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Offre d’emploi : Chargé·e de mission développement des parcours d’engagement

Contexte du poste

Groupement d’intérêt public, créée en 2009, France Volontaires est la plateforme française du volontariat international d’échange et de solidarité. Opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, elle réunit l’Etat, des collectivités territoriales et des associations autour d’une mission d’intérêt général : le développement et la promotion du volontariat international d’échange et de solidarité. La plateforme s’appuie sur une présence en France (métropole et territoires d’outre-mer) et sur un réseau d’Espaces Volontariats en Afrique, Moyen-Orient, Océan Indien, Asie, Pacifique, Caraïbes et Amérique latine.

Le Service Développement des parcours d’engagement (SDPE), intégré à la Direction de la communication, de la valorisation & du développement des parcours d’engagement, a pour mission de définir un cadre de qualité en matière de formation, de contenu des missions, de suivi en mission et accompagnement post mission, des volontaires.

Descriptif de la mission

Au sein de la Direction et sous l’autorité hiérarchique de la responsable de service, le/la Chargé/e de mission est responsable de la coordination, de la gestion et du suivi des volontaires dans une zone géographique, tout en garantissant un cadre de qualité pour les parcours d’engagement.

A ce titre, les principales activités sont :

Gestion et coordination du déploiement des volontaires

  • Planifier les missions en collaboration avec les autres services ;
  • Gérer le processus de sélection des candidats (offre de mission, sélection, entretiens et parcours de formation) et coordonner le calendrier de déploiement) ;
  • Réaliser l’ensemble des formalités administratives (contrats, affiliations, assurances) ;
  • Assurer la mise à jour des données dans les systèmes d’information ;
  • Intervenir lors des sessions de préparation au départ sur les aspects statutaires ;
  • Coordonner les aspects logistiques liés aux départs (transport, visa, hébergement, etc.) en lien avec les autres services ;
  • Suivre les volontaires dans les grandes étapes de leurs missions ;
  • Assister les équipes locales dans la gestion de situation complexe (sécurité, santé, risques psychosociaux).

Mise en œuvre et amélioration du cadre de qualité de gestion du volontariat

  • Organiser des sessions de mise en œuvre des bonnes pratiques sur la mobilisation, le suivi et la gestion des volontaires ;
  • Animer des ateliers participatifs sur les différentes étapes du parcours d’engagement (sensibilisation au volontariat, gestion statutaire, valorisation de l’expérience) ;
  • Développer des outils collaboratifs et mettre en place des actions pour faciliter les échanges et améliorer le parcours d’engagement.

Actualisation et amélioration des outils et des processus

  • Mettre à jour les guides d’information ;
  • Concevoir des supports interactifs pour une meilleure compréhension des dispositifs ;
  • Contribuer à la mise à jour des outils de programmation de l’activité volontariat ;
  • Consolider et analyser les retours d’expérience ;
  • Evaluer l’impact des dispositifs et proposer des axes d’amélioration ;
  • Participer aux jurys de sélection d’appels à projets et aux groupes de travail thématiques.

Appui et conseil aux acteurs du secteur du volontariat et organismes partenaires

  • Informer et sensibiliser les volontaires et les structures sur les différents dispositifs d’engagement ;
  • Accompagner et conseiller les organismes dans le montage et la mise en œuvre de missions de volontariat.

Profil souhaité

Formation et expérience

  • Diplôme supérieure dans les domaines des sciences sociales, gestion projets ou développement ;
  • Expérience significative en gestion de projets de volontariat et coordination ;
  • Expérience personnelle en tant que volontaire est un atout.

Compétences clés

  • Connaissance des politiques publiques liées à la jeunesse, l’éducation et développement durable ;
  • Connaissance approfondie des dispositifs de volontariat (VSI, service civique …) ;
  • Maitrise des techniques et outils d’animation ;
  • Capacité de rédaction et de synthèse ;
  • Organisé et pragmatique ;
  • Maitrise des outils bureautiques et collaboratifs ;
  • Capacité à accompagner et mobiliser des équipes ;
  • Bonne gestion du stress (capacité à gérer des situations difficiles (sécurité, santé, etc.) ;
  • Capacité à travailler en équipe dans un environnement multiculturel et intergénérationnel.

Conditions d’exercice

  • Statut d’agent contractuel ;
  • CDD de 3 ans (renouvelable) ;
  • Rémunération selon expérience ;
  • Possibilité de télétravail ;
  • Mutuelle et prévoyance ;
  • Accès au RIE sur site ;
  • Prise de poste : à partir de juin 2025 ;
  • Localisation : Ivry sur Seine (94).

Processus de recrutement

CV et lettre sont à envoyer par mail à [email protected] et [email protected]

Merci d’indiquer en objet « candidature_CM_DPE »

Engagé en faveur de la diversité et de l’égalité des chances, France Volontaires étudie avec la plus grande attention toutes les candidatures correspondant aux compétences requises pour le poste à pourvoir.

Avec l’EDHEC, un partenariat prometteur pour le développement du volontariat estudiantin

Parmi les sept étudiants en pré-master à l’EDHEC qui ont souhaité s’engager au Cameroun sur des missions solidaires du Global Impact Project initialement lancé par leur école en 2024, Louise et Basile ont bénéficié de ce partenariat entre l’EDHEC Business School et l’Association Jeunesse verte du Cameroun. Les Global Impact Projects, soutenus par la chaire UNESCO, leur offrent ainsi la possibilité de s’engager sur le terrain au sein d’une ONG ou d’une association à but non lucratif pendant un semestre. Cette expérience contribue à transformer leur vision du monde et à renforcer leur intelligence émotionnelle, leur sens de la coopération et leur capacité de résilience.

Née en 1906, l’EDHEC Business School est une école de commerce qui dispose de cinq campus académiques respectivement à Paris, Lille, Nice, Londres et Singapour. Un des objectifs de l’établissement est de valoriser l’ouverture au monde et à l’autre, dans une dynamique d’apprentissage et d’échanges.

Après avoir pris attache avec le siège de France Volontaires, la directrice du programme, Sonia Gastaud, s’est rendue au Cameroun en décembre 2023. Ce déplacement lui a permis de rencontrer l’équipe de l’Espace Volontariats, dans le but de discuter des modalités de mobilisation des étudiants pour des missions solidaires au sein de plusieurs organisations partenaires au Cameroun.

À la suite de cette rencontre, une présentation de l’école, de ses missions de ses missions ainsi que du Global Impact Project et de ses partenaires a eu lieu à l’Institut Français du Cameroun de Yaoundé, en présence de plusieurs acteurs de la société civile.

Au centre Sonia Gastaud, directrice du programme Global Impact Project de l’EDHEC, lors de la présentation de l’école à l’Institut Français de Yaoundé.

Dès lors, une collaboration fructueuse a été établie entre l’association Jeunesse verte du Cameroun, l’association AGAPE et l’EDHEC Business School a permis le le déploiement de cinq étudiants volontaires à AGAPÉ à Douala, et de deux étudiants volontaires à l’association Jeunesse verte du Cameroun durant les mois de juin, juillet et août 2024. Ces étudiants sont accompagnés par Campus France et France Volontaires durant leur temps de déploiement.

L’association Jeunesse verte du Cameroun et AGAPE, qui sont-ils ?

L’association Jeunesse verte du Cameroun (AJVC), basée à Yaoundé, est engagée dans la promotion d’un environnement sain en impliquant jeunes et femmes dans des projets durables.

Elle œuvre activement pour la préservation des forêts et de l’environnement et contribue au développement des communautés locales et autochtones. L’association, qui est également membre du Réseau des jeunes des forêts d’Afrique Centrale (REJEFAC), agit pour une meilleure implication et responsabilisation des jeunes dans les questions de gestion durable des ressources naturelles.

L’AJVC a participé à la COP27 et COP28 et collabore quotidiennement avec des associations partenaires sur les questions de plaidoirie en faveur des projets de préservation du Bassin du Congo. Dans cette dynamique, elle accueillera dans les prochains mois un VSI, mobilisé dans le cadre du programme V-Fôrets, coordonné par France Volontaires.

L’association AGAPE est une organisation à but non lucratif dédiée à la protection des enfants vulnérables et sans abri. Leur objectif est de faciliter l’accès à une éducation de qualité, visant à à favoriser l’intégration socio-professionnelle des enfants qu’ils suivent.

En 2021, un centre d’accueil a été construit à Japoma (Douala), afin d’accueillir et héberger des jeunes enfants de 5 à 17 ans ‘de et dans’ la rue. Début juin 2024, deux volontaires étudiants, Bérénice et Johan, ont préparé leurs valises pour s’envoler pour deux mois pour le Cameroun, afin de venir en appui aux activités du centre d’accueil d’AGAPE.

Louise et Basile, deux étudiants de l’EDHEC en mission solidaire au cœur de Yaoundé

Motivés et désireux de s’engager, Louise et Basile, deux étudiants de l’EDHEC Business School ont été déployés auprès de l’association Jeunesse verte Cameroun à Yaoundé, du 2 juin au 9 août. Nous avons eu la chance de les accueillir lors d’une réception qui a pris place au sein de l’Institut Français du Cameroun à Yaoundé, dans un cadre intimiste avec Campus France et France Volontaires.

Un guide d’accueil et de bonnes pratiques co-rédigé par nos deux organisations leur a été remis afin de faciliter leur adaptation au Cameroun.

Au quotidien, Louise et Basile viennent en appui aux projets d’AJVC. Ils ont notamment favorisé le développement des outils de communication de l’association, afin de renforcer la visibilité autour des projets menés par l’association. Ils ont aussi pu mesurer l’impact de projets d’implémentations passés via la collecte de témoignages d’utilisateurs et bénéficiaires. Par ailleurs, ils ont travaillé avec Brice et Rodrigue, leurs tuteurs, pour développer des techniques de mobilisation des ressources, visant ainsi à sécuriser les finances de l’association.

Louise et Basile, dans le quartier d’Oyom Abang à Yaoundé ©Max Knaapen

Accompagnés au quotidien par Brice et Rodrigue, ces derniers sont ravis de ce rapprochement entre les jeunesses françaises et camerounaises, assurant ainsi la pérennisation des projets de développement durable menés par AJVC. Cependant, au-delà d’une simple rencontre professionnelle, il s’agit surtout d’une rencontre humaine ! Entre discussions, débats et rires, c’est une aventure humaine s’est tissée au fil des jours, à l’intersection des deux pays et de leurs cultures respectives.

De gauche à droite : Rodrigue Kuisseu, Brice Papiny Kuefouet ©Max Knaapen

« Je suis galvanisé de voir les nouveaux étudiants qui sont prêts et enthousiastes à aller sur le terrain pour toucher du doigt ce qui est fait » Brice Papiny Kuefouet

« Au sein de l’association on a pu bénéficier de leur énergie. Ils sont très jeunes et ils ont eu cette volonté de vouloir impacter les projets d’AJVC » Rodrigue Kuisseu

Fin juillet 2024, Sonia Gastaud est revenue au Cameroun pour une mission de suivi des étudiants déployés entre Yaoundé et Douala. Ce fut une belle l’occasion pour nos équipes de partager un moment convivial au cours duquel nous avons passé en revue les missions en cours et leurs réalisations. La perspective d’une collaboration élargie sur plusieurs pays entre France Volontaires et l’EDHEC Business School a été discutée, avec pour objectif de faciliter le déploiement d’étudiants sur des missions solidaires. La mobilisation d’étudiants sur ces missions constitue une véritable opportunité pour la jeunesse, à la croisée des chemins entre les études, le volontariat et l’immersion professionnelle.

A gauche : Sonia Gastaud, entourée des collaborateurs et membres d’AJVC / A droite :  Sonia Gastaud avec les enfants AGAPE, la directrice du centre Yvette et Ruth sa coordinatrice

 

La signature de la convention avec l’EDHEC illustre la volonté de France Volontaires de développer des partenariats avec les grandes écoles et les universités. Elle constitue le premier accord signé avec ce type d’établissements et témoigne de la reconnaissance des compétences acquises à l’EDHEC, très recherchées par les acteurs de la solidarité internationale. Pour Emmanuel Métais, directeur général de l’EDHEC, « ce partenariat représente à la fois une reconnaissance institutionnelle et un levier stratégique pour renforcer les Global Impact Projects développés à l’EDHEC. Notre école a placé l’engagement en faveur du bien commun au cœur de sa mission éducative et ce dispositif est une illustration concrète de notre volonté de former des étudiants capables d’impulser et d’accompagner les grandes transitions mondiales. »


Témoignages des volontaires 

Pour en découvrir davantage sur leurs missions au quotidien, nous vous invitons à visionner le témoignage vidéo de Louise et Basile : Cliquez ici

 

At Drop de Béton, solid bonds are built through rugby

Rather than chasing performance or trophies, the goal is clear: using sport as a vector for social and professional inclusion. Based in Mérignac, Gironde, Drop de Béton has been offering a wide range of activities around rugby since 1997, including women’s rugby, rugby for the disabled, rugby for the community and rugby for health.

“Each project is run by our sports instructors and is designed for a different audience, ranging from young people in disadvantaged neighborhoods to people with disabilities,” says Hugo Gille, one of the sports instructors.

It was in this context that Makarita Nakavulevu, a young Fijian volunteer, joined the association on January 13 for a seven-month period, along with three other Fijian volunteers currently involved in other sports associations in France. Her arrival was facilitated by a partnership with Cool’eurs du Monde, which promotes the international mobility of young people. “Rugby is deeply rooted in the Fijian culture, it’s something very important over there. When the opportunity arose, Cool’eurs du Monde immediately thought of us”, says Hugo.

Makarita, from the Pacific all the way to France

The impact of the 21-year-old volunteer within the association was immediately palpable. Among other things, she attends wheelchair rugby and women’s rugby training sessions, bringing her energy and skills – she is taking a degree in sport at the University of Suva, Fiji – to motivate the players. “She has a different way of approaching games. Having a Fijian volunteer in their training is inspiring for the girls. It’s an enlightening experience both for them and for us,“ he adds, even if the language barrier sometimes presents a minor obstacle: ”She speaks English very well, the worry is that nobody speaks it very well back home,” he jokes.

Among Makarita’s missions, supporting the wheelchair rugby section plays an important part. This Paralympic discipline, still unknown to the public until the Paris 2024 Games put the spotlight on it, allows players with disabilities to play sport involving intense contact and strategy. “Our club plays in the second national division, and training takes place twice a week. Makarita helps preparing the players, equipping them, and also assists them during and after the training session,” explains Hugo.

Wheelchair rugby: a platform for inclusion

Cédric, a Drop de Béton sports educator trained in adapted physical activities, came up with the initiative. This approach is perfectly in line with the values of the structure: to offer opportunities to people who are sometimes left aside, to give them the chance to get together and share a sporting and social experience.

Although Makarita’s current missions focus mainly on wheelchair rugby and women’s rugby, the upcoming summer will bring her even greater responsibilities. “Summer is our busiest time. She’ll be working in social centers, with young people who don’t necessarily have access to sports opportunities”, as Hugo puts it. Beyond her on-site presence, Makarita’s volunteering is also a means of encouraging cultural openness among young women curious to discover her culture, creating a reciprocal exchange where each learns from the other.

The FEF-R program, an important step in the cooperation between France and Fiji

Alongside Makarita, three other Fijian volunteers were deployed in France last January: Manoa Keteca, on a project with Visions Mêlées (also in Bordeaux), Joshua Yee, assistant coach at the table tennis club in Hennebont (Morbihan) and Henry Hiramatsu, assisting the Scoope association in Saumur (Maine). Their arrival is in line with the principle of reciprocity, which enables volunteers from our partner countries to carry out international solidarity missions in French non-profit organizations or local authorities. Their deployment was financed through the Fonds Équipe France (FEF)-R, one of the bilateral cooperation mechanisms of the French Ministry of Europe and Foreign Affairs. In the case of Fiji, the aim is to support a number of strategic areas in the field of sport, such as access to infrastructure, support for inclusion policies, the fight against discrimination and reintegration through sport.

Le ministre de la francophonie en visite chez France Volontaires pour célébrer les 20 ans du volontariat de solidarité internationale

Arrivé en fin d’après-midi, Thani Mohamed Soilihi commence sa visite par une déambulation dans les bureaux su siège de France Volontaires, à Ivry-sur-Seine (94). L’occasion d’échanges de qualité avec les collaborateurs, qui permettent au ministre de mieux connaître la variété des missions et le rôle de France Volontaires dans le développement d’un volontariat de qualité.

Il s’assoit ensuite face à une trentaine de volontaires, français ou ressortissants de pays partenaires : certains viennent de rentrer de mission, d’autres sont en France dans le cadre du dispositif de réciprocité. Stéphane Hamouis, premier volontaire de solidarité internationale parti dès 2005 à Madagascar, fait également partie de l’assistance.

Dire qu’on fait de la diplomatie, c’est peut-être un grand mot, mais en tout cas on est amenés à côtoyer tous les acteurs de la solidarité”, déclare Naïma Perron, ancienne VSI, face au ministre. © France Volontaires

« Chaque volontariat de solidarité internationale est issu d’un projet commun, et je dois dire d’un rêve commun », lance Thani Mohamed Soilihi en préambule, rappelant d’emblée l’importance, à ses yeux, de la construction partenariale des missions de solidarité internationale que la France accompagne dans le monde. Outre les volontaires, de nombreux acteurs du secteur sont d’ailleurs également présents lors de cet échange, parmi lesquels des représentants d’associations et de collectivités territoriales qui ont fait le déplacement pour l’occasion. « Célébrer les vingt ans du dispositif de VSI dans un monde de plus en plus brutal, c’est aussi réaffirmer nos valeurs communes d’ouverture, de construction et d’engagement », poursuit le ministre.

Une solidarité ancrée dans le réel

Une affirmation que Guillaume Nicolas, délégué général de la Délégation catholique pour la coopération (DCC), complète lors de son intervention, prononcée au nom de l’ensemble des associations membres de France Volontaires qu’il représente lors de l’événement : « Vous l’avez dit, les sociétés se replient alors que des volontaires se déploient.  Ils se déploient dans le monde et se déploient dans leur tête. Alors que les relations deviennent conflictuelles, les volontaires tissent des relations d’hospitalité. » Wilfrid Bertile, vice-président de la Région Réunion, partenaire historique de France Volontaires depuis 2003, insiste pour sa part sur l’impact du VSI quant à l’insertion des jeunes : « Depuis de nombreuses années, les collectivités territoriales ont développé des politiques ambitieuses d’accompagnement de la mobilité des jeunes, en Europe et à l’international. Le VSI permet de soutenir l’engagement des citoyens en faveur de missions d’intérêt général. Elles contribuent à l’ouverture des territoires au monde mais aussi à l’insertion des jeunes, puisque 85% d’entre eux décrochent un CDI dans les trois ans qui suivent leur mission de mobilité. »


Une trentaine de volontaires, anciens et actuels, on échangé autour de l’avenir du VSI ou de la francophonie. © France Volontaires

Chez les volontaires, ou anciens volontaires, on vante également les bienfaits du dispositif. Pour certains, le VSI permet ainsi aux personnes qui s’engagent de sortir de leur zone de confort et de mener une mission d’intérêt général utile pour les partenaires locaux. Laura Mahy, volontaire de solidarité internationale au Tchad, témoigne : « J’ai été envoyée jusqu’en janvier dernier au sein de l’Agence nationale de la Grande Muraille verte du Tchad. Ma mission en tant que volontaire était d’accompagner ce projet qui a entre autres pour objectif de réduire l’insécurité alimentaire dans cette région du Sahel. Ma grande satisfaction a été de voir qu’un projet comme ça pouvait changer leur vie. Savoir que j’ai pu contribuer à mon échelle à un projet aussi durable a été très enrichissant. »

 

D’autres rappellent que le VSI a également un impact sur les volontaires eux-mêmes, en leur permettant de gagner en compétences : « Le volontaire, quelque part, est un lien entre les différents organismes. Dire qu’on fait de la diplomatie, c’est peut-être un grand mot, mais en tout cas on est amenés à côtoyer tous les acteurs de la solidarité, et de ce point de vue-là c’est vraiment très positif » résume Naïma Perron, ancienne volontaire originaire de la Réunion.

Francophonie et volontariat : un dialogue essentiel

Enfin, d’autres encore notent à quel point le VSI affecte profondément les parcours des individus qui s’engagent à travers ce dispositif, sur les plans personnel comme professionnel. A ce titre, plusieurs volontaires en réciprocité, actuellement en France dans le cadre de leur mission, soulignent à quel point leur volontariat a été utile dans la maîtrise de la langue française.

Demba Mané, volontaire sénégalais, témoigne : « Le premier obstacle pour moi a été la prise de parole du fait de la barrière de la langue. Au Sénégal, le français est la langue officielle, c’est vrai, mais elle n’est parlée qu’à l’école. En dehors des classes, c’est le wolof partout. Ici à Paris, on dit que tout va très vite, mais c’est aussi pour la langue. Ça a été un peu difficile pour moi au début, mais au bout de quelques mois, j’ai acquis cette capacité à pouvoir m’exprimer facilement en français. »

Le ministre, dont la francophonie est l’un des portefeuilles, acquiesce et partage son propre parcours, insistant dans la foulée sur le fait que les langues constituent un outil de communication mais aussi un vecteur d’inclusion comme de rayonnement international pour la France.

Alors que la rencontre touche à sa fin, le ministre résume les échanges sur une note légère : « En écoutant vos expériences, je suis presque déçu de ne pas avoir été moi-même volontaire », provoquant des réactions amusées dans l’assistance. Avant de conclure de façon un peu plus solennelle : « Vous pouvez compter sur moi pour soutenir ce dispositif qui personnifie nos valeurs et nos objectifs. Grâce à plus de 15 000 femmes et hommes qui se sont engagés depuis 20 ans pour faire vivre la solidarité internationale, la justice sociale et climatique ou encore la citoyenneté mondiale, je veux souhaiter un joyeux anniversaire à ce dispositif et le redire : vive le volontariat de solidarité internationale ! »


© France Volontaires

Au Cameroun, la DCC réunit ses volontaires pour un week-end de partage

Chaque année, Max et Jean Denis se rendent au Cameroun pendant une dizaine de jours afin de rencontrer leurs partenaires locaux et dialoguer avec l’Espace Volontariats de France Volontaires au Cameroun. L’objectif de leur visite est d’analyser la dynamique pays et de mieux structurer l’accompagnement des volontaires DCC tout au long de leur mission.


Max et Jean Denis, bénévoles chargés de mission Cameroun pour la DCC / © DR

Cet échange annuel entre nos deux institutions permet de faire le point des projets en cours et à venir, ainsi que sur les perspectives communes. Lors de leur visite, nous avons abordé les conditions d’accueil des volontaires, en rappelant le contexte social, sécuritaire et sanitaire du Cameroun.

Ces échanges visent à structurer et pérenniser le déploiement et l’intégration des volontaires,  tout en renforçant le partenariat entre nos deux structures.

Max et Jean Denis, entourés de l’équipe France Volontaires au Cameroun

Un week-end de rencontres et de partage

Du 22 au 23 février derniers, un séminaire a été organisé à l’Institut des frères Saint Jean de Simbock, à Yaoundé. Ce rassemblement a réuni douze volontaires venus de Yaoundé, Douala, Edéa et Foumban.

Dans une ambiance conviviale et chaleureuse, les volontaires ont été amenés à échanger sur différentes thématiques :

  • Partages d’expériences collectives et individuelles
  • La mission de volontariat : les joies, défis et surprises
  • Rappel des consignes sécuritaires et bonnes pratiques
  • Réflexions et échanges sur les relations interpersonnelles en milieu interculturel (amour, amitié…)

 

L’Espace Volontariats est allé à la rencontre des volontaires, le temps d’un après-midi. Cela a permis d’échanger avec les volontaires sur les conseils et bonnes pratiques, tout en comprenant mieux leurs attentes.

Ces trois jours ont favorisé la mise en relation entre des volontaires expérimentés et les nouveaux arrivants, créant un climat de confiance propice aux confidences.

France Volontaires Cameroun remercie la DCC pour cette initiative, essentielle au renforcement d’un volontariat de qualité et dynamique.

 

 

Qu’est-ce que la Délégation Catholique pour la Coopération ?

La DCC est une organisation non gouvernementale confessionnelle fondée en 1967, et présente dans 50 pays, dont le Cameroun. Reconnue d’utilité publique et membre de la plateforme France Volontaires, elle déploie chaque année plus de 500 volontaires pour venir en appui à des projets solidaires dans les pays partenaires. En moyenne, ce sont 20 volontaires envoyés par la DCC qui foulent le sol camerounais chaque année.

La formation agricole franco-marocaine mise à l’honneur au Salon de l’Agriculture

Le stand du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire français (MASA), installé dans le Pavillon 4 du Salon International de l’Agriculture, a accueilli le jeudi 27 février dernier une séquence inédite sur la coopération entre la France et le Maroc en matière de formation agricole.

Pendant près d’une heure, des volontaires, étudiants, enseignants et responsables institutionnels marocains et français ont partagé leurs expériences sur les dispositifs de mobilité et les programmes de formation conjoints. Une rencontre animée sous forme de questions-réponses qui a permis de mettre en lumière les initiatives favorisant les échanges entre les deux pays.

Des étudiants et volontaires témoignent

L’événement s’est ainsi ouvert avec une présentation conjointe de Bouchra Chorfi, cheffe de la Division de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (DETFP) au sein du ministère marocain de l’Agriculture, et de Cyril Kao, adjoint au directeur général de l’Enseignement et de la Recherche en France. Ils ont rappelé le renouvellement de l’arrangement administratif entre les deux pays lors du SIA 2024, couvrant six domaines stratégiques pour la formation agricole.


Chams Eddoha Zaki, actuellement volontaire en service civique au lycée agricole Les Sardières de Bourg en Bresse. © Ministère de l’agriculture

Les expériences des jeunes ont ensuite illustré concrètement l’impact de ces coopérations. Chams Eddoha Zaki, actuellement volontaire en service civique au lycée agricole Les Sardières de Bourg en Bresse, a partagé son immersion dans le système agricole français. Elle effectue actuellement sa mission en compagnie de Khadija Charlou : toutes deux ont été formées dans des Instituts de techniciens spécialisés en agriculture (ITSA) au Maroc. Des missions de volontariat qui constituent d’ores et déjà une belle réussite, elles devraient d’ailleurs être renouvelées.

Un élan vers l’avenir

Layla Iaich, ancienne participante au stage 250, a raconté comment cette expérience lui a permis de poursuivre ses études en France. Ce programme d’accueil d’étudiants marocains en France, créé en 1990, a permis de plus de 3 500 agriculteurs français de partager leurs savoirs avec 6 500 étudiants marocains.
Côté français, Gabriel Rodriguez de Sa a relaté son voyage d’étude à Mohammedia, un échange marquant organisé avec le lycée agricole et CFA de la Bretonnière. De son côté, Hafsa Nbabat a mis en avant les opportunités offertes par son double diplôme entre l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (ENGEES) et l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan-II de Rabat.

Cette matinée d’échanges a confirmé la dynamique de coopération entre les deux pays en matière de formation agricole. Pour les étudiants et professionnels présents, ces programmes représentent une opportunité unique d’acquérir de nouvelles compétences et de renforcer les liens entre les agricultures marocaine et française. Une alliance qui continue de porter ses fruits, avec la volonté affichée d’intensifier encore ces échanges dans les années à venir.

 

Des volontaires togolais également présents au Salon

Des jeunes volontaires togolais en mission de service civique international dans l’enseignement agricole* ont eu l’opportunité d’échanger avec la délégation du ministère de l’Agriculture du Togo. Cet événement, auquel chef du service économique de l’ambassade de France au Togo a pris part, a constitué un moment fort de dialogue et de partage. Les volontaires ont présenté leurs parcours, les compétences acquises au sein des lycées agricoles français et les enseignements tirés de leur expérience sur le terrain. De leur côté, les représentants du ministère de l’Agriculture togolais ont rappelé l’importance de ces missions de volontariat pour le développement du secteur agricole au Togo. L’accent a été mis sur l’innovation et la rigueur, valeurs essentielles pour une agriculture plus performante et durable. Ce fut aussi l’occasion pour ces jeunes engagés de mesurer les attentes du gouvernement togolais en matière de modernisation et d’adaptation aux enjeux climatiques et économiques.
* Kodjo Moïse Mlagani, Maman Chérifatou Folega, Kossi Pascal Ativon, Sodridine Adom, Chadate Zangaba, Etsè Florentin Douley et Aboudou Salam Assebou

Le directeur général de France Volontaires en mission en Amérique latine pour renforcer les liens entre la France et la région

De Bogotá à Lima en passant par Quito, Yann Delaunay, accompagné des équipes de France Volontaires sur place et de Thomas Cossé, directeur du réseau et des programmes, a parcouru trois pays d’Amérique latine entre le 24 février et le 1er mars 2025. Cette visite stratégique visait à renforcer les liens entre les institutions françaises et les partenaires locaux engagés dans le volontariat international.

Colombie : des bases solides pour un futur bureau

Première étape : Bogotá. Avec un riche réseau associatif et une coopération déjà bien ancrée, la Colombie est un pays clé pour France Volontaires. L’objectif principal de cette visite était de poser les jalons pour l’installation officielle d’un futur bureau de l’organisation.

En rencontrant l’ambassadeur de France, Sylvain Itté, les représentants du ministère colombien des Relations extérieures et l’Agence présidentielle de la coopération, Yann Delaunay a insisté sur la nécessité de signer un accord bilatéral pour structurer la mobilité des volontaires. Il a également échangé avec les acteurs du volontariat colombien, notamment les ONG Proyectar Sin Fronteras et Envol Vert, qui accueillent des volontaires français sur des missions environnementales et sociales. La reconnaissance accordée à France Volontaires par le Système National du Volontariat a marqué une étape clé de cette visite, soulignant l’impact positif du programme EnLAzando, qui favorise les échanges de volontaires en Amérique latine.

Au-delà des discussions institutionnelles, cette visite a permis d’évaluer les défis rencontrés par les volontaires sur place, notamment les questions de visa et de reconnaissance administrative. L’intérêt des autorités colombiennes pour le développement du volontariat a été confirmé par des échanges constructifs, ouvrant la voie à une implantation durable de France Volontaires dans le pays.

Équateur : un partenariat innovant et une avancée diplomatique

En Équateur, Yann Delaunay a mis à profit sa visite pour sceller un partenariat avec l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) dans le cadre de l’ouverture du Wasilab, un centre dédié à la recherche en sciences de la durabilité. Ce projet renforce la coopération franco-équatorienne sur les enjeux environnementaux.

Autre avancée majeure : la finalisation d’un accord bilatéral avec les autorités locales, représentées par le vice-ministre de la Coopération internationale équatorien, Alfonso Abdo. L’Équateur devient ainsi le premier pays d’Amérique latine à signer un accord formel pour le développement du volontariat international avec la France. Une rencontre avec les volontaires et les acteurs locaux a également permis d’échanger sur les défis et opportunités du volontariat en Équateur.

Lors d’un petit-déjeuner de networking organisé par France Volontaires, les acteurs du volontariat ont pu partager leurs expériences et discuter des perspectives d’évolution du programme. Ce temps d’échange a permis d’aborder des thématiques importantes telles que la formation des volontaires, l’accompagnement sur le terrain et les besoins en financement pour pérenniser les initiatives de solidarité internationale.

La délégation de France Volontaires a entre autres été reçue à la Cancillería, le ministère des Affaires étrangères colombien. © France Volontaires

Pérou : ancrer France Volontaires et développer de nouveaux projets

Dernière étape de ce déplacement : Lima, où Yann Delaunay et son équipe ont rencontré l’ambassadrice de France, Nathalie Kennedy, ainsi que des représentants du gouvernement péruvien. Un des moments forts de cette visite fut l’échange avec la ministre de la Femme et des Populations Vulnérables, Fanny Montellanos Carbajal. Cette rencontre a permis de poser les bases d’une collaboration renforcée sur les questions d’inclusion sociale et de volontariat.

France Volontaires a également rencontré les structures candidates au programme V-Amazonie, qui vise à mobiliser des volontaires français sur des projets environnementaux en Amazonie péruvienne. Une visite de terrain à Villa el Salvador avec l’association Abejas de Oasis a permis d’illustrer l’impact concret du volontariat sur les communautés locales, notamment à travers des initiatives d’éducation environnementale et de développement durable.

Lors d’une réception à la résidence de France, Yann Delaunay a eu l’occasion d’échanger avec des volontaires en mission, des autorités locales et des représentants d’ONG partenaires. Ce moment a permis de valoriser l’implication des volontaires et de renforcer les liens entre les acteurs français et péruviens du volontariat international.

Un volontariat international renforcé et structuré

Cette visite en Amérique latine marque une étape décisive dans l’implantation de France Volontaires dans la région. Que ce soit en Colombie, en Équateur ou au Pérou, les discussions ont ouvert la voie à une reconnaissance institutionnelle accrue du volontariat et à une consolidation des liens entre la France et ces pays. Les prochaines étapes ? L’ouverture d’un bureau en Colombie, la mise en œuvre concrète du tout nouveau programme de volontariat en Amazonie et le renforcement des échanges entre volontaires français et latino-américains.

Ces rencontres ont également mis en lumière l’importance du volontariat comme outil de diplomatie. Dans un contexte de crises environnementales et sociales croissantes, l’engagement des volontaires apparaît comme une réponse concrète aux défis actuels du développement durable et de la coopération internationale.

Sport et solidarité dans la montagne de Yikpa au Togo

Un week-end sport et découverte dans la Région des Plateaux

Jour 1 : Randonnée et camping

Pour le premier jour, départ à 05h30 de Lomé à 2 minibus, arrivée à 09h30 au village. Les 30 participants se sont lancés dans une randonnée de 4 heures en pleine nature, à travers les paysages verts de la montagne de Yikpa, avec à mi-parcours la découverte de la plus haute cascade du Togo.

Après une baignade rafraîchissante sur fond musical et un pique-nique convivial, la journée s’est poursuivie avec une soirée chaleureuse sur le site de Golden Eye dans le village de Avého. Au programme : repas partagé, soirée jeu et camping !

Jour 2 : Immersion à la ferme O’VilaG

Le lendemain, direction la ferme O VilaG à Danye Kpeto, un projet mené par l’association Pieds d’Afrique, qui promeut l’agriculture durable et locale. Les participants ont pu échanger avec les membres de l’association et découvrir leurs initiatives en faveur d’un développement respectueux de l’environnement. Pour clore cette immersion, un repas traditionnel a été partagé autour du foufou, de la sauce viande et du wangash, avant une après-midi animée par des danses et musiques traditionnelles.

 

Un événement à l’image des valeurs de la solidarité

Ce week-end a permis de créer des ponts entre différentes communautés, tout en mettant en lumière l’importance du sport et des initiatives locales dans le renforcement des liens sociaux. Grâce à la mobilisation des volontaires, des associations partenaires et des membres de Nobodygym, cette activité découverte et sport a été une véritable réussite.

Un grand merci à Coach Tinus pour son implication, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont contribué à faire de ces deux jours une expérience inoubliable.

France Volontaires Togo continue d’encourager ces moments de partage et d’apprentissage mutuel. Rendez-vous pour de nouvelles aventures !

 

Avec la participation des représentants de : UJPOD, Afrique Secours, RONGITO, Ambassade de France au Togo, Ambassade de France en Côte d’Ivoire, France Volontaires Togo, Nobody Gym, Jeunes Verts, Africa Smile, PADIE

Renforcer le volontariat en Casamance : une mission clé pour un engagement durable

Un territoire stratégique pour le volontariat international

Avec 16 coopérations actives impliquant des collectivités françaises, la Casamance est un espace privilégié pour l’engagement volontaire. La mission de France Volontaires s’est articulée autour de trois grands objectifs : 

  • Rencontrer et échanger avec les acteurs locaux, les autorités administratives et collectivités territoriales, des organisations de la société civile, des volontaires en mission dans la région. 
  • Identifier les besoins et les opportunités pour structurer durablement le volontariat dans la région. 
  • Renforcer la coordination des différents acteurs engagés sur le terrain afin d’optimiser l’impact des actions menées. 

Des actions concrètes pour un impact immédiat

La mission de France Volontaires s’est traduite par plusieurs rencontres et échanges visant à promouvoir et renforcer le volontariat en Casamance : 

Rencontre avec les autorités préfectorales et départementales

Monsieur Ahmet Tidiane THIAW, préfet de Ziguinchor, a souligné le rôle crucial du volontariat dans le renforcement des liens entre les peuples. Il a salué l’initiative de France Volontaires, qui permet aujourd’hui le déploiement de volontaires sénégalais à l’international. Il a également insisté sur la nécessité d’une coordination efficace des initiatives, prenant en compte les besoins exprimés par les collectivités décentralisées et les acteurs de la société civile.

Avec le Secrétaire Général du Conseil Départemental de Ziguinchor et la Mairie de Ziguinchor, l’accent a été porté sur l’appui à la mise en place et la structuration des startups engagées dans l’entrepreneuriat des jeunes. L’objectif est de leur fournir les moyens nécessaires pour agir plus efficacement auprès des acteurs locaux et favoriser un développement inclusif. 

Rencontres et concertations avec les acteurs locaux

Les échanges avec les groupements d’intérêt économique (GIE), notamment ceux accompagnés par Dominick Wadai, volontaire de solidarité internationale (VSI) du projet FONDEM envoyé par La Guilde, ont permis d’analyser les défis économiques et sociaux du territoire. Ces rencontres ont mis en lumière l’importance de soutenir les initiatives locales à travers un volontariat adapté aux réalités du terrain.

Promotion du volontariat et sensibilisation

Une session d’information à l’Alliance Française de Ziguinchor, réunissant 40 participants, a permis de présenter les différentes opportunités de volontariat, sensibilisant ainsi les jeunes et les acteurs locaux aux bénéfices de l’engagement volontaire.

Mise en réseau et accompagnement des volontaires
Des échanges avec des volontaires engagés  et déployés par PLAY International, La Guilde, la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), ICD Afrique, planète Urgence, GESCODE et ADICE ont permis un partage d’expériences et l’intégration des nouveaux volontaires arrivants dans la région.

Des initiatives structurantes pour un volontariat durable

Au-delà des actions immédiates, la mission a permis d’identifier plusieurs axes de développement pour renforcer l’impact du volontariat en Casamance :

Développement du volontariat et engagement citoyen

  • Création d’un service civique communal à Ziguinchor, impliquant les jeunes dans des projets environnementaux et de renforcement de la citoyenneté .
  • Déploiement de Volontaires Internationaux d’Échange et de Solidarité (VIES) sur des projets stratégiques tels que l’agriculture à Ouonck et la gestion des déchets à Oussouye.

Soutien à l’entrepreneuriat et à l’innovation locale 

Coordination et structuration des interventions des volontaires 

 

Vers une nouvelle dynamique du volontariat en Casamance

Grâce à l’implication de Guillaume Lannerée, attaché de coopération du SCAC de l’ambassade de France dans la région, et au soutien de l’Alliance Française de Ziguinchor, cette mission marque un tournant dans la structuration du volontariat en Casamance. Elle ouvre la voie à des projets durables et structurants, portés par une coordination renforcée des acteurs locaux et des volontaires. 

France Volontaires Sénégal tient à remercier l’ensemble des partenaires engagés dans cette dynamique et réaffirme son engagement en faveur du développement du volontariat en Casamance. À travers ces initiatives, France volontaire espère favoriser un volontariat de qualité, porteur de transformation sociale et économique pour la région. 

 

 

 

 

Le dispositif du Volontariat de solidarité internationale (VSI) fête ses vingt ans

Le Volontariat de solidarité internationale (VSI) permet à toute personne majeure d’accomplir une mission d’intérêt général dans un des pays bénéficiaires de l’aide publique au développement, dans les domaines de la solidarité internationale et de l’action humanitaire. Soutenu par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et géré par le FONJEP, le dispositif  est encadré par la loi du 23 février 2005, dont nous fêtons cette année les 20 ans.

Depuis 2021, le VSI est ouvert à la réciprocité, permettant l’accueil de volontaires internationaux en France au même titre que l’envoi de volontaires français dans les pays partenaires.

Dans une dynamique partenariale, les missions sont co-construites entre un organisme d’envoi et un organisme d’accueil (ONG, collectivités locales…) en réponse à des besoins bien identifiés sur le terrain. Les missions de VSI durent au minimum un an et peuvent s’étendre sur plusieurs années (6 maximum). Des compétences spécifiques sont demandées et un accompagnement est mis en place pour les volontaires avant, pendant et après leur mission.

En quelques chiffres :

  • 22 associations agréées par le MEAE
  • 1763 missions de VSI dans le monde en 2024, dont 147 en France dans le cadre de la réciprocité
  • 17400 missions de VSI depuis 2005
  • Top 5 des pays d’accueil depuis 2005 : Madagascar, Cambodge, Philippines, Cameroun et Haïti

Concernant les principales régions d’accueil de VSI en réciprocité :

  • Région Ile-de-France
  • Région Auvergne-Rhône-Alpes
  • Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
  • Région Pays de la Loire
  • Région Nouvelle-Aquitaine

Concernant les principales régions d’envoi de VSI :

  • Région Ile-de-France
  • Région Auvergne-Rhône-Alpes
  • Région Nouvelle-Aquitaine
  • Région Pays de la Loire
  • Région Bretagne

Dorian (au centre), VSI envoyé par la Guilde à APDRA Pisciculture Paysanne, au Cambodge. Depuis 2005, le pays est le deuxième pays qui accueille le plus grand nombre de VSI, derrière Madagasacar. © Régis Binard / France Volontaires

Un dispositif efficace qui contribue aux Objectifs de développement durable

Aux quatre coins du monde, les volontaires interviennent au quotidien sur des domaines très variés parmi lesquels l’éducation, la santé, la prévention des risques, le sport ou encore la sécurité alimentaire. Tous contribuent à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable, dans toute leur diversité.

Un rapport d’évaluation du dispositif publié en 2022 fait état d’un niveau élevé de satisfaction par les acteurs et usagers du VSI. Les organisations d’envoi témoignent d’une satisfaction très élevée à l’égard du dispositif VSI qui leur permet de mettre à disposition des volontaires engagés et compétents au service de leurs partenaires, pour le développement de leurs actions et le transfert de compétences. En outre, l’expérience de volontariat en VSI est considérée comme très positive pour les volontaires eux-mêmes (68%). Enfin, pour les partenaires locaux accueillant des volontaires, le dispositif VSI est un levier confirmé de développement organisationnel et de transfert de compétences.

En ce qui concerne l’apport du VSI pour les volontaires, c’est le vécu humain qui est mis en avant : le rapport à l’Autre, la connaissance des pays et l’apprentissage des cultures différentes, et notamment des langues, qui sont valorisés comme une source d’enrichissement personnel, structurante dans le parcours de vie des individus. Pour les compétences acquises, deux types sont particulièrement évoqués par les VSI interrogés. En premier lieu, les compétences interpersonnelles liées au travail en équipe ou à la vie associative et qui sont le prolongement de l’expérience de l’interculturalité vécue au niveau personnel. En second lieu, les compétences professionnelles développées pendant la mission.

De nombreux témoignages de volontaires confirment l’impact positif de cette expérience, sur leur vie professionnelle autant que personnelle.

Une évolution du cadre législatif jusqu’à l’ouverture à la réciprocité

Depuis sa création, le cadre législatif du VSI a évolué et s’est renforcé avec pour objectifs d’assurer un environnement toujours plus sécurisant pour les volontaires, d’être en cohérence avec les besoins des organisations parties prenantes, et d’être en ligne avec les orientations de la politique française d’investissement solidaire et durable.

Quatre dates clés sont à noter :

  • Le 30 janvier 1995: un décret vient assoir les aides financières de l’État aux associations de volontariat, apporter des garanties pour les volontaires (formation, couverture sociale, soutien au retour) et créer la Commission du Volontariat (organisme paritaire qui rend des avis)
  • Le 7 janvier 2004 : un texte est déposé au Sénat par Dominique de Villepin et Pierre-André Wiltzer, alors respectivement Premier ministre et ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie. Le texte sera enrichi par deux séries de rapports courant 2004. Jacques Godfrain, alors député, soumet l’un d’entre eux. Il est Président de l’Association française des volontaires du progrès (AFVP), qui deviendra France Volontaires en octobre 2009.
  • Le 23 février 2005 : la loi relative au contrat de VSI est promulguée, après deux phases de lecture au Parlement de janvier à octobre 2004.
  • Le 4 août 2021 : la loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales est adoptée. Elle ouvre le VSI à la réciprocité permettant d’accueillir en France des volontaires provenant de pays partenaires.

Une ambition de haut niveau pour le VSI

Le 5 mai 2023 s’est tenu le Conseil présidentiel du développement (CPD), présidé par le président de la République Emmanuel Macron, au cours duquel plusieurs orientations stratégiques ont été arrêtées pour la mise en œuvre de l’action solidaire de la France à l’international. À cette occasion, l’accroissement du nombre de volontaires de solidarité internationale déployés a été fixé comme objectif prioritaire avec une cible de 2.625 VSI à l’horizon fin 2027.

En réponse à cette ambition, France Volontaires a entrepris de nombreuses démarches pour une mobilisation élargie des acteurs de l’investissement solidaire et durable, en particulier à destination des institutions et opérateurs de l’État, des collectivités territoriales et d’organisations de la société civile telles que les fondations. France Volontaires, avec ses membres, poursuit son engagement afin de créer les conditions favorables au développement quantitatif et qualitatif du dispositif VSI.

Photo de couverture : Benoît Dagbert, volontaire de solidarité internationale en Mauritanie, en avril 2024. © Thomas Limousin / France Volontaires