’envoi, autorités…).

France Volontaires Cambodge en mission à Siem Reap et Battambang

Ce déplacement de trois jours au nord du Cambodge a permis à France Volontaires de rencontrer plus de 15 institutions et associations ainsi qu’une vingtaine de volontaires déployés sur place. Plusieurs objectifs : mieux connaître les volontaires et leurs projets de terrain, rencontrer les acteurs actuels comme futurs du volontariat et de la solidarité ainsi que promouvoir un volontariat international de qualité et réciproque. L’occasion également de suivre certains volontaires sur leurs lieux de mission pour réaliser un reportage photographique.

A Siem Reap, des volontaires engagés pour un tourisme responsable et le développement durable de la région

Siem Reap est la destination touristique majeure du Cambodge : c’est là que se situent les célèbres temples d’Angkor. Le site historique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO attire normalement des millions de touristes chaque année, permettant la forte croissance économique et démographique de la région. Celle-ci étant devenue dépendante du tourisme pour son activité, la pandémie a mis en grande difficulté de nombreux professionnels du secteur dans la ville de Siem Reap. Depuis la réouverture du pays en mars 2022, l’activité reprend peu à peu et les touristes reviennent de plus en plus.

Ce tourisme de masse dans les temples angkoriens avait également amené son lot de difficultés pour la conservation des sites historiques ainsi que pour la durabilité et la résilience des activités économiques. Il a également fait apparaître un phénomène très fort de volontourisme visant à exploiter le désir d’engagement et l’empathie des visiteurs aux dépens des populations locales. France Volontaires se bat sur place avec les autorités nationales, l’Ambassade de France au Cambodge et l’ONG Friends International contre ce phénomène. Le déplacement devait ainsi permettre de veiller aux bonnes pratiques du volontariat au sein des structures d’accueil et de promouvoir un volontariat de qualité et responsable à nos interlocuteurs.

Face à l’afflux massif de visiteurs sur un territoire en développement, des ONG se sont saisies du tourisme comme moyen d’insertion professionnelle. L’Ecole du Bayon, l’Ecole hôtelière Sala Baï ainsi que l’école Paul Dubrule ont mis en place plusieurs formations professionnelles dans les métiers du tourisme et de la restauration, en recrutant des étudiants venant des communautés précaires de la région et des autres provinces du Cambodge. France Volontaires a rendu visite à ces structures qui font appel à des VSI et des volontaires en service civique pour développer et faire vivre ces ONG. Un repas solidaire dans le restaurant d’application de Sala Baï a d’ailleurs été organisé par France Volontaires à l’intention de tous les volontaires basés à Siem Reap mais aussi à Sisophon, au nord-ouest de Siem Reap. L’occasion pour les volontaires de faire connaissance, d’échanger sur leurs missions respectives et rencontrer l’équipe de France Volontaires au Cambodge. Renaud, VSI envoyé par la Guilde pour diriger l’école, s’appuie sur son expérience dans la restauration pour former de futurs professionnels du tourisme au Cambodge.

© Régis Binard / France Volontaires

Siem Reap se situe non loin du Tonle Sap, un lac central au Cambodge vivant au rythme des saisons, réserve de biosphère Unesco et, étant une des zones de pêche d’eau douce les plus productives au monde, fournissant un revenu à des milliers de familles cambodgiennes. Pendant le temps des restrictions liées au COVID-19 et à l’absence de revenus tirés du tourisme, de nombreux Cambodgiens sont retournés dans leur village d’origine vivre de la pêche. Or, celle-ci pouvant être particulièrement intensive, la production halieutique locale fait courir un risque économique et environnemental à tout l’écosystème du Tonle Sap.

Autour de ce grand lac, Dorian, VSI envoyé par la Guilde à APDRA Pisciculture Paysanne, lutte contre ces pressions environnementales avec une ONG cambodgienne afin de développer une pisciculture familiale, agro-écologique et rentable. Nous l’avons suivi sur une ferme piscicole pour participer à une étude de terrain qui permettra de mettre en œuvre un programme de développement de la filière dans la région.

© Régis Binard / France Volontaires

Enfin, le fort développement de la province de Siem Reap a amené celle-ci à prendre des mesures pour améliorer les conditions sanitaires et environnementales du territoire et pour favoriser le développement du secteur agricole. En partenariat avec des acteurs locaux et internationaux, ainsi qu’avec l’ONG Agrisud International, la province a entamé la construction de la toute première station de gestion des boues de vidange du pays. Ces boues, après traitement, seront valorisées en fertilisant organique accessible pour les agriculteurs locaux. VSI envoyée par l’IFAID, Eva s’engage dans la mise en œuvre de ce projet visant à structurer et améliorer toute une filière économiquement viable, par la coordination et l’accompagnement de tous les acteurs concernés.

© Régis Binard / France Volontaires

A Battambang, l’art et le français comme vecteurs d’inclusion

Battambang, située à l’ouest du Tonle Sap, est un carrefour historique pour le Cambodge, située non loin de la frontière thaïlandaise. C’est à cette frontière que se sont constitués dans les années 1980 d’importants camps de réfugiés dans le contexte d’une crise humanitaire majeure suivant la fin du régime des Khmers Rouges. Pour aider de très jeunes Cambodgiens réfugiés dans ces camps à traiter le traumatisme de la guerre civile, des cours de dessin et de peinture ont été mis en place dans le cadre d’une thérapie par l’art. Plusieurs années plus tard, le Phare Ponleu Selpak était créé à Battambang par certains de ces jeunes, proposant des courts d’art pour la communauté.

Aujourd’hui le Phare est très connu au Cambodge pour son école de cirque et sa troupe professionnelle. Il a pourtant développé des formations artistiques plus diverses, notamment dans les arts graphiques et visuels, professionnalisant ainsi de nombreux jeunes Cambodgiens défavorisés aux métiers créatifs et amenant Battambang à devenir une capitale culturelle dans le pays ! Vincent nous a accueilli dans ce très beau centre d’art urbain jusqu’au studio d’animation où il s’engage comme directeur artistique en VSI envoyé par la Guilde depuis plusieurs années.

© Régis Binard / France Volontaires

Les autres volontaires présents à Battambang s’engagent dans la promotion de la langue et de la culture francophone à l’Ecole française de Battambang ainsi qu’au Département de psychologie de l’Université de la ville. Deux volontaires en service civique, aidant l’Institut français du Cambodge sur la médiation culturelle, ont récemment déménagé de Phnom Penh, la capitale, pour poursuivre la deuxième partie de leur mission dans la calme et douce Battambang et offrir aux apprenants francophones de nombreux échanges interculturels.

Remerciements

Nous remercions tous les acteurs et volontaires rencontrés pour leur accueil. La visite de terrain a permis à France Volontaires d’obtenir de précieuses informations pour développer le volontariat international au Cambodge !

Lors de cette mission, nous avons rencontré Agrisud International au Cambodge, Anjali House, l’école Paul Dubrule, l’école du Bayon et celle de Sala Baï, Apdra Pisciculture Paysanne, Osmose, l’Alliance française de Siem Reap, le Self Help Community Center, Senteurs d’Angkor, Spoon Cambodia, le Phare Ponleu Selpak, Komar Rikreay l’Institut français du Cambodge à Battambang et l’Ecole française de Battambang, ainsi que les volontaires de Komar Chey et du Foyer Lataste.

Pour contacter l’Espace Volontariats du Cambodge, écrivez-nous à [email protected].

Le projet “PAPAM” accompagné par Imrane, VSI à Moroni

VSI Chargé de mission à l’Union des Chambres de Commerce d’Industrie et d’Agriculture (UCCIA) à Moroni, en Union des Comores, Imrane a été invité à participer en novembre dernier au 3ème atelier du projet “Comptoir des PAPAM” à Mayotte dans le cadre de sa mission d’appui au CAPEX, Centre d’Appui Pour la Promotion des Exportations.  

Le « Comptoir des PAPAM » est un projet européen interrégional, mené par le service de développement économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Mayotte.  Il vise à soutenir la valorisation des plantes à parfums, aromatiques et médicinales, dans les domaines de l’alimentation, de la pharmacopée et de la cosmétopée. Chambre de Commerce et d’Industrie de Mayotte accompagne les acteurs économiques dans une démarche de structuration de la filière à Mayotte, aux Comores et à Madagascar.

Imrane Barwane a été recruté en qualité de VSI par l’antenne de France Volontaires à La Réunion pour cette mission d’appui auprès de l’UCCIA depuis mars 2022, dans le cadre de la coopération régionale dans l’océan Indien.

Carnet de route des volontaires de réciprocité, une nouvelle vague de volontaires tchadiens est en France !

Djibrine, Association Le Valdocco 

Je suis arrivé en France le 9 septembre 2022. J’ai été accueilli à l’aéroport par mon directeur Massinissa benabla qui m’a amené à l’appartement où je suis logé en co-living avec d’autres stagiaires polytechniciens que nous allons accueillir. Il y aura un libanais et un camerounais. Tous de confession différentes nous partageons une expérience avec une diversité très particulière.

Présentation de la structure

L’association Le Valdocco à été fondée en 1995, dans le quartier “La Dalle” à Argenteuil, dans le contexte d’une cité marquée par la violence des émeutes urbaines. Elle est née de l’initiative d’un collectif d’habitants, inquiets pour le devenir de leurs enfants. Avec le désir de redonner espoir et confiance au sein du quartier, ceux-ci ont lancé Le Valdocco en faisant appel à des éducateurs inspirés par la pédagogie de Don Bosco, désireux de ré-expérimenter  le modèle de leur fondateur dans la réalité contemporaine de la banlieue.

Aujourd’hui Le Valdocco est implanté à Argenteuil, Lille, Nice et dans la métropole Lyonnaise. Il intervient auprès de jeunes et familles, avec pour mission la prévention du décrochage scolaire et social auprès de la jeunesse des quartiers dits “sensibles”. Bénévoles, volontaires et éducateurs allient leurs forces pour rejoindre les jeunes qui ne fréquentent pas les structures existantes et pour les accompagner de manière globale en créant de la cohérence entre les différents espaces dans lesquels ils s’inscrivent : la famille, l’école, la cité.

Déroulement de ma mission et activités:

Ma mission consiste à faire de la prévention générale, l’accompagnement scolaire des jeunes de l’école élémentaire. Les enfants de 6 à 11 ans  sont rencontrés et accompagnés à travers diverses activités comme l’animation de rue, des ateliers ludiques et éducatifs, des sorties, des séjours….

Compétences acquises

Le service civique m’apprends beaucoup des choses comme la patience, l’humilité le respect de l’autre, l’empathie. J’ai suivi une formation en service civique qui m’a permis de connaître mes droits en tant que volontaire international de service civique et les avantages de ce statut.

J’ai suivi également une formation en animation de rue avec Mr Florian qui m’a permis de préparer et faire des animations de rues dans le jour à venir, une formation sur les techniques d’ateliers éducatifs et la préparation d’un atelier avec les primaires ainsi que des jeux ludiques et sportifs avec Gaëlle. Ces formations mon permis d’acquérir des compétences en techniques d’animation,la préparation d’un  atelier éducatif, des activités ludiques et sportives, l’utilisation des outils de communication, la connaissance sur la sécurité physique des mineurs … La prévention  ma permis de connaître les 5 principes de la prévention spécialisée, les cibles et les partenaires qui financent ce projet.

L’inter-culturalité

Dans mon appartement je vis avec des stagiaires tous de différents confessions  nous partageons des expériences très diverses ,nous partageons également des repas et chacun de nous essai d’apprendre à l’autre les menus de chez lui. Dans le cadre de mon lieu de travail tout le monde est sympa et ils sont très attentifs et à l’écoute.

Moundi Koukaine, au Secours Catholique

Le Secours Catholique-Caritas France est une association loi 1901 à but non lucratif. Sur le territoire, l’association est composée d’un siège national et d’un réseau de 76 bureaux locaux, appelés délégations, dirigés par un président, un trésorier, un aumônier et un délégué salarié. Ces délégations entretiennent également des liens étroits avec l’Église puisque les fonctions de président et de délégué sont validées par le Conseil d’administration après accord de l’évêque du diocèse concerné. La dimension spirituelle, présente dans les actions menées par les bureaux locaux, est assurée par les aumôniers qui accompagnent et éveillent à la fois les bénévoles et les personnes en précarité.

A Calais, Le Secours Catholique œuvre pour que chacun ait une place dans la société. L’association agit en faveur des personnes en situation de précarité afin d’améliorer l’accès aux droits de tous : droit au logement, à la santé, à l’éducation, à la citoyenneté. Le Secours Catholique entend ainsi favoriser l’autonomie dans l’action et permettre à chacun de proposer des solutions aux difficultés rencontrées et de mettre en œuvre des initiatives pour y répondre.

Le Secours Catholique apporte une aide alimentaire aux personnes en situation de précarité et soutient les sans-abris, les mal-logés, les migrants et les réfugiés. L’association propose aux enfants ayant des difficultés un accompagnement dans leur scolarité qui va bien au-delà du simple soutien scolaire, et elle favorise l’apprentissage du français pour les personnes nouvellement arrivées en France. Le Secours Catholique plaide, enfin, pour l’accès de tous au savoir et à la culture. Il soutient aussi les parents dans leur rôle éducatif et propose aux familles et aux enfants de vivre des temps de loisirs et de vacances. Il se mobilise auprès des plus âgés et accompagne l’entourage des personnes détenues en prison. Le Secours Catholique France crée et développe avec des habitants des espaces de rencontre qui favorisent le lien social.

Déroulé de la mission et activités

Ce mois comme prévu, j’ai pu démarrer avec les premières réunions du projet Accorderie des langues, ce projet de communication essentiel que j’ai eu l’insigne honneur de déployer. En un mois et demi, j’ai pu mettre en place avec les bénévoles, une équipe de coordination et d’enseignants pour qu’enfin, nous puissions lancer les activités dans ce mois. Nous avons produit des supports de communication et initié des séances de plaidoyer afin que les exilés soient intégrés et qu’ils aient accès comme tout être humain aux droits fondamentaux.

Pour ce qui est des différences interculturelles, il faut noter que je suis plongé dans une mosaïque des cultures, c’est un peu après le carrefour de toutes les cultures. Cela me profite grandement.

Nouvelles compétences acquises

Nous accueillons plus d’expériences, auprès des collègues et des bénévoles dévoués qui travaillent avec nous.

Francis à l’Arche de Lyon 

Par ces écrits, je viens vous donner quelques nouvelles concernant mon séjour à Lyon précisément à l’Arche de Lyon.Mon premier mois est assez mouvementé par mes questionnaires aux autochtones pour mon insertion sociale et aussi par les courses avec ma tutrice en ce qui concerne l’ouverture de mon de compte bancaire et les démarches administratives. J’ai aussi eu à faire face au froid de la ville de Lyon. Voici une petite présentation de l’Arche à Lyon: l’Arche à Lyon est une structure qui accueille les personnes vivant avec handicap mental venant de diffèrent horizon de la France.

Dans cette structure nous avons trois foyers qui sont le Foyer du chemin, le Foyer du rocher, le Foyer de la source. Je vais beaucoup plus m’attarder sur le foyer qui me concerne et c’est le foyer du chemin. Ce foyer compte 7 personnes accueillies auprès de qui je mène une vie en communauté.

Dans l’ensemble mon rôle consiste à assurer le lever du matin, accompagner les patients dans leur activités journalières (sport, jeux, concerts, théâtres, shopping), faire le coucher du soir. Nous travaillons 5 jours sur 7 à plein temps mais le samedi et dimanche ces jours sont un peu majorés. Au total je travaille 48h par semaines en tant qu’Assistant de Service Civique.

Sur le plan personnel, ce service civique m’apprend beaucoup de choses qui ne sont pas forcément enseignées à l’école telles que: la cohabitation, l’interculturalité, le savoir vivre, l’humilité, l’altruisme, la patience, le respect de l’être humain quelque soit ses origines, sa classe sociale ou encore son handicap.

 

France Volontaires et AGIR abcd parcourent le Togo à la rencontre des acteurs sur le terrain

AGIR abcd est une structure membre de la plateforme France Volontaires, association de retraités bénévoles, elle accompagne les populations en difficulté en France et dans le monde (monde rural, agroalimentaire, conseil en entreprises, santé, enseignements et services publics). André Muller, membre bénévole d’AGIR abcd est le coordinateur des projets Togo, il a effectué une mission terrain de 2 semaines du 7 au 17 novembre 2022. L’objectif de sa mission étant d’aller rencontrer les associations qu’AGIR abcd souhaite accompagner afin d’échanger avec elles et les différents acteurs autour des projets identifiés (Mairie, villages, chefs de canton, structures décisionnaires, entreprises,…), tout ceci pour s’assurer de la bonne mis en œuvre du projet, de sa durabilité et des besoins réels sur place. A la suite de cette mission et de la validation des projets, une équipe technique d’AGIR abcd suivra chaque association dans la finalisation du projet, dans la recherche de fonds et dans sa mise en œuvre. AGIR abcd intervient également lors de mission de renforcement de capacité dans des domaines spécifiques.

Dans le cadre de cette mission, une équipe de l’Espace Volontariats du Togo, composée de son représentant national, Telngar Rassembeye, et sa chargée de communication et de relations partenariales, a accompagné André Muller pour réaliser une mission conjointe de 9 jours. Pour France Volontaires Togo, cette mission d’accompagnement d’une structure membre, est une opportunité pour aller informer structures et communes accueillant ou souhaitant accueillir des volontaires sur l’offre française du volontariat, de créer de nouveaux partenariats dans tout le Togo, mais aussi d’aller faire un suivi des missions de volontaires dans des localités éloignées de ses bureaux à Lomé.

De Lomé à Bassar, en passant par Sotouboua et Sokodé, un soutien fort des différents acteurs

Lors des premiers jours de mission,  l’équipe France Volontaires et AGIR abcd a rencontré l’Association Humanitaire Jaimesud, a Kévé, dans le cadre d’un projet de construction d’une USP (Unité de Santé Périphérique) dans le village d’Azefiokope. Jaimesud accueille régulièrement des volontaires, des échanges ont été réalisés avec les deux volontaires actuellement en mission.

L’équipe a ensuite rencontré, l’association DISACC (Développement Initiative Solidarité Action Concertée Coopération) avec leur projet de construction d’un forage, d’un château d’eau, de panneaux solaires, de latrines et de bornes fontaine pour le Lycée de Titigbe, dans la commune d’Adjengré.  Lors de la visite du lycée, au-delà du projet prévu, il a été mis en avant des besoins de rénovation de l’établissement  (peintures, mis en place d’un système de collecte des ordures, réhabilitation des sols des salles de classe,…), ainsi, France Volontaires, a proposé à l’association DISACC, de les accompagner dans l’organisation d’un chantier de solidarité internationale, en appui au lycée pour la rénovation, une action qui en plus d’améliorer le site, permettrait un échange interculturel entre de jeunes français.e.s et de jeunes togolais.e.s, et motiverait les populations à s’impliquer dans l’amélioration de l’environnement dans lequel leurs enfants étudient.

L’équipe a ensuite rencontré l’association PERFECT, Centre d’Enseignement Technique (CET) en maçonnerie, mécanique auto et électricité à  Sotouboua, avec plusieurs projets (agrandissement, ateliers, équipement et renforcement des capacités des formateurs), ce centre est passé de 25 élèves à son ouverture à plus de 600 élèves actuellement. Avec le CET, et dans le cadre d’une collaboration avec un lycée professionnel en France, France Volontaires pourrait appuyer le déploiement au Togo  de volontaires en chantier de solidarité internationale pour le centre, mais aussi envisager la réciprocité, en envoyant des jeunes en France lors de mission en service civique.

Dans chacune de ces localités, l’équipe a rencontré mairies, directeurs d’établissements, chefs de village, associations de parents d’élèves pour les uns, responsables d’infrastructures hospitalières pour les autres,… à chaque rencontre, le soutien de ces acteurs a été très fort et très encourageant.

Arrivée à Sokodé, l’équipe est allée à la rencontre de 2 volontaires en VSI envoyées par la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération). Muriel qui appuie le projet d’agrandissement du centre de formation IFNTI, formant des jeunes en licence d’informatique, pour la création d’une classe de Master. Quant à Lucile, elle est infirmière à l’hôpital de la communauté du Puits de Jacob. Au menu des échanges,  point sur leur mission, partage d’expériences, possibilités de partenariat avec AGIR abcd, échanges de conseils et pratiques, possibilités d’appui de France Volontaires dans l’accompagnement des volontaires de Sokodé et de leurs projets. A L’occasion, des interviews des volontaires ont été tournées, à suivre …

A Sokodé encore, l’équipe a pu rencontrer le GESCOD, autre structure membre de France Volontaires et partenaire d’AGIR abcd.

 Un accueil fort en émotion à Bassar, une association bien ancrée au niveau local

Arrivée à Bassar, c’est avec l’association ADASEI (Appui au Développement de l’Agriculture, la Santé et l’Education Inclusive) que l’équipe a été accueillie, cette association basée à Bangélie, est très ancrée dans la commune, d’une part, par ses bonnes relations avec les autorités locales et les populations, et d’autre part, par les actions qu’elle met en place sur le terrain. Le projet pour lequel, l’association a demandé l’appui d’AGIR abcd, est la construction de 3 salles de classe de primaire et de plusieurs latrines pour le village de Katscha Konkomba. Après une visite au sein de la préfecture et au niveau de l’inspecteur de l’enseignement, l’équipe a parcouru les 7 km de piste pour arriver à l’école du village de Katscha Konkomba, c’est un accueil des plus intense et des plus chaleureux qui a été organisé par le village : cérémonie d’accueil par le chef de terre, soutien du chef du village, danses et musiques traditionnelles… A Bangélie, une rencontre avec le chef de canton et avec le maire a été organisée, toujours accueillie de manière exceptionnelle. Tout au long de la journée, de nombreux échanges ont été faits, sur des possibilités de projets d’échanges, de volontariat, de jumelage,…

  

Des besoins identifiés sur tout le territoire

Après Bassar c’est en direction de Tohoun que l’équipe s‘est déplacée, en passant par Atakpamé pour rencontrer le service hydraulique en charge de la commune de Tohoun. A Tohoun même, ce sont trois projets de trois associations qui ont été identifiés par AGIR abcd. Avec l’association ACDEV, c’est un projet de construction de salles de classe, d’un forage et de latrines pour l’école de Kossihoe ; avec l’association  AJPED c’est la construction d’un forage, d’un château d’eau et de latrines pour les villages d’Abayamé, qui n’est accessible qu’à moto, et avec l’association JB2D, c’est le projet d’éclairage de deux établissements scolaires dans les villages de Lonmey et d’Awoutele.

A chacune des rencontres, le constat a été fait, tel que dans   les autres localités de cette tournée, que les besoins sont encore grands pour améliorer les conditions de vie des personnes les plus vulnérables et les plus éloignées des infrastructures existantes. Accès à l’eau potable, assainissement, passage sécurisé pour le trajet des écoliers, cantines scolaires pour éviter l’absentéisme, éclairages, formation en informatique, accès au soin de premières nécessités…. Il y a eu aussi des échanges sur la possibilité d’organiser des chantiers de solidarité internationale en appui aux projets des associations, qui permettrait un échange, une ouverture d’esprit et de nouvelles perspectives pour les participant.e.s des deux pays.

Retour de mission au Royaume Tonga

Des missions de volontariat de solidarité internationale pourront de nouveau être réalisées à partir de 2023 au Royaume Tonga.

France Volontaires Nouvelle-Calédonie est de retour de mission au Royaume Tonga, dans le cadre du suivi des missions au sein de Tonga High School, Queen Salote College et de l’Alliance Française de Tonga.

Un bilan positif a été dressé par la directrice de Tonga High School, Mme Sipola Halafihi et la directrice du Queen Salote College, Mme Lilio Fakava. Des missions de volontariat de solidarité internationale pourront de nouveau être réalisées à partir de 2023.

Cette mission menée en collaboration avec l’ambassadeur de France aux Fidji, M. François-Xavier Léger et le directeur de l’Alliance Française de Suva, M.Manuel Bettoni fut l’occasion de rencontrer la représentante du Ministère de l’Education et de la Formation des Tonga, Mme Lola Baker Tokotaha et le consul honoraire de France à Tonga M. Finetu’ui Moala.

La présidente de l’Alliance Française de Tonga, Mme. Fonokiheatonga, a également présenté l’évolution de l’activité de la structure durant ces deux dernières années.

France Volontaires remercie sincèrement l’ensemble de ses partenaires aux Tonga, sa volontaire Virginie et les FANC Forces Armées de la Nouvelle-Calédonie.

Retour sur la 9ème édition de la Journée du Volontariat Français en Côte d’Ivoire

Le 6 octobre dernier s’est tenue la 9ème édition de la Journée du Volontariat Français en Côte d’Ivoire. Cet événement a réuni près de 250 personnes autour du thème “La mobilité croisée : une contribution commune des volontaires aux défis du monde actuel”. 

Comme chaque année depuis 2010, la Journée du Volontariat Français a été organisée en Côte d’Ivoire, le jeudi 6 octobre 2022 de 09h à 14h à l’Institut français de Côte d’Ivoire (IFCI).

Cette journée, accompagnée et parrainée par l’Ambassade de France avait pour objectif de montrer la contribution des volontaires internationaux d’échange et de solidarité à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable en Côte d’Ivoire mais également partager un état des lieux sur la réciprocité en matière de volontariat entre la France et la Côte d’Ivoire.

Deux moments forts sont à retenir:

  • une réception, à la veille de la journée, à la résidence de France a permis de réunir plus de 50 personnes dont le Ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique, des volontaires, des responsables de structures d’accueil et des partenaires dans les secteurs du développement et/ou de l’humanitaire.
  • la célébration en présentiel de la journée le 6 octobre à l’IFCI à travers la mise en place de diverses activités et la présence de plusieurs acteurs du volontariat estimés à 250 personnes environ. La présence du ministre ivoirien en charge de la jeunesse est à saluer.

L’aventure continue pour le projet FORESTS en Guinée

L’aventure FORESTS continue avec la réalisation d’une cartographie des acteurs impliqués dans la préservation des forêts. Plusieurs actions ont été menées pour le développement de cette cartographie : des missions terrain et un partenariat a été signé avec deux associations locales.

Soutien pour un diagnostic territorial à Moussayah

Louise, chargée d’appui communautaire au sein du projet FORESTS a travaillé en soutien à l’association RENASCEDD (Réseau National de la Société pour l’Environnement et le Développement Durable), partenaire du projet PISCCA de l’Ambassade de France.
L’objectif principal de la collaboration était de venir en appui aux étudiants du Master MASDEL (Master Acteurs Sociaux et Dévelopement Local) de l’Université de Sonfonia dans l’élaboration du diagnostic territorial à Moussayah, préfecture de Forecariah.

Louise Andriamampianina et un étudiant du master MASDEL lors de sa mission à Forecariah Guinée

La volontaire s’est rendu sur le terrain, avec deux membres de l’association et sept étudiants, pour accompagner ces derniers dans des entretiens avec différents acteurs, pour comprendre l’organisation territoriale, évaluer la dégradation de l’environnement et les effets sur les populations de la zone d’étude.

L’expérience a été enrichissante pour Louise, d’un point de vue professionnel, mais aussi d’un point de vue humain. Le contact avec la culture et la population locale a fortement marqué son vécu de volontaire.

Louise dans une réunion d’échange et entretien avec une communauté rurale

Mission à Kindia

Du 20 au 22 juin, Lautaro, Louise et Annachiara se sont rendus dans la préfecture de Kindia pour une première mission pilote, visant à recueillir des informations pour comprendre l’organisation territoriale et la structure administrative régionale, par le biais de rencontres avec les différents acteurs impliqués dans la gestion forestière.

L’équipe du projet dans la rencontre à la sous-préfecture de Mambia

Pour avoir une première connaissance de la réalité de la région, les volontaires ont rencontré plusieurs représentants de l’administration déconcentrée (préfectures, sous-préfectures et corps des conservateurs) ainsi que les élus locaux (mairies).

La réalité des communautés a également été approfondie par une visite dans 2 sous-préfectures : Damakia et Mambia, se trouvant toutes deux dans la région de Kindia.
Accompagnés d’un représentant du corps de conservateurs, les trois volontaires ont pu visiter deux forêts privées dans les sous-préfectures et comprendre le fonctionnement des forêts communautaires.

Louise, Lautaro et le chef du Corp des conservateurs, visitant une forêt privée dans la sous-préfecture de Mambia

Lautaro s’est principalement occupé de mener des entretiens avec les différents acteurs rencontrés, afin d’avoir un cadre des défis et des possibilités de préservation dans la préfecture.

Louise a joué un rôle prioritaire dans la détermination des personnes ressources à contacter et la rédaction des rapports de mission.

Anna Chiara s’est chargée de la couverture photographique de la mission et du partage des outils de communication, avec les acteurs rencontrés et sur les médias sociaux.

Un défi commun à tous les acteurs est émergé à la suite des rencontres : pour améliorer la conservation des forêts, il est indispensable d’associer les communautés villageoises comme des acteurs de la préservation.

Un partenariat avec les associations locales

Dès le début du projet, l’équipe de FORESTS a impliqué les OSC (Organisations de la Société Civile) locales, engagé dans les questions d’environnement et de protection des terres.
Plusieurs échanges ont été organisés à l’Espace Volontariats de Conakry, dans le but de mieux comprendre les enjeux du territoire, mais aussi de permettre aux associations d’entrer en contact les unes avec les autres et de partager leur expérience.

La volontaire Anna Chiara Barilli, lors d’une réunion pour présenter l’appel au partenariat aux associations locales

Dans le cadre du projet, l’équipe FORESTS a lancé un appel à partenariat, visant à sélectionner 2 associations partenaires, ayant une expérience dans le domaine, pour réaliser des entretiens et établir une cartographie des acteurs impliqués dans la protection des forêts.

Deux régions ont été identifiées comme partenaires du projet : Labé et N’zerekore.

De nombreuses visites de terrain sont donc prévues pour les mois restants du projet, afin d’accompagner les associations dans la réalisation d’entretiens, la rédaction de documents de projet et la restitution du travail effectué.

Le projet EUAV FORESTS

EUAV FORESTS est un projet financé par l’Union Européenne et piloté par France Volontaires en collaboration avec deux autres organisations :  ESI LABS! et le SRD Vietnam. Il est déployé dans cinq pays d’Afrique et d’Asie : le Cameroun, le Congo, le Ghana, la Guinée-Conakry et le Vietnam. Son objectif est de contribuer à réduire la vulnérabilité des communautés vivant dans les zones forestières et à renforcer leurs capacités de résilience. Lancé en décembre 2019, le projet a été retardé en raison de la pandémie de Covid-19. Le déploiement des volontaires a débuté en avril 2022.

Le programme European Union Aid Volunteers (Volontaires de l’Aide de l’Union Européenne), financé par la Commission Européenne, mobilise des volontaires sur des projets de prévention de crise et en contexte post-crise pour renforcer les capacités de résilience des communautés en proie aux catastrophes.

Premières missions terrain pour le projet EUAV FORESTS au Congo

Où en est le projet EUAV FORESTS au Congo depuis son lancement en avril 2022 ? Le temps des rencontres institutionnelles et des premières découvertes congolaises a laissé place aux missions sur le terrain aux côtés des populations locales en lien avec les bénéficiaires : Endangered Species International Congo (ESI Congo), l’association Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH) et Initiative Développement.

À la rencontre des communautés de Kakamoeka avec ESI Congo

Du 29 juin au 8 juillet, Stéphanie, Amaury, Corentin et Andrea ont remonté le fleuve Kouilou, en direction de la base de vie de l’association Endangered Species International Congo (ESI Congo) à Magne, située au cœur de la forêt du Mayombe dans le district de Kakamoéka pour une première mission avec ce partenaire du projet.

Après avoir pris connaissance des réalités du terrain pour «mieux cerner les enjeux de communication pour les différentes activités de ESI, notamment le Centre de ressources pour la biodiversité et l’écotourisme (CRBE) ainsi que le projet d’autonomisation des femmes du Maman du Mayombe», Stéphanie, chargée du renforcement des capacités des organisations de la société civile, a dispensé une formation personnalisée sur la communication à l’équipe de l’ONG, alliant théorie et pratique.

Amaury, en charge de la mise en place d’une application d’alerte précoce a mené une étude de besoin auprès des habitants et autorités de 3 villages du district : Magne, Loaka et Ndgina.

Corentin, chargé d’appui à la résilience économique des populations autochtones sur le projet, a rencontré les acteurs de la chaîne de valeur banane plantain des villages de Magne et Loaka pour mieux comprendre le fonctionnement de la filière et identifier des axes de développement.

En plus de couvrir la mission pour la communication du projet FORESTS, Andrea a effectué une douzaine d’interviews pour la réalisation d’un film institutionnel sur ESI Congo, avec l’appui de Stéphanie : «Ce film pourra être présenté aux acteurs institutionnels et faciliter ainsi les actions de communication d’ESI Congo.»

Au-delà de l’expérience professionnelle, cette mission permet une véritable immersion dans la culture congolaise comme le souligne Andrea : «J’ai rencontré le chef du village de Loaka, Monsieur Propser Bouanga, qui m’a raconté des histoires locales, je me souviens d’une, particulièrement sur Mami wata, une créature mystique, c’était un moment passionnant.»

Au cours de ce déplacement dans le Kouilou, les volontaires ont été reçus par Monsieur Paul Adam Dibouilou, préfet du Kouilou, ainsi que Monsieur Jean-Baptiste Diamounzo, Secrétaire Général de la Préfecture du Kouilou. Lors des échanges qui ont eu lieu, l’application d’alerte précoce a particulièrement retenu l’attention des autorités.

Ingolo, Missama, Salambama et Mbaya : 4 villages visités dans le département de la Lékoumou avec la RPDH

Après le Kouilou, direction la Lékoumou pour Louis, Amaury, Sara et Thibaut en appui à l’organisation Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH). Reçus par les sous-préfets de Sibiti, Zanaga et Komono ainsi que la direction départementale de l’économie forestière, les volontaires ont également eu l’opportunité de visiter une exploitation forestière de la zone.

Amaury a poursuivi son étude de besoin pour la mise en place de l’application auprès des autorités locales, des populations des villages visités et d’une entreprise forestière. Precila est venue remplacer Amaury au mois d’août et continuera de porter la mission de mise en place d’une application d’alerte précoce jusqu’à la fin du projet.

Louis, en charge de la capitalisation des pratiques innovantes, a pour sa part analysé le niveau de connaissances des populations riveraines des exploitations forestières afin d’évaluer l’impact des campagnes de sensibilisation menées par la RPDH.

Thibaut, chargé de plaidoyer, a rencontré les autorités de la zone et les populations locales afin de mieux comprendre la réalité du terrain et les enjeux de la gouvernance forestière dans la perspective de délivrer une formation plaidoyer sur mesure aux partenaires.

Sara, qui est en appui à la coordination du projet, a recueilli des données pour la réalisation d’une cartographie des acteurs du secteur forestier et s’est chargée de couvrir la mission pour la communication du projet.

Célébrer la journée internationale des populations autochtones avec Initiative Développement à Enyellé

Cap sur le nord du Congo, dans le département de la Likouala et précisément à Enyellé aux côtés de l’ONG Initiative Développement qui mène le projet Nzela, un programme de développement local promouvant les droits des populations autochtones et notamment des Aka, qui représentent dans cette région 40% environ de la population et vivent originellement dans la forêt.

 

Sara a continué sa cartographie des parties prenantes sur les enjeux forestiers, en rencontrant les autorités locales, la Congolaise Industrielle du Bois (CIB) et l’Association Professionnelle pour la Valorisation des Produits Forestiers Non Ligneux (APVPS).

Stéphanie et Andrea, de leurs côtés, ont récolté des témoignages auprès de populations autochtones du village de Likossa en vue de réaliser un film présentant le peuple Aka et leur relation à la forêt. Ce matériel audiovisuel permettra de mettre en lumière la culture autochtone du Nord-Congo et pourra être utilisé comme support de communication et de sensibilisation.

Les volontaires ont pris part aux festivités de la Journée internationale des populations autochtones organisée chaque 9 août par Initiative Développement. Au programme de cette journée : mot des autorités locales, danse, chant, rap engagé, présentation des produits de la forêt  et célébration de la culture Aka.

Andrea a été touché par la remise de documents d’identité aux Aka par les autorités locales «c’est un geste fort de reconnaissance et d’inclusion des Aka dans la vie locale» mais, c’est aussi, pour lui, un événement qui marquera son expérience de volontariat : «Quand j’ai commencé à enregistrer les chants Aka avec le micro, ils ont formé un cercle autour de moi et sont venus chanter et danser atour de moi, c’était un moment extrêmement fort».

Un festival en préparation à l’occasion de la Journée du l’arbre au Congo en novembre

A l’occasion de la Journée nationale de l’arbre au Congo, France Volontaires en partenariat avec la , organisent le Forestival du 3 au 6 novembre 2022.

En plus d’être une vitrine pour le projet EUAV FORESTS, ce festival permettra de sensibiliser le grand public et en particulier les jeunes à la nécessité de protéger les forêts et de renforcer la résilience des personnes qui en dépendent. Un programme d’activités artistiques et de sensibilisation est en cours de planification avec l’appui de partenaires locaux. C’est l’occasion pour l’équipe de France Volontaires de remercier l’Institut Français du Congo qui a bien voulu inclure cet événement dans son agenda du mois de novembre.

Le témoignage vidéo d’Amaury

 

Le projet EUAV FORESTS

Depuis avril 2022, 7 volontaires du programme EU Aid Volunteers de l’Union Européenne sont venus renforcer l’équipe de France Volontaires à Brazzaville. De nationalité française et italienne, ces volontaires appuient et renforcent les compétences d’organisations de la société civile qui interviennent dans la préservation des écosystèmes forestiers et qui agissent pour la réduction de la vulnérabilité des populations locales.

EUAV FORESTS est un projet financé par l’Union Européenne et piloté par France Volontaires en collaboration avec deux autres organisations :  ESI LABS! et le SRD Vietnam. Il est déployé dans cinq pays d’Afrique et d’Asie : le Cameroun, le Congo, le Ghana, la Guinée-Conakry et le Vietnam. Son objectif est de contribuer à réduire la vulnérabilité des communautés vivant dans les zones forestières et à renforcer leurs capacités de résilience. Lancé en décembre 2019, le projet a été retardé en raison de la pandémie de Covid-19. Le déploiement des volontaires a débuté en avril 2022.

Le programme European Union Aid Volunteer (Volontaires de l’Aide de l’Union Européenne), financé par la Commission Européenne, mobilise des volontaires sur des projets de prévention de crise et en contexte post-crise pour renforcer les capacités de résilience des communautés en proie aux catastrophes.