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08 juil. 25
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Des volontaires africains pour renforcer les échanges sur leur continent

Du 1er au 5 juillet, plusieurs volontaires de solidarité internationale (VSI) issus de différents pays d’Afrique de l’Ouest ont participé à un stage de préparation au départ à Lomé. Organisée par France Volontaires et l’Agence nationale du volontariat au Togo (ANVT), cette formation s’inscrit dans le cadre du programme DENVA, destiné à soutenir le développement du volontariat sur le continent.

C’est dans les locaux de France Volontaires à Lomé que s’est tenu, début juillet, le stage de préparation au départ pour la première cohorte de volontaires engagés dans une mission de Volontariat de solidarité internationale (VSI). Ces derniers s’apprêtent à partir au Ghana, au Cameroun, en Guinée, en Mauritanie ou au Bénin. Tous ont été sélectionnés dans le cadre du programme DENVA (Développement des écosystèmes nationaux de volontariat en Afrique) porté par France Volontaires. L’objectif : renforcer les dispositifs de volontariat dans les pays du continent par la mobilité de volontaires eux-mêmes issus de ce dernier.

Une semaine pour se préparer au départ

Dès le premier jour, l’atmosphère s’est voulue chaleureuse, entre brise-glace, échanges sur les motivations de chacun, et présentations croisées des intervenants. La semaine a ensuite été rythmée par une série d’ateliers et de séquences pédagogiques, allant de la découverte des enjeux du volontariat international à la sensibilisation aux Objectifs de développement durable (ODD), en passant par les questions de sécurité, de santé mentale ou encore d’interculturalité.


©  Mann Otto Ametepe / ANVT

Frédérick Tsatsu, qui s’apprête à rejoindre l’Agence nationale pour l’emploi du Bénin afin de contribuer au lancement d’un programme innovant de volontariat, voit dans cette mission une chance unique de combiner vision stratégique et engagement terrain. « Ma motivation essentielle réside dans la participation à la conception et à la mise en œuvre d’un instrument structurant de politique publique : le volontariat. C’est un engagement au service de la jeunesse béninoise. »

Pour Kossi Adjouni, jeune togolais qui part au Cameroun soutenir le Programme national du volontariat (PNV), cette expérience est avant tout une aventure humaine. « Je souhaite mettre mes compétences au service d’autres populations que celle de mon pays d’origine, dans un esprit d’échange et de réciprocité. Le volontariat me permet à la fois de transmettre, de recevoir, et de tester mes capacités dans un environnement nouveau. »

Des convictions fortes au service de l’intérêt général

Portés par une forte motivation, les participants ont tous souligné l’importance du volontariat dans la construction de sociétés plus inclusives. Ange Armel Akpassoumala, un Béninois qui rejoint la Guinée pour travailler avec l’Agence nationale du volontariat des jeunes (ANVJ), veut agir contre les inégalités. « Il est urgent de mobiliser des ressources pour concevoir des projets innovants et assurer un développement inclusif. Les populations à la base souffrent, et le volontariat s’inscrit pour moi dans cette dynamique. »

Cette vision du volontariat comme levier de transformation sociale est également partagée par Koffi Seddoh, en mission prochaine au Ghana auprès de la National Youth Authority. « Le volontariat me permet de m’ouvrir à l’international tout en m’appuyant sur mes prédispositions linguistiques et culturelles. Être volontaire aujourd’hui, c’est une inspiration pour ma vision de l’humanitaire et du développement » a-t-il souligné.

« Il est urgent de mobiliser des ressources pour concevoir des projets innovants et assurer un développement inclusif. Les populations à la base souffrent, et le volontariat s’inscrit pour moi dans cette dynamique. »
Ange Armel Akpassoumala, volontaire béninois en Guinée

Tous ont ainsi pu bénéficier au cours de la semaine d’échanges approfondis sur la posture du volontaire, les situations interculturelles ou encore les mécanismes de gestion du stress en mission. Une étape nécessaire pour mieux appréhender les défis à venir.

Cap sur la mission

Au fil des jours, les formateurs – issus de France Volontaires, de l’ANVT et d’experts associés – ont insisté sur l’importance du bien-être du volontaire et sur la valorisation future de cette expérience. Un échange avec l’ambassadeur de France à Lomé est également venu marquer le quatrième jour du stage, soulignant la dimension institutionnelle de ces engagements.

Au-delà de la préparation, cette semaine a été une véritable mise en réseau. Car DENVA, en favorisant les échanges Sud-Sud, vise aussi à structurer un écosystème régional de volontariat, fondé sur la coopération entre agences nationales et l’apprentissage mutuel.

À l’heure du départ, les cinq volontaires repartent outillés, motivés, et prêts à s’investir pleinement. À leur retour, ils seront invités à partager leur expérience, pour nourrir les dynamiques de volontariat dans leur pays d’origine. Une façon de boucler la boucle, en transmettant à leur tour ce qu’ils auront appris.

©  Mann Otto Ametepe / ANVT