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Nos champs d'action : Environnement

Territoires Engagés pour la Résilience des Oasis (TERO)

Le projet Territoires Engagés pour la Résilience des Oasis (TERO), qui s’est déroulé entre 2018 et 2020, a permis de renforcer la résilience des communautés oasiennes de trois pays du Maghreb (Maroc, Mauritanie et Tunisie), face aux risques liés au changement climatique à travers l’implication des jeunes volontaires locaux. 

Le projet

Contexte

Les Conférences des Parties (COP21, COP22) ont été des opportunités pour encourager l’engagement volontaire des jeunes dans la lutte contre le changement climatique et ses effets. Leur engagement est un élément moteur des dynamiques de sensibilisation et d’action des communautés locales.

Ce projet s’est concentré sur 3 pays d’Afrique du Nord touchés par les mêmes problèmes. Le réchauffement entraîne des périodes de sécheresse grave en Tunisie, au Maroc, en Mauritanie. La baisse des réserves en eau a des conséquences catastrophiques notamment sur les oasis qui constituent des écosystèmes fragiles.

L’évaluation des besoins a fait le constat de la dégradation des sols due à la sécheresse et à une déforestation, liée à une agriculture intensive et inadaptée. Le risque majeur en découlant est une baisse des ressources alimentaires pouvant aller jusqu’à des épisodes de famines mais aussi une prolifération de moustiques et de ravageurs.

Or l’activisme en faveur de l’environnement repose sur une longue tradition de bénévolat local et d’implication de la société civile. Cette mobilisation et notamment celle des jeunes est un puissant levier pour empêcher la désertification et la dégradation des terres.

Descriptif

TERO est parti de la nécessité de renforcer la résilience des communautés au changement climatique à travers l’implication de jeunes volontaires locaux.

Il a accompagné les organisations d’accueil à mieux analyser les risques encourus par leur territoire mais aussi à étudier plus précisément les freins à l’engagement de ces jeunes. Sur cette base seront identifiés précisément les bénéficiaires des actions.

Ce projet a également encouragé la mise en réseau des acteurs de la société civile et amélioré la collaboration avec les autorités sur les dispositifs d’alerte face aux catastrophes. L’enjeu était de créer les conditions favorables pour la gestion des risques liées aux crises humanitaires et aux catastrophes naturelles. Il s’agissait de réduire les risques en dotant les organisations d’outils de sensibilisation des populations face aux dérèglements climatiques, d’illustrer la valeur ajoutée du volontariat comme outil dans les réponses apportées aux crises et d’accompagner la mobilisation des volontaires et de capitaliser leurs actions.
Le projet a duré deux ans, de mars 2018 à février 2020. Les activités ont été réalisées au Maroc, en Mauritanie et en Tunisie, tandis que l’Italie et la France assurait la sensibilisation en Europe.

Objectifs

L’implication de volontaires locaux en tant qu’acteurs majeurs de la gestion des risques de catastrophe constitue ainsi le socle d’un projet articulé sur quatre objectifs spécifiques :

  1. Renforcer les capacités des structures participantes en matière de mobilisation des jeunes et d’accompagnement des volontaires
  2. Mobiliser les jeunes et créer des synergies entre les acteurs de jeunesse, de volontariat et de prévention des risques environnementaux
  3. Impliquer des jeunes volontaires dans l’amélioration de la résilience des écosystèmes locaux face aux risques liés au changement climatique
  4. Déployer une stratégie de communication et de plaidoyer nationale et internationale pour faire reconnaitre le rôle des volontaires dans la résilience climatique.

Leviers d’action

Pour améliorer la résilience, EUAV TERO a mis l’accent sur l’amélioration des systèmes de gestion de l’information, d’alerte rapide, d’analyse du risque et de surveillance des risques multiples concernant les effets du changement climatique. La résilience des territoires concernés repose sur une capacité à déclencher des alertes à temps, de manière précise et constructive. De là a découlé l’ambition de former plusieurs dizaines de volontaires en système d’alerte précoce. L’appropriation locale des nouveaux risques encourus et de leurs conséquences sur le territoire est un gage de durabilité et d’efficacité des réponses apportées. En effet, lorsque les capacités individuelles sont dépassées par l’ampleur d’une crise, il faut pouvoir compter sur des réponses d’urgence efficaces à l’échelle locale, nationale et internationale.

Les actions se sont structurées autour de 4 axes :

  1. Le renforcement des capacités des organisations partenaires d’Afrique du Nord concernant l’implication des volontaires dans leurs activités et leur gouvernance ;
  2. Le développement de partenariats avec des organisations de jeunesse et de protection de l’environnement ;
  3. La formation des volontaires sur la prévention des risques de catastrophe ;
  4. La sensibilisation des communautés oasiennes sur les moyens de lutte contre le changement climatique.

Impacts

Les équipes de TENMIYA, ASOC et AOFEP ont intégré dans leur fonctionnement et leurs activités l’accueil de jeunes volontaires de leur pays. Elles sont en mesure de mobiliser des jeunes, ponctuellement ou de façon pérenne, sur des missions et des engagements structurés et accompagnés.

Les partenaires de Tunisie, Maroc, Mauritanie, ont formalisé et développé leurs méthodes et outils internes de gestion de volontaires internationaux.

Les membres du consortium ont développé leur capacité à mieux construire un partenariat et perfectionné leur niveau de connaissance sur la résilience climatique dans les milieux oasiens. Ils ont identifié les besoins sur lesquels des volontaires locaux et internationaux peuvent œuvrer ensemble.

Partenaires

Coordonné par France Volontaires, le projet est porté par un consortium de 6 entités :

  • Aofep : organisation marocaine, impliquée sur la préservation de l’oasis de Ferkla
  • ASOC : organisation tunisienne, impliquée sur la préservation de l’oasis de Chenini
  • Cari : organisation française, impliquée sur la lutte contre la désertification et la dégradation des terres en zones arides
  • Focsiv: organisation italienne, contribue au développement du volontariat (déploiement de volontaires et renforcement des capacités de partenaires)
  • France Volontaires : contribue au développement du volontariat
  • Tenmiya : organisation mauritanienne, contribue à des activités de développement, en particulier sur les questions environnementales

Trois d’entre elles, font partie du réseau du RADDO, coordonné par le Cari.

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