Initié en 2011 par l’Institut français de Tunisie – le service de coopération de l’ambassade de France avec la société civile tunisienne – et ses partenaires associatifs, le Forum Jeunesse est, depuis 2017, mis en œuvre par l’association Shanti et conçu en lien avec de nombreux partenaires régionaux.
Ces différents partenariats ont permis de faire de cet événement un véritable outil de renforcement de capacités des jeunes acteurs associatifs tunisiens. À chaque édition, le Forum Jeunesse se renouvelle et s’implante dans une nouvelle région de Tunisie autour d’une thématique choisie. Cette année, le thème était “Environnement et développement durable : la jeunesse comme acteur incontournable d’une transition écologique au service du développement durable en Tunisie“.
Le rôle de France Volontaires au Forum Jeunesse est spécifique : c’est parmi les participants que nous identifions les futurs jeunes volontaires de demain ! En effet, grâce à un partenariat mis en place depuis 2014 avec l’Institut Français de Tunisie, nous pouvons chaque année permettre à plusieurs jeunes tunisiens de partir en mission de service civique en France.
Ce dispositif de réciprocité permet de créer des liens de coopération et de solidarité entre les deux pays et plus spécifiquement aux niveaux territoriaux, mais permet aussi aux jeunes de vivre une nouvelle expérience à l’international et de partager leur savoir faire et compétences avec des structures françaises.
Pour réussir à identifier les futurs volontaires, l’équipe de France Volontaires avait un stand au sein du Forum Jeunesse où il était possible de s’inscrire, poser des questions, prendre des renseignements… Des ancien(ne)s jeunes volontaires qui ont profité de ce dispositif de réciprocité étaient aussi sur le stand : Farah Hamdi, Melki Soumaya et Ben Oussama ont ainsi partagé leurs expériences et renseigné les jeunes à nos côtés.
Le Forum Jeunesse a aussi permis à l’Espace Volontariats Tunisie d’animer un atelier de présentation du dispositif de réciprocité et des autres types de volontariats.
Manon, ancienne VSI à la GIZ Mauritanie en tant que chargée d’appui technique au Programme co-management des ressources marines, côtières et terrestres, a fait le déplacement pour participer au Forum et partager son témoignage.
C’est en grande partie grâce à toutes ces interventions et témoignages concrets que notre action au Forum Jeunesse 2019 a pu être une réussite. Nous renouvelons nos remerciements auprès de l’Institut Français de Tunisie pour son soutien et sa confiance et à l’association Shanti pour la mise en valeur des actions de France Volontaires au sein du Forum !
L’équipe de France Volontaires Tunisie était très heureuse de participer à ce Forum rempli de belles rencontres et de beaux projets ! A l’année prochaine 😊
Envoyée par le CEFODE pour une mission de deux ans, Emma est coordinatrice de projets, plus spécifiquement sur la composante agricole.
L’agriculture n’est pas le seul domaine d’intervention de l’ONG puisque Guinée 44 a également lancé des programmes sur les cuiseurs à bois économes, des activités dans les écoles pour renforcer les règles d’hygiène (projets d’infrastructures comme des latrines et des robinets), des programmes de réinsertion socioprofessionnelle des jeunes en collaboration avec les maisons familiales rurales (les “MFR”) et des projets de gestion des déchets dans la ville de Kindia.
A travers sa mission, Emma supervise les animateurs de Guinée 44 et les partenaires locaux engagés sur les deux projets de développement agricole. Elle s’occupe également de la planification et du suivi des activités tout en réfléchissant à la méthodologie adéquate : comment conduire les activités par rapport aux documents projets, par rapport aux budgets et aux exigences des bailleurs ?
Lors de la visite de l’équipe de France Volontaires sur le terrain, Emma a présenté les deux principaux projets dont elle s’occupe :
DEFMA – Développement de la Filière Maraîchère en Basse et Haute Guinée
Mené en collaboration avec deux ONG internationales (TRIAS et United Purpose), le projet est supervisé par Guinée 44 grâce au financement de l’Union Européenne.
Organisé en consortium, chaque organisme travaille avec des partenaires nationaux (une dizaine au total) pour mettre en place les projets. Pour Guinée 44 par exemple, l’ONG APEK-Agriculture, entre autres, fait office de relais local et travaille avec les communautés sur le terrain.
Ce projet de développement de la filière maraîchère intervient, à travers diverses activités, de l’amélioration à l’accès aux intrants jusqu’à la commercialisation, en passant par la production, la transformation et la concertation des acteurs.
Une composante agro-écologique est également sous-jacente et s’intègre à la mission d’appui à la production, notamment grâce à des formations sur le compostage ou encore d’autres pratiques ayant un impact moindre sur la pollution des sols, de l’eau et des plantes.
Lors de cette rencontre, Emma a fait visiter un bas-fond où une clôture a été aménagée pour empêcher le bétail d’abîmer les cultures. Construite avec des espèces à régénérescence rapide, ces haies vives remplacent le grillage et permettent de protéger les 12 hectares avec une barrière naturelle, plus respectueuse par rapport à des grillages classiques. Les cultures (tomates, aubergines, gombos, choux et oignons) sont ainsi protégées et les espèces plantées auront un rôle bénéfique pour la fertilisation du sol et pour lutter contre l’érosion.
En plus des installations de ce type, le projet compte également aider les populations et les producteurs à pallier le problème d’accès à l’eau. Sur l’une des exploitations, des puits et de petites digues entre les parcelles ont été creusés pour aménager un système d’irrigation (avec un système de motopompe pour faire venir l’eau).
Quant à l’appui à la commercialisation, il se concrétise grâce à des formations sur la commercialisation groupée, pour générer une concertation entre les acteurs de la filière afin que les producteurs obtiennent un meilleur prix de vente (comment négocier directement avec les grossistes et éviter qu’il y ait trop d’intermédiaires).
D’autres formations comme l’aide à la structuration des unions et groupements maraîchers sont organisées (comment gérer les cotisations, comment créer des comités de gestion etc.). L’optimisation et l’amélioration des espaces de commercialisation est aussi une question soulevée et abordée avec les unions soutenues par Guinée 44.
DAKMA (Développement Agricole Kindia et Mamou)
Pour ce projet, Enabel est le maître d’œuvre tout comme le bailleur.
Trois grandes activités (dont deux sont mises en œuvre par l’APEK) y sont développées :
1. La mobilisation et la sensibilisation des communautés autour des aménagements hydro-agricoles et la bonne gestion de l’eau
Le but de la manœuvre est de rassembler les communautés et de les organiser pour qu’elles puissent participer aux travaux d’aménagement orchestrés par Enabel afin de pouvoir détenir les compétences pour un meilleur entretien une fois les travaux terminés. Les groupes cibles ont notamment été formés sur les techniques de gestion de l’eau.
Une fois capables d’entretenir ces installations hydrauliques, les communautés peuvent s’affranchir des associations et l’objectif de durabilité prôné par Guinée 44 est atteint.
2. Le désenclavement des zones de productions dans la région de Mamou
Cela passe principalement par la réhabilitation des pistes. Même système que pour les équipements hydrauliques, le but ici est d’impliquer les communautés dans ces travaux pour qu’elles puissent se débrouiller et entretenir / réparer si la situation s’impose.
3. La mise en place de services économiques collectifs aux membres et unions
Concrètement, ce sont des modèles économiques de gestion à mettre en place pour rendre des équipements, des infrastructures ou un système d’approvisionnement durable et ainsi rendre les unions autonomes.
La première étape ici a été de faire une analyse poussée des quatre unions suivies par Guinée 44 afin d’identifier les besoins et problématiques de chacune. Pour l’une des unions que nous avons pu rencontrer, la problématique liée au transport était la préoccupation première : comment permettre aux agriculteurs d’acheminer plus facilement les légumes sur les marchés locaux ?
Guinée 44 a donc doté l’union d’une moto-tricycle pour aider les agriculteurs à transporter leurs récoltes jusqu’à Kindia. L’enjeu était surtout de créer un modèle économique durable incluant un remboursement de l’équipement au fur et à mesure de son fonctionnement, et ainsi permettre de générer un fond de roulement. Investir dans d’autres activités et/ou permettre l’entretien durable du matériel étant l’objectif de ce dernier.
L’analyse de toutes les charges qu’implique la moto-tricycle (frais d’essence, de réparation, d’huile, de panne), l’hypothèse sur la fréquence des allers-retours, sur le prix du transport d’un sac (coût du service par les agriculteurs) et sur le volume des produits transportés a permis de dégager un budget annuel avec les dépenses versus les recettes.
Le projet est en train de se mettre en place, rendez-vous dans quelques mois pour un premier bilan sur sa viabilité et son fonctionnement…
Entre 2012 et 2016, OPALS a développé un programme de soutien à la Direction Préfectorale de la Santé (DPS) de Kindia, visant à renforcer les services de santé maternelle et infantile dans les 14 centres de santé de la Préfecture. Le projet étant maintenant terminé, un second projet de renforcement des services de santé maternelle et infantile a été lancé dans la Préfecture de Télimélé, située au nord-ouest de Kindia, une zone vétuste et enclavée et dans laquelle les soins sont très limités.
C’est donc à Télimélé que nous nous sommes déplacés pour rencontrer Fabien et une partie de l’équipe OPALS sur le terrain. Toujours dans le but de comprendre concrètement les missions des volontaires et de les valoriser, nous avons suivi Hawdiatou, Kadiatou et Fabien pour une journée découverte.
Après 45 minutes de route, nous sommes arrivés dans le village de Gougoudje où avait lieu un théâtre de rue dans le cadre des activités de sensibilisation d’OPALS.
Le thème du jour était la santé de l’enfant avec comme toile de fond l’histoire de deux familles… Une suivant les conseils de prévention rapportés par le Président du Comité d’Hygiène et Santé de son village et une autre qui décide de faire à sa façon.
Pendant le spectacle, les comédiens parlent et mettent en scène des actions de prévention simples comme l’utilisation de la moustiquaire, l’attention portée aux repas pour bien respecter les besoins nutritifs de l’enfant et ne pas lui donner des aliments en dehors du lait maternelle, essentiel à son développement. Ils mettent en avant l’importance de la vaccination et celle d’aller dans les centres de santé dès les premiers signes de maladie. Ne pas attendre pour que les séquelles ne soient pas irréversibles, c’est le message de ces scénettes jouées au milieu du village, dans un endroit assez fréquenté pour faire venir le plus de monde possible.
Vous l’aurez deviné, la famille ayant tourné le dos à sa communauté en mettant de côté certaines recommandations voit son enfant tomber malade. Rassurez-vous, la fin n’est pas tragique puisque le cas sérieux de l’enfant finira par inquiéter les parents qui iront demander pardon à la communauté et aux familles qui voulaient l’aider. Ils finiront par suivre les conseils et soigner leur enfant.
N’oublions pas que les croyances et traditions locales sont fortes dans certaines régions et peuvent expliquer que certaines familles ne fréquentent pas les structures de soin. Certains préfèreront se tourner vers des guérisseurs et suivre la méthode traditionnelle plutôt que de faire confiance aux médecins dans les hôpitaux ou centres de santé. Ce n’est donc pas un reflexe pour tout le monde et il convient de redonner confiance et d’expliquer que les centres de santé peuvent apporter une aide vitale sans nécessiter une prise en charge financière élevée.
Après cette représentation, nous sommes allés visiter le centre de santé de Gougoudje, équipé et réhabilité par OPALS (pour la maternité, la salle de consultation et le laboratoire). La mise à disposition d’un plateau technique amélioré via la réhabilitation et l’équipement des structures de santé étant un des volets de l’action de l’ONG.
Notre troisième et dernière visite s’est poursuivie à l’hôpital de Télimélé pendant la formation pratique d’une dizaine de laborantins. Le renforcement des compétences du personnel soignant fait aussi partie des objectifs d’OPALS via la formation médicale et la supervision dans chacun des 14 centres de santé de la Préfecture.
Pendant une semaine, ces apprentis-laborantins sont donc formés à la théorie et à la pratique, notamment pour savoir utiliser le matériel mis à disposition par l’ONG. Lors de notre passage, le test de dépistage VIH était au programme ; en plus de l’observation et de l’explication des équipes locales d’OPALS, nous avons pu jouer au patient pour permettre aux élèves de s’exercer dans des conditions réelles. Après dix minutes d’attente… Résultat négatif ! Ouf !
Ce programme de renforcement de capacités est mis en œuvre avec les autorités sanitaires du pays (Ministère de la Santé, Directions Régionale et Préfectorale de la Santé) et il bénéficie du soutien de l’AFD, de la Mairie de Paris et du Groupe SucDen.
Comme nous l’a expliqué Fabien au terme de cette journée terrain, les efforts continuent à être mener sur la Préfecture de Télimélé via un accompagnement des relais communautaires dans leur sensibilisation auprès de la communauté et un suivi rapproché des agents de santé dans leur pratique de soins au quotidien. L’enjeu majeur de ces prochains mois va être la migration de l’équipe entière d’OPALS Kindia à Télimélé puisque les activités de l’ONG sont majoritairement concentrées dans la région. Pour Fabien, c’est un changement logique et essentiel pour être au plus près des bénéficiaires et comprendre la réalité du terrain.
L’équipe OPALS est également en train de réfléchir à une solution durable pour rassembler et traiter les déchets médicaux de l’hôpital de Télimélé… Affaire à suivre !
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