Suivi de la faune dans une réserve du Rio Bigal en Amazonie Équatorienne
Site Planète Urgence
Durée de mission : 2 Semaines
Date limite de candidature : 31 décembre 2026
Mission : Suivi de la faune dans une réserve du Rio Bigal en Amazonie Équatorienne
Cette mission consiste à participer au recensement des mammifères de la Réserve du Rio Bigal en Amazonie Équatorienne afin d’évaluer la densité et les fluctuations des populations et d’assurer une meilleure conservation des écosystèmes de la Réserve.
Contexte de la mission
L’objectif général de ce projet est de conserver l’environnement à travers un recensement participatif des mammifères de la faune locale ainsi que sensibiliser les populations locales à l’importance de préserver cet endroit.
Les scientifiques et riverains de la Réserve se sont rendu compte que le développement de l’activité humaine empiétait sur les lieux de vie des animaux, de même que la déforestation et l´avancée de la frontière agricole. En dépit de cela, il y a des preuves tangibles (observations directes, empreintes et photos) qui démontrent la présence de populations abondantes au sein de la Réserve et de ses alentours.
Réserve du Rio Bigal
La RRB est également un refuge pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs qui passent l’hiver sur les flancs de la Cordillère des Andes , il y a presque 500 espèces d’oiseaux déjà été observées au sein de la Réserve. La dégradation et même la disparition de l’habitat de la faune ainsi que la détérioration de la diversité génétique au sein de populations fauniques de plus en plus petites et isolées sont les principales causes de l’extinction des espèces. Cette disparition s’est très largement accélérée au cours du siècle dernier.
L’objectif de cette mission est de faire un état des lieux plus concret des espèces présentes dans réserve, afin d’enregistrer tout changement significatif.
Grâce à ce recensement, la Fondation Sumac Muyu peut développer des stratégies de conservation pour que cette zone soit légalement reconnue protégée.
Le Projet de Conservation de la Rivière Bigal existe maintenant depuis plus de 10 ans et n’a cessé de croître depuis sa création. La venue des volontaires aide à le faire croître encore plus et à assurer l’avenir des espèces tropicales en danger. Plus précisément, la FSM souhaite déterminer la nature des mammifères les plus importants évoluant dans la Réserve Biologique de la rivière Bigal, en Equateur (singes, pumas, oiseaux…). Ils souhaitent, grâce à ce projet, pouvoir générer des informations sur les mammifères Néo-tropicaux (espèces vivant dans l’écozone néo tropique regroupant l’Amérique Centrale et du Sud).
Pour se faire, la réserve a mis en place des caméra-pièges et peut ainsi observer et conserver des traces de la présence de certains animaux non observables de jour ou à l’œil nu. Les volontaires participent au suivi des primates . Parmi les espèces observées jusqu’alors dans la Réserve, une d’entre elles est considérée en danger par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) : le singe araignée Ateles belzebuth. Une autre est identifiée comme vulnérable, le singe laineux Lagothrix poeppigii.
Le singe capucin, Cebus albifrons est quant à lui en passe d’être menacé (sources : UICN). Enfin, trois autres espèces sont considérées de préoccupation mineure : le singe hurleur Alouatta seniculus, le singe écureuil Saimiri sciureus, et le singe nocturne Aotus vociferans.
Par ailleurs, d’autres mammifères comme le tapir d’Amazonie (Tapirus terrestris), le Jaguar (Panthera onca), l’ours à lunettes (Tremarctos ornatus), le fourmilier (Myrmecophaga tridactyla), l’ocelot (Felis pardalis), le puma (Puma concolor), les pécaris (Pecari tajacu et Tayassu pecari) et les cerfs (plusieurs espèces) ont disparu dans certaines zones de l´Equateur, mais quelquefois on peut les voir dans la Réserve.
Nature de la mission
Intervention attendue du volontaire
Le premier jour de leur arrivée, la Fondation formera les volontaires afin de leur présenter le projet, les règles de vie, le déroulement du séjour, les activités planifiées, les objectifs, le matériel ainsi que la méthodologie de travail, et les rôles de chacun.
Le travail se concentre essentiellement sur 3 axes principaux :
- Le suivi des primates grâce à la méthode de transect/observation directe des singes ;
- L’étude des autres mammifères au travers de la collecte et de la prise de photos des caméras-pièges ;
- Le suivi de l’herpéthofaune (amphibiens et reptiles).
Des activités annexes peuvent être mises en œuvre sur place en fonction des besoins ponctuels et des micro-projets mis en place au moment de la mission. Mais l’activité principale est la collecte et la retranscription des données nécessaires à la conservation et à l’extension d’une aire naturelle protégée et privée: la Réserve Biologique du Rio Bigal.
Le mode de transport pour faire les activités est la marche (environ 10 km par jour).
Les journées de travail se découpent en trois temps
- La matinée sera consacrée à la réalisation des transects au cœur de la Réserve (4/5h aller/retour) le long desquels les volontaires devront recenser toutes les traces de présence de singes mais également enregistrer les empreintes de mammifères rencontrées. Il s’agira plus précisément de reporter sur des fiches techniques des informations sur les espèces ou les empreintes rencontrées, le comportement des individus observés, leur nombre etc. ;
- L’après-midi (après le déjeuner et un temps de repos) sera consacrée à l’identification des espèces photographiées par les caméras-pièges et à l´analyse de chaque photo pour ensuite les enregistrer dans une base de données (numéro de la photo, identification de l’espèce, date, distance de l’animal de la caméra et autres données qui apparaissant dans la base de données Excel) ;
- Le soir, après le dîner, les volontaires effectueront une sortie nocturne afin de suivre un transect pour effectuer le suivi des reptiles et amphibiens de la Réserve. De la même façon que pour les primates, une grande variété d’information est enregistrée par les volontaires à chaque fois qu’une espèce est rencontrée. Ces données relevées sont elles aussi intégrées à la base de données. Thierry Garcia; le fondateur, sera l’interlocuteur principal des volontaires tout au long de leur mission.
Le volontaire doit être préparé à ce qu’il y ait quelques changements sur la mission en fonction du climat. C’est une mission exigeante car le transect a lieu du lundi de la première semaines au jeudi de la seconde semaine avec un jour de repos.
Informations : Parfois il y a d’autres personnes dans la réserve pour observer les oiseaux. Si le groupe est de 6 volontaires, il y aura 2 groupes de 3 volontaires pour les transects. Le climat est tropical, très humide et très chaud surtout dans les zones ayant subi la déforestation.
Il est important d’être EN EXCELLENTE CONDITION PHYSIQUE et d’AVOIR UN MORAL SOLIDE car les sentiers sont longs et difficiles (il ne faut pas avoir de problèmes de santé comme de l’asthme ou des maux de dos/genoux car il y a du dénivelé). L’aéroport de Quito se trouve en haute altitude (2850 mètres). Les volontaires sont priés de consulter leur médecin traitant avant de postuler à cette mission et de s’assurer que leur condition physique leur permet de se rendre en altitude même si la mission ne se déroule pas en altitude. De plus, la mission se déroule dans un endroit isolé et difficile d’accès, aussi, au moment de faire établir son certificat médical auprès de son médecin traitant, merci de préciser à ce dernier que la zone d’intervention se trouve à 3h (marche et piste en 4X4) du premier centre de santé.
Les conditions d’hébergement sont rustiques; Les volontaires devront suivre les recommandations des encadrants sur place (les transects peuvent faire jusqu’à 15km avec un dénivelé de 1000 mètres, les sentiers ne sont pas dangereux mais accidentés).
Les volontaires n’ont pas besoin de maîtriser l’espagnol mais des notions en espagnol sont les bienvenues pour faciliter la communication!
Motivation attendue : La mission ne demande pas une expérience particulière. Toutefois, le/la volontaire doit être apte à la marche sur terrain escarpé, savoir utiliser un outil informatique et faire preuve de motivation concernant la protection de la biodiversité. Une très bonne condition physique est demandée.
Pour candidater
Envoyez vos candidatures à [email protected]
Date limite de candidature : 31 décembre 2026
Pour postuler, envoyez votre CV et votre lettre de motivation par e-mail à marta.calmels@planete-urgence.org