Chargé·e de mission pour l’animation des activités du PIAZO (Projet d’appui aux Initiatives Agroécologiques en Zone Oasienne) Maroc

Durée de la mission : 12 mois
Début de la mission : janvier 2026
Stage de préparation au départ : 8-12 décembre 2025
Date limite de candidature : 28 septembre 2025

Cadre général de la mission

Le CARI propose une offre de volontariat VSI dans le cadre de ses activités, avec un démarrage en décembre 2025 pour une durée de 12 mois au Maroc, renouvelable 2 fois. Un stage de préparation au départ avec l’organisme SCD (Service de Coopération au Développement) devra être effectué par le.la volontaire du 08 au 12 décembre 2025 à Lyon (départ pour le Maroc prévu début janvier 2026).

Le.a volontaire sera basé.e à Foum Zguid (région Souss Massa). Le.a volontaire de solidarité internationale ne peut accomplir de mission dans l’Etat dont il est le ressortissant ou le résident régulier. En conséquence, merci aux personnes de nationalité marocaine de ne pas répondre à cette annonce. D’autre part cette mission nécessitera une présence en France au mois de décembre 2025. De ce fait, il est nécessaire d’avoir une possibilité de séjourner en France pour les ressortissants non français.

Ce poste de VSI est proposé sous la responsabilité technique et opérationnelle de l’association le CARI et de son partenaire l’ALCESDAM, et sous la responsabilité juridique du Service de Coopération au Développement (SCD), garant du cadre légal du volontariat.

Le SCD est l’une des principales associations françaises de volontariat à l’international. Elle garantit le statut de VSI à la personne recrutée. Son travail réside en l’envoi et l’accueil de volontaires pour des missions longues durées sur des projets de développement et de solidarité internationale. Le SCD dispense une formation de préparation au départ et accompagne les volontaires au retour de mission, affilie les volontaires aux assurances, et assure un suivi durant la mission, notamment en termes d’intégration et de bien-être.

Le CARI en quelques mots

Le CARI est une association de solidarité internationale qui intervient depuis 1998 auprès des populations rurales du pourtour saharien. Ses actions sont principalement orientées vers la lutte contre la désertification et la dégradation des terres dans les agroécosystèmes oasiens et sahéliens.

Les projets du CARI s’articulent autour de différents types d’activités :

• Renforcement de capacités des Organisations de la Société Civile (OSC) : échanges d’expériences (ateliers, échanges entre agriculteurs) et formations ;
• Plaidoyer auprès des états et des institutions internationales principalement dans le cadre des accords multilatéraux de l’environnement et de la Convention des Nations unies pour la Lutte contre la Désertification (CNULD) ;
• Mise en œuvre technique avec nos partenaires locaux : projets de lutte contre la désertification et la dégradation des terres (petites infrastructures et agroécologie) ;
• Sensibilisation et accompagnement en région Occitanie : diffusion d’informations, actions conjointes et appui des partenaires locaux (organisations de producteurs, associations locales, écoles…).

Le CARI agit en son nom propre sur le terrain et coordonne également des réseaux d’Organisations de la Société Civile :

• GTD : Groupe de Travail Désertification ;
• ReSaD : Réseau Sahel Désertification ;
• RADDO : Réseau Associatif de Développement Durable des Oasis.

La structure d’accueil locale : ALCESDAM

Le.la volontaire sera accueillie localement et collaborera avec l’équipe de projet de notre partenaire l’Association de Lutte Contre l’Erosion et la Désertification au Maroc (ALCESDAM). C’est une association de droit marocain, créée à Tata en 1985 par l’ingénieur agronome suisse William Gonnet dans le but de contribuer à atténuer les conséquences de la grande sécheresse qu’a connue la région au début des années 80.

Les actions menées par l’ALCESDAM sont essentiellement localisées dans la province de Tata. Son succès et la durabilité de ses interventions sont basés sur l’approche participative qu’elle a adoptée et aux relations de confiances qu’elle a pu maintenir avec ses partenaires nationaux et internationaux (INDH, DPA de Tata, ALCESDAM suisse, ALCESDAM France, AFD, GETF (The Coca-Cola Africa Foundation via Global Environment Technology Foundation), Principauté de Monaco, La Fondation Cécile Barbier de la Serre (France), etc.

Durant ses quarante années d’existence les domaines d’action de l’ALCESDAM ont couvert de nombreuses thématiques relatives au développement durable des oasis :  l’accès à l’eau agricole, la sauvegarde des palmeraies, la construction de foyers féminins, la création de nouvelles palmeraies, la création et suivi d’unités d’élevage familiales, l’éducation préscolaire et la formation des animatrices, la valorisation des productions locales, etc.

Contexte de la mission

Le volontariat se déroule dans le cadre du « Projet d’appui aux initiatives agroécologiques en zone oasienne au Maroc » financé majoritairement par l’Agence de Développement Agricole du Maroc et coordonné par le CARI, en partenariat avec l’ALCESDAM.

L’objectif global du projet est le suivant : contribuer à la préservation des agroécosystèmes oasiens et de leur environnement dans ces trois communes, par l’amélioration de la résilience des exploitations agricoles dans leur territoire. Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme IHYAE « Revitalisation des territoires ruraux marocains par l’emploi et l’entreprenariat dans le secteur agricole et para-agricole».

Pour atteindre l’objectif principal qu’ils se sont donné, le CARI et l’ALCESDAM ont développé une stratégie d’intervention innovante reposant sur trois piliers :

• La constitution d’une instance de concertation locale pour la préservation des agroécosystèmes oasiens (Living Lab) et l’évaluation de la résilience d’exploitations agricoles locales ;
• L’accompagnement des exploitations agricoles oasiennes et leur territoire vers plus de résilience ;
• Un travail de sensibilisation de la jeunesse oasienne aux enjeux de la préservation des agroécosystèmes oasiens, associé au renforcement de capacités de professionnels de l’accompagnement agricole en matière de transition agroécologique.

Zones études

La zone d’intervention du projet PIAZO-M couvre trois communes du cercle de Foum Zguid, au Nord-Est de la Province de Tata (Région de Souss-Massa), au sud de l’Anti-Atlas (au pied du Jbel Bani) : Foum Zguid, Alougoum et Tlit.  Le climat de la région est de type saharien continental avec des températures moyennes annuelles variant de 3°C en hiver à 39°C en été. Les températures peuvent cependant dépasser régulièrement les 40 °C lors de vagues de chaleurs, phénomène qui tend à augmenter avec les effets du changement climatique, aussi bien en fréquence et en intensité (GIEC, 2023). Les précipitations sont faibles et irrégulières, avec un cumul de ces précipitations généralement inférieures à 100 mm/an.

Au cours de dernières décennies, sous l’effet conjugué de la sècheresse et de la surexploitation des nappes, celles-ci ont connu un rabattement inquiétant, entrainant la diminution des débits des khettaras irriguant les oasis de la zone. En outre, sous l’effet du changement climatique, la région fait par ailleurs face à un double défi : la raréfaction des précipitations sur de longues périodes et l’apparition d’évènements extrêmes tels que les inondations dévastatrices qui ont frappé la province de Tata en septembre 2024. La salinisation des sols et des nappes est également une problématique importante du territoire, puisque les deux nappes souterraines qui alimentent la commune de Foum Zguid ont un taux relativement élevé (4g par litre dans certains secteurs), ce qui pose des problèmes en termes de potabilité, mais également pour l’entretien de la fertilité des terres irriguées (Houssni, M and al., 2023).

Créée en 1976 sous le nom de la commune rurale de Foum Zguid, la zone du projet a été éclatée en trois communes en 1992. Aujourd’hui, elles couvrent une superficie totale de 6712 Km² et ces 3 communes comportent respectivement 22 (Foum Zguid), 13 (Allougoum) et 21 (Tlit) douars. Selon le dernier recensement de 2024, la population totale du territoire est de 20 458 habitants. L’agriculture constitue la principale activité économique du territoire. D’après les enquêtes réalisées par la Direction provinciale de l’agriculture de Tata (DPA), les trois communes du projet comptent 28 espaces oasiens (superficie totale de 4025 ha): 14 à Alougoum, 7 à Tlit et 7 à Foum Zguid.

Modèles agricoles

Aujourd’hui, le système agricole local repose principalement sur une agriculture oasienne traditionnelle, principalement constituée d’exploitations familiales de petite taille (moins de 5 ha), pratiquant une agriculture de subsistance. On peut y distinguer les modèles agricoles suivants :

• Une agriculture oasienne irriguée, avec une prédominance des cultures de palmier dattier, de henné, de céréales (blé tendre, orge et mais) et de luzerne. Ce modèle d’agriculture utilise principalement un système d’irrigation traditionnel basé sur les khettaras et intègre généralement un atelier d’élevage d’ovins et caprins ainsi que quelques têtes de bovins ;
• Une agriculture en périphérie de la zone oasienne, qui s’est développée plus récemment au profit de subventions proposées par le Fond de Développement Agricole, dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV). Les cultures qui y sont pratiquées sont le palmier dattier, le henné, la luzerne et le cumin. Ce type d’exploitations utilisent des systèmes d’irrigation plus modernes basés sur des forages et des systèmes d’irrigation par goutte à goutte ;
• Un élevage ovin et caprin pastoral extensif valorisant des grands parcours semi-désertiques ayant un statut foncier collectif ;
• Une agriculture dans les zones dites ‘’Faid’’ (zones d’épandage des crues) surtout dans la zone de Sidi Abdenbi. Cette activité dépend de la fréquence et l’importance des crues des Oueds. Les cultures qui y sont pratiquées sont les céréales (blé et orge).

Nature de la mission

Animation des activités projet d’appui aux initiatives agroécologiques en zone oasienne au Maroc (PIAZO-M)
Le CARI propose une mission pour un·e volontaire afin d’assurer l’animation des activités du Projet PIAZO-M : Projet d’appui aux initiatives agroécologiques en zone oasienne au Maroc.

Le.la volontaire appuiera l’ALCESDAM et le CARI pour la mise en œuvre du projet (appui à la gestion technique à la gestion financière), pour l’animation des différentes activités du projet et pour le rapportage auprès de l’Union Européenne.

Accompagner le chargé de projet CARI et l’équipe locale du projet dans le suivi du plan d’action, de la mise en œuvre des activités et de l’atteinte des résultats

• Appuyer l’organisation des activités prévues dans le projet, en particulier en appuyant l’animation du Living Lab ;
• Piloter l’utilisation de la méthode d’évaluation de la résilience des exploitations agricoles avec le chargé de projet CARI : construction des protocoles de collecte de données, accompagnement à la réalisation des enquêtes et à l’analyse et l’interprétation des résultats ;
• Apporter un appui méthodologique en ce qui concerne le suivi de la mise en œuvre technique et financière du projet ainsi que dans la préparation de son évaluation.

D’accompagner l’équipe du projet (CARI et ALCESDAM) dans les actions de capitalisation et de communication

• Favoriser une communication régulière entre les partenaires du projet mais aussi avec les bénéficiaires dont les membres du Living Lab ;
• Communiquer sur les avancées du projet au-delà des partenaires du projet.

D’accompagner l’équipe du projet dans son rôle de représentation auprès de tiers

• Contribuer à faire le lien entre le CARI, l’ALCESDAM et des acteurs institutionnels internationaux présents au Maroc comme l’AFD, l’Ambassade de France ou l’Union européenne ;
• Faire le lien entre le projet et les projets menés par les autorités nationales et leurs partenaires tels que l’ADA, l’ANDZOA, la DSA etc.

Profil souhaité

Formation & expérience : Master en agronomie et développement rural ou équivalent.

Compétences recherchées

• Maîtrise du français (l’arabe serait un plus) ;
• Capacité d’analyse, de synthèse et de rédaction ;
• Grande autonomie et sens de l’initiative ;
• Maitrise des techniques d’animation, et d’enquêtes multidisciplinaires ;
• Expérience dans l’utilisation de méthode d’évaluation des exploitations agricoles (a minima connaissance des principes propres à ce type d’évaluation) ;
• Capacité à travailler en équipe et avec des partenaires en contexte interculturel ;
• Fort intérêt pour les enjeux agro-environnementaux, du genre et de la solidarité internationale ;
• Bonnes capacités d’adaptation.

Conditions du volontariat

• Durée : contrat VSI d’1 an (renouvelable 2 fois), avec 1 aller-retour en France par an ;
• Lieu : Au sein des bureaux de l’ALCESDAM à Foum Zguid (Maroc), avec des déplacements fréquents dans les localités du projet : Allougoum, Tlit, Foum Zguid ;
• L’ensemble de ces communes sont des communes rurales du Maroc assez reculées et isolées ;
• Horaires de travail : Temps plein (35h) ;
• Congés : 2.08 jours acquis par mois travaillé ;
• Indemnité mensuelle : 900€ ;
• Couverture sociale complète (CFE, mutuelle, assurance vieillesse, assurance rapatriement, responsabilité civile) ;
• Date de démarrage : décembre 2025 en participant à la formation de  préparation au départ SCD du 08 au 12 décembre 2025. Le VSI démarrera en France au bureau du CARI. Le départ au Maroc sera prévu début janvier 2026 ;
• Attention et pour rappel dans le cadre d’un VSI au Maroc le ou la candidate ne peut pas être de nationalité marocaine.

Pour candidater

CV et lettre sont à envoyer à [email protected] et [email protected] avec pour objet « Volontariat – PIAZO-M »

Date limite de candidature : 28 septembre 2025