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Eléonore-Marie, VSI Sage-femme en Guinée Conakry

Éléonore-Marie, partage avec nous son expérience unique et enrichissante dans le cadre de sa mission. Elle nous éclaire sur son parcours, ses motivations et les défis rencontrés en tant que volontaire solidaire internationale (VSI) dans un dispensaire au cœur de Conakry.

Peux-tu nous parler Fidesco, ta structure d’envoi ?
Fidesco est une organisation catholique de solidarité internationale. Son objectif est d’envoyer des volontaires avec des compétences professionnelles au service de projets de développement mis en œuvre par les Églises locales. Elle déploie ses volontaires pour répondre à un besoin réel identifié par les populations locales, sans que les volontaires ne choisissent ni leur destination ni leur métier.

Peux-tu nous présenter ta structure d’accueil ?
Le dispensaire Saint Gabriel, fondé en 1987, est un dispensaire de soins primaires et une maternité dont l’objectif est d’offrir des soins de qualité et accessibles pour les plus démunis. Il est étroitement intégré dans le système de santé guinéen, étant doté d’objectifs définis par le Ministère de la santé. En raison de l’excellence de l’accueil et des soins prodigués, des tarifs abordables, ainsi que de son engagement en faveur des soins de santé primaires, le dispensaire est largement apprécié par la population, ce qui se manifeste par un afflux important de patients. Avec 62 employés, 10 stagiaires et 5 volontaires de solidarité internationale, le dispensaire prend en charge environ 112 000 patients par an, dont ceux concernés par la maternité, qui reste ouverte 24 heures sur 24, sept jours sur sept, avec une équipe composée de sage-femmes, d’agents techniques de santé et d’étudiantes sage-femme.

Peux-tu nous raconter ton arrivée et ton intégration au sein de l’équipe ?
Je dois faire preuve de patience pour m’intégrer dans une équipe déjà bien soudée, avec des moyens différents que ceux que je connaissais, mais j’ai fini par comprendre que la relation humaine était le centre de ma mission. J’essaye de mettre au service mes compétences en répondant aux besoins de la maternité de Saint-Gabriel.

Pourquoi, et comment as-tu manifesté le souhait de faire un volontariat ?
Mon choix de devenir volontaire solidaire international est un choix de couple, je suis venue en Guinée avec mon mari. Ce choix découle de notre désir de découvrir d’autres cultures, de vivre une expérience enrichissante et surtout de nous mettre au service tout en restant fidèle à notre vocation et à notre foi. Notre affection pour la Guinée a été accueillie et vécue avec enthousiasme, malgré les défis initiaux liés à l’adaptation à un nouveau contexte professionnel et personnel.

 

Nous avons demandé à Eléonore-Marie de nous partager le moment qui l’a marqué, touché depuis son arrivée, nous vous proposons de l’écouter :

 

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars , Éléonore nous fait part de son désir de célébrer la force et la beauté des femmes, en particulier celles qu’elle accompagne tout au long de leur grossesse et de leur accouchement.

« A travers ma passion pour mon métier je souhaite témoigner de la beauté et de la force des femmes qui portent et donnent la vie. »

Nous remercions chaleureusement Éléonore-Marie pour son temps et son engagement envers la cause des femmes et des populations défavorisées en Guinée Conakry. Nous lui souhaitons plein de succès dans ses futures missions et espérons qu’elle continuera d’inspirer par son exemple de dévouement et de compassion.

Décès d’Adama Samassekou, un fervent défenseur du volontariat nous a quitté

Il était en exil en France pendant le régime de Moussa TRAORE. Engagé politiquement, il avait créé en France la section du parti ADEMA (Parti Africain pour la Solidarité et la Justice). Il était devenu depuis le Président d’honneur du parti. De retour au Mali, il a occupé différentes fonctions dont notamment celle de Ministre de l’Éducation (1993-2000). C’était un chantre des langues nationales et avait fondé l’Académie Africaine des Langues.

Il a été le Président de la Fédération IC Volontaires (Volontaires Internationaux de la Communication), organisation internationale basée à Genève avec des sections dans différents pays. En décembre 2007, il avait parrainé la JIV au Mali dont le thème était « volontariat et promotion de l’alphabétisation ».

En 2018, en tant que Conseiller du Président de la République, il avait participé à la définition de la stratégie nationale de volontariat appuyée par l’OIF.

Le 05 décembre 2020, lors de la JIV, son engagement pour le volontariat lui avait valu la remise d’une attestation de reconnaissance par le ministre de la Jeunesse ainsi qu’à 4 anciens ministres de la jeunesse et à notre collègue Zoumana Dembele.

Son engagement pour le volontariat international reste gravé dans la mémoire des membres et partenaires historiques de France Volontaires. Nous adressons nos condoléances à sa famille et ses proches.

Franc succès pour le lancement du programme DENVA : à Lomé, 13 pays mobilisés pour développer le volontariat international et les mobilités croisées

Le programme DENVA (Développement des Écosystèmes Nationaux de Volontariat en Afrique) a été officiellement lancé à Lomé du 6 au 8 février, lors d’une cérémonie d’ouverture présidée par Myriam Dossou-d’Almeida, la ministre togolaise du Développement à la base, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes. Plus de 150 personnes ont assisté à cet événement, au cours duquel ont pu s’exprimer plusieurs officiels : l’ambassadeur de France  Augustin Favereau, le représentant de l’Union africaine, Dr. Meshesha Shewarega et les directeurs généraux des deux structures co-pilotes du programme : Dr. Omar Agbangba de l’Agence Nationale du Volontariat au Togo et Yann Delaunay de France Volontaires.

 

Une cérémonie d’ouverture couronnée de succès

La ministre togolaise du Développement à la base, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes Myriam DossouD’Almeida a estimé que DENVA “renforcera la notoriété et le leadership du Togo sur le volontariat au niveau continental” et “permettra de catalyser le potentiel de notre jeunesse pour un développement durable et inclusif”, grâce à son “ouverture au monde”.

L’ambassadeur de France Augustin Favereau s’est félicité du lancement de DENVA au Togo, « terre d’excellence en matière de volontariat », avec le soutien de la France dans le cadre du renouvellement de ses relations avec l’Afrique et des ambitions sur le volontariat formulées par le président de la République Emmanuel Macron.

Un constat partagé par l’hôte de cette conférence, Dr. Omar AGBANGBA, directeur général de l’Agence Nationale du Volontariat au Togo, pour qui « au fil des années, le volontariat togolais a connu un succès incontestable, dépassant largement les frontières nationales pour devenir une référence incontournable”.

Le représentant de l’Union africaine Dr. Meshesha Shewarega a rappelé l’importance du volontariat et la nécessité “d’harmoniser les efforts” pour le développement des écosystèmes nationaux de volontariat et affirmé le soutien de la plateforme continentale de liaison de l’Union africaine dans le déploiement de DENVA.

Enfin, Yann Delaunay a rappelé au nom de France Volontaires, que le programme DENVA vise à ce que “le monde de la mobilité, Nord/Sud, Sud/Nord, Sud/Sud, puisse s’appuyer sur un espace de valeurs partagées, de référentiels compatibles et d’ambitions de dialogue entre les jeunesses à travers les mobilités croisées”.

Mise en perspective des enjeux de DENVA

Des panels ont permis, lors de la matinée du 6 février, de s’intéresser aux enjeux du programme DENVA. La parole a été donnée aux directeurs des agences et programmes nationaux de volontariat représentés et à des volontaires, sur les thématiques suivantes :

  • Engagement et citoyenneté
  • Insertion professionnelle
  • Développement des mobilités croisées

DENVA, un programme ambitieux et structurant

À savoir sur ce programme :

  • DENVA a été imaginé et conçu par France Volontaires en partenariat avec l’Agence Nationale du Volontariat au Togo (ANVT) et en concertation avec d’autres agences nationales.
  • Il bénéficie d’un soutien financier du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères
  • Il vise à construire de nouvelles perspectives et coopérations sur le continent, pour assurer un développement du volontariat.
  • Il associe douze pays africains représentatifs des dynamiques et des écosystèmes de volontariat à l’échelle continentale : Bénin, Cameroun, République du Congo, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie, Sénégal, Tchad, Togo, ainsi que la France
  • Le programme répond à la forte envie d’engagement des jeunes en Afrique
  • Il permet de favoriser les mobilités des jeunesses africaines vers d’autres pays du continent pour des expériences professionnalisantes
  • DENVA se veut un outil majeur de l’atteinte des objectifs de développement durable d’ici à 2030, en cohérence avec l’Agenda 2063

Le programme DENVA est ambitieux et novateur. Le développement des échanges humains entre la France, l’Europe et l’Afrique, bâtis sur des projets partenariaux et réciproques, constitue une des priorités de l’action internationale de la France et du volontariat international d’échange et de solidarité porté par France Volontaires et ses membres.

Opérationnalisation du programme

Deux journées d’ateliers, les 7 et 8 février, ont permis d’opérationnaliser le programme, réunissant les partenaires impliqués, autour des 4 axes du programme :

  • Soutenir le déploiement de nouveaux volontaires ;
  • Professionnaliser les métiers de l’engagement ;
  • Renforcer les coopérations entre les pays concernés ;
  • Renforcer le plaidoyer pour une meilleure prise en compte du partenariat.

Structures présentes pour le lancement du programme

Agence nationale pour l’Emploi au Bénin, Programme national du volontariat du Cameroun, Corps des jeunes volontaires du Congo, Coordination nationale de la jeunesse et du volontariat de la République démocratique du Congo, Office du Service Civique National ivoirien, France Volontaires, National Youth Authority – Ghana, ANVJ GUINEE, Institut de la jeunesse de Guinée Bissau, Programme de volontariat national en Mauritanie-Watanouna, Ministère de la jeunesse du Sénégal, Agence Nationale de Volontariat au Tchad – ANVOL-T, Agence Nationale du Volontariat au Togo, Commission de l’Union Africaine, CEDEAO, Confejes

 

À propos de l’ANVT 

L’Agence Nationale du Volontariat au Togo a été créée par décret présidentielle n° 2014-151/PR du 9 juillet 2014. Elle est une structure de promotion du volontariat inclusif qui vise à valoriser les ressources humaines nationales, à travers le volontariat, et à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations pauvres par la mise à disposition des compétences nationales. L’ANVT développe 5 types de volontariat à savoir le Volontariat National de Compétences (VNC) réservé aux jeunes primodemandeurs d’emploi ; le Volontariat International de Réciprocités (VIR), pour les jeunes qui désirent s’engager à l’international, le Volontariat d’Engagement Citoyen (VEC) réservé aux jeunes déscolarisés ou semi-scolarisés, le Volontariat Sénior (VS), pour les personnes du 3e âge et le Volontariat Jeunes Bacheliers Engagés (VJBE), réservé aux nouveaux bacheliers. Depuis 2011, l’ANVT a mobilisé 65 025 volontaires pour toutes ses formes de volontariat. Ces volontaires interviennent dans plusieurs secteurs de développement notamment la santé, l’administration, le droit-justice, l’éducation, l’environnement-agriculture, etc. – togoanvt.org

À propos de France Volontaires 

France Volontaires, opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères réunit l’État, des collectivités et des associations dans le cadre d’une mission d’intérêt général : le développement et la promotion du volontariat international d’échange et de solidarité (VIES), reconnu par la loi du 4 août 2021 comme levier transversal d’action de la politique de développement solidaire de la France. Elle s’appuie pour cela sur une présence en France (hexagonale et Outre-mer) et sur un réseau d’Espaces Volontariats en Afrique, en Asie, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Océanie. – france-volontaires.org

 

 

Gabriella, volontaire auprès du Musée national du Cameroun

« Au-delà de l’aspect professionnel, ma mission au Cameroun est une vraie opportunité de sortir de ma coquille. J’apprends aussi beaucoup de choses sur moi-même. »

  • Quel est ton parcours ?

J’ai 26 ans, et mon parcours est marqué par une sensibilité artistique car après mon bac en design, j’ai exploré le domaine de la joaillerie avant de me réorienter vers une licence en histoire de l’art. Aujourd’hui, je suis diplômée de l’Ecole du Louvre en muséologie.

  • Pourquoi as-tu souhaité t’engager dans une mission de volontariat ?

Pour moi, le volontariat est un choix fort de se mettre au service d’autrui, un acte motivé et délibéré qui a un impact sur le terrain. Je pense que c’est de ce mélange d’action et de service que vient ma volonté d’engagement.

De manière générale, cela a été au cœur de ma vie de jeune adulte : j’ai été jeune fille au pair, chef d’unité dans le scoutisme, Jeune du Chemin-Neuf au service des week-ends et activités de cette communauté religieuse, bénévole en restauration du patrimoine et animatrice en service civique dans un patronage.

J’ai donc été ravie de pouvoir allier mon domaine professionnel, les musées, au volontariat.

Étude des registres d’inventaire pendant le chantier des collections

 

  • En quoi consiste ta mission ?

J’ai la chance d’être volontaire du solidarité internationale (VSI) au Musée national du Cameroun, en appui à la redynamisation des parcours de visite. Cette mission consiste à réécrire l’histoire transmise dans et via l’espace du musée : quels objets, œuvres ou dispositifs pour faire passer quel message, transmettre quel récit ?

Je dois intégrer une première version de ce scénario au projet scientifique et culturel du Musée national. C’est un document opérationnel, comme une feuille de route ou un business plan, mais calibré pour une institution culturelle et que le musée est en passe d’adopter. Il m’a été demandé d’étendre ma réflexion sur l’ensemble du document. J’écris donc actuellement des propositions d’actions à mener au musée sur les cinq prochaines années. Il me faut garder en tête la faisabilité de chacune et leurs articulations les unes avec les autres.

  • Concrètement, comment se déroulent tes journées ?

Bien sûr, cet exercice ne peut pas se faire seul : je discute énormément avec les agents de leurs objectifs propres et de leur vision du musée. Je passe aussi une partie de ma semaine à travailler sur les collections. Je participe au chantier des collections en cours, c’est-à-dire à l’étude des collections, au récolement et à l’inventaire des objets. Dans le cadre de mes activités, j’assiste aussi Expertise France dans la réalisation des recommandations visant à assainir et à aménager les réserves et les espaces d’exposition. Enfin, la partie de mon travail que je préfère, avec ma mission de scénarisation, consiste à coordonner la conception d’une exposition qui se tiendra au Musée national en juillet prochain.

J’ai eu la chance de pouvoir rencontrer les acteurs français du projet, avant mon départ pour le Cameroun, en participant à une journée d’étude au musée d’Angoulême, partenaire de l’événement. Mon rôle consiste à faire la liaison entre les nombreux acteurs du projet, plus d’une vingtaine pour la seule phase de conception (les personnes qui réfléchissent au contenu, à l’histoire racontée).

Je veille à ce que les informations soient partagées et les délais respectés. J’organise les réunions, rédige les compte-rendus et les documents du projet (note d’intention, contrats, rétroplanning). La gestion de projet culturel c’est une première pour moi, mais j’aime beaucoup cet aspect de mon quotidien.

Réunion avec l’équipe chargée de la conservation

 

  • Qu’as-tu appris ?

 J’ai récemment pris part à une formation en régie des expositions qui m’a beaucoup apportée. J’ai maintenant une meilleure idée de la manière dont je dois penser et organiser la prise en charge des œuvres pour l’exposition que je coordonne (demande de prêt, préparation au transport, constat d’état, etc.).

J’apprends donc énormément au niveau professionnel : je n’avais jamais travaillé dans des réserves, ni géré un projet de la taille de celui de l’exposition avec le musée d’Angoulême avant !

Au-delà de l’aspect professionnel, ma mission au Cameroun est une vraie opportunité de sortir de ma coquille. J’apprends aussi beaucoup de choses sur moi-même. Certaines de mes convictions se renforcent, d’autres vacillent et changent. Je découvre une facette du monde qui m’était jusqu’à présent inconnue et, même si je n’adhère pas à tout ce que je rencontre, l’expérience en elle-même est incroyable !

En termes de transmission, c’est avant tout mon caractère et mon enthousiasme qui ont un impact. Sur mon lieu de travail, je partage principalement mes idées et mon énergie. Je propose la documentation et les ressources en ma possession tout en gardant à l’esprit que la majorité des textes ont été écrits dans et pour un contexte européen. J’apporte une vision différente, parfois un peu décalée, parfois carrément à côté de la plaque, mais je n’impose rien, sauf un sourire.

Gabriella et ses collègues dans les réserves

 

  • Une anecdote à raconter ?

Les premières semaines au Musée national ont été le théâtre de conversations surréalistes avec mes deux collègues camerounais en service civique : nous avons débattu à bâtons rompus de nos visions du mariage, de la place des hommes et des femmes dans la société, au foyer comme au travail. Cela a été une sacrée entrée en matière ! (rires)

  • Ton meilleur souvenir depuis ton arrivée ?

Mon premier cours de danse : c’était la première fois que je me suis sentie profondément acceptée et bienvenue, sans aucune prise en compte de ma couleur de peau ou de mon sexe. Et ma mémoire reste marquée par les magnifiques couchers de soleil de Kribi lors de la réunion annuelle des Volontaires.

  • Un conseil aux futurs volontaires ?

Prenez votre temps. Pour vous installer, pour connaitre vos collègues, pour commencer à sortir en douceur, pour appréhender vos limites et les nouveautés qui s’offrent à vous.

 

France Volontaires au Sénégal : une relation bilatérale solide et durable

Visites ministérielles, rencontres avec les directeurs d’associations, échanges avec de nombreux volontaires ou encore rencontres avec différents représentants du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères : le programme n’a laissé aucune place aux temps morts pendant cette première visite officielle du président de France Volontaires. Et pour cause, les partenaires sur le terrain sont nombreux et les autorités locales pleinement investies dans la politique de volontariat en marche au Sénégal. L’occasion pour France Volontaires de rappeler la politique de développement du volontariat qu’elle mène avec ses membres, mais également sa stratégie de communication qui la positionne comme plateforme de référence du volontariat international prônant un engagement éthique, partenarial et responsable.

Au cœur des aspirations du président de France Volontaires, les échanges avec les structures d’accueil et les volontaires déployés au Sénégal. Ces rencontres lui ont permis d’apprécier la diversité des profils, et de constater une motivation commune et un désir d’engagement sans faille pour chacun d’entre eux. « Le témoignage des volontaires et des partenaires qui les accueillent est à l’évidence le meilleur vecteur de communication pour parler de l’engagement aux jeunes, aux parties prenantes, au grand public et aux autorités. La rencontre à Gorée des volontaires en service civique de l’association « Livre en liberté » qui accompagnent les enfants dans l’apprentissage de la lecture, illustre bien la dimension humaine qu’apporte l’engagement volontaire à la coopération et à la solidarité internationale.».

L’importance des mobilités croisées avec le Sénégal 

France Volontaires est présente au Sénégal depuis plus de 50 ans. L’ouverture de l’Espace Volontariat en 2010 marque le point de départ d’une action forte et légitime des équipes sur le terrain qui tissent, avec l’ensemble des acteurs locaux (société civile, autorités nationales et organisations françaises), les liens de confiance indispensables à la construction de missions de qualité. Il y a actuellement près de 200 volontaires Français engagés dans des projets de solidarité au Sénégal. Au-delà de la promotion du volontariat international, France Volontaires accompagne les partenaires sénégalais dans la mise en œuvre de projets coconstruits qui répondent localement à des enjeux concrets, et appuie le déploiement de jeunes volontaires sénégalais en France.

Principe fondateur de la mission de France Volontaires pour créer des passerelles entre les populations, la réciprocité dans le volontariat s’applique au Sénégal depuis 2013 avec le dispositif français de Service Civique. Ainsi, entre 2013 et 2022, ce sont plus de 90 volontaires sénégalais qui ont été déployés en France. À noter qu’ils étaient une vingtaine à effectuer une mission de volontariat international en France en 2022. La nouvelle loi de programmation relative au développement solidaire adoptée le 4 aout 2021 contribuera sans nul doute à l’amplification de cette mobilité, aujourd’hui élargie au dispositif de volontariat international de solidarité (VSI).

Un soutien fort au volontariat réaffirmé par les autorités politiques sénégalaises

Si le principe de réciprocité est au cœur des actions de France Volontaires, le volontariat international est quant à lui, bien ancré dans la politique sénégalaise. Oumar Samba Ba, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, a rappelé au cours de l’échange constructif accordé à Guillaume Légaut, son vif intérêt pour le développement des expériences de volontaires sénégalais en France. « Le volontariat est une école de la vie, qui s’inscrit dans une coopération extraordinaire dont il faut profiter ». En outre, il confirme l’intention du gouvernement de finaliser le cadre législatif en faveur du volontariat au Sénégal et rappelle l’objectif ambitieux de recruter quelque 65 000 volontaires sénégalais dans les services publics dans le cadre du programme Xëyu ndaw ni (Des emplois pour les jeunes).

Le ministre de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi, Pape Malick Ndiaye, a quant à lui témoigné de sa volonté de poursuivre la collaboration initiée avec France Volontaires depuis l’accord signé en 2021. Ce dernier est revenu sur le projet d’ouverture de 46 maisons de la jeunesse et de la citoyenneté porté par la présidence du Sénégal et sur l’implication collective indispensable à l’avènement de ce vaste projet. Objectifs : favoriser la formation et l’employabilité des jeunes, la formation à la citoyenneté, l’engagement, la formation au leadership, la lutte contre le terrorisme ou le radicalisme pour in fine, créer le « moyen de connecter les jeunes et créer du lien ».

France Volontaires, dans le cadre de l’accord de 2021, a toute sa place dans la structuration et le déploiement de ce projet qui répond aux ambitions politiques sénégalaises autant qu’aux ambitions renouvelées au plus haut niveau de l’état français.

L’importance d’un réseau de partenaires sur le terrain

Les rencontres organisées lors de cette visite du président de France Volontaires, ont mis en lumière la mobilisation des acteurs sénégalais et français pour accompagner nouvelle génération qualifiée, productive et entreprenante qui s’implantera durablement au Sénégal.  Stéphane Darmas, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), a souligné que parmi les nombreuses actions menées pour répondre à cet enjeu, les jeunes en Service Civique sont désormais éligibles à l’accompagnement au retour pour créer des projets professionnels au Sénégal.

Ce sont en moyenne 5 700 € qui sont alloués par projet, permettant aux jeunes sélectionnés de lancer une activité professionnelle au Sénégal, à l’issue de leur mission de volontariat international en France. Il a également rappelé que « l’expérience en France peut être une montée en compétence réelle ». Pour preuve, aujourd’hui au Sénégal, ce sont 14 entreprises créées et 17 jeunes accompagnés par l’OFII. Parmi eux, Ndèye Marème Sarr, ancienne volontaire à Saintes, témoigne de son expérience. Elle se sent aujourd’hui « apte à être une femme battante, à être courageuse, à avoir de l’audace » nécessaire pour ouvrir son atelier de design textile à la fin de sa mission. Pour Oumar Ndiaye, déployé à Toulouse, « le volontariat, c’est s’engager pour quelque chose et ne pas avoir de limite ».

Pour l’ambassade de France au Sénégal, pas de limite non plus au soutien des dispositifs de volontariat et des mobilités croisées. Comme l’a souligné l’ambassadrice de France au Sénégéal Christine Fagès au cours d’un échange accordé à France Volontaires à la résidence de France, les volontaires sont des vecteurs de communication auprès de la société. L’ambassadrice a rappelé la pleine mobilisation de ses équipes en faveur du développement de la réciprocité, notamment par le prisme du dispositif FSPI- R porté par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. À noter que grâce au programme « FSPI-R Envol » soutenu par l’ambassade de France, le Sénégal va déployer pour la première fois, après le Togo, des volontaires en France sous statut VSI, dont le premier VSI en réciprocité accueilli par France Volontaires, et qui débutera sa mission début 2024.  De bonne augure pour la dynamique partenariale de volontariat en cours entre la France et le Sénégal !

La Journée du Volontariat français au Sénégal 

Un tel déplacement n’aurait pas été possible sans le travail acharné des équipes de l’Espace Volontariat qui tissent, au sein de l’Équipe France – des liens de confiance et de coopération avec les acteurs locaux, des structures d’envoi aux structures d’accueil en passant par les autorités locales, les organisations françaises sur place et bien sûr les volontaires.

Point d’orgue de ce déplacement au Sénégal, l’organisation exemplaire de la Journée du Volontariat français (JVF) qui a réuni quelque 180 personnes à l’Institut Français de Dakar. En ouverture de l’événement, la troupe Espoir de la banlieue a donné le ton d’une cérémonie dynamique et festive au cours de laquelle se sont alternés discours officiels et témoignages de volontaires. L’occasion pour William Clarence Mendy, habitué des JVF (il participait à l’édition parisienne de la JVF le 2 octobre dernier), d’offrir à l’audience un slam poignant tout en délicatesse. La présence des représentants de l’ambassade, ainsi que l’intervention du ministre Pape Malick Ndiaye à cet événement majeur pour l’Espace Volontariat du Sénégal, symbolisent la relation partenariale forte qui existe entre les deux pays, et réaffirme la solidité de la coopération bilatérale en matière de volontariat.

 

 

Un agenda EnLAzando marqué par l’innovation, la réciprocité et le renforcement des capacités !

Le renforcement des capacités des acteurs du volontariat

Le Fonds pour l’Innovation dans le Volontariat (FIV)

Le lancement de la 3ème édition du Fonds pour l’Innovation dans le Volontariat (FIV), qui reconnaît et finance des initiatives innovantes dans le domaine du volontariat, s’est déroulé avec une grande satisfaction. Important vecteur de cohésion, le FIV a mobilisé les principaux acteurs du secteur dans les 6 pays d’implémentation du programme afin de constituer les jurys et les comités coorganisateurs, qui étaient composés des personnes suivantes :

  • Argentine : Enrique Sanchez Albarracín – Responsable de la coopération scientifique, technologique et décentralisée à l’Institut français, Graciela Scavone – Directrice adjointe du Master en comptabilité internationale à l’Université de Buenos Aires, et Stefany Paéz – Responsable nationale de FV en Equateur en tant que jurés et, d’autre part, l’Ambassade de France en Argentine, l’Agence argentine pour la coopération internationale et l’assistance humanitaire – Cascos Blancos et le Secrétariat de l’Agence fédérale de sécurité argentine en tant que co-organisateurs.
  • Bolivie : Cyra Daroca – Coordinatrice nationale du Programme des Volontaires des Nations Unies, Marcela Vallejos – Directrice du CECI, Francisco Parrado – Coordinateur de l’Instituto de la Juventud et Iselle Tazé-Bernard – Responsable régionale du FV pour l’Amérique latine et les Caraïbes en tant que jurés et, d’autre part, l’Ambassade de France en Bolivie et l’Instituto de la Juventud en tant que co-organisateurs ;
  • Colombie : Claudia Godoy – coordinatrice nationale du Programme des Volontaires des Nations Unies, John Alexander – directeur de CINAT et ancien coordinateur du Système National des Volontaires et Iselle Tazé-Bernard – responsable régionale de la FV pour l’Amérique latine et les Caraïbes en tant que jurés, et l’Ambassade de France en Colombie en tant que co-organisatrice ;
  • L’Equateur : Antinea Garcés – Responsable du secteur des infrastructures urbaines de l’AFD, Washington Quinchuela – Directeur National de la Jeunesse du Ministère de l’Inclusion Economique et Sociale (MIES) et Juan Valarezo – Coordinateur des Alliances d’Entreprises et du Volontariat de World Vision et Virginie Holler, Responsable Nationale de FV au Pérou en tant que jurés et, d’autre part, l’Ambassade de France en Equateur, l’AFD, le MIES et World Vision en tant que co-organisateurs.
  • Paraguay : Émeline Javièrre – chef de poste adjoint à l’ambassade de France au Paraguay, Jorge Riquelme – directeur des études de troisième cycle, faculté des sciences sociales, université nationale d’Asunción et Marce Dávila – coordinatrice régionale du programme EnLAzando en tant que jurés et, d’autre part, l’ambassade de France au Paraguay en tant que coorganisatrice ;
  • Pérou : Hugues de Chavagnac – COCAC de l’Ambassade de France au Pérou, Javier Ampuero Navarro – expert bénévole du Ministère de la Femme et des Populations Vulnérables, et Marcela Dávila – Coordinatrice régionale du programme EnLAzando en tant que jurés, et l’Ambassade de France au Pérou et le MIMP en tant que co-organisateurs.
  • Catégorie Volontaires+ : Leonardo Zaldumbide – Coordinateur de la formation continue à la PUCE Pontificia Universidad Católica del Ecuador, Cristina Chuquimarca – Directrice adjointe du Mouvement Laudato Iberoamerica et Stefany Páez – Responsable nationale de FV en Equateur en tant que jurés et, d’autre part, l’Ambassade de France en Equateur, la PUCE, le Centre pour le transfert de connaissances et l’innovation sociale (CETCIS) et le Mouvement Laudato Si en tant que co-organisateurs.

Trois initiatives par pays ont été sélectionnées, avec une catégorie supplémentaire réservée aux anciens participants du programme de formation Voluntades+, qui est également une initiative d’EnLAzando. Au total, 21 projets seront financés pour un montant de 4.000 dollars  chacun, dont 20% seront cofinancés par les organisations qui les mettront en place. Outre le financement, EnLAzando offre, par l’intermédiaire du FIV, un soutien précieux pour la communication et la diffusion des initiatives gagnantes. Il s’agit également d’une visibilité accrue et de la possibilité d’entrer en contact avec un réseau d’organisations de la société civile dans les six pays du programme.

Nous espérons ainsi contribuer à soutenir ces organisations dans leur travail remarquable et en encourager d’autres à développer des initiatives innovantes et à adopter les meilleures pratiques en matière de volontariat. Ces organisations participeront prochainement à une séance d’information et les équipes d’EnLAzando assureront le suivi des initiatives, qui se dérouleront de novembre 2023 à mai 2024. Dans quelques mois, nous pourrons vous en dire plus sur ces initiatives et sur la manière dont elles ont démarré la mise en œuvre de leur projet.

Renforcer les réseaux et la coopération entre les acteurs de volontariat partenaires

Nous avons intensifié nos efforts pour renforcer et articuler les réseaux d’acteurs de volontariat par le biais de réunions et d’ateliers. En Argentine,  une importante réunion   s’est tenue à la Chancellerie argentine, qui a permis de faire connaître le programme EnLAzando et d’entamer des discussions qui nous permettent maintenant d’explorer les options pour formaliser la coopération par le volontariat entre les deux pays sous le principe de réciprocité et d’assurer la mobilité et la mobilisation des volontaires. Plusieurs visites d’organisations de la société civile (Casa Rafael, Techo, Foro del sector social à Buenos Aires, Redes Chaco à Tucumán, entre autres) ont été organisées pour établir des liens avec ces associations et définir les modalités de notre collaboration (FIV, Voluntades+, mobilité des volontaires). Nous avons également travaillé en étroite collaboration avec le SCAC pour organiser la visite de la délégation argentine en France durant la semaine du 18 au 25 septembre, composée de 7 diplomates (dont Sabina Frederic, directrice de l’Agence argentine pour la coopération internationale et l’assistance humanitaire).

En Bolivie, diverses réunions ont été organisées avec des organisations pour renforcer les réseaux et les organisations intéressées par l’accueil de volontaires. Nous avons organisé  une rencontre entre organisations qui a abouti à la création du premier réseau d’acteurs du volontariat dans la ville de Santa Cruz. Par ailleurs, nous avons assisté à un événement sur le projet de  loi nationale sur le volontariat, qui renforce la position de France Volontaires sur la scène bolivienne en tant qu’acteur stratégique et expert du secteur.

En Colombie, au cours des trois derniers mois, les rencontres avec les volontaires se sont multipliées dans différentes régions (district de Bogota, Huila) et villes du pays afin de faire connaître le programme EnLAzando et de soutenir les différents réseaux de volontaires et le Système National de Volontariat.  Il est également prévu de renforcer les liens avec différentes institutions publiques, par exemple le Ministère des Affaires Etrangères pour analyser les opportunités de formaliser la coopération par le volontariat entre les deux pays selon le principe de réciprocité et en assurant la mobilité et la mobilisation des volontaires.

En Equateur, France Volontaires a eu l’occasion de présenter le programme EnLAzando à l’Ambassade de France en Equateur, dans le but d’articuler des actions communes pour valoriser les initiatives développées dans ce pays. La réunion s’est tenue avec le premier conseiller et chef du service de coopération et d’action culturelle, François SOW, qui a ratifié l’intérêt de l’Ambassade de France à soutenir le Programme en raison de son impact positif sur le volontariat national et international. D’autre part, FV Ecuador, en tant que membre fondateur du Réseau équatorien de volontaires (REV), a présenté le programme EnLAzando lors de l’assemblée générale. Le REV est composé de : Programme des Volontaires des Nations Unies de l’Équateur, Croix-Rouge équatorienne, Fondation Telefónica Movistar Ecuador, Fondation VASE, Association des Scouts de l’Équateur, Voluntar, Fondation des Volontaires El Sembrador et Fondation Yura. Dans cet espace, des accords ont été conclus pour la participation du REV aux différentes initiatives du programme. Actuellement, une commission a été formée pour soutenir le programme dans la mise en œuvre d’un nouveau cycle d’ateliers thématiques qui sera mis en œuvre au début de l’année prochaine.

Au Paraguay, au cours des trois derniers mois, deux réunions ont permis à de créer un espace de renforcement des compétences, des capacités et des relations entre les organisations   travaillant avec des volontaires, en se concentrant d’abord sur la connaissance et les intérêts mutuels de chacune d’entre elles, puis en réfléchissant aux questions de financement. La prochaine réunion comprendra un atelier sur la planification stratégique et sera l’occasion de proposer l’organisation de réunions mensuelles pour aborder des questions préalablement identifiées comme pertinentes par les organisations impliquées. Le développement de ces espaces d’échange entre les organisations a eu un impact considérable sur l’amélioration de leur gestion et elles ont pu compter sur la participation d’alliés et d’acteurs de la coopération pour renforcer la relation avec les organisations qui gèrent le volontariat dans le pays.

Au Pérou, s’est attaché à structurer la mobilisation des volontaires péruviens en France, à promouvoir et renforcer le rôle des organisations d’envoi péruviennes dans le but de pérenniser le mécanisme de réciprocité du service civique et à privilégier la création de partenariats entre organisations françaises et péruviennes.  L’équipe a travaillé à renforcer ses partenaires péruviens en tant que structures d’envoi et à établir des liens avec les structures d’accueil en France. Au total, 6  organisations péruviennes ayant déjà accueilli des volontaires français ont manifesté leur intérêt pour ce programme, dont 2 seront sélectionnées pour envoyer des jeunes péruviens de leur équipe en France. Ces volontaires péruviens rejoindront prochainement les organismes auprès desquels ils effectueront une mission de Service civique d’une durée de 8 mois.

Au niveau régional, le 10 août 2023, l’équipe EnLAzando, en collaboration avec l’organisation colombienne Corporación Tepiapa, ancienne lauréate de la FIV, a organisé un atelier régional d’échange virtuel dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale des peuples autochtones (9 août). L’atelier a réuni 9 participants de 7 organisations différentes.

Diplôme international de volontariat Voluntades+

En juillet, un accord de partenariat a été signé entre France Volontaires et l’Université PUCE (Pontificia Universidad Católica del Ecuador) pour la mise en œuvre du Diplôme international de formation à la gestion du volontariat et au renforcement organisationnel ” Voluntades+ “. Trois éditions sont prévues au cours de la deuxième phase d’EnLAzando : deux pour les nouveaux acteurs en 2023 et 2024, ainsi qu’une édition de remise à niveau et de validation pour les participants des éditions précédentes de Voluntades+ de la première phase d’EnLAzando.

Le vendredi 15 septembre, à Quito (Equateur, pays d’accueil du Diplomado Voluntades+), le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de la France, France Volontaires et la Pontificia Universidad Católica del Ecuador, à travers le CETCIS, ont procédé au lancement officiel du Diplomado Voluntades+, depuis la Résidence de l’Ambassadeur de France et retransmis via Zoom et Facebook Live pour les 6 pays du Programme EnLAzando, en présence de : M. Frédéric Desagneaux, Ambassadeur de France en Equateur ; Yann Delaunay, Délégué général de France Volontaires ; Stefany Páez, Représentante nationale de France Volontaires en Equateur ; Dr. Frédéric Desagneaux, Ambassadeur de France en Equateur ; Yann Delaunay, Délégué général de France Volontaires ; Stefany Páez, Représentante nationale de France Volontaires en Equateur ; Dr. Fernando Ponce León, Recteur de PUCE, et Dr. Augusto Barrera, Directeur du CETCIS.

Voluntades+ est le résultat d’une alliance stratégique entre la coopération et le monde universitaire, qui cherche à contribuer à la promotion du volontariat en Amérique latine à travers la transformation sociale, le développement durable, la qualité et l’innovation. Le cours vise à renforcer la durabilité et la capacité des organisations de volontaires et à contribuer à la qualité et à l’impact de l’action volontaire. Le 23 septembre, 35 participants sélectionnés parmi les 262 candidatures reçues ont commencé le cours virtuel.

La mobilisation des volontaires

Volontaires de la solidarité internationale (VSI)

En plus des 6 volontaires professionnels sous statut VSI déjà mobilisés pour la mise en œuvre d’EnLAzando en Amérique latine, neuf organisations ont été sélectionnées pour développer des missions VSI afin de renforcer les réseaux d’acteurs du volontariat et soutenir les actions de plaidoyer en faveur du volontariat. Ces missions de 12 mois débuteront entre novembre et décembre 2023.

Volontariat pour les Latino-Américains en France

En juin, nous avons clôturé avec succès l’appel à identifier 15 missions de Service civique et 1 mission de Volontariat de solidarité internationale pour les Latino-Américains en France. Les missions débuteront entre septembre 2023 et janvier 2024. L’objectif du programme est de promouvoir les échanges internationaux et le volontariat de solidarité et de renforcer les partenariats entre les organisations françaises et sud-américaines.

Renforcer les partenariats et les accords bilatéraux

Lors des visites de coordination en juin et juillet, nous avons rencontré les ambassades de France en Argentine, au Paraguay et en Bolivie, afin de formaliser la mobilisation réciproque des volontaires de solidarité internationale (VSI) en tant qu’outil de coopération entre les pays.  Nous avons également renforcé nos liens avec plus de 50 organisations et réseaux de volontaires, suscitant un grand intérêt de la part d’universités, d’agences de coopération internationale et de réseaux.

Prochaines étapes et événements

Les événements de la Journée du Volontariat Français (JVF) sont et seront organisés tout au long du mois d’octobre dans les pays de la zone d’activité d’EnLAzando, dans le but de célébrer le travail des nombreux volontaires français dans la région et de faire connaître les actions de France Volontaires.  De plus, les équipes seront chargées de suivre les différents projets en cours, de soutenir les organisations impliquées et d’organiser diverses réunions et ateliers pour les principaux acteurs du volontariat dans les 6 pays. Enfin, nous lancerons des activités pour le développement d’un fonds destiné à financer des projets de recherche et d’action pour l’amélioration des cadres politiques et juridiques du volontariat dans la région.

Mobilité France – Côte d’Ivoire : Journal des Ambassadeurs 6/6

Mathilde et Marshall font tous deux partie du programme de mobilité croisée qui prévoit l’envoi de 15 jeunes ivoiriens en service civique en France et de 15 jeunes français en service civique en Côte d’Ivoire. Pendant 6 mois, ils sont « Ambassadeur de l’engagement citoyen » et ont pour mission de suivre et de valoriser les missions des 30 volontaires du programme. 

  • Quelles ont été tes activités pour ce dernier mois de mission ? 

MathildeIl faut dire que ce dernier mois a été assez tranquille. Je me suis  consacrée à clôturer les projets en cours et à poursuivre la valorisation des volontaires en mission. Cela a également été l’occasion de faire le point sur ma mission et sur le projet de mobilité croisée de manière générale.  

Mathilde réalisant du contenu pour la communication

MarshallEn ce qui concerne mes activités au cours des derniers mois, j’ai rencontré des volontaires en mission à Lille, toujours dans le cadre de la valorisation des différentes missions des volontaires. J’ai également rencontré les deux autres participants du programme de mobilité ici à Paris afin de les interviewer et de recueillir leurs témoignages. J’ai également profité de ce mois pour achever le montage de vidéos et participer à trois événements à Paris.

Lors des deux premiers événements, nous avons tenu des stands pour promouvoir le volontariat auprès des jeunes, tandis que lors du troisième événement, j’ai effectué des captations vidéo. 

Marshall à la rencontre des volontaires à Lille
  • Que retiens-tu de ton expérience ?

MathildeQue du positif ! J’ai découvert ici une culture qui m’était totalement inconnue auparavant et je suis heureuse de ramener en France quelques mots de nouchi, l’amour du poisson braisé et quelques pas de coupé-décalé. Les rencontres et l’expérience de l’interculturalité font du volontariat une opportunité incroyable pour se découvrir  et s’ouvrir aux autres. C’est une expérience unique dont on sort grandi. Je la conseille à tous ceux qui sont curieux des autres et qui ont envie de sortir de leur zone de confort.  

MarshallHonnêtement, je retiens que du positif, tout comme Mathilde ! J’ai rencontré de nombreuses personnes au cours de mes voyages à travers la France dans le cadre de ma mission ce qui m’a fait vivre à fond l’interculturalité. Par la grâce de Dieu, j’ai développé mes compétences à la fois sur le plan personnel et professionnel. J’avais quelques inquiétudes quant à ma capacité à réussir ma mission en arrivant en France, mais au final, tout s’est bien passé pour moi.

  • Des projets pour la suite ?

MathildeOui, je commence début octobre un nouveau poste à Paris dans le domaine du volontariat. La suite promet donc d’être excitante !

MarshallOui, je commence également mon nouveau poste après avoir effectué un stage au sein de l’Office du Service National, avant d’être envoyé en France pour cette mission. De plus, je continue mes études.

Marie-Assomption et Théophile témoignent du stage de préparation avant leur départ en mission au Vanuatu

Marie-Assomption est originaire de l’île des Pins et s’engagera en tant que Volontaire de Solidarité Internationale dans le cadre du Programme Territoires Volontaires en partenariat avec la province Sud.

Elle sera déployée au Vanuatu au sein du National Disaster Management Office et sera en appui à l’expert technique international (ETI) d’Expertise France.

Après avoir été sélectionnée, Marie-Assomption a participé au stage de préparation au départ des volontaires qui a eu lieu au Centre culturel Tjibaou à Nouméa, au mois de mars.

A travers cette belle expérience dans un domaine nouveau, Marie-Assomption souhaite acquérir de nouvelles compétences qu’elle pourra valoriser plus tard.

Originaire de Pouébo, Théophile s’engagera en tant que Volontaire de Solidarité Internationale dans le cadre du Programme Service Volontaire Océanien (PSVO) en partenariat avec le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

Il sera déployé aux îles Banks, au nord du Vanuatu, pour une mission de deux ans au sein de Vanuatu Skills Partnership, une Organisation non gouvernementale (ONG) qui œuvre pour le renforcement de capacités au niveau national dans plusieurs domaines, soutenue par le Gouvernement Australien. C’est dans ce cadre-là que Théophile sera en appui à la coordination de deux projets agricoles, facilitant notamment la consolidation des chaines d’approvisionnement dans la zone.

Après avoir été sélectionné, Théophile a participé au stage de préparation au départ des volontaires qui a eu lieu au Centre culturel Tjibaou à Nouméa, au mois de mars.

À travers cette mission prenant place dans une zone géographique plutôt reculée, Théophile souhaitait avoir l’opportunité d’aider les personnes et « d’intégrer une population qui nous est étrangère ».

Théophile a entamé sa mission il y a maintenant deux mois.

 

Journée de clôture du stage

Une rentrée chargée pour la PCFCV

On ne présente plus la PCFCV, la Plateforme de Compétences Franco-Camerounaise de Volontariat. Et pourtant un rappel de son rôle innovant dans le 3e C2D est important. Un outil de mobilisation de volontaires binationaux et intergénérationnels. Cette rentrée en est l’expression la plus parfaite. Gabriella et Johan,2 volontaires de solidarité internationale, Ivan et Davina, deux volontaires des missions du Service Civique National sont mobilisés en appui au projet de modernisation du musée national camerounais !

1-La PCFCV on ne la présente plus

La Plateforme de Compétences Franco-Camerounaise de Volontariats (PCFCV) est une structure multi-acteurs de promotion du volontariat national et international au Cameroun, c’est le fruit d’une concertation entre trois organisations :

  • France Volontaires
  • L’agence du Service Civique National de Participation au Développement du Cameroun (ASCNPD)
  • AGIRabcd

Il s’agit pour la Plateforme, de mobiliser différentes formes de volontariats et d’expertises pouvant contribuer à l’atteinte des objectifs des différents projets et programmes financés dans le cadre du C2D au Cameroun.

La finalité de cette dynamique est de proposer aux programmes du C2D des formes d’expertises et des volontariats de différents types qui peuvent être mobilisés, individuellement ou en binôme, afin de renforcer la mise en œuvre et l’impact des programmes financés par le C2D sur les conditions de vie des populations bénéficiaires.

 

2- le projet de modernisation du musée, expertise France et le C2D

Une politique muséale camerounaise ambitieuse

Le ministère des Arts et de la Culture du Cameroun a élaboré une politique muséale ambitieuse. La stratégie consiste à valoriser le musée national de Yaoundé, en sa qualité de vitrine de la diversité culturelle nationale, afin d’en faire le pôle de référence au Cameroun et plus largement en Afrique de l’Ouest.

C’est dans ce cadre qu’est né le projet d’appui à la modernisation du musée national de Yaoundé, financé par l’Agence française de développement (AFD) via le C2D, et mis en œuvre par Expertise France, en partenariat avec le ministère de la Culture français. Ce programme d’assistance technique, co-construit avec les partenaires, prévoit des missions de conseil, de formations, de chantier-école et de voyages d’étude. Il marque un nouveau jalon dans la longue tradition des échanges franco-camerounais dans le domaine culturel.

C’est donc dans le cadre de la PCFCV et le contexte du projet de modernisation du Musée par Expertise France que s’inscrivent ces 4 missions de volontariat en binôme.

3- la mobilisation des volontaires

Les volontaires

  • MININ Gabriella

Gabriella, 26 ans a été formée par l’Ecole du Louvre à Paris. Elle est vient en tant que chargée d’appui à la redynamisation du parcours de visite du Musée National. Elle a commencé son parcours d’engagement avec une première expérience de scoutisme puis un service civique avant de poursuivre ses études en Ecosse. A la suite de ça, elle décide de poursuivre son parcours d’engagement en tant que VSI au Musée National !

  • BONHEUR Johan

Dans le cadre de son bachelor en Management, Johan a décidé de s’engager en Service civique pour travailler sur la visibilité de la compagnie afro-antillaise “Difé Kako” pendant une période de 6 mois. Cette expérience lui a permis de développer ses compétences en communication et de s’intéresser davantage au domaine culturel. Il a ensuite choisi de se spécialiser dans ce domaine en poursuivant un Master en communication événementiel et relations presses à Paris. Par la suite, il a de nouveau opté pour l’engagement à travers un volontariat de solidarité d’un mois en Grèce.

Aujourd’hui, il entame sa mission au Musée National du Cameroun en tant que chargé d’appui à la communication.

Après quelques jours réalisés au Musée, Johan est ravi de travailler en collaboration avec sa binôme camerounaise engagée en tant que service civique. Ensemble, ils ont hâte de réaliser de grandes choses tout au long de cette année. Certains aspects du pays comme la musique ainsi que la nourriture lui rappelle déjà son île natale, La Martinique.

Et 2 volontaires de service civique camerounais:

  • MALAPA IVAN

Ivan vient en appui à la transformation digitale de l’expérience de visite du Musée National, après ses diplômes de technicien supérieur en informatique en 2016 et celui d’ingénieur de travaux en informatique en 2017 à l’IAI-Cameroun, il effectue son stage de fin d’étude au Musée National !

C’est pourquoi tout naturellement et après quelques expériences variés, il décide de s’engager pour ce lieu de culture qui l’a vu faire ses premiers pats et notamment avec l’UNESCO et le projet “Visite 360”.

 

“À travers le travail en binôme, nos compétences se fondent pour former un tableau de réussite, chaque coup de pinceau contribuant à notre chef-d’œuvre.” Nous dit-il.

  • RIMO à MBASSA Davina

Titulaire d’une License en traduction – Interpretariat,  d’un Master en Coopération Internationale , Action Humanitaire et Développement Durable à l’IRIC, Davina s’est spécialisée en Action Humanitaire, elle accumule plusieurs expériences  d’engagement, notamment  à la division de la communication avec  l’Association  camerounaise pour le marketing social et au Ministère de la communication . Elle est par ailleurs engagée en tant que bénévole auprès de Tselii Land depuis 2019 pour l’éducation sexuelle de la jeune fille rurale et décide d’aller plus loin dans son engagement en postulant en tant que volontaire  de service civique ! Elle travaille en  binôme avec  Johan et pour elle ;

“C’est exactement ce que je souhaitais en m’engageant pour le Service Civique de Participation au Développement. Je voulais m’engager pour une cause et par celle-ci j’ai l’occasion d’en apprendre beaucoup sur la culture de mon pays ! Le Musée National est un lieu d’histoire et de passage, j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer beaucoup de monde, c’est passionnant et pour ma richesse personnelle et pour mon parcours professionnel déjà enrichi !”

 Les présentations ;

Pour faciliter l’accueil et l’intégration des volontaires au Musée National  plusieurs rencontres ont été organisées. Il est Au musée National musée et son projet de modernisation, expertise France, l’AFD et le SCAC, autant d’acteurs clefs dans leur mission. Mais aussi et surtout l’organisation en présence de Monsieur le MINAC de la signature de convention de partenariat pour chacune de leurs missions !

Ce déploiement est un exemple de mobilisation réussie en interculturalité  !

Mobilité France – Côte d’Ivoire : Journal des Ambassadeurs (5/6)

Mathilde et Marshall font tous deux partie du programme de mobilité croisée qui prévoit l’envoi de 15 jeunes ivoiriens en service civique en France et de 15 jeunes français en service civique en Côte d’Ivoire. Pendant 6 mois, ils sont « Ambassadeur de l’engagement citoyen » et ont pour mission de suivre et de valoriser les missions des 30 volontaires du programme. 

  • Quelles activités as-tu mené ce mois-ci dans le cadre de ta mission ? 

Marshall : Les deux premières semaines du mois d’août étaient réservées à mes vacances. Durant cette période, j’ai saisi l’opportunité de me reposer tout en consacrant une réflexion approfondie à mes activités personnelles à mon retour en Côte d’Ivoire. À mon retour de vacances, j’ai entrepris un voyage à Besançon dans le but de rencontrer les deux volontaires ivoiriens, Anna et Issouf, et de recueillir leurs témoignages. Cette rencontre a été pour moi extrêmement gratifiante.

De plus, une occasion spéciale m’est offerte de participer au Delta Festival à Marseille du 24 au  27 août 2023, où je vais activement prendre part aux activités du stand de France Volontaires.

Marshall avec les volontaires ivoiriens Anna et Issouf

Mathilde : Au mois d’août l’administration est assez calme. J’ai donc poursuivi mes activités habituelles de suivi et de valorisation des missions des volontaires français présents en Côte d’Ivoire dans le cadre du projet de mobilité croisée. Cela s’est caractérisé par beaucoup de montage vidéos. J’ai également eu l’opportunité de retourner à la mairie de Yopougon pour poursuivre le suivi des volontaires ivoiriens mis en mission dans cette structure.

  • Quelles découvertes as-tu faites pendant ta période de congés ? 

Marshall : En toute honnêteté, je n’ai fait aucune découverte significative pendant mes vacances, car j’ai passé chaque jour à la maison sans sortir. Cependant, la seule chose que je pourrais considérer comme une découverte est la ville de Besançon, où je me suis rendu pour rencontrer les volontaires qui y séjournent.

Ville de Besançon

MathildePendant près de 2 semaines j’ai eu la chance que ma famille vienne me rendre visite ! J’étais très heureuse de leur faire découvrir Abidjan et ses environs. J’en ai profité pour visiter avec eux Assinie et Yamoussoukro avec sa gigantesque basilique. C’était l’occasion de leur faire goûter les plats traditionnels ivoiriens : sauce arachide, poulet et poisson braisé, garba, choukouya… Tout y est  passé ! Mais aussi de leur faire écouter zouglou, rap ivoire et coupé décalé, ce fut un succès.

Forêt du Banco à Abidjan

 

Basilique de Yamoussoukro

La fin des aventures de Marshall et Mathilde à retrouver dans un mois dans le 6ème et dernier volet du Journal des ambassadeurs !