Carnet de voyage de Théo Cartenet au Liban : épisode 2

La découverte du Liban ne peut se faire sans tendre l’oreille à la musique de ce pays

Les libanais souhaitent me faire découvrir leur pays, leur culture. Je me nourris des recommandations, des belles choses que l’on me montre. Je vous emmène !

Il y a quelques jours, j’ai pu découvrir les grottes de Jeita, au nord de Beyrouth. Elles ne laissent personne indifférent. Il n’y a qu’à observer les têtes émerveillées des visiteurs et écouter la passion avec laquelle les guides racontent leurs histoires. La dissolution du calcaire a créé d’immenses stalactites et stalagmites laissant transparaitre un décor de film fantastique. Le guide y voyait tantôt une sirène sculptée dans ces formes et tantôt une méduse. Avec un peu d’imagination, je les voyais … parfois … Mais il était si passionné que je ne pouvais le contrarier. Découvertes il y a moins de 200 ans, elles sont un des joyaux du Liban et sa découverte mérite d’être partagée par écrit, les photos y étant interdites. À moins que le guide soit conciliant … Il l’était mais cette photo n’est pas diffusable…désolé !

La découverte du Liban ne peut se faire sans tendre l’oreille à la musique de ce pays. Ma playlist a considérablement évolué vers d’autres genres. Les histoires d’amour racontées à la libanaise sur fond de oud me donneraient presque l’envie de vivre la mienne. Les libanais continuent d’idolâtrer Fairuz, chanteuse, comédienne et véritable ambassadrice du pays.

A la Municipalité, j’effectue un travail de suivi de la mission réalisée par la Direction des Archives départementales en juillet 2022. Les personnes y travaillant sont bénévoles et ont à cœur de retracer la mémoire d’une ville dont ses habitants sont si fiers. Fiers de leur histoire retracée dans le Journal Zahlé al-fatah, fiers de leurs poètes, fiers de leurs singularités dont Saïd Akl (auteur et poète né à Zahlé) faisait l’apologie. Il soutenait que les libanais n’étaient pas des arabes mais des phéniciens. Les Zahliotes tiennent à entretenir cette singularité, nourrissant des échanges passionnants pendant de longs repas qui ne finissent jamais.

Après le diner, on effectue un tour puis un deuxième du Grand Boulevard afin de prendre le temps. Le temps de discuter et pour moi de zieuter les vitrines. On y découvre de nombreux magasins habillant les libanaises, soignées et élégantes à la moindre occasion.

En journée, je me promène le long du fleuve Berdawni. En hiver, les restaurants qui le bordent sont fermés. J’ai hâte de découvrir la vie ici en plein été. Les terrasses sont immenses et ces lieux doivent abrités de la bonne humeur et du partage.

Conjointement au travail sur les archives, un partenariat entre clubs de basket va voir le jour avec le club Annibal Zahlé. Ce club est une partie de l’histoire de la ville. Il attire les grands, les très jeunes, les femmes. À travers l’investissement que met Khalil, mon tuteur, dans ce club, je comprends la ferveur autour de cette institution de la ville. Ce travail fait du sens pour les Zahliotes qui m’encouragent à poursuivre dans cette voie.