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Le ministre de la francophonie en visite chez France Volontaires pour célébrer les 20 ans du volontariat de solidarité internationale

Arrivé en fin d’après-midi, Thani Mohamed Soilihi commence sa visite par une déambulation dans les bureaux su siège de France Volontaires, à Ivry-sur-Seine (94). L’occasion d’échanges de qualité avec les collaborateurs, qui permettent au ministre de mieux connaître la variété des missions et le rôle de France Volontaires dans le développement d’un volontariat de qualité.

Il s’assoit ensuite face à une trentaine de volontaires, français ou ressortissants de pays partenaires : certains viennent de rentrer de mission, d’autres sont en France dans le cadre du dispositif de réciprocité. Stéphane Hamouis, premier volontaire de solidarité internationale parti dès 2005 à Madagascar, fait également partie de l’assistance.

Dire qu’on fait de la diplomatie, c’est peut-être un grand mot, mais en tout cas on est amenés à côtoyer tous les acteurs de la solidarité”, déclare Naïma Perron, ancienne VSI, face au ministre. © France Volontaires

« Chaque volontariat de solidarité internationale est issu d’un projet commun, et je dois dire d’un rêve commun », lance Thani Mohamed Soilihi en préambule, rappelant d’emblée l’importance, à ses yeux, de la construction partenariale des missions de solidarité internationale que la France accompagne dans le monde. Outre les volontaires, de nombreux acteurs du secteur sont d’ailleurs également présents lors de cet échange, parmi lesquels des représentants d’associations et de collectivités territoriales qui ont fait le déplacement pour l’occasion. « Célébrer les vingt ans du dispositif de VSI dans un monde de plus en plus brutal, c’est aussi réaffirmer nos valeurs communes d’ouverture, de construction et d’engagement », poursuit le ministre.

Une solidarité ancrée dans le réel

Une affirmation que Guillaume Nicolas, délégué général de la Délégation catholique pour la coopération (DCC), complète lors de son intervention, prononcée au nom de l’ensemble des associations membres de France Volontaires qu’il représente lors de l’événement : « Vous l’avez dit, les sociétés se replient alors que des volontaires se déploient.  Ils se déploient dans le monde et se déploient dans leur tête. Alors que les relations deviennent conflictuelles, les volontaires tissent des relations d’hospitalité. » Wilfrid Bertile, vice-président de la Région Réunion, partenaire historique de France Volontaires depuis 2003, insiste pour sa part sur l’impact du VSI quant à l’insertion des jeunes : « Depuis de nombreuses années, les collectivités territoriales ont développé des politiques ambitieuses d’accompagnement de la mobilité des jeunes, en Europe et à l’international. Le VSI permet de soutenir l’engagement des citoyens en faveur de missions d’intérêt général. Elles contribuent à l’ouverture des territoires au monde mais aussi à l’insertion des jeunes, puisque 85% d’entre eux décrochent un CDI dans les trois ans qui suivent leur mission de mobilité. »


Une trentaine de volontaires, anciens et actuels, on échangé autour de l’avenir du VSI ou de la francophonie. © France Volontaires

Chez les volontaires, ou anciens volontaires, on vante également les bienfaits du dispositif. Pour certains, le VSI permet ainsi aux personnes qui s’engagent de sortir de leur zone de confort et de mener une mission d’intérêt général utile pour les partenaires locaux. Laura Mahy, volontaire de solidarité internationale au Tchad, témoigne : « J’ai été envoyée jusqu’en janvier dernier au sein de l’Agence nationale de la Grande Muraille verte du Tchad. Ma mission en tant que volontaire était d’accompagner ce projet qui a entre autres pour objectif de réduire l’insécurité alimentaire dans cette région du Sahel. Ma grande satisfaction a été de voir qu’un projet comme ça pouvait changer leur vie. Savoir que j’ai pu contribuer à mon échelle à un projet aussi durable a été très enrichissant. »

 

D’autres rappellent que le VSI a également un impact sur les volontaires eux-mêmes, en leur permettant de gagner en compétences : « Le volontaire, quelque part, est un lien entre les différents organismes. Dire qu’on fait de la diplomatie, c’est peut-être un grand mot, mais en tout cas on est amenés à côtoyer tous les acteurs de la solidarité, et de ce point de vue-là c’est vraiment très positif » résume Naïma Perron, ancienne volontaire originaire de la Réunion.

Francophonie et volontariat : un dialogue essentiel

Enfin, d’autres encore notent à quel point le VSI affecte profondément les parcours des individus qui s’engagent à travers ce dispositif, sur les plans personnel comme professionnel. A ce titre, plusieurs volontaires en réciprocité, actuellement en France dans le cadre de leur mission, soulignent à quel point leur volontariat a été utile dans la maîtrise de la langue française.

Demba Mané, volontaire sénégalais, témoigne : « Le premier obstacle pour moi a été la prise de parole du fait de la barrière de la langue. Au Sénégal, le français est la langue officielle, c’est vrai, mais elle n’est parlée qu’à l’école. En dehors des classes, c’est le wolof partout. Ici à Paris, on dit que tout va très vite, mais c’est aussi pour la langue. Ça a été un peu difficile pour moi au début, mais au bout de quelques mois, j’ai acquis cette capacité à pouvoir m’exprimer facilement en français. »

Le ministre, dont la francophonie est l’un des portefeuilles, acquiesce et partage son propre parcours, insistant dans la foulée sur le fait que les langues constituent un outil de communication mais aussi un vecteur d’inclusion comme de rayonnement international pour la France.

Alors que la rencontre touche à sa fin, le ministre résume les échanges sur une note légère : « En écoutant vos expériences, je suis presque déçu de ne pas avoir été moi-même volontaire », provoquant des réactions amusées dans l’assistance. Avant de conclure de façon un peu plus solennelle : « Vous pouvez compter sur moi pour soutenir ce dispositif qui personnifie nos valeurs et nos objectifs. Grâce à plus de 15 000 femmes et hommes qui se sont engagés depuis 20 ans pour faire vivre la solidarité internationale, la justice sociale et climatique ou encore la citoyenneté mondiale, je veux souhaiter un joyeux anniversaire à ce dispositif et le redire : vive le volontariat de solidarité internationale ! »


© France Volontaires

Au Cameroun, la DCC réunit ses volontaires pour un week-end de partage

Chaque année, Max et Jean Denis se rendent au Cameroun pendant une dizaine de jours afin de rencontrer leurs partenaires locaux et dialoguer avec l’Espace Volontariats de France Volontaires au Cameroun. L’objectif de leur visite est d’analyser la dynamique pays et de mieux structurer l’accompagnement des volontaires DCC tout au long de leur mission.


Max et Jean Denis, bénévoles chargés de mission Cameroun pour la DCC / © DR

Cet échange annuel entre nos deux institutions permet de faire le point des projets en cours et à venir, ainsi que sur les perspectives communes. Lors de leur visite, nous avons abordé les conditions d’accueil des volontaires, en rappelant le contexte social, sécuritaire et sanitaire du Cameroun.

Ces échanges visent à structurer et pérenniser le déploiement et l’intégration des volontaires,  tout en renforçant le partenariat entre nos deux structures.

Max et Jean Denis, entourés de l’équipe France Volontaires au Cameroun

Un week-end de rencontres et de partage

Du 22 au 23 février derniers, un séminaire a été organisé à l’Institut des frères Saint Jean de Simbock, à Yaoundé. Ce rassemblement a réuni douze volontaires venus de Yaoundé, Douala, Edéa et Foumban.

Dans une ambiance conviviale et chaleureuse, les volontaires ont été amenés à échanger sur différentes thématiques :

  • Partages d’expériences collectives et individuelles
  • La mission de volontariat : les joies, défis et surprises
  • Rappel des consignes sécuritaires et bonnes pratiques
  • Réflexions et échanges sur les relations interpersonnelles en milieu interculturel (amour, amitié…)

 

L’Espace Volontariats est allé à la rencontre des volontaires, le temps d’un après-midi. Cela a permis d’échanger avec les volontaires sur les conseils et bonnes pratiques, tout en comprenant mieux leurs attentes.

Ces trois jours ont favorisé la mise en relation entre des volontaires expérimentés et les nouveaux arrivants, créant un climat de confiance propice aux confidences.

France Volontaires Cameroun remercie la DCC pour cette initiative, essentielle au renforcement d’un volontariat de qualité et dynamique.

 

 

Qu’est-ce que la Délégation Catholique pour la Coopération ?

La DCC est une organisation non gouvernementale confessionnelle fondée en 1967, et présente dans 50 pays, dont le Cameroun. Reconnue d’utilité publique et membre de la plateforme France Volontaires, elle déploie chaque année plus de 500 volontaires pour venir en appui à des projets solidaires dans les pays partenaires. En moyenne, ce sont 20 volontaires envoyés par la DCC qui foulent le sol camerounais chaque année.

La formation agricole franco-marocaine mise à l’honneur au Salon de l’Agriculture

Le stand du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire français (MASA), installé dans le Pavillon 4 du Salon International de l’Agriculture, a accueilli le jeudi 27 février dernier une séquence inédite sur la coopération entre la France et le Maroc en matière de formation agricole.

Pendant près d’une heure, des volontaires, étudiants, enseignants et responsables institutionnels marocains et français ont partagé leurs expériences sur les dispositifs de mobilité et les programmes de formation conjoints. Une rencontre animée sous forme de questions-réponses qui a permis de mettre en lumière les initiatives favorisant les échanges entre les deux pays.

Des étudiants et volontaires témoignent

L’événement s’est ainsi ouvert avec une présentation conjointe de Bouchra Chorfi, cheffe de la Division de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (DETFP) au sein du ministère marocain de l’Agriculture, et de Cyril Kao, adjoint au directeur général de l’Enseignement et de la Recherche en France. Ils ont rappelé le renouvellement de l’arrangement administratif entre les deux pays lors du SIA 2024, couvrant six domaines stratégiques pour la formation agricole.


Chams Eddoha Zaki, actuellement volontaire en service civique au lycée agricole Les Sardières de Bourg en Bresse. © Ministère de l’agriculture

Les expériences des jeunes ont ensuite illustré concrètement l’impact de ces coopérations. Chams Eddoha Zaki, actuellement volontaire en service civique au lycée agricole Les Sardières de Bourg en Bresse, a partagé son immersion dans le système agricole français. Elle effectue actuellement sa mission en compagnie de Khadija Charlou : toutes deux ont été formées dans des Instituts de techniciens spécialisés en agriculture (ITSA) au Maroc. Des missions de volontariat qui constituent d’ores et déjà une belle réussite, elles devraient d’ailleurs être renouvelées.

Un élan vers l’avenir

Layla Iaich, ancienne participante au stage 250, a raconté comment cette expérience lui a permis de poursuivre ses études en France. Ce programme d’accueil d’étudiants marocains en France, créé en 1990, a permis de plus de 3 500 agriculteurs français de partager leurs savoirs avec 6 500 étudiants marocains.
Côté français, Gabriel Rodriguez de Sa a relaté son voyage d’étude à Mohammedia, un échange marquant organisé avec le lycée agricole et CFA de la Bretonnière. De son côté, Hafsa Nbabat a mis en avant les opportunités offertes par son double diplôme entre l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (ENGEES) et l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan-II de Rabat.

Cette matinée d’échanges a confirmé la dynamique de coopération entre les deux pays en matière de formation agricole. Pour les étudiants et professionnels présents, ces programmes représentent une opportunité unique d’acquérir de nouvelles compétences et de renforcer les liens entre les agricultures marocaine et française. Une alliance qui continue de porter ses fruits, avec la volonté affichée d’intensifier encore ces échanges dans les années à venir.

 

Des volontaires togolais également présents au Salon

Des jeunes volontaires togolais en mission de service civique international dans l’enseignement agricole* ont eu l’opportunité d’échanger avec la délégation du ministère de l’Agriculture du Togo. Cet événement, auquel chef du service économique de l’ambassade de France au Togo a pris part, a constitué un moment fort de dialogue et de partage. Les volontaires ont présenté leurs parcours, les compétences acquises au sein des lycées agricoles français et les enseignements tirés de leur expérience sur le terrain. De leur côté, les représentants du ministère de l’Agriculture togolais ont rappelé l’importance de ces missions de volontariat pour le développement du secteur agricole au Togo. L’accent a été mis sur l’innovation et la rigueur, valeurs essentielles pour une agriculture plus performante et durable. Ce fut aussi l’occasion pour ces jeunes engagés de mesurer les attentes du gouvernement togolais en matière de modernisation et d’adaptation aux enjeux climatiques et économiques.
* Kodjo Moïse Mlagani, Maman Chérifatou Folega, Kossi Pascal Ativon, Sodridine Adom, Chadate Zangaba, Etsè Florentin Douley et Aboudou Salam Assebou

Le directeur général de France Volontaires en mission en Amérique latine pour renforcer les liens entre la France et la région

De Bogotá à Lima en passant par Quito, Yann Delaunay, accompagné des équipes de France Volontaires sur place et de Thomas Cossé, directeur du réseau et des programmes, a parcouru trois pays d’Amérique latine entre le 24 février et le 1er mars 2025. Cette visite stratégique visait à renforcer les liens entre les institutions françaises et les partenaires locaux engagés dans le volontariat international.

Colombie : des bases solides pour un futur bureau

Première étape : Bogotá. Avec un riche réseau associatif et une coopération déjà bien ancrée, la Colombie est un pays clé pour France Volontaires. L’objectif principal de cette visite était de poser les jalons pour l’installation officielle d’un futur bureau de l’organisation.

En rencontrant l’ambassadeur de France, Sylvain Itté, les représentants du ministère colombien des Relations extérieures et l’Agence présidentielle de la coopération, Yann Delaunay a insisté sur la nécessité de signer un accord bilatéral pour structurer la mobilité des volontaires. Il a également échangé avec les acteurs du volontariat colombien, notamment les ONG Proyectar Sin Fronteras et Envol Vert, qui accueillent des volontaires français sur des missions environnementales et sociales. La reconnaissance accordée à France Volontaires par le Système National du Volontariat a marqué une étape clé de cette visite, soulignant l’impact positif du programme EnLAzando, qui favorise les échanges de volontaires en Amérique latine.

Au-delà des discussions institutionnelles, cette visite a permis d’évaluer les défis rencontrés par les volontaires sur place, notamment les questions de visa et de reconnaissance administrative. L’intérêt des autorités colombiennes pour le développement du volontariat a été confirmé par des échanges constructifs, ouvrant la voie à une implantation durable de France Volontaires dans le pays.

Équateur : un partenariat innovant et une avancée diplomatique

En Équateur, Yann Delaunay a mis à profit sa visite pour sceller un partenariat avec l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) dans le cadre de l’ouverture du Wasilab, un centre dédié à la recherche en sciences de la durabilité. Ce projet renforce la coopération franco-équatorienne sur les enjeux environnementaux.

Autre avancée majeure : la finalisation d’un accord bilatéral avec les autorités locales, représentées par le vice-ministre de la Coopération internationale équatorien, Alfonso Abdo. L’Équateur devient ainsi le premier pays d’Amérique latine à signer un accord formel pour le développement du volontariat international avec la France. Une rencontre avec les volontaires et les acteurs locaux a également permis d’échanger sur les défis et opportunités du volontariat en Équateur.

Lors d’un petit-déjeuner de networking organisé par France Volontaires, les acteurs du volontariat ont pu partager leurs expériences et discuter des perspectives d’évolution du programme. Ce temps d’échange a permis d’aborder des thématiques importantes telles que la formation des volontaires, l’accompagnement sur le terrain et les besoins en financement pour pérenniser les initiatives de solidarité internationale.

La délégation de France Volontaires a entre autres été reçue à la Cancillería, le ministère des Affaires étrangères colombien. © France Volontaires

Pérou : ancrer France Volontaires et développer de nouveaux projets

Dernière étape de ce déplacement : Lima, où Yann Delaunay et son équipe ont rencontré l’ambassadrice de France, Nathalie Kennedy, ainsi que des représentants du gouvernement péruvien. Un des moments forts de cette visite fut l’échange avec la ministre de la Femme et des Populations Vulnérables, Fanny Montellanos Carbajal. Cette rencontre a permis de poser les bases d’une collaboration renforcée sur les questions d’inclusion sociale et de volontariat.

France Volontaires a également rencontré les structures candidates au programme V-Amazonie, qui vise à mobiliser des volontaires français sur des projets environnementaux en Amazonie péruvienne. Une visite de terrain à Villa el Salvador avec l’association Abejas de Oasis a permis d’illustrer l’impact concret du volontariat sur les communautés locales, notamment à travers des initiatives d’éducation environnementale et de développement durable.

Lors d’une réception à la résidence de France, Yann Delaunay a eu l’occasion d’échanger avec des volontaires en mission, des autorités locales et des représentants d’ONG partenaires. Ce moment a permis de valoriser l’implication des volontaires et de renforcer les liens entre les acteurs français et péruviens du volontariat international.

Un volontariat international renforcé et structuré

Cette visite en Amérique latine marque une étape décisive dans l’implantation de France Volontaires dans la région. Que ce soit en Colombie, en Équateur ou au Pérou, les discussions ont ouvert la voie à une reconnaissance institutionnelle accrue du volontariat et à une consolidation des liens entre la France et ces pays. Les prochaines étapes ? L’ouverture d’un bureau en Colombie, la mise en œuvre concrète du tout nouveau programme de volontariat en Amazonie et le renforcement des échanges entre volontaires français et latino-américains.

Ces rencontres ont également mis en lumière l’importance du volontariat comme outil de diplomatie. Dans un contexte de crises environnementales et sociales croissantes, l’engagement des volontaires apparaît comme une réponse concrète aux défis actuels du développement durable et de la coopération internationale.

Sport et solidarité dans la montagne de Yikpa au Togo

Un week-end sport et découverte dans la Région des Plateaux

Jour 1 : Randonnée et camping

Pour le premier jour, départ à 05h30 de Lomé à 2 minibus, arrivée à 09h30 au village. Les 30 participants se sont lancés dans une randonnée de 4 heures en pleine nature, à travers les paysages verts de la montagne de Yikpa, avec à mi-parcours la découverte de la plus haute cascade du Togo.

Après une baignade rafraîchissante sur fond musical et un pique-nique convivial, la journée s’est poursuivie avec une soirée chaleureuse sur le site de Golden Eye dans le village de Avého. Au programme : repas partagé, soirée jeu et camping !

Jour 2 : Immersion à la ferme O’VilaG

Le lendemain, direction la ferme O VilaG à Danye Kpeto, un projet mené par l’association Pieds d’Afrique, qui promeut l’agriculture durable et locale. Les participants ont pu échanger avec les membres de l’association et découvrir leurs initiatives en faveur d’un développement respectueux de l’environnement. Pour clore cette immersion, un repas traditionnel a été partagé autour du foufou, de la sauce viande et du wangash, avant une après-midi animée par des danses et musiques traditionnelles.

 

Un événement à l’image des valeurs de la solidarité

Ce week-end a permis de créer des ponts entre différentes communautés, tout en mettant en lumière l’importance du sport et des initiatives locales dans le renforcement des liens sociaux. Grâce à la mobilisation des volontaires, des associations partenaires et des membres de Nobodygym, cette activité découverte et sport a été une véritable réussite.

Un grand merci à Coach Tinus pour son implication, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont contribué à faire de ces deux jours une expérience inoubliable.

France Volontaires Togo continue d’encourager ces moments de partage et d’apprentissage mutuel. Rendez-vous pour de nouvelles aventures !

 

Avec la participation des représentants de : UJPOD, Afrique Secours, RONGITO, Ambassade de France au Togo, Ambassade de France en Côte d’Ivoire, France Volontaires Togo, Nobody Gym, Jeunes Verts, Africa Smile, PADIE

Renforcer le volontariat en Casamance : une mission clé pour un engagement durable

Un territoire stratégique pour le volontariat international

Avec 16 coopérations actives impliquant des collectivités françaises, la Casamance est un espace privilégié pour l’engagement volontaire. La mission de France Volontaires s’est articulée autour de trois grands objectifs : 

  • Rencontrer et échanger avec les acteurs locaux, les autorités administratives et collectivités territoriales, des organisations de la société civile, des volontaires en mission dans la région. 
  • Identifier les besoins et les opportunités pour structurer durablement le volontariat dans la région. 
  • Renforcer la coordination des différents acteurs engagés sur le terrain afin d’optimiser l’impact des actions menées. 

Des actions concrètes pour un impact immédiat

La mission de France Volontaires s’est traduite par plusieurs rencontres et échanges visant à promouvoir et renforcer le volontariat en Casamance : 

Rencontre avec les autorités préfectorales et départementales

Monsieur Ahmet Tidiane THIAW, préfet de Ziguinchor, a souligné le rôle crucial du volontariat dans le renforcement des liens entre les peuples. Il a salué l’initiative de France Volontaires, qui permet aujourd’hui le déploiement de volontaires sénégalais à l’international. Il a également insisté sur la nécessité d’une coordination efficace des initiatives, prenant en compte les besoins exprimés par les collectivités décentralisées et les acteurs de la société civile.

Avec le Secrétaire Général du Conseil Départemental de Ziguinchor et la Mairie de Ziguinchor, l’accent a été porté sur l’appui à la mise en place et la structuration des startups engagées dans l’entrepreneuriat des jeunes. L’objectif est de leur fournir les moyens nécessaires pour agir plus efficacement auprès des acteurs locaux et favoriser un développement inclusif. 

Rencontres et concertations avec les acteurs locaux

Les échanges avec les groupements d’intérêt économique (GIE), notamment ceux accompagnés par Dominick Wadai, volontaire de solidarité internationale (VSI) du projet FONDEM envoyé par La Guilde, ont permis d’analyser les défis économiques et sociaux du territoire. Ces rencontres ont mis en lumière l’importance de soutenir les initiatives locales à travers un volontariat adapté aux réalités du terrain.

Promotion du volontariat et sensibilisation

Une session d’information à l’Alliance Française de Ziguinchor, réunissant 40 participants, a permis de présenter les différentes opportunités de volontariat, sensibilisant ainsi les jeunes et les acteurs locaux aux bénéfices de l’engagement volontaire.

Mise en réseau et accompagnement des volontaires
Des échanges avec des volontaires engagés  et déployés par PLAY International, La Guilde, la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), ICD Afrique, planète Urgence, GESCODE et ADICE ont permis un partage d’expériences et l’intégration des nouveaux volontaires arrivants dans la région.

Des initiatives structurantes pour un volontariat durable

Au-delà des actions immédiates, la mission a permis d’identifier plusieurs axes de développement pour renforcer l’impact du volontariat en Casamance :

Développement du volontariat et engagement citoyen

  • Création d’un service civique communal à Ziguinchor, impliquant les jeunes dans des projets environnementaux et de renforcement de la citoyenneté .
  • Déploiement de Volontaires Internationaux d’Échange et de Solidarité (VIES) sur des projets stratégiques tels que l’agriculture à Ouonck et la gestion des déchets à Oussouye.

Soutien à l’entrepreneuriat et à l’innovation locale 

Coordination et structuration des interventions des volontaires 

 

Vers une nouvelle dynamique du volontariat en Casamance

Grâce à l’implication de Guillaume Lannerée, attaché de coopération du SCAC de l’ambassade de France dans la région, et au soutien de l’Alliance Française de Ziguinchor, cette mission marque un tournant dans la structuration du volontariat en Casamance. Elle ouvre la voie à des projets durables et structurants, portés par une coordination renforcée des acteurs locaux et des volontaires. 

France Volontaires Sénégal tient à remercier l’ensemble des partenaires engagés dans cette dynamique et réaffirme son engagement en faveur du développement du volontariat en Casamance. À travers ces initiatives, France volontaire espère favoriser un volontariat de qualité, porteur de transformation sociale et économique pour la région. 

 

 

 

 

Le dispositif du Volontariat de solidarité internationale (VSI) fête ses vingt ans

Le Volontariat de solidarité internationale (VSI) permet à toute personne majeure d’accomplir une mission d’intérêt général dans un des pays bénéficiaires de l’aide publique au développement, dans les domaines de la solidarité internationale et de l’action humanitaire. Soutenu par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et géré par le FONJEP, le dispositif  est encadré par la loi du 23 février 2005, dont nous fêtons cette année les 20 ans.

Depuis 2021, le VSI est ouvert à la réciprocité, permettant l’accueil de volontaires internationaux en France au même titre que l’envoi de volontaires français dans les pays partenaires.

Dans une dynamique partenariale, les missions sont co-construites entre un organisme d’envoi et un organisme d’accueil (ONG, collectivités locales…) en réponse à des besoins bien identifiés sur le terrain. Les missions de VSI durent au minimum un an et peuvent s’étendre sur plusieurs années (6 maximum). Des compétences spécifiques sont demandées et un accompagnement est mis en place pour les volontaires avant, pendant et après leur mission.

En quelques chiffres :

  • 22 associations agréées par le MEAE
  • 1763 missions de VSI dans le monde en 2024, dont 147 en France dans le cadre de la réciprocité
  • 17400 missions de VSI depuis 2005
  • Top 5 des pays d’accueil depuis 2005 : Madagascar, Cambodge, Philippines, Cameroun et Haïti

Concernant les principales régions d’accueil de VSI en réciprocité :

  • Région Ile-de-France
  • Région Auvergne-Rhône-Alpes
  • Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
  • Région Pays de la Loire
  • Région Nouvelle-Aquitaine

Concernant les principales régions d’envoi de VSI :

  • Région Ile-de-France
  • Région Auvergne-Rhône-Alpes
  • Région Nouvelle-Aquitaine
  • Région Pays de la Loire
  • Région Bretagne

Dorian (au centre), VSI envoyé par la Guilde à APDRA Pisciculture Paysanne, au Cambodge. Depuis 2005, le pays est le deuxième pays qui accueille le plus grand nombre de VSI, derrière Madagasacar. © Régis Binard / France Volontaires

Un dispositif efficace qui contribue aux Objectifs de développement durable

Aux quatre coins du monde, les volontaires interviennent au quotidien sur des domaines très variés parmi lesquels l’éducation, la santé, la prévention des risques, le sport ou encore la sécurité alimentaire. Tous contribuent à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable, dans toute leur diversité.

Un rapport d’évaluation du dispositif publié en 2022 fait état d’un niveau élevé de satisfaction par les acteurs et usagers du VSI. Les organisations d’envoi témoignent d’une satisfaction très élevée à l’égard du dispositif VSI qui leur permet de mettre à disposition des volontaires engagés et compétents au service de leurs partenaires, pour le développement de leurs actions et le transfert de compétences. En outre, l’expérience de volontariat en VSI est considérée comme très positive pour les volontaires eux-mêmes (68%). Enfin, pour les partenaires locaux accueillant des volontaires, le dispositif VSI est un levier confirmé de développement organisationnel et de transfert de compétences.

En ce qui concerne l’apport du VSI pour les volontaires, c’est le vécu humain qui est mis en avant : le rapport à l’Autre, la connaissance des pays et l’apprentissage des cultures différentes, et notamment des langues, qui sont valorisés comme une source d’enrichissement personnel, structurante dans le parcours de vie des individus. Pour les compétences acquises, deux types sont particulièrement évoqués par les VSI interrogés. En premier lieu, les compétences interpersonnelles liées au travail en équipe ou à la vie associative et qui sont le prolongement de l’expérience de l’interculturalité vécue au niveau personnel. En second lieu, les compétences professionnelles développées pendant la mission.

De nombreux témoignages de volontaires confirment l’impact positif de cette expérience, sur leur vie professionnelle autant que personnelle.

Une évolution du cadre législatif jusqu’à l’ouverture à la réciprocité

Depuis sa création, le cadre législatif du VSI a évolué et s’est renforcé avec pour objectifs d’assurer un environnement toujours plus sécurisant pour les volontaires, d’être en cohérence avec les besoins des organisations parties prenantes, et d’être en ligne avec les orientations de la politique française d’investissement solidaire et durable.

Quatre dates clés sont à noter :

  • Le 30 janvier 1995: un décret vient assoir les aides financières de l’État aux associations de volontariat, apporter des garanties pour les volontaires (formation, couverture sociale, soutien au retour) et créer la Commission du Volontariat (organisme paritaire qui rend des avis)
  • Le 7 janvier 2004 : un texte est déposé au Sénat par Dominique de Villepin et Pierre-André Wiltzer, alors respectivement Premier ministre et ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie. Le texte sera enrichi par deux séries de rapports courant 2004. Jacques Godfrain, alors député, soumet l’un d’entre eux. Il est Président de l’Association française des volontaires du progrès (AFVP), qui deviendra France Volontaires en octobre 2009.
  • Le 23 février 2005 : la loi relative au contrat de VSI est promulguée, après deux phases de lecture au Parlement de janvier à octobre 2004.
  • Le 4 août 2021 : la loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales est adoptée. Elle ouvre le VSI à la réciprocité permettant d’accueillir en France des volontaires provenant de pays partenaires.

Une ambition de haut niveau pour le VSI

Le 5 mai 2023 s’est tenu le Conseil présidentiel du développement (CPD), présidé par le président de la République Emmanuel Macron, au cours duquel plusieurs orientations stratégiques ont été arrêtées pour la mise en œuvre de l’action solidaire de la France à l’international. À cette occasion, l’accroissement du nombre de volontaires de solidarité internationale déployés a été fixé comme objectif prioritaire avec une cible de 2.625 VSI à l’horizon fin 2027.

En réponse à cette ambition, France Volontaires a entrepris de nombreuses démarches pour une mobilisation élargie des acteurs de l’investissement solidaire et durable, en particulier à destination des institutions et opérateurs de l’État, des collectivités territoriales et d’organisations de la société civile telles que les fondations. France Volontaires, avec ses membres, poursuit son engagement afin de créer les conditions favorables au développement quantitatif et qualitatif du dispositif VSI.

Photo de couverture : Benoît Dagbert, volontaire de solidarité internationale en Mauritanie, en avril 2024. © Thomas Limousin / France Volontaires

 

Au Cameroun, une rencontre autour du volontariat international de réciprocité

Opportunité unique de s’ouvrir à l’autre, de dépasser une vision unilatérale de l’engagement et d’entrevoir de nouvelles perspectives de partenariat, le principe de réciprocité dans le volontariat est un pilier pour la construction d’échanges plus solidaires entre les pays. En 2021, France Volontaires Cameroun a d’ailleurs participé au déploiement de la première volontaire camerounaise déployée en France pour une durée de six mois, dans le cadre d’un Service civique de réciprocité. Depuis lors, pas moins d’une vingtaine de volontaires en réciprocité tous dispositifs confondus (Service civique, Volontariat de solidarité internationale, bénévoles sur des chantiers de solidarité) ont eu l’opportunité d’expérimenter une expérience de volontariat international dans un contexte d’interculturalité en France.

Un événement convivial sous le signe de la réciprocité 

Le premier événement de l’année 2024 s’est tenu le 24 janvier dernier à l’Institut francais de Yaoundé avec un “Apéro Volontariat” organisé autour de la thématique :  « Volontariat International de réciprocité : un pilier pour une coopération franco-camerounaise renforcée ». Un enjeu  majeur car le développement de la réciprocité dans le volontariat constitue l’une des priorités d’action de France Volontaires, et ce depuis plusieurs années.

Il est essentiel de favoriser les échanges interculturels, et de développer les mobilités croisées afin de renforcer l’égalité des chances pour tous, et l’accès au volontariat de manière équitable.

La matinée, modérée par le représentant national de France Volontaires au Cameroun, a su rassembler à la fois les anciens et les nouveaux volontaires de réciprocité, les VIES ainsi que les acteurs internationaux et nationaux du volontariat au Cameroun. L’idée était de créer un cadre de réflexion collective sur les dynamiques de réciprocité en discutant des réussites et impacts positifs de ces missions mais également des difficultés rencontrées.

Au cours de cette matinée, pas moins de 80 personnes ont assisté aux échanges et posé des questions aux cinq volontaires de réciprocité présents (deux sur le départ et trois de retour de mission). Parmi les officiels, nous avons eu la présence d’une représentante de l’ambassade de France, de la coordonnatrice du Programme national du volontariat du Cameroun ainsi que des membres de la plateforme tels que GESCOD et Planète Urgence.

Intervention de Christian, VSC-R en instance de départ à Loches

Les interventions des volontaires

Après une présentation de leurs missions et des activités réalisées, les volontaires ont partagé leurs témoignages pour souligner l’impact de leurs expériences sur leur parcours professionnel et personnel.

  • Denzel a découvert une nouvelle voie professionnelle grâce à sa mission, mettant en avant l’importance de la dimension d’apprentissage dans son parcours de formation.
  • Levi a bénéficié des fonds de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et de l’ambassade pour créer sa structure, bien qu’elle ait dû fermer cette dernière en raison de diverses difficultés. Aujourd’hui, elle est épanouie en tant chargée de programmation dans un centre culturel.
  • Stella a pris pleinement conscience des compétences qu’elle a développées au cours de sa mission grâce à France Volontaires. Cette mission lui a offert l’opportunité d’enrichir son réseau professionnel, en établissant des liens précieux avec des acteurs clés du secteur culturel.
  • Joel a souligné que cette mission fait partie intégrante de son parcours d’engagement, précisant comment elle a enrichi à la fois son développement professionnel et sa perception du monde.
  • Christian partira pour une première expérience en France en février. Il a exprimé son enthousiasme, ses attentes et ses appréhensions concernant cette mission.

Denzel témoignant de son expérience de volontariat

Stella, ancienne volontaire de réciprocité se prêtant au jeu des questions-réponses avec les médias

Cet Apéro volontariat a permis de redéfinir la notion de réciprocité, en mettant en avant ses enjeux et sa plus-value pour la construction d’une relation équilibrée et bilatérale entre les pays.

Les volontaires ont ainsi pu partager leurs expériences dans une ambiance bienveillante, évoquant les défis et bénéfices de la réciprocité. Une discussion enrichissante a aussi eu lieu sur leur accompagnement durant toutes les étapes de leur mission, soulignant l’importance d’un suivi-accompagnement de qualité afin de faciliter leur intégration en France et leur réintégration au Cameroun à la fin de leur mission.

Cet évènement a permis de renforcer l’engagement des partenaires nationaux et internationaux en faveur du volontariat de réciprocité.

L’évènement, s’est clôturée par un moment convivial autour d’un cocktail réunissant tous les participants afin de poursuivre les discussions dans un atmosphère détendue.

Nous tenons à remercier chaleureusement tous les participants qui ont fait le déplacement pour se joindre à nous. Votre présence a été essentielle pour le succès de cet événement. Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous pour la prochaine édition de l’Apéro volontariat !

Joel, volontaire sur le départ en plein échange avec les participants.

 

 

 

À quelques mois des JO de la jeunesse 2026, le directeur général de France Volontaires s’est rendu au Sénégal

La visite de Yann Delaunay, directeur général de France Volontaires, du 2 au 5 février 2025 à Dakar, avait plusieurs ambitions. D’une part, consolider les partenariats institutionnels avec les autorités sénégalaises et évaluer l’impact des dispositifs existants, tout en explorant de nouveaux axes de soutien. D’autre part, renforcer la place du volontariat dans l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) qui se dérouleront dans la capitale sénégalaise à la fin de l’année 2026.

Sport et développement au cœur du volontariat

La mission a été marquée par une série de rencontres institutionnelles et opérationnelles avec des acteurs clés du volontariat et de la coopération franco-sénégalaise.

Dès le lundi 3 février, Yann Delaunay s’est entretenu avec le directeur de l’Agence sénégalaise de reforestation et de la Grande muraille verte (ASERGMV) afin d’échanger sur l’impact  des volontaires mobilisés dans le cadre du programme Volontaires pour la Grande muraille verte (V-GMV) et les perspectives, alors que ce dernier touche actuellement à sa fin. Il a ensuite rencontré l’ambassadrice de France au Sénégal, Christine Fages, qui a réaffirmé le soutien de la France aux initiatives de volontariat. La journée s’est poursuivie avec une réunion avec la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, visant à structurer de nouvelles synergies pour le développement du volontariat national. L’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) a également été au cœur des discussions, notamment sur la mobilité des volontaires et leur insertion professionnelle par le canal du dispositif d’aide au retour. Enfin, une rencontre avec la Confejes a permis d’aborder le rôle du volontariat  dans le développement du sport et de la citoyenneté en lien avec la francophonie.

      

Le mardi 4 février, les équipes de France Volontaires au Sénégal ont poursuivi leur programme avec une rencontre de la délégation de l’Union européenne au Sénégal, afin d’identifier de nouvelles opportunités de mobilisation des volontaires internationaux sur des projets de l’UE. Les échanges avec Expertise France ont ensuite porté sur l’intégration des volontaires dans des projets de coopération. La réunion avec le Comité d’Organisation des JOJ Dakar 2026 (COJOJ) a permis d’avancer sur les possibilités de mobilisation des volontaires  en soutien au COJOJ . l’autre moment clé de la journée a été le déjeuner avec des volontaires et des représentants de structures membres, permettant un retour d’expérience et un échange sur les conditions et les défis du volontariat. Enfin, la journée s’est clôturée par une réunion avec le directeur cabinet, et le directeur de la coopération décentralisée du ministère de l’Urbanisme et des Collectivités Territoriales, explorant les mobilités croisées sur des problématiques de développement territoriales notamment sur des enjeux decoopération décentralisée.


Photos de Gauche à droite : COJOJ, Délégation Union Européenne au Sénégal, Ministère de l’Urbanisme et des Collectivités Territoriales

Le mercredi 5 février, la mission s’est achevée avec des échanges avec le directeur de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), mettant en lumière le lien entre volontariat et recherche scientifique. Yann Delaunay a ensuite rencontré le maire d’Ouakam pour évoquer des initiatives locales impliquant les jeunes volontaires. Enfin, une activité organisée à Malika Surf (structure d’accueil de volontaires) a illustré comment le sport peut être un outil d’inclusion et de développement. La présentation du projet de l’association a été suivi d’un échange avec une vingtaine de volontaires engagés.


Session surf à Malika Surf avec les volontaires

Cette mission a permis de tracer plusieurs axes stratégiques pour l’avenir. Le premier enjeu est la consolidation du volontariat national et international en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, afin d’accompagner et structurer l’engagement des jeunes sénégalais. La mobilisation en vue des JOJ Dakar 2026 constitue également une priorité, avec une demande de volontaires de solidarité internationale pour accompagner l’organisation de cet événement d’envergure. Par ailleurs, l’engagement environnemental reste un axe fondamental. Enfin, le développement des mobilités croisées entre la France et le Sénégal apparaît comme un levier essentiel pour renforcer les liens humains et culturels entre les deux pays.

Contexte et enjeux du volontariat au Sénégal

Le Sénégal dispose d’un tissu associatif très dynamique, avec 116 structures d’accueil de volontaires recensées en 2024. L’Espace Volontariats du Sénégal travaille en synergie avec l’ambassade de France ainsi qu’avec de nombreux partenaires internationaux. Ce réseau constitue un levier essentiel pour accompagner les initiatives locales et favoriser le développement de l’engagement citoyen.

À Grenoble, deux jours d’échanges sur le volontariat lors du Forum La réciprocité en pratiques

Une douzaine de volontaires français et internationaux, originaires notamment de Colombie, du Maroc, du Sénégal et du Tchad, ont pris part aux ateliers et aux tables-rondes afin d’illustrer concrètement le principe de réciprocité dans le V.I.E.S.

Le volontariat de réciprocité comme levier de coopération

Parmi les différentes séquences organisées, France Volontaires a d’abord animé un débat autour du thème « Le volontariat de réciprocité comme levier de coopération entre nos territoires ». Camille Bertrand, chargée de missions Afrique de l’Ouest et Éducation chez Tétraktys, est revenue sur la place du volontariat dans les projets de coopération décentralisée entre les villes de Crolles (Isère) et de Zapatoca en Colombie, ainsi qu’entre le Département de l’Isère et la ville de Kédougou au Sénégal. De son côté, Margot Chatard, chargée de mission Partenariats & ECSI chez ADOS, a mis en lumière les projets entre Valence, la Drôme et le Département de Matam au Sénégal pour lesquels des volontaires sont mobilisés.


Séquence de témoignages des volontaires internationaux en France et partage d’expériences de Romans International. © France Volontaires

A cette occasion, Pierre Revel, responsable de l’antenne territoriale Sud de France Volontaires, a présenté le programme Territoires Volontaires (TEVO), mené avec le soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui permet d’accompagner les collectivités territoriales dans la mobilisation de volontaires en soutien à des projets de coopération internationale. Deux volontaires internationaux en mission de service civique au sein de Tétraktys, Oumou Diallo (Sénégal) et Luis Fernando (Colombie), ont également témoigné de leur engagement et de leur contribution aux dynamiques des projets de coopération décentralisée à travers des actions d’ECSI.

Présentation d’une étude et partage d’outils pour promouvoir la réciprocité

Lors d’une séquence de témoignages, Clarisse Bourjon, responsable du service Reconnaissance et Valorisation a présenté l’étude « La réciprocité dans le volontariat international d’échange et de solidarité », réalisée conjointement par France Volontaires, l’Agence du Service civique et le F3E , qui avait été publiée en octobre 2023. Les résultats ont notamment permis de mettre en lumière les effets produits, aussi bien sur les volontaires que sur leur pays d’origine, les territoires d’accueil ou encore les relations entre États.

Par ailleurs, le SCD a animé un atelier de partage d’outils et d’idées autour de du dispositif Promouvoir les ODD pour innover et grandir ensemble (PrODDige) qui permet à des jeunes de différents pays de s’engager dans un volontariat commun pour contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) en Auvergne Rhône-Alpes.

France Volontaires a également animé en fin de Forum la séquence d’information sur le V.I.E.S organisée à l’attention des étudiants de l’Institut d’urbanisme et de géographie alpine (IUGA) au cours de laquelle sont aussi intervenus les Francas du Réseau jeunesse et solidarité internationale d’Isère (RJSI), la Délégation catholique pour la coopération (DCC), Engagé·e·s et Déterminé·e·s, le Service de coopération au développement (SCD) ainsi que deux anciens volontaires français en Service civique international et un volontaire de solidarité internationale (VSI) du Tchad, en mission au sein de l’Arche Grenoble avec la DCC.

Une clôture marquée par des volontaires engagés

En guise de restitution collective, les volontaires présents ont brandi le slogan « Volontaire un jour, solidaire toujours ! » représentant la dimension transformatrice de l’expérience vécue et l’engagement dont ils font preuve au quotidien.

Lors de la clôture de l’événement, un autre moment fort a été la lecture du texte « Récits pro Cité » (lire ci-dessous), rédigé lors d’un atelier d’écriture animé par la DCC. Ce texte, fruit des réflexions et des expériences de plusieurs volontaires, a été déclamé par Adrien Chareau, ancien volontaire en service civique au sein du réseau Accueil paysan, offrant une conclusion vibrante et engagée à ces deux jours d’échanges.

Le Forum « La réciprocité en pratiques » a notamment permis de confirmer le rôle essentiel du volontariat international, notamment dans sa dimension réciproque. En effet, en permettant d’accueillir en France des volontaires internationaux, la réciprocité permet de nourrir des relations plus équilibrées, des liens de coopération et de solidarité entre les pays plus solides et harmonieux. France Volontaires est pleinement engagé pour faire vivre cette dynamique avec ses pays partenaires et favoriser plus globalement le développement des mobilités croisées dans le VIES.

 

© France Volontaires

 

Récits pro Cité

Si la réciprocité était un animal
Ce serait le polype niché dans le corail
Car il ne peut vivre sans symbiose, à la croisée des mondes.

Si la réciprocité était un objet
Ce serait un tandem
Car il faut bien avancer ensemble pour ne pas perdre l’équilibre.

Si la réciprocité était une plante
Ce serait un cactus
Car derrière les piquants, les à priori, se cache une source de vie.

Si la réciprocité était une attitude
Ce serait l’ouverture d’esprit qui n’a rien en commun avec une fracture du crâne.

Si la réciprocité était une boisson
Ce ne serait pas une tasse de thé
Ce serait du « encore jamais bu ».

Si la réciprocité était une couleur
Elle serait mauve, magenta, émeraude, cyan, orangé…
Comment choisir entre toutes ces nuances pour recouvrir la toile du monde ?

Si la réciprocité était un lieu
Ce serait l’arbre à palabres
Qui plonge ses racines dans les profondeurs souterraines pour mieux atteindre la cime des étoiles.

Trait d’union entre l’attachement à un territoire et l’envie d’évasion vers d’autres horizons
Pour quelle raison ? Car c’est avec le bois de l’arbre que l’on fabrique la Pirogue…
Arbre monde, foyer des récits qui se propagent dans la Cité, pour une vraie réciprocité.

Après déjà plusieurs décennies dans mon pays, je pensais atteindre le rivage
Mais lorsque que je me suis mis à rencontrer ces groupes venus du monde entier, rassemblés dans un même lieu, j’ai été comme propulsé dans de vastes océans.

Désormais je m’essaie à penser ce monde comme village global, mais qui reste source foisonnante de découvertes, d’émerveillement.

Je veux vivre, entrer en résonance avec ma famille élargie, éprouver ses joies comme ses peines, lutter face à toutes les injustices sur ma route.

Bâtir aussi, s’engager avec intensité.
Arche habitable si vaste cosmos

J’tremble quand j’retrace d’où viennent mes os
D’un univers si profond
Nous ne sommes qu’un bout de la partition.