À la découverte du volontariat international à Solidays
Près de mille festivaliers sont passés par le stand de France Volontaires lors de la 26e édition de Solidays, qui s’est tenue du 28 au 30 juin derniers. L’occasion pour beaucoup de jeunes (et moins jeunes) de découvrir les différentes opportunités de missions à l’international dans le cadre d’un volontariat responsable, éthique et durable. Trois valeurs chères à France Volontaires comme à ce festival engagé et militant.
Des cœurs avec les doigts, de grands sourires et des poses amusantes face au « photobooth » : la bande de jeunes, rigolards, repartira dans quelques instants avec un joli cliché souvenir de son passage sur le stand de France Volontaires. Ils sont ravis, mais pas seulement pour l’expérience « Instagram » : avant la séance photo, ils ont en effet pu parler de solidarité internationale avec les volontaires présents sur place, comme Vivian, de la Délégation catholique pour la coopération, Nathan, de Cotravaux * ou Demba, jeune sénégalais en volontariat de réciprocité en France.
Le stand de France Volontaires, à l’entrée du Village solidarité de Solidays, a accueilli près de 1000 visiteurs durant les trois jours du festival. © France Volontaires
Au total, ils sont près de 1000 festivaliers à avoir défilé, dans la curiosité et la bonne humeur, sur l’espace que France Volontaires a fait vivre pendant trois jours au sein du Village solidarité de Solidays. Pour certains, déjà bien sensibilisés aux questions du volontariat, il était avant tout question d’approfondir ses connaissances ou d’obtenir des précisions face à des interrogations concrètes. Comme cette jeune fille qui se demande si elle peut réaliser un deuxième service civique à l’international après en avoir déjà fait un en France (c’est non, malheureusement). Une autre nous interpelle sur les questions environnementales : « Est-ce que ça vaut vraiment le coup de prendre l’avion pour partir à l’étranger pour quelques jours seulement ? ». La question est pertinente : hormis les chantiers internationaux, les missions construites par France Volontaires et ses membres sont d’une durée de plusieurs mois, précisément pour éviter ce genre d’écueils.
Sensibiliser au problème du volontourisme
Voilà d’ailleurs une bonne occasion de sensibiliser les visiteurs aux dangers du volontourisme. Une pratique de plus en plus répandue qui consiste à proposer, pour des entreprises à but lucratif, des missions courtes (et onéreuses) à l’étranger sans réel intérêt pour les populations locales. Un autre volontaire de passage sur le stand s’en plaint d’ailleurs auprès de nous : “Je cherchais une mission à l’international, mais je suis tombé sur des sites de structures commerciales qui m’ont démotivé à partir”.
Autre inquiétude : « Mais si je pars pendant une année de césure, est-ce que ça ne sera pas mal vu par un futur employeur ». Pour le coup, tous les volontaires présents sur le stand sont unanimes pour rassurer le jeune homme, et lui indiquer qu’au contraire, cela constituera une belle ligne à valoriser sur son CV.
Pour d’autres festivaliers, la venue sur le stand permet de réellement découvrir la notion de volontariat. « C’est comme du bénévolat, mais à l’international, c’est ça ? », demande un curieux sous son bob qui le protège d’un écrasant soleil. Pas vraiment, puisqu’un volontariat implique un statut, et même une indemnité dans la plupart des cas ! C’est d’ailleurs l’une des questions posées dans le petit quiz auquel peuvent répondre les visiteurs. Il s’agit de « buzzer » au plus vite pour répondre avant les autres. Ils sont nombreux à se prendre au jeu, et à repartir avec quelques informations clefs sur le statut de volontaire, avant de partir écouter Vacra, Sam Smith ou Mika. De quoi préparer l’avenir et peut être « réenchanter le monde ensemble », comme le proclame le slogan du festival.
*Étaient également présents sur le stand La Guilde, Planète Urgence et Bioforce, tous membres du GIP France Volontaires.