Conférence des Nations Unies : les volontaires montent à bord pour défendre l’océan
Engagée de longue date sur les enjeux environnementaux, France Volontaires participe activement à la troisième Conférence des Nations Unies sur les Océans, qui se tiendra à Nice dans les prochains jours. Une mobilisation au nom de la jeunesse, de l’engagement citoyen et de la planète.
Du 9 au 13 juin, Nice accueille un sommet mondial où se joue une partie décisive pour la protection des océans. La troisième Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC) réunira chefs d’État, scientifiques, ONG, institutions publiques et entreprises autour d’un constat partagé : l’état des écosystèmes marins est alarmant. Depuis la première édition en 2017 à New York, puis Lisbonne en 2022, l’ONU appelle à une coopération renforcée pour atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) 14, consacré à la préservation des océans.
C’est dans ce contexte que France Volontaires, plateforme française du volontariat international d’échange et de solidarité (V.I.E.S), prend toute sa place. Présente à Nice dans les espaces officiels comme auprès du grand public, l’organisation entend faire entendre la voix des volontaires qui, partout dans le monde, agissent pour la planète.
Une légitimité fondée sur le terrain
France Volontaires ne vient pas les mains vides. Quelques jours avant l’ouverture du sommet, une étude inédite a ainsi été publiée sur la contribution environnementale des volontaires à travers le monde. Réalisée avec le soutien du ministère de la Transition écologique, l’enquête révèle que 62 % des pratiques recensées dans les missions de volontariat contribuent directement à des ODD environnementaux, en particulier ceux liés au climat, à l’océan et à la biodiversité terrestre.
Car le volontariat peut être un un moteur de transformation. Aux Comores par exemple, le Parc national de Mohéli œuvre depuis plusieurs années à sensibiliser les communautés locales à la nécessité de respecter le repos biologique du poulpe de récif, avec l’aide de volontaires de solidarité internationale (VSI) : « Le repos biologique du poulpe, on en parle à Rodrigue, au Mozambique, à Madagascar… Cela consiste à mettre en place une zone de non-prélèvement. Cela prend du temps mais ça permet d’assurer la pérennité alimentaire à terme » nous expliquait ainsi l’an passé Eliott Barichasse, en mission de volontariat pendant plusieurs mois dans le parc.
Dans les couloirs de l’ONU et sur la scène publique
Concrètement, la délégation de France Volontaires participera à la fois aux débats institutionnels (Zone bleue) et aux animations ouvertes au public (Zone verte, rebaptisée « La Baleine »). Cinq représentants sont accrédités pour participer aux discussions de haut niveau. Mais c’est aussi sur le terrain de la sensibilisation que l’organisation entend marquer les esprits.
Aux Comores, le Parc national de Mohéli œuvre depuis plusieurs années à sensibiliser les communautés locales à la nécessité de respecter le repos biologique du poulpe de récif.
Premier temps fort : un événement en ligne ce jeudi 5 juin sur le thème « Volunteering for a Sustainable Ocean », coorganisé avec la Volunteer Groups Alliance. Puis, tout au long de la conférence, plusieurs jeunes volontaires témoigneront de leur engagement écologique.
Le 10 juin, un volontaire de solidarité internationale interviendra dans le cadre du Dialogue Jeunesses avec Dubravka Šuica, commissaire européenne à la Méditerranée. Le lendemain, une jeune Française récemment rentrée d’un service civique en Équateur prendra la parole lors d’un événement de l’Agence du Service civique avec Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la vie associative. Enfin, le 12 juin, France Volontaires accompagnera des jeunes à la « prise de la Baleine », grande séquence participative sur la jeunesse et l’océan, avec remise d’une déclaration officielle à la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne.
Une dynamique internationale à amplifier
Cette présence s’inscrit pleinement dans la recommandation n°7 de l’étude récemment publiée : « Profiter de l’agenda international pour renforcer la voix des volontaires dans les espaces multilatéraux. » Pour France Volontaires, l’objectif est clair : inciter davantage d’acteurs à intégrer le volontariat dans leurs stratégies de transition écologique.
Un plaidoyer partagé par de nombreux volontaires ou anciens volontaires, comme Anthony Bracke, installé à Madagascar après sa mission en tant que VSI où il a créé l’association Opti’pousse Haie, qui développe de multiples projets autour de la reforestation et de la protection de la mangrove: « L’objectif de notre association est de mettre en place un processus de reboisement pérenne, respectueux de l’écosystème de l’île ».
Entre diplomatie climatique et actions concrètes, France Volontaires entend faire de cette semaine niçoise un temps fort pour valoriser l’engagement des jeunes, en particulier dans les zones côtières les plus vulnérables. Car derrière chaque action locale, c’est une solution globale qui prend racine.
Photo de couverture : Caroline Ross / Unsplash