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Rapport annuel de l’Espace Volontariats pour l’année 2022

Sommaire

  1. La plateforme France Volontaires
    1- France Volontaires, qui sommes-nous ?
    2- L’Espace Volontariats des Philippines
  2. État des lieux du volontariat aux Philippines
    1-Le volontariat français aux Philippines
    2-Le volontariat philippin en France
  3.  Développement du secteur des VIES
    1- Activités et événements
    2- Communication
    3- Suivi des demandes et leur traitement
  4. Perspectives

 

Pour aller plus loin

France Volontaires aux Philippines

Le rapport annuel de l’Espace Volontariats Philippines 

A Phnom Penh, deux volontaires engagées pour la réussite des étudiants francophones

Pouvez-vous vous présenter et présenter vos missions ?

Julie : Je m’appelle Julie, j’ai 23 ans et je suis actuellement en service civique pour l’ECAM LaSalle au Cambodge pour 10 mois. L’ECAM LaSalle est une école d’ingénieur française qui a ouvert un diplôme au Cambodge au sein de l’Institut de Technologie du Cambodge (ITC). Cela permet à des étudiants cambodgiens de suivre un double diplôme en anglais et de faire un semestre en France, à Lyon dans les locaux de l’école.

Durant cette année, j’appuie l’équipe sur les activités d’enseignement du français, d’organisation d’activités culturelles mais aussi de développement du réseau de partenariat de l’ECAM Phnom Penh avec les institutions sur place afin de promouvoir la francophonie.

Morgane : Je m’appelle Morgane, j’ai 25 ans, je suis d’origine franco-marocaine et je viens de région parisienne. J’y ai effectué une licence de gestion, puis un premier master en stratégie internationale et enfin un second en management de la RSE. Après l’obtention de mon diplôme, je souhaitais changer d’air et d’horizons. Je me suis intéressée au dispositif du Service Civique et finalement, mon choix s’est porté sur une mission au Cambodge : animer et dynamiser le pôle francophone d’une université. Je suis donc actuellement en soutien à l’Espace francophone de l’Université royale de droit et des sciences économiques (URDSE) de Phnom Penh pendant 9 mois.

Dans le cadre de cette mission, j’organise notamment des évènements autour de la culture francophone et khmère : visites de musées, visite de l’Institut français du Cambodge, projections de films en langues françaises, etc. Je soutiens aussi les étudiants dans leur orientation, notamment pour effectuer des masters en France (préparation aux examens du DELF, candidatures pour les bourses du gouvernement français, pour des masters en France). Enfin, je travaille à faire venir les étudiants dans l’espace francophone de l’URDSE afin de le dynamiser, d’y organiser des activités, de donner envie aux étudiants de discuter en français.

Avec qui travaillez-vous au quotidien ?

M : Au sein de l’URDSE, je travaille avec les étudiants des deux licences francophones d’économie et de droit. Au total, cela concerne près d’une centaine d’étudiants. Les économistes étudient majoritairement en anglais avec néanmoins plusieurs matières en français, tandis que les juristes étudient presque exclusivement en français. Ils ont tous 6h de cours de français par semaine. La plupart d’entre eux entrent en 1ère année de licence avec un niveau débutant. Certains viennent de lycées français, mais cela ne représente qu’une petite minorité. Ainsi, sur la centaine d’étudiants dont je m’occupe, la plupart ont un niveau A1 et A2 en français, une vingtaine ont un niveau B1-B2 et une dizaine d’étudiants sont déjà bilingues français-khmer.

Les étudiants viennent à l’Espace francophone où se trouve mon bureau pour plusieurs raisons : poser leurs affaires, siroter une boisson, faire leurs devoirs, lire un livre, discuter entre eux et/ou avec moi également. Cet espace est en quelque sorte une salle de permanence réservée en priorité aux élèves des filières spéciales d’économie et de droit. Quand les élèves viennent me voir, c’est souvent pour discuter en français de tout et de rien, me poser des questions sur ma journée ou mon week-end, me dire les nouveaux mots qu’ils ont appris.

Je pense que ma présence leur permet d’avoir un rapport moins “scolaire” et plus familier français. Je leur demande de m’appeler par mon prénom (et non “madame”) et j’essaie de créer des liens cordiaux voire amicaux avec eux. En faisant cela, j’espère leur donner envie de venir me parler, de pratiquer et améliorer leur français, de participer aux activités que j’organise et de les motiver à postuler pour les bourses et masters français.

Morgane avec des étudiants à la rentrée des classes à l’Université Royale de Droit et des Sciences Economiques

J : Je travaille principalement avec l’équipe auprès de nos étudiants. Chaque semestre, nous accueillons aussi des Français venus de Lyon en échange à Phnom Penh. Cela favorise les échanges interculturels et renforce indéniablement les liens entre étudiants.

Une partie de ma mission concerne l’enseignement du français car nos étudiants doivent acquérir le niveau B1 durant leur cursus. Je les aide donc en ce sens, avec des exercices et des activités hebdomadaires afin de les préparer du mieux possible. Certains l’ont d’ailleurs déjà atteint !  Nous travaillons aussi sur la communication orale afin de faciliter leur future arrivée en France.

Au-delà de l’aspect « scolaire », j’essaie aussi de leur faire découvrir la francophonie lors d’activités culturelles. Nous nous sommes par exemple rendu plusieurs fois à l’IFC pour découvrir les expositions ou pour se rendre à la médiathèque. Nous avons aussi participé au concours de chanson française organisé par l’IFC, visiter plusieurs musées, ou encore organiser des week-ends ou des repas partagés avec les étudiants français, afin de favoriser les échanges interculturels.

L’ECAM a aussi à cœur l’engagement associatif de ses élèves. C’est pour cela que chaque élève doit réaliser 25h de volontariat durant ses études. Ainsi, nous nous sommes rendus à PSE ou encore à l’ONG Taramana afin d’inciter nos élèves à s’engager. La plupart d’entre eux ont réalisé des missions d’enseignements de l’anglais, ou d’encadrement au sein de ces ONG.

Finalement, ma mission ne se cantonne pas à la salle de classe, mais à une multitude d’activités permettant la découverte de la francophonie.

Les étudiants de Julie visitant une exposition de l’Institut français du Cambodge

Pourquoi avez-vous choisi de vous engager pour la francophonie au Cambodge ?

J : A la fin de mes études, je souhaite devenir professeur, je cherchais donc à découvrir plus concrètement ce milieu lors de mon année de césure. De plus, l’Asie du Sud-Est, et plus particulièrement le Cambodge était une destination qui attisait ma curiosité. J’avais à cœur de découvrir un pays où la culture est très différente de ce que je connaissais jusqu’à présent. Ainsi, cette offre proposée par l’ECAM était une formidable opportunité et m’a permis de m’engager dans la francophonie au Cambodge.

M : J’ai choisi cette mission au Cambodge pour 3 raisons. Premièrement, je souhaitais quitter l’Europe sur une longue durée. Cette mission en Asie du Sud-Est, continent sur lequel je n’avais jamais posé les pieds, me semblait être l’occasion rêvée de sortir de ma zone de confort et découvrir de nouvelles cultures : celle du Cambodge et celles de l’Asie du Sud-Est plus généralement.

Deuxièmement, j’ai choisi cette mission au sein de l’URDSE spécifiquement car j’ai moi-même effectué 5 ans à l’université, dans un cursus de gestion-économie-droit. Je souhaitais donc pouvoir partager mon expérience avec les élèves et les aider dans leur orientation, dans leurs candidatures et dans leurs choix de masters en France.

Enfin, j’avais très envie de partager mes connaissances sur la culture française aux élèves, leur donner envie de s’y intéresser à travers diverses activités (art, cuisine, cinéma, discussions…), les motiver à persévérer en français et à potentiellement étudier en France.

Enfin, qu’espérez-vous retirer de ces expériences ?

M : Je n’avais pas d’attentes spécifiques avant d’arriver au Cambodge, outre l’envie de partir loin de France. Cependant, cette expérience m’a énormément apporté depuis 6 mois. Elle m’a prouvé que j’étais capable de partir seule “à l’autre bout du monde” et que je pouvais me débrouiller seule. Par ailleurs, elle m’a confirmé mon envie de continuer à parcourir le monde et découvrir d’autres continents, pays et cultures, en y restant et en y travaillant sur du long-terme notamment.

J : Cette expérience, est je pense un des plus gros défis que j’ai eu à relever jusqu’à maintenant. Lors de ma mission, je me suis retrouvée pour la première fois face à une vraie classe. Devoir participer à la construction des cours et d’un programme m’a beaucoup appris. Cela n’a fait que renforcer mon désir d’enseigner dans ma vie professionnelle future.

J’ai aussi pu découvrir un pays magnifique, où l’accueil et la gentillesse des Cambodgiens ne cesse de me surprendre. Il est sûr que je retirerai de cette expérience une plus grande ouverture d’esprit, plus de maturité et surtout une réelle capacité d’adaptation. Je pense sincèrement que ces quelques mois au Cambodge m’auront beaucoup plus appris sur moi-même que ces dernières années en France. S’il m’était donné la chance de réitérer une telle expérience, je signerais sans hésiter !

Offre d’emploi : chargé·e de missions valorisation et insertion professionnelle

Contexte

France Volontaires est la plateforme française des Volontariats Internationaux d’Echange et de Solidarité (VIES). Créée en 2009, France Volontaires est le fruit d’une construction partagée entre des acteurs publics et associatifs impliqués dans la solidarité internationale. Opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, elle assure une mission d’intérêt général : le développement et la promotion des engagements volontaires et solidaires à l’international.

Au sein de la direction de la communication, de la valorisation et du développement des parcours d’engagement, le service reconnaissance et valorisation a pour mission d’œuvrer à la reconnaissance de l’engagement citoyen international, en s’assurant de sa prise en compte dans les cadres nationaux et internationaux, et à sa valorisation dans une logique de parcours, au travers de trois approches complémentaires que sont les relations institutionnelles, les études et la valorisation de l’expérience de volontariat.

Cette mission amène ce service à :

  • Développer des relations institutionnelles, concevoir collectivement et mener des démarches d’influence visant à inscrire l’engagement citoyen international comme un axe fort des politiques publiques (Agenda 2030 ; Jeunesses ; Développement et solidarité internationale) ;
  • Développer une fonction d’observation et de production de données, et mettre en œuvre un programme d’études, contribuant à la mesure de l’impact et de l’utilité sociale de l’engagement citoyen international ;
  • Concevoir et diffuser des outils, ainsi que mettre en œuvre des actions, favorisant la valorisation de l’expérience d’engagement citoyen international comme plus-value dans un parcours personnel, professionnel et citoyen.

Descriptif de la mission

Sous la responsabilité hiérarchique de la responsable du service reconnaissance et valorisation, le·la chargé·e de mission valorisation assure la conception et la mise en œuvre d’un cadre favorisant la valorisation des acquis et compétences développés au cours de l’expérience de volontariat, et permettant notamment de renforcer l’accompagnement post-volontariat dans une optique d’insertion socio-professionnelle. En ligne avec les démarches d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI), la valorisation du volontariat permet également une poursuite de l’engagement dans une logique de parcours et de sensibilisation par les pairs.

Les principales activités :

  • Contribuer à la stratégie de valorisation de l’expérience de volontariat notamment en animant des espaces de travail internes et les membres et en tenant un état des lieux des pratiques développées ;
  • Tenir une veille sur la thématique de l’insertion socio-professionnelle, de la formation, de l’engagement citoyen, des jeunes et de l’Education à la Citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI) ;
  • Mettre en œuvre les projets visant à renforcer la valorisation des acquis d’expérience des volontaires ;
  • Développer des outils de mobilisation des volontaires à leur retour de mission (réseau volontaires) ;
  • Mettre en place des démarches et outils permettant d’apprécier les acquis d’expérience des volontaires à des fins d’insertion professionnelle ou pour s’intégrer à des dispositifs existants ;
  • Diffuser et valoriser les connaissances sur différents formats (articles, contenus web …) ;
  • Organiser et participer à des événements sur la thématique de la valorisation du volontariat ;
  • Développer des partenariats aux niveaux national et territorial notamment avec les acteurs de l’insertion et de l’emploi, de l’orientation et de l’accompagnement des jeunes ;
  • Accompagner les initiatives et conseiller les acteurs internes et externes dans la définition ou la réalisation de projets en matière de valorisation de l’expérience de volontariat ou dans le cadre du développement de partenariat ;
  • Appuyer et former les acteurs à l’utilisation des outils développés ;

Liste non exhaustive des activités et tâches

Profil requis        

Formation et expérience

  • Formation supérieure dans le domaine des sciences humaines et sociales, en ingénierie pédagogique, en science de l’éducation et de la formation ou en gestion de projets de développement
  • Expérience entre 3 et 5 ans en tant que chargé·e de projet(s) dans le domaine de l’insertion socio-professionnelle, des jeunesses, de l’interculturalité, de la solidarité internationale ou du développement ; idéalement en animation de projet multi acteurs

Compétences clés

  • Connaissances du champ des politiques d’insertion sociale et professionnelle, des politiques jeunesses et de la solidarité internationale et de ses acteurs
  • Maitrise des démarches et outils de gestion de projets et de capitalisation d’expérience
  • Savoir développer et gérer les relations partenariales
  • Savoir fédérer des personnes autour d’un projet commun
  • Capacité d’animation des réseaux multi-acteurs et de facilitation de collectifs
  • Capacité de rédaction, d’analyse et de synthèse
  • Bonne pratique des outils bureautiques et collaboratifs
  • Sens de la communication et de la pédagogie
  • Sens des relations humaines et aptitudes à travailler en équipe multiculturelle
  • Capacité d’initiative, force de proposition et sens de l’anticipation

Conditions d’exercice

  • Statut d’agent contractuel
  • Rémunération selon expériences
  • Télétravail partiel possible selon accord
  • Poste basé à Ivry-sur-Seine (94) avec des déplacements occasionnels en région et à l’étranger
  • Accès au restaurant inter-entreprise sur site

Processus de recrutement

CV et LM par mail à [email protected] et [email protected]

En mettant en objet : candidature_CM_valorisation

Fin réception des candidatures fixée le 23 avril 2023, sans réponse de notre part 2 semaines après la fin de réception des candidatures, veuillez considérer que votre candidature n’a pas été retenue.

Au Congo, ASI célèbre la journée internationale des droits des femmes

ASI (Actions de Solidarité Internationale) a célébré la journée internationale des droits de la femme en grandes pompes le 10 mars dernier à Brazzaville !

Pour cet événement, Rania, volontaire de solidarité internationale, a souhaité mettre à l’honneur les jeunes bénéficiaires du centre. Au programme :

  • Présentation du centre et exposition photo des portraits des volontaires
  • Représentations artistiques (chorale, fresque, danses)
  • Défilé de mode présentant les confections de l’atelier couture
  • Témoignages des bénéficiaires du centre
  • Vente des créations de l’atelier couture
  • Buffet préparé par l’atelier cuisine

L’Ambassadeur de la délégation de l’Union européenne au Congo, Giacomo Durazzo, et sa femme était présents pour soutenir l’événement. Les invités parmi lesquels, des représentants d’organismes internationaux, des acteurs de la société civile congolaise, et des volontaires, ont découvert les activités du centre.

Une association active

ASI est une organisation non-gouvernementale française créée en 1984 par des pilotes d’avion et des médecins qui venaient en aide dans le domaine de la santé aux populations africaines enclavées. Aujourd’hui, l’association prend en charge jusqu’à l’insertion professionnelle une cinquantaine de jeunes filles de 12 à 17 ans en situation de rue et parfois mères. Le centre a ouvert à Brazzaville en 2007, puis à Pointe-Noire en 2012.

L’association accueil quotidiennement les bénéficiaires en leur proposant des cours d’alphabétisation, des formations professionnelles (cuisine, couture, électricité, soudure, etc.), des discussions thématiques, et un accompagnement psychologique. Depuis 2007, ce sont 1750 filles congolaises sorties de la rue, et insérées professionnellement. Deux autres centres vont s’ouvrir à Nkayi et Dolisie, et un programme multi-pays à Libreville au Gabon est en cours de préparation.

Rania, une volontaire engagée et dynamique

Arrivée début janvier 2023 en tant que volontaire de solidarité internationale, Rania a très rapidement eu à cœur d’organiser un événement spécial pour la journée internationale des droits des femmes. Son objectif était de mettre en avant les bénéficiaires et les activités du centre. Des répétitions de la chorale, au défilé de mode, en passant par la préparation du buffet et l’installation des chaises, Rania a mit toute son énergie pour assurer la réussite cet événement.

Pour en savoir plus

ASI (Actions de Solidarité Internationale)
220-221 avenue de la base, Batignolles, Brazzaville, Congo
[email protected]
+242 06 958 0129
Page Facebook ASI

Retrouvez plus de photos de l’événement ici

 

Lancement de la stratégie “Société civile et engagement citoyen” du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères

L’engagement citoyen, un axe fort de la stratégie

En ligne avec la loi du 4 août 2021 sur le développement solidaire, la stratégie met en lumière le rôle primordial des organisations de la société civile (OSC) dans la politique de solidarité internationale de la France. Elle a pour ambition de doter le MEAE d’objectifs et de moyens concrets en vue de consolider  la relation partenariale avec l’ensemble des secteurs de la société civile et d’œuvrer ensemble à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).

Pour ce faire, la stratégie se compose de cinq axes :

  1. Promouvoir un environnement favorable pour toutes les composantes de la société civile à travers le monde et en France
  2. Soutenir le développement, la structuration et l’initiative des OSC partenaires
  3. Développer des partenariats avec l’ensemble des acteurs de la société civile
  4. Favoriser l’engagement citoyen
  5. Renforcer la présence et la voix des OSC, en particulier de langue française, sur la scène internationale

Pour le MEAE, les dispositifs d’engagement citoyen sont les préalables et l’un des déterminants du travail associatif.

Dans ce sens, l’axe 4 en soutien à l’engagement citoyen ambitionne de promouvoir des cadres législatifs favorables au déploiement de volontaires à l’international. En France et dans les pays partenaires, les écosystèmes de volontariat fondés sur la collaboration entre États et sociétés civiles se développent. Les OSC jouent une part prépondérante dans l’initiative, l’élaboration et la mise en œuvre de missions et de programmes de volontariat. Avec l’appui de France Volontaires, elles sont motrices dans la mise en place et le renforcement de cadres nationaux et internationaux de volontariat.

Par ailleurs, le MEAE accompagnera le développement des dispositifs de volontariat, qui ont la particularité d’être coconstruits avec des OSC du Nord et du Sud, en lien étroit avec France Volontaires. En plus de multiplier les opportunités d’engagement, y compris dans leur dimension réciproque, l’ambition est de consolider le cadre qualité en développant des standards de référence pour le volontariat international.

Enfin, le ministère s’emploiera également à valoriser l’expérience de volontariat dans les parcours de carrière, en travaillant à une meilleure visibilité et reconnaissance de l’expérience acquise.

La stratégie rappelle que la loi sur le développement solidaire reconnaît le volontariat comme l’un des outils de la politique de solidarité internationale française.

Consulter le Document d’Orientation Stratégique « Société civile et engagement citoyen » 2022-2027

Le volontariat mis à l’honneur lors de l’événement de lancement

L’événement était présenté par Flora Ben Chekroun, ancienne VSI en mission en Tunisie avec le CARI (Centre d’Actions et de Réalisations Internationales) pour la préservation des oasis, et actuellement chargée de mission au GRDR Migration-Citoyenneté-Développement.

Au cours de deux tables-rondes, divers acteurs de la société civile, des territoires, ainsi que des représentants d’opérateurs de l’Etat et d’organisations internationales, ont pu échanger autour des défis des OSC et des déterminants d’une société civile robuste. Afin d’illustrer au mieux l’engagement citoyen, une volontaire béninoise actuellement en mission de service civique en France a également pu partager son témoignage.

Témoignage de Carelle Agbo, volontaire béninoise en France

Jeune béninoise en mission de service civique en France dans le cadre de la réciprocité depuis bientôt 6 mois, Carelle Agbo a pu faire part de son parcours d’engagement lors de l’événement de lancement de la stratégie du MEAE.

Engagée au Bénin sur des actions sociales et de défense des droits humains, Carelle s’est engagée en service civique avec l’ambition de découvrir la France et de l’aiguiller dans ses choix d’orientation. Au sein de l’Association Habitat Jeunes à Calais, elle anime des activités de loisirs pour les jeunes mères, les femmes victimes de violences et les personnes isolées. De retour au Bénin, elle souhaite créer un centre de loisirs pour les personnes âgées. Carelle aimerait également continuer ses études dans la gestion de projets à caractère social, éventuellement en France.

« Nous avons fait une sortie à la mer avec des femmes victimes de violences. Ramasser des coquillages les a fait retombées en enfance ! Elles ont pu sortir de leurs soucis quotidiens. » a-t-elle partagé.

Intervention de Yann Delaunay, directeur général de France Volontaires

Lors de la table-ronde « Environnement favorable et engagement citoyen : déterminants d’une société civile robuste », Yann Delaunay, directeur général de France Volontaires a présenté le volontariat international comme une solution concrète au désir d’engagement des citoyens et citoyennes. « La variété de dispositifs existants permet à tous de s’engager, quel que soit son âge, sa nationalité, son parcours, sa disponibilité, ses compétences. » a -t-il précisé.

Yann Delaunay est également revenu sur la logique du développement partenarial en tant qu’élément fondateur du volontariat avec une exigence de réciprocité et d’équilibre, rejoignant ainsi l’ambition de la politique de solidarité internationale de la France.

Concernant le soutien au développement des écosystèmes favorables à l’engagement citoyen, il a énoncé que France Volontaires travaille de concert avec « les autorités locales, les collectivités territoriales et les agences nationales de volontariat, en prenant en compte les spécificités des pays partenaires, et en dialogue avec l’Etat et les sociétés civiles ».

Mot de clôture de la secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou

En clôture de l’événement, la secrétaire d’Etat chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, a évoqué la « diplomatie des sociétés civiles » et rappelé l’engagement indéfectible du ministère pour soutenir la défense d’un environnement favorable aux acteurs de la société civile. Elle a notamment assuré de la volonté de renforcer la politique à destination des jeunes car « ils sont en première ligne des défis de notre temps, et ce sont eux qui détiennent les solutions ».

Par ailleurs, la secrétaire d’Etat a salué l’arrivée dès avril de volontaires de solidarité internationale (VSI) en France dans le cadre de la réciprocité participant à des partenariats plus justes et équilibrés. En effet, ces nouvelles opportunités ont été rendues possibles par des dispositions de la loi du 4 août 2021 ouvrant le dispositif de VSI au principe de réciprocité.

Enfin, Mme Zacharopoulou a souligné l’importance qu’elle accordait au programme de volontariat au cœur des forêts du bassin du Congo, piloté par France Volontaires et dévoilé à l’occasion du One Forest Summit. Elle a également annoncé la mise en place prochaine d’un programme destiné à soutenir le développement du Service civique à l’international, en lien avec l’Agence du Service civique, le MEAE et France Volontaires. Ces deux initiatives vont concourir concrètement à l’ambition annoncée dans la stratégie de développer les opportunités de volontariat international, y compris dans leur dimension réciproque.

France Volontaires Congo au Forum de la revitalisation et la redynamisation de la décentralisation et du développement local

12h : le Premier Ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, proclame le lancement des débats. Environ 300 personnes sont présentes parmi lesquelles des ministres, maires, préfets, présidents de conseil départemental, collectivités françaises, collectivités marocaines, Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique, France Volontaires, UE, AFD, Banque mondiale, ENAM, Conseil Economique, social et environnemental de Cote d’Ivoire, etc.

15h : La première session intitulée “Coopération décentralisée” débute. France Volontaires Congo est panéliste sur le thème “Les apports des partenaires techniques et financiers dans le processus de la décentralisation en République du Congo”. A ses côtés, l’AFD expose ses possibilités de financement via ses prêts souverains. L’Union européenne prend la suite en présentant les programmes de décentralisation qu’elle soutient au Togo et au Sénégal. Pour terminer, France Volontaires, représenté par Mamadou Ndour Camara, démontre comment le volontariat dynamise les relations de coopération décentralisée, et peut appuyer le processus de décentralisation au Congo.

En effet, la coopération décentralisée est considérée comme une « diplomatie » des collectivités territoriales. Pendant le Forum, des accords de partenariat ont été signés entre Nevers (France) et Kintélé, Charly (France) et Mouyondzi, Houdan (France) et Oyo. Le Fond Africain d’appui à la Coopération Décentralisée Internationale du Maroc a également signé des conventions entre Larache (Maroc) et Oyo, Zagora (Maroc) et Impfondo.

Afin d’apporter une base aux relations de coopération internationale, le plan national de développement 2022-2026 du Congo a été brièvement présenté. Les collectivités locales sont invitées à élaborer leurs plans de développement local et à recenser les projets de leurs territoires qui s’alignent avec le plan national de développement.

Ainsi, l’approche territoriale du développement local est considérée comme une innovation de l’Union européenne, qui vient compléter l’approche sectorielle qui, jusqu’ici, était celle qui guidait les relations entre l’État congolais et ses partenaires extérieurs. Cette nouvelle approche permettrait une meilleure coordination entre les différents acteurs. Une des propositions est de « territorialiser » les politiques publiques afin que les collectivités locales puissent bénéficier d’aides budgétaires.

Des échanges nourris avec la salle ont montré un vrai enjeu d’actualité relatif à l’opérationnalisation de la décentralisation et ont souligné :

  1. un important besoin des collectivités locales congolaises en termes de renforcement de capacités ;
  2. une forte attente envers le pouvoir central de transfert de ressources et de moyens (juridique et autres) pour pouvoir mobiliser les recettes fiscales locales.

En effet, le Congo dispose de tous les instruments juridiques pour amorcer la décentralisation. Malheureusement, leur opérationnalisation fait encore défaut. Les principaux freins relevés sont la sous-administration des collectivités territoriales marquée par un faible niveau de formation du personnel, provenant de l’absence d’une véritable fonction publique territoriale malgré l’existence de la loi n°5-2005 du 25 mai 2005 portant statut de la fonction publique territoriale. Il a été fortement recommandé d’établir un texte d’application de cette loi.

Parmi les autres recommandations, le recours au partenariat public-privé semble inévitable face à la raréfaction des ressources publiques. Il permet de mobiliser le secteur privé national et international auprès des collectivités locales. D’autre part, le ministre du budget, des comptes publics et du portefeuille public qui a animé le panel sur les financements étatiques et les fiscalités des collectivités locales, a annoncé que les dispositions sont prises pour que les ressources affectées aux collectivités territoriales soient régulièrement versées tous les 5 du mois.

En résumé, ces débats ont enrichi les réflexions sur le processus de décentralisation au Congo, et l’intervention de France Volontaires Congo a réaffirmé son expertise et son engagement dans le domaine de la coopération internationale. Raymond Zéphyrin Mboulou, ministre de la décentralisation et du développement local a clôturé les travaux sous ces mots “Pendant quatre jours de réflexion laborieuse et d’échanges fructueux sur les thématiques issues des recommandations de l’atelier préparatoire, vous avez été à la hauteur de nos attentes par la qualité des panels et les résultats auxquels vous êtes parvenus. Fort de cela, je vous félicite vivement des efforts consentis pour nous avoir tracé la voie de l’effectivité de la décentralisation au Congo.“.

Mamadou Ndour Camara, représentant de France Volontaires au Congo, et Juste Désiré Mondelé, ministre délégué chargé de la décentralisation et du développement local

France Volontaires Congo célèbre la journée nationale de la jeunesse

Organisé par le ministère de la jeunesse et des sports, de l’éducation civique, de la formation qualifiante et de l’emploi, l’événement avait pour thème “Formation et insertion professionnelle des jeunes : outils et opportunités “. France Volontaires Congo, représenté par Mamadou Ndour Camara, a intervenu pour le panel “Le volontariat, moyen d’insertion socio-professionnelle des jeunes”.

Ce fut l’occasion pour France Volontaires d’expliquer son nouveau statut de plateforme du volontariat international et de présenter ses activités au Congo. Le taux de chômage des jeunes Congolais de 15-24 ans s’élève à 23%, l’insertion socio-professionnelle des jeunes est donc un enjeu majeur. Le volontariat permet d’acquérir des compétences professionnelles et personnelles, tout en contribuant au développement local et à l’intérêt général.

De nombreuses autorités nationales étaient présentes pour la première partie, dont le ministre du ministère de la jeunesse Hugues Ngouelondele. Des représentants du Conseil consultatif de la société civile, de l’Agence congolaise pour l’emploi et des organisations non gouvernementales, étaient aussi présents.

©Rachelle Gallet

Programme
La résilience économique et financement du développement : AFD, FIGA, OSIANE
Employabilité et entreprenariat : FONEA, ACPE, AUF, PDCE
La construction d’un écosystème national en faveur de l’engagement social et solidaire : Député Alban KAKY, Association Butterfly, actrices de la société civile
Le volontariat, moyen d’insertion socio-professionnelle des jeunes : France Volontaires Congo, CJVC, VNU, ancien volontaire VNU

Des volontaires ivoiriens au salon international de l’agriculture de Paris

Du 25 février au 5 mars 2023, professionnels du milieu agricole, amateurs de bonne nourriture et toute personne intéressée par le secteur se sont donné rendez-vous à la 59ème édition du Salon International de l’Agriculture à Paris. La Côte d’Ivoire y était cette année à l’honneur.

L’occasion était toute trouvée pour 4 volontaires ivoiriens présents actuellement en France pour 7 mois dans le cadre d’un volontariat en Service Civique. Gnan, Franck, Sarah et Nazaire, étudiants à l’Institut National de Formation Professionnelle Agricole (INFPA) à Abidjan, Côte d’Ivoire, sont mobilisés dans 2 lycées agricoles, le lycée Nature de la Roche sur Yon dans les Pays de la Loire et le lycée agricole Les Champs de Tracy à Vire en Normandie.

Lundi 27 février

Dès le premier jour au Salon, les volontaires ont participé à une conférence sur « L’enseignement agricole et l’international ». Chacun a eu l’occasion de parler de son expérience respective de Service Civique, de leurs premières impressions à leur arrivée en France et des missions qu’ils effectuent au sein des lycées agricoles.

Ils ont pu rencontrer le Directeur Général de France Volontaires, Yann DELAUNAY, qui était également présent à la conférence. L’accent a été mis sur l’importance des échanges de jeunes de différents pays dans le cadre du volontariat, la plus-value d’un engagement volontaire à l’international et la valorisation de cette expérience au retour dans le pays d’origine.

Mardi 28 février

Le deuxième jour sur le Salon était consacré aux visites de stands. Sarah nous explique que les produits de la Côte d’Ivoire étaient bien représentés, notamment sur le stand de l’INFPA où étaient exposés poudre de baobab, caramel, attieke, huile rouge et placali ! Et un de ses meilleurs moments restent sur le stand de la Côte d’Ivoire :

« Mon meilleur moment a été quand je suis allée sur le stand de la Côte d’Ivoire. J’ai eu l’occasion de voir le Ministre. » – Sarah

En effet, les volontaires ont pu échanger avec le Ministre ivoirien de l’Agriculture et du Développement Rural, SEM. Kobenan Kouassi Adjoumani, et immortaliser ce moment avec lui !

Mercredi 1er mars

Le troisième jour, les volontaires ont continué le tour des différents exposants et à découvrir des produits qu’ils ne connaissaient pas encore.

« Mon moment préféré c’est lorsque nous avons fait la visite du pavillon international et que nous avons découvert d’autres cultures, d’autres plats et la manière de les faire. J’ai gouté un plat brésilien appelé la feijoada ! » – Franck

« J’ai gouté à différents types de fromage, certains étaient assez forts mais très bons ! » – Sarah

Les volontaires ont également pu assister à plusieurs activités qui étaient organisées telles que le concours du meilleur taureau, une vente aux enchères ou encore les différentes façons de traire une vache.

Jeudi 2 mars

Le dernier jour des volontaires au Salon de l’Agriculture, journée spéciale Côte d’Ivoire, leur a permis de suivre une conférence sur le thème de « l’agriculture ivoirienne face aux crises externes et internes : perspectives pour relever le défi de la souveraineté alimentaire. » Occasion de mettre en avant le potentiel agricole de la Côte d’Ivoire notamment en termes de création d’emplois, de transformation industrielle et d’exportation.

Les volontaires, en tant qu’acteurs du secteur agricole sont donc pleinement concernés par ces questions et sont un des leviers pour répondre aux défis qui se posent actuellement.

« Une très belle expérience ! »

C’est de cette façon que les 4 volontaires résument cette semaine au Salon International de l’Agriculture de Paris.

Gnan a particulièrement apprécié l’ambiance et l’accueil réservé aux Services Civiques et Nazaire a souligné la grande importance qu’accorde la population française à l’agriculture.

Et cerise sur le gâteau, ils ont pu réaliser un de leur rêve, voir la tour Eiffel s’illuminer !

Signature d’un accord-cadre de partenariat en Mauritanie

Un accord-cadre entre le ministère en charge de la jeunesse de Mauritanie, représenté par son secrétaire général Mohamed Salem Boukhereh, et France Volontaires, représenté par son responsable du développement du volontariat international en Afrique du Nord et au Moyen-Orient Rémy Hallegoüet, a été signé afin de favoriser la mise en œuvre de la politique nationale de volontariat de la Mauritanie et son ouverture à l’international.

Ce partenariat repose sur trois axes principaux :

  • Travailler ensemble dans la définition du cadre sur le volontariat mauritanien et dans sa mise en œuvre (partage d’expériences, missions conjointes, mobilisation des partenaires techniques et financiers, facilitations des mises en relation avec les autres dispositifs nationaux africains).
  • Développer la mise en œuvre du principe de réciprocité permettant à de jeunes mauritaniens d’effectuer une mission de volontariat en France. Cela s’inscrira dans des parcours d’engagement et s’articulera avec un engagement au titre du volontariat national mauritanien.
  • Travailler ensemble au plaidoyer national, sous-régional, continental et international en faveur d’une meilleure reconnaissance du volontariat.

Un programme de volontariat international ambitieux annoncé parmi les livrables du One Forest Summit

Parmi les recommandations portées par la coordinatrice générale du One Forest Youth Forum, Tamarah Moutotema Boussamba, devant les chefs d’Etat présents, dont les présidents gabonais et français, a été mise en avant la création d’un « programme de volontariat international de mobilités croisées pour la préservation des forêts », afin de « favoriser le dialogue intergénérationnel et le transfert de compétences ». La porte-parole des jeunes s’est félicitée du soutien financier apporté par la France et du partenariat avec France Volontaires destiné à concrétiser ce programme.

 Le One Forest Youth Forum

Initiative de la société civile, le One Forest Youth Forum (OFYF) est un forum visant à rassembler la jeunesse mondiale sur les problématiques de gestion durable des écosystèmes forestiers. Il a été conçu comme une opportunité de faire dialoguer les jeunesses vers la recherche de solutions présentées lors du One Forest Summit. Grand succès, le OFYF a réuni plus de 700 jeunes de 20 pays différents.

Après une première journée dense, c’est lors du 2e jour du forum le 28 février 2023 que le volontariat a été mis à l’honneur, à travers deux panels. Le premier a permis d’échanger sur les contours d’un possible programme de volontariat dans le Bassin du Congo, en s’appuyant sur le témoignage de volontaires et sur l’expertise de Lucie Morillon, Directrice Communication, Valorisation et Développement des parcours d’engagement de France Volontaires. Le second panel a permis de réunir des interlocuteurs de haut niveau, parmi lesquels le ministre gabonais de la Jeunesse et des Sports, pour partager les différentes visions du volontariat dans la protection des forêts. Les deux panels ont été marqués par un fort engouement des jeunes, de nombreuses questions, réactions et suggestions, confirmant leur intérêt pour les initiatives de volontariat en lien avec la protection des forêts, notamment du Bassin du Congo.

Le One Forest Youth Forum a permis aux jeunesses de dialoguer librement et de catalyser différentes initiatives pour co-construire un programme concret de mobilisation de volontaires pour la préservation des forêts. Le programme à venir pourra notamment s’inspirer du projet EUAV Forests coordonné par France Volontaires, et des recommandations sur les mobilités croisées portées par le Conseil pour le suivi du Nouveau Sommet Afrique France lors du Forum régional « Notre Futur » qui s’est tenu à Yaoundé en décembre 2022.

 

One Forest Summit

Le One Forest Summit de Libreville a été annoncé durant la COP27 à Sharm el-Sheikh, par le Président Emmanuel Macron et le Président Ali Bongo Ondimba. Il s’est donné pour objectif de faire progresser et renouveler l’ambition collective concernant la préservation et la gestion durable des forêts, qui sont essentielles pour relever les défis mondiaux interdépendants, au premier plan desquels le changement climatique et la perte de biodiversité.

Lors du premier jour du Sommet le 1er mars, un « Dialogue intergénérationnel » a permis aux jeunes participants au One Forest Young Forum de présenter les recommandations issues du Forum et d’échanger à plusieurs ministres, dont le ministre gabonais de la Jeunesse et des Sports, Frank Nguema, la Secrétaire d’Etat française au développement, à la francophonie et aux partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, plusieurs ministres en charge de l’environnement, notamment de l’Ouganda et du Costa Rica, ainsi que la ministre rwandaise de l’éducation.

Réagissant à la préconisation d’un programme de volontariat international de mobilités croisées pour la préservation des forêts, Mme Chrysoula Zacharopoulou s’est dite « fière que la France se mobilise à travers son opérateur France Volontaires » pour développer ce programme et a annoncé la mobilisation d’une enveloppe d’un million d’euros par la France.

Une décision saluée par le ministère de la Jeunesse et des Sports du Gabon comme « une belle victoire pour cette jeunesse africaine qui s’est mobilisée ». Il avait la veille, lors du forum des jeunes, formulé son intérêt pour le volontariat à prendre selon lui « comme un moyen d’acquérir une expérience professionnelle ».

Lors du second jour du Sommet, c’est aux Présidents Emmanuel Macron et Ali Bongo Ondimba que s’est adressée Tamarah Moutotema Boussamba, afin de présenter les différentes recommandations issues des travaux conduits par le One Forest Youth Forum. L’attente principale exprimée est de rendre les jeunesses actrices des politiques publiques environnementales, de développer des projets concrets, produisant des résultats tangibles pour les populations. Elle s’est réjouie que, parmi les pistes les plus concrètes issues du One Forest Summit, soit prévu le lancement d’un programme de volontariat, permettant des mobilités croisées (Nord-Sud, Sud-Nord, Sud-Sud), grâce au financement accordé par la France.

Le Sommet et le Forum des jeunes ont aussi été marqués par des moments de convivialité, d’échange, de dialogue entre les jeunesses, et des jeunesses avec les décideurs et experts de la cause environnementale, posant les bases d’un dialogue multi-acteurs qui devrait nourrir les prochaines éditions du One Forest Summit, appelé à devenir un rendez-vous annuel sur la question de la préservation des écosystèmes forestiers.

Le déploiement d’un programme de volontariat international, fondé sur les mobilités croisées, né des propositions des jeunesses réunies lors du One Forest Youth Forum, et financé par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, est une illustration de l’apport que peut représenter le volontariat pour rendre les jeunesses actrices en matière de lutte contre le changement climatique et de préservation des forêts et de la biodiversité. France Volontaires et ses membres sauront poursuivre le dialogue avec les acteurs réunis lors du OFYF pour construire un programme ambitieux, concret, partenarial et réciproque, pour que l’énergie positive issue du Forum et du Sommet trouve un débouché efficace, et réellement utile à l’atteinte des ODD.
Yann Delaunay – Directeur général de France Volontaires

 La délégation de France Volontaires

Trois jeunes, originaires du Sénégal et de France, ayant effectué un volontariat international d’échange et de solidarité ont participé aux échanges afin d’incarner l’engagement pour le climat à travers des missions et des projets de terrain et d’inciter les parties prenantes à favoriser la mobilité et la mobilisation citoyenne et les échanges humains, notamment entre les jeunesses.

Mbacké Ndiaye est entrepreneure agricole et formatrice en agroécologie au Sénégal. Titulaire d’un Master 2 Taxonomie Biodiversité Ethnobotanique et Conservation des ressources naturelles (TABEC) à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, elle était engagée auprès de l’association NEBEDAY qui a pour objectif de promouvoir la gestion participative des ressources naturelles par et pour les populations. Son engagement auprès de cette structure lui a permis d’effectuer une mission de volontariat de service civique en France auprès du lycée agricole de Montmorot de septembre 2019 à Mars 2020. A son retour au Sénégal, Mbacké a été accompagnée par l’OFII pour la mise en place d’une ferme agricole dans son village natal à Niéless (région de Fatick).

Regarder la vidéo de Mbacké réalisée dans le cadre du OFYF

Anthony Bracke a effectué une mission à Madagascar entre 2018 et 2021 en tant que volontaire de solidarité internationale (VSI) pour France Volontaires, envoyé par l’Antenne de La Réunion. Sa mission a été co-financée par la Région Réunion et par des fonds européens via le programme Interreg V Océan Indien. Ses actions de terrains étaient notamment d’ordre scientifique (cartographie, inventaires biologiques, suivis écosystémiques) et d’ordre organisationnel (aide à la création et au fonctionnement d’association de pécheurs et de coopératives villageoises). Ingénieur écologue et activiste écologiste, Anthony Bracke a depuis créé sa structure en agroforesterie, en tant que projet entreprenarial. Il a aussi lancé une association locale qui soutient des villageois souhaitant monter un projet d’agroforesterie et pratiquer le reboisement endémique, à visée énergétique, de construction et alimentaire. Une banque de semences forestières autochtones du Nord-Ouest de Madagascar est ainsi en cours de création.

Regarder la vidéo d’Anthony réalisée dans le cadre du OFYF

Maud Lepaon a été jeune volontaire de l’aide humanitaire de l’Union européenne, déployée au Cameroun dans le cadre du programme FORESTS porté par France Volontaires et plusieurs partenaires et qui s’est clôt en décembre 2022 (voir ci-dessous). Ce programme a permis la mobilisation de 25 volontaires européens de 6 nationalités en appui aux initiatives locales de renforcement de systèmes forestiers dans 5 pays : Cameroun, Congo, Ghana, Togo, Vietnam. Ses missions ont consisté principalement à venir en appui aux organisations de la société civile locale en créant des outils de plaidoyer comme des fiches de bonnes pratiques ; proposer des formations pour renforcer leurs capacités en plaidoyer et en les rassemblant dans un même groupe autour des thématiques environnementales pour augmenter l’impact de leurs actions et leur visibilité ; réaliser un diagnostic de la situation de peuples autochtones vis-à -vis de la déforestation et des changements climatiques et promouvoir le volontariat (national comme international).

Regarder la vidéo de Maud réalisée dans le cadre du OFYF

France Volontaires sera également représentée par Lucie Morillon, Directrice Communication, Valorisation et Développement des parcours d’engagement.

Le programme Forests

Mis en œuvre au Cameroun, au Congo, au Ghana, en Guinée et au Vietnam entre 2019 et fin 2022, Forests était un programme de déploiement de 25 volontaires européens visant à promouvoir des exemples de cohabitation durable entre zones forestières et communautés riveraines. Il visait à la protection de zones forestières menacées par l’activité humaine (commerce de produits ligneux, écobuage, chasse, agriculture vivrière etc.) et à la préservation et promotion des moyens d’existence durables auprès des communautés riveraines.

Dans le cadre de l’initiative EU Aid Volunteers, financée par la Commission Européenne, France Volontaires, ESI Labs! (Lettonie) et le SRD (Vietnam) ont collaboré avec les autorités ainsi qu’avec plusieurs dizaines d’organisations de la société civile de cinq pays partenaires (Cameroun, Congo, Ghana, Guinée et Vietnam). Forests a ainsi mis en réseau des partenaires vietnamiens expérimentés dans le secteur forestier avec des partenaires en Afrique de l’Ouest intéressés par des bonnes pratiques testées et ayant prouvé leur impact.

A propos de France Volontaires

Opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, reconnue comme un des acteurs de l’aide publique au développement de la France par la Loi du 4 août 2021, France Volontaires est le fruit d’une construction partagée qui réunit l’État, des collectivités territoriales et des associations autour d’une mission d’intérêt général : le développement et la promotion du volontariat international d’échange et de solidarité (VIES).  La plateforme s’appuie sur une présence en France (métropole et territoires d’outre-mer) et sur un réseau d’Espaces Volontariats en Afrique, Asie, Amérique latine/Caraïbes, au Moyen-Orient et Océanie).

Dispositif de coopération partenarial, fondé sur des rapports équilibrés entre le nord et le sud, le volontariat international d’échange et de solidarité (VIES) constitue un outil puissant et transversal pour atteindre les ODD et agir concrètement pour la planète.

En 2021, près de 400 missions de volontariat de solidarité internationale et de service civique à l’international étaient liées à la protection de l’environnement.