Chargé·e d’appui au projet “Meilleure gouvernance des services d’eau potable et d’assainissement Grand-Reims/Brazzaville”

Durée de la mission : 12 mois
Date limite de candidature : 19 juillet 2024

Contexte de la mission

Grand-Reims/Brazzaville

Reims et Brazzaville ont signé leur premier projet de coopération en juillet 1961, et sont ainsi villes jumelées depuis plus de 60 ans. Bâtissant sur cette histoire, la ville de Brazzaville et la Métropole de Reims, ont décidé de développer, une coopération décentralisée sur le secteur de l’eau et de l’assainissement. Gescod est en appui pour la mise en œuvre de ce projet.

Les échanges menés à travers plusieurs visites officielles et réunions de travail ont abouti à l’objectif de consolider les capacités de maîtrise d’ouvrage de la collectivité congolaise en vue de renforcer durablement la gouvernance des services d’eau potable et d’assainissement.

En 2024, le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangère (MEAE) a décidé de soutenir la proposition du Grand Reims de réaliser un programme annuel sur le secteur de l’eau et de l’eau.

Gescod

Grand Est solidarités et coopérations pour le développement (Gescod) est le réseau régional de la Région Grand Est en France dédié à la coopération internationale et à la solidarité. Son objectif est d’appuyer le développement des actions de solidarité et de coopération internationales des acteurs régionaux dans une logique de dynamique d’échanges, de concertation et de subsidiarité. Dans le cadre de l’appui aux collectivités dans le montage et la mise en œuvre de leur projet de coopération décentralisée, Gescod est présent dans 13 pays dont le Congo. Gescod dispose également l’agrément pour l’envoi de Volontaire de Solidarité Internationale. En savoir plus sur www.gescod.org.

L’accès à l’eau potable

Le choix de la thématique de l’eau et de l’assainissement de la part de l’équipe communale de Brazzaville s’explique par les difficultés rencontrées quotidiennement par les habitants pour accéder aux services.

Si l’accès à l’eau potable en milieu urbain est plutôt correct avec 87% des habitants qui ont théoriquement accès à un service de base (données JMP, Unicef, 2023), la réalité est plus contrastée. En effet, la qualité de service est aujourd’hui très dégradée, et très régulièrement l’eau n’arrivent plus au robinet. Cela s’explique par les nombreuses coupures d’électricité qui impactent le bon fonctionnement des ouvrages d’eau potable, par la vétusté du réseau qui présente des fuites importantes (24% du réseau linéaire a été posé entre 1954 et 1956 et 47% entre 1986 et 1989) et la difficulté pour le délégataire, la Congolaise des Eaux (LDCE), société anonyme depuis 2018, qui gère le service, d’investir dans le renouvellement et l’extension du réseau.

Pour ces différentes raisons et dans un contexte de croissance de la population urbaine estimée à 4,25% par an à Brazzaville, le service se dégrade. Le mécontentement de la population de Brazzaville est donc significatif. Pour compenser les ruptures de services, les populations se fournissent de plus en plus auprès de personnes disposant de forages d’eau et procurent ainsi de l’eau directement au niveau de source. Cela induit des risques de santé publique avec la consommation d’eau non potable, contaminé par des bactéries et polluée. Par ailleurs, cela représente une charge économique et sociale importante pour les ménages : pénibilité, pertes de temps, coûts importants des services informels.

Nature de la mission

Ainsi, au regard de tous ces éléments de contexte, il est nécessaire de donner un meilleur accès à l’eau, à l’assainissement et d’améliorer les conditions d’hygiène, notamment dans les milieux scolaires. Les initiatives communautaires et le dialogue sont des leviers d’action pour atteindre ces objectifs. La mise en place d’activités de sensibilisation, de formation, de recherche ou encore de soutien capacitaire peuvent constituer des outils essentiels dans la mise en place de ce projet et au changement des pratiques et comportements des acteurs locaux et des populations.

Sous l’encadrement des collectivités et de Gescod, en concertation avec les différents acteurs du projet, le volontaire devra :

Faire un état des lieux précis des enjeux sur le secteur de l’eau et de l’assainissement

• Identification des acteurs intervenant sur le secteur
• Cartographier leurs interventions passées et à venir
• Identifier les focus thématiques ou géographiques
• Analyser le cadre institutionnel et réglementaire en vue de la production d’une revue

Mettre en relations des acteurs des territoires

• Interroger les différents acteurs pour comprendre et connaître leurs attentes et leurs besoins
• Coordonner les visites d’échanges entre les acteurs des deux territoires
• Promouvoir un dialogue Sud-Sud (LCDE-ONEA)

Sensibiliser les communautés locales et les jeunes sur les enjeux d’accès à l’eau et d’hygiène

• Accompagner les Organisations de la Société Civile (OSC) travaillant avec les enfants et jeunes de Brazzaville. Les animations se feront au niveau des écoles primaires de 4 arrondissements jugés prioritaire avec l’appui des associations locales qui mènent déjà ce type d’action.
• Echanger avec les enseignants et visiter les établissements publics pour montrer l’importance d’agir avec les jeunes.
• Construire des activités de sensibilisation avec les associations locales

Mettre en place des activités liées à l’Education à la citoyenneté et à la solidarité internationales (ECSI) au Congo et en Grand-Est

• Contribuer à élaborer des jeux d’animation et des supports pédagogiques pour sensibiliser les jeunes aux enjeux liées à l’eau au Congo
• Accompagner à l’animation des échanges culturelles entre les jeunes des établissements congolais et les jeunes français.

Profil souhaité

• Formation en bac +5 en lien avec l’eau et l’assainissement ou en gestion de projet
• Connaissances du secteur de l’eau et de l’assainissement.
• Curiosité, créativité, sérieux et investissement dans le travail
• Capacités d’adaptation au contexte et aux besoins locaux
• Autonomie, capacités organisationnelles, savoir-être force de proposition
• Grandes qualités relationnelles requises : bonne capacité d’expression orale et écrite, d’écoute et d’observation, de prise de recul
• Des connaissances en Système d’information géographique (SIG) seraient un plus

Conditions de la mission

Référents opérationnels

• Noura BELMSAGUEM, Représentante pays pour Gescod, basée au Congo ;
• François SIMON, Chargé d’appui aux coopérations décentralisées et chargé de mission Congo, Gescod France.

Au Congo, Gescod dispose d’une cheffe de projet expatriée depuis 3 ans au Congo (Noura Belmsaguem) et de 5 salariés de droit local. Le volontaire sera intégré au niveau des équipes et ne travaillera pas seul dans ses missions. Un second volontaire est en cours de recrutement sur un autre projet sur un processus de recrutement (formation au départ ensemble) et une durée de mission similaire.

Conditions matérielles

Mission basée à Brazzaville.

• ­Ordinateur portable mis à disposition du volontaire
• Billet d’avion + frais de visa + assurances prises en charge par Gescod
• Indemnité VSI d’un montant de 1700 € par mois (comprenant l’indemnité de logement, et les déplacements locaux)
• Une indemnité retour de 800€

Pour candidater

CV détaillé + LM précisant la date de disponibilité sont à adresser sous l’objet « VSI Gescod – Grand-Reims/Brazzaville » à [email protected] avant le 19 juillet 2024.

Date limite de candidature : 19 juillet 2024