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Publication
05 juin. 25

ÉTUDE · Le V.I.E.S comme contribution aux enjeux environnementaux

À travers son programme d’études collaboratif, France Volontaires ambitionne d’évaluer l’impact et l’utilité sociale du volontariat, tout en apportant un éclairage stratégique sur les enjeux prioritaires pour le secteur du Volontariat international d’échange et de solidarité (V.I.E.S).

Reconnu par les Nations unies comme un outil transversal pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD), le volontariat contribue directement à de nombreux enjeux globaux. Face aux défis environnementaux croissants et au dépassement des limites planétaires, cette étude apporte un éclairage inédit sur le rôle du V.I.E.S comme levier concret de la transition écologique. Fruit d’une volonté collective exprimée par les acteurs du secteur, elle répond à un besoin croissant d’analyse et de capitalisation sur les pratiques de volontariat en matière d’environnement.

À travers une diversité d’actions menées sur le terrain, le volontariat apparaît comme un vecteur de transformation durable, soutenu activement par France Volontaires à travers ses programmes, ses partenariats et ses travaux réflexifs.

Une démarche collaborative et une méthodologie adaptée

Lancée en février 2024, cette étude repose sur une dynamique collective mobilisant une vingtaine de membres et partenaires, en France comme à l’international. Soutenue par le Commissariat général au développement durable (CGDD) du ministère de la Transition écologique, cette étude porte plusieurs ambitions :

Elle s’est déroulée en trois phases :

Un terrain d’étude a été mené au Sénégal, où s’est en partie réalisé le programme Volontaires pour la Grande Muraille Verte (V-GMV). Ce programme a mobilisé des formes complémentaires de volontariat international et national, afin de soutenir des projets contre la désertification et la sécheresse dans quatre pays du Sahel.

Une meilleure identification des pratiques des volontaires

L’étude révèle que 62 % des pratiques mises en œuvre par les volontaires contribuent directement aux ODD environnementaux.

Sur la base des questionnaires adressés aux volontaires et aux structures d’accueil, dix d’entre elles ressortent comme les plus fréquemment observées sur le terrain.

Notamment, d’après les volontaires, 40,9 % des missions portent sur des questions de sensibilisation.

Des effets constatés tant à l’échelle individuelle que collective

L’étude met en lumière des effets significatifs sur le parcours personnel des volontaires, y compris après leur engagement :

  • 68 % des volontaires souhaitent poursuivre un engagement en faveur de l’environnement après leur mission.
  • 50,6 % affirment que cette expérience a influencé leur orientation professionnelle vers des métiers liés à ces enjeux.

Du côté des structures d’accueil, 61,5 % déclarent que la présence de volontaires a renforcé leurs pratiques environnementales. Le V.I.E.S apparaît ainsi comme un levier stratégique pour renforcer les stratégies, les approches transversales et les pratiques quotidiennes des acteurs de terrain.

Un outil pour évaluer la contribution aux ODD

Pour interroger et évaluer la contribution d’une action aux ODD ainsi que son potentiel d’amélioration, l’étude a souhaité proposer un outil : le Radar des ODD. Appliqué à cette étude, il nous montre que le volontariat international contribue de façon significative à l’ensemble des ODD environnementaux, notamment par la sensibilisation aux enjeux environnementaux (ODD 4), le développement d’outils de formation et la promotion de modes de vie durable.

Huit recommandations co-construites pour aller plus loin

 À l’issue de cette analyse, les acteurs et partenaires du V.I.E.S engagés dans cette étude ont formulé huit recommandations clés pour renforcer, tant qualitativement que quantitativement, la contribution du volontariat international aux enjeux environnementaux. Celles-ci portent notamment sur le renforcement d’outils communs de collecte de données, la formation des volontaires, l’accompagnement des acteurs du secteur, ainsi que la reconnaissance institutionnelle du volontariat, en particulier à travers les temps forts de l’agenda environnemental international.