Passer au contenu principal

L’Espace Volontariats mobile du Sénégal à la rencontre de ses partenaires dans le Sine-Saloum

Sur le terrain, le volontariat prend des formes très concrètes : foires locales, chantiers de solidarité, projets d’accès à l’eau, et même éoliennes fabriquées à partir de matériaux de récupération. Ces deux journées ont permis de mesurer l’ancrage des actions et la créativité des acteurs locaux.

Coopération entre France Volontaires et les organisations sénégalaises : un partenariat renforcé

L’équipe de l’Espace Volontariats a débuté sa mission par une visite de l’antenne de l’Institut de Coopération pour le Développement (ICD) Afrique à Palmarin, où elle a rencontré Modou Balla Faye, chargé des Programmes, et Madina Ngaido, assistante administrative et financière.
Les stagiaires actuellement accueillis, Éléonore Hannoir et Odiano Giverso, sont revenus sur leurs missions, partageant leurs premières impressions et les actions qu’ils mènent au quotidien.
Odiano est par ailleurs le premier stagiaire envoyé dans le cadre de l’accord de coopération entre l’EDHEC et France Volontaires via le Global Impact Project (GIP).
Les échanges ont permis de revenir sur les projets menés – par l’association- dans le Sine-Saloum, notamment l’accompagnement de 14 GIE (Groupements d’intérêt économique) de femmes dans le cadre du projet « Femmes et Coquillages », incluant un appui logistique, de la formation et du soutien en communication.

Dans le cadre de ce projet Éléonore, travaille à l’organisation d’une foire nocturne dans la ville pour créer des liens et promouvoir les produits locaux issus du travail des GIE (Miel, Produits halieutiques et maraîchers, arachides, etc.).

C’est églement que Valentine Lamerand effectuait sa mission de service civique qu’elle a terminé en octobre 2025.

Accompagnement des jeunes volontaires et suivi des projets sur le terrain

La mission s’est poursuivie à Fimela avec la rencontre de Yakhya Diallo, président de l’association Génération Solidaire. Depuis plusieurs années, l’association accueille des chantiers de solidarité internationale, dont ceux menés avec l’association étudiante nantaise MTOTO qui a contribué à l’agrandissement d’une école maternelle en 2025.

Génération Solidaire envisage également l’accueil d’un futur volontaire afin de l’accompagner dans le développement de ses projets, notamment le développement d’une radio communautaire et la création d’un centre culturel regroupant un espace informatique et une médiathèque.
L’équipe a également échangé avec Anne Verdurmen, VSI chez Experts Solidaires (envoyée par le SCD), basée à Vélingara (Kolda) et impliquée dans un projet d’accès à l’eau mené en partenariat avec la Mairie de Fimela.
Dans le cadre de ce projet, nous avons effectué une visite de courtoisie avec l’adjoint au Maire qui a manifesté son intérêt pour la collaboration avec des volontaires d’échanges et de compétences (VEC) ou le volontariat sénior.

 

À Diofor, l’équipe a découvert un projet innovant -porté par “Y’a de l’électricité dans l’air” et suivi localement par M. Diouf- : l’installation d’éoliennes, produites avec des matériaux de récupération, dans les écoles de la région de Fatick. L’association s’apprête d’ailleurs à accueillir son premier volontaire en Service Civique.

La journée s’est achevée à Fatick autour d’un dîner professionnel d’échanges et de convivialité avec les volontaires de solidarité internationales (VSI) Abdul Aziz Kafundo (IFAID/ODEJ – Office départemental pour l’emploi des jeunes) et Mario Joël Ewolo Tcheumani (IFAID/Initiative & Développement).

La seconde journée a conduit l’équipe à Toubacouta, où se trouve une nouvelle antenne d’ICD Afrique, inaugurée en début d’année. Elle y a rencontré Lucie Diatta, chargée de coopération, Baye Sidi Diop, chargé de dynamique organisationnelle des GIE, et enfin Anouk Blin, volontaire en Service Civique envoyée par l’ADICE, arrivée peu après l’inauguration de l’antenne et qui dresse déjà un bilan très positif de ses premières semaines.

Un déjeuner d’échanges a ensuite réuni l’équipe avec Mathieu Alberteau, chargé de projets en charge du suivi des services civiques, et Terje Kõlamets, directrice adjointe de l’ADICE. Membre de France Volontaires, cette organisation envoie chaque année plusieurs volontaires au Sénégal, notamment chez ICD Afrique, contribuant à renforcer une coopération solide et durable.

Atelier à Kaolack et retours sur les deux journées de mission

En fin d’après-midi, l’équipe a animé un atelier de présentation de France Volontaires à Kaolack, organisé grâce à la mobilisation de Mbossé Factory.
Une dizaine de jeunes, ainsi que des représentants d’associations, de la mairie, du conseil départemental, de la chambre des métiers et de la chambre du commerce de Kaolack, ont pu découvrir France Volontaires et les différents dispositifs de volontariat français, dont le volontariat de réciprocité.

Ces deux journées ont été marquées par la richesse des échanges, la diversité des initiatives rencontrées et l’engagement remarquable des volontaires et partenaires locaux.
France Volontaires remercie chaleureusement toutes les organisations et personnes rencontrées pour leur accueil, leur disponibilité et leur énergie.

 

France Volontaires soutient la Journée pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Née de la volonté de faire de l’égalité femmes-hommes une priorité transversale de la politique étrangère, la diplomatie féministe s’impose comme un levier d’influence et de transformation mondiale. Depuis l’adoption de la Déclaration de Pékin (1995) et de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, les droits des femmes progressent, mais à un rythme trop lent : selon ONU Femmes, il faudrait encore près de trois siècles pour parvenir à une égalité réelle. À l’heure où les violences et les mouvements anti-droits gagnent du terrain, la France, pionnière en la matière depuis 2019, entend renforcer son engagement, aux côtés d’une quinzaine de pays (Espagne, Mexique, Liberia, Mongolie…).

Un rendez-vous pour “résister, unir, agir”

Organisée les 22 et 23 octobre à Paris, la 4ᵉ Conférence ministérielle des diplomaties féministes, a réuni États, organisations internationales, banques de développement, fondations et associations féministes. Objectif : consolider les coalitions internationales pour préserver et faire progresser les droits des femmes.

Le programme a alterné plénières et tables rondes autour d’enjeux concrets : prévention des violences, financement de l’égalité de genre, lutte contre les mouvements masculinistes en ligne, participation des femmes aux processus de paix, ou encore diplomatie féministe et santé sexuelle et reproductive. La séquence finale, intitulée “Le temps de la paix est venu”, a consacré la diplomatie féministe comme un outil géopolitique à part entière, au service de l’agenda “Femmes, paix et sécurité”.

Les volontaires, majoritairement des femmes (63 % en 2024), participent à des projets concrets : autonomisation financière de groupements féminins, scolarisation des jeunes filles, prévention des violences, santé reproductive, ou encore budgétisation sensible au genre. En Arménie, au Bénin, en Côte d’Ivoire ou au Sénégal, leurs missions font écho aux ambitions portées par la Conférence.

En parallèle, des organisations comme Action contre la Faim, CARE France, Médecins du Monde ou Equipop ont animé des événements parallèles associant justice climatique, reproductive et sociale, autant de thématiques où la voix des femmes demeure essentielle pour repenser les politiques internationales.

Le volontariat, vecteur de diplomatie féministe

Sur le terrain, les volontaires internationaux d’échange et de solidarité (V.I.E.S) incarnent cette diplomatie féministe au quotidien. France Volontaires, opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a fait de l’égalité de genre une priorité transversale de son action : politique de tolérance zéro contre les violences sexistes et sexuelles, formation des équipes, élaboration d’une charte des valeurs intégrant la dimension genre, accompagnement de ses partenaires dans plus d’une vingtaine de pays…

 

Deux volontaires en mission aux Philippines au sein de l’association ARCSEA, qui lutte pour la promotion des droits des enfants et la prévention de la violence et de l’exploitation au sein des communautés d’Asie du Sud-Est. © ARCSEA

Les volontaires, majoritairement des femmes (63 % en 2024), participent à des projets concrets : autonomisation financière de groupements féminins, scolarisation des jeunes filles, prévention des violences, santé reproductive, ou encore budgétisation sensible au genre. En Arménie, au Bénin, en Côte d’Ivoire ou au Sénégal, leurs missions font écho aux ambitions portées par la Conférence.

Ainsi, Marieta, volontaire arménienne à Strasbourg, œuvre à l’intégration de la dimension de genre dans les politiques publiques locales ; Valentine, au Sénégal, a contribué à l’autonomisation des femmes qui cultivent des produits halieutiques dans la mangrove ; Erisia, volontaire gabonaise en France, soutient un projet contre les violences basées sur le genre; Manon, enfin, effectue son volontariat avec LP4Y dans les quartiers défavorisés de la capitale des Philippines, au contact des jeunes mères isolées. Autant de parcours qui illustrent la portée concrète d’une action tournée vers l’égalité et la fin des violences.

Un engagement durable pour l’égalité

Au-delà des discours, la diplomatie féministe se mesure à sa capacité à prévenir les violences et à transformer durablement les pratiques. À ce titre, le volontariat international constitue un laboratoire vivant de la solidarité : il favorise les échanges réciproques, les coopérations équitables et la construction de sociétés plus justes.

À l’approche du 25 novembre, France Volontaires rappelle que la lutte contre les violences faites aux femmes ne relève pas d’une seule journée : elle s’inscrit dans les projets menés chaque jour par les volontaires et leurs partenaires. Un engagement qui prolonge la Stratégie internationale pour une diplomatie féministe lancée par la France et qui contribue à construire, concrètement, l’égalité et la paix.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Adoptée à l’unanimité en 2000 par le Conseil de sécurité des Nations unies, la résolution 1325 est la première à reconnaître le rôle central des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, ainsi que dans la consolidation de la paix.
-> D’autres chiffres sur le site de Focus 2030 : Dossier spécial : 4e conférence des diplomaties féministes : Résister, unir, agir

 

 

[En ligne] Comment transformer son engagement en véritable levier professionnel ?

Toujours volontaires !, la communauté des anciens V.I.E.S portée par France Volontaires, vous convie à un webinaire dédié à la valorisation de l’engagement citoyen en milieu professionnel.

Animée par un comité bénévole composé d’anciens volontaires internationaux, Toujours volontaires ! se veut comme une plateforme d’échange, de partage de bonnes pratiques et de réseautage pour celles et ceux qui ont fait le choix de la solidarité internationale et du volontariat.

Ce webinaire d’information ouvert à toutes et tous permettra de préciser les opportunités qui s’offrent aux volontaires après la mission. Il s’agira de décrypter les dynamiques de valorisation dans un cadre professionnel, pour faire de son expérience d’engagement un véritable atout au service de sa carrière.

Intervenants

Naïma PERON, ancienne volontaire de solidarité internationale et aujourd’hui présidence de Light On Africa (LoA), partagera son parcours et les clés d’action. Jérôme Riegert, Directeur général adjoint d’Orientation Durable, cabinet de recrutement de l’économie sociale et solidaire et de l’intérêt général, sera également présent pour répondre à vos questions.

Informations

 

Soliway : deux jours pour penser l’action solidaire à Annemasse

Créé en 2008 sous le nom de Salon des Métiers de l’Humanitaire, l’événement s’est imposé au fil des ans comme un espace de travail unique pour les organisations engagées ici et hors de nos frontières. Rebaptisé Soliway en 2021, il reflète désormais les multiples formes que peut prendre la solidarité : actions de développement, engagement citoyen, économie sociale et solidaire, volontariat international ou plaidoyer. Pour Céline Jurgensen, ambassadrice et représentante permanente de la France auprès des Nations Unies qui inaugurait cette édition, « Soliway est le rendez-vous incontournable de tous ceux qui veulent contribuer à l’effort de solidarité internationale dont nous avons tous besoin ».

Financements, communication, engagement : France Volontaires au rendez-vous

Dès l’ouverture, vendredi matin, Yann Delaunay, directeur général de France Volontaires, a participé à une table ronde consacrée aux sources de financement de l’action internationale. Aux côtés d’Isabelle Calligé (Annemasse Agglo) et Mélanie Sabot (Cités Unies France), il a rappelé le rôle structurant du Volontariat International d’Échange et de Solidarité : « Le V.I.E.S, profondément partenarial, est un outil concret et utile pour l’action internationale solidaire de la France, dans tous les territoires. » L’échange a également permis de présenter Territoires Volontaires, un programme clés en main pensé pour accompagner les collectivités souhaitant s’engager durablement dans le volontariat.

La journée professionnelle s’est poursuivie avec une seconde table ronde consacrée aux enjeux de communication des acteurs de la solidarité. Invitée à y intervenir, Charlotte Chiron, responsable communication de France Volontaires, a insisté sur la nécessité de maintenir une approche collaborative dans un contexte budgétaire tendu : « S’adapter et travailler en partenariat, c’est ce qui permet de continuer à informer, incarner et inspirer. »

Un public nombreux et curieux des possibilités d’engagement à l’international

Samedi, place au grand public. Toute la journée, des jeunes – et de nombreux adultes en reconversion – sont venus s’informer sur les différents dispositifs de volontariat. Une dernière table ronde, consacrée à « Trouver son chemin dans la solidarité », a permis de rappeler l’intérêt du V.I.E.S comme levier d’ouverture et de transition professionnelle. Charlotte Chiron y a encouragé les participants à « sortir de leur zone de confort pour vivre une expérience interculturelle transformatrice, souvent un vrai tremplin pour la suite ».


L’échange a aussi permis de revenir sur la question du volontourisme et sur la nécessité de promouvoir des missions coconstruites avec les acteurs locaux. France Volontaires a réaffirmé son attachement à un volontariat éthique et responsable, en s’appuyant notamment sur sa campagne de lutte contre le volontourisme menée avec Friends-International.

Un salon qui continue d’ouvrir la voie de la coopération internationale

Pour France Volontaires, présent pour la troisième fois, Soliway reste un moment fort de l’année. « Un espace d’échanges utiles pour souligner le rôle que peut jouer le V.I.E.S », a résumé Yann Delaunay, saluant l’intérêt du public rencontré sur le stand de l’organisation.

Porté par Annemasse Agglo et inscrit dans l’écosystème franco-genevois, le salon confirme, édition après édition, son rôle de lieu de référence pour celles et ceux qui pensent et pratiquent la solidarité internationale. Un rendez-vous qui, dans un contexte mondial tendu, continue de faire la démonstration d’un engagement toujours très vivant.

[Toulouse] Objectif Europe : mobilités européennes et internationales

Le deuxième Forum toulousain des mobilités européennes et internationales se tiendra le 10 décembre à Toulouse.

France Volontaires et une volontaire guinéenne tiendront un stand pour vous informer sur les opportunités de Volontariat international d’échange et de solidarité. Préparez toutes vos questions !

À la découverte de l’île de La Réunion dans les Alliances françaises en Inde

Concerts, expositions, projections de films et ateliers ont réuni étudiants, artistes et curieux en Inde, de Delhi à Ahmedabad en passant par Chennai. Parmi les moments phares : les rythmes percussifs du groupe Kafmaron, des récits de voyage et des rencontres autour de la création réunionnaise. Plus qu’un simple temps fort thématique, cette programmation illustre la vocation des Alliances françaises à créer des passerelles entre cultures francophones et contextes locaux, encourager la curiosité, nourrir le dialogue. 

Un passé commun remis en lumière 

À Pondichéry, l’événement a pris une résonance particulière. Il a rappelé les liens historiques entre La Réunion et le sud de l’Inde, notamment le Tamil Nadu, d’où partirent au XIXᵉ siècle des milliers d’Indiens, principalement tamouls, engagés pour travailler dans les plantations réunionnaises. L’historien Gilles Gauvin est revenu sur cet épisode qui a façonné l’identité créole : langues, rites, musiques, cuisine et croyances s’y sont mêlés pour former une culture profondément métissée. Lors d’une conférence sur « L’influence de l’Inde sur la société réunionnaise, du XIXᵉ siècle à aujourd’hui : épices, engagés, religion », l’autrice Gaëlle Bélem a souligné ces continuités culturelles, montrant comment l’histoire partage encore des échos visibles dans la vie quotidienne et les pratiques culturelles réunionnaises.

Pour Marion Sicard, arrivée à l’Alliance française de Pondichéry il y a deux ans comme VSI Chargée de communication, cette histoire résonne intimement :

« Comme beaucoup de Réunionnais, je porte en moi plusieurs cultures. En arrivant à Pondichéry, j’ai découvert cette ville qui réunit deux pays au même endroit, c’est un joli mélange entre l’Inde et la France. Entre les rues, les institutions, les monuments en français, voire même des discussions en français entre deux Tamouls dans les rues, il existe beaucoup de similitudes entre les deux cultures. J’ai retrouvé des visages, des saveurs, des traditions qui parlent à mon identité. Pendant le Mois de La Réunion, nous voulions partager cette proximité, montrer à quel point nos îles et nos cultures dialoguent depuis longtemps. » 

 

Un dialogue culturel qui se poursuit 

Aujourd’hui encore, ces liens se réinventent grâce à la coopération culturelle et éducative entre La Réunion et l’Inde. En collaboration avec la Région et le Département de La Réunion, INTERREG, l’Institut français en Inde et France Volontaires, l’Alliance française de Pondichéry affirme ce rôle de passerelle entre les mondes francophones, faisant de la diversité une richesse et de la coopération culturelle un véritable moteur de rapprochement.

« Lorsque Monsieur Jalicous, Directeur de l’Alliance Française de Pondichéry, nous a demandé d’organiser un mois consacré à La Réunion, il nous a semblé essentiel de mettre en lumière les points communs, raconter l’histoire partagée, faire connaître en Inde cette richesse souvent méconnue. Nous voulions aussi que nos invités réunionnais découvrent la diversité indienne. Au-delà des représentations, nous avons donc organisé des visites et des rencontres afin qu’ils puissent s’imprégner des différentes facettes du pays, de ses couleurs, de ses sons et de sa vitalité. Les artistes sont venus partager leur savoir et leur art, mais ils repartent enrichis d’une nouvelle expérience, ayant découvert une petite partie de la profondeur et de la richesse de la culture indienne. Ce dialogue à double sens est au cœur de notre mission. »

Arnaud Rondeau, VSI Chargé du développement culturel à l’Alliance française de Pondichéry.

En tissant des liens entre mémoire, création contemporaine et échanges humains, le Mois de La Réunion a mis en lumière un héritage commun et démontré que la francophonie ne se limite pas à une langue: c’est un espace vivant, mouvant, fait de rencontres, de récits et de passerelles entre les cultures. 

Forestival 2025 : les jeunesses congolaise et européenne s’engagent pour la préservation des forêts

Au centre de cet événement : le programme V-Forêts (Volontaires pour la préservation des forêts), fruit d’un partenariat stratégique entre la France et la One Forest Youth Initiative (OFYI). Comme l’a rappelé le représentant régional de France Volontaires lors de son discours, ce programme trouve sa source lors de la dernière édition du One Forest Youth Forum à Libreville, en février 2023. À cette occasion, les jeunes participants avaient « plaidé pour que les jeunesses soient considérées comme actrices des politiques publiques environnementales » et avaient « émis le souhait du lancement d’un programme de volontariat permettant aux jeunes de s’engager concrètement ».

V-Forêts, un programme né de l’appel de la jeunesse

Financé par la France et mis en œuvre par France Volontaires en partenariat avec l’OFYI, le programme V-Forêts constitue une réponse directe à cet appel. Il permet la mobilisation de 50 volontaires pour soutenir des projets de préservation dans le Bassin du Congo.

Le Forestival 2025 a servi de caisse de résonance à cette initiative. L’objectif était clair :  valoriser les actions des volontaires impliqués dans la préservation des forêts et offrir une illustration de l’implication des jeunesses européenne et congolaise dans la protection des forêts du bassin du Congo.

Le festival a illustré, selon les mots du représentant, « une solidarité écologique qui relie les peuples autour de la protection des forêts ». Cet engagement s’est manifesté à travers un programme dense. Le Forestival s’est articulé autour de quatre temps forts, mêlant réflexion, sensibilisation et action concrète.

 

Le 4 novembre, l’Institut français du Congo a donné le coup d’envoi du festival avec plusieurs ateliers thématiques — théâtre, gravure sur bois, Fresque de la Forêt ou encore « Mon voyage de défenseur de la forêt ». La cérémonie d’ouverture a mis en avant les témoignages des volontaires engagés dans les programmes V-Forêts et EVER (European Volunteering for Environment and Resilience), qui ont partagé leurs expériences sur le terrain.

Une “solidarité écologique” en action

Le lendemain, le même lieu s’est transformé en village associatif. Cet espace a permis de valoriser le travail des partenaires impliqués dans la préservation des forêts, en particulier les initiatives portées par les programmes V-Forêts et EVER.

Le 6 novembre, la Journée nationale de l’Arbre a marqué un moment d’engagement collectif. À Kinkala, les participants ont mené une opération de sensibilisation sur l’importance du reboisement. La projection d’un documentaire consacré à la perte de biodiversité autour de la rivière Ngabanzoko a mis en lumière l’ampleur de la déforestation et suscité une réelle prise de conscience parmi les jeunes présents.

Enfin, le 7 novembre, la cérémonie de clôture au Mémorial Savorgnan de Brazza a permis de restituer les travaux des différents ateliers et de célébrer les synergies nées durant ces quatre jours.

Ce Forestival a tenu sa promesse : il a constitué, comme l’espérait le représentant régional de France Volontaires, « un espace où la jeunesse agit, crée et inspire ». Un événement qui ancre davantage le Congo comme « un modèle d’action collective pour la nature, l’environnement et le climat ».

[Paris] Les Outre-Mer : La force d’inventer l’avenir

L’édition 2025 du congrès de l’ACCD’OM (Association des communes et collectivités d’Outre-Mer) s’annonce comme un rendez-vous clé pour les élus ultramarins. Cette année, c’est à Paris que nous nous retrouverons, au plus près des institutions et des décideurs politiques, pour faire entendre la voix des Outre-mer et porter vos propositions.

France Volontaires y sera représentée avec notamment un atelier de présentation des dispositifs et des programmes de volontariat international et du financement des projets Jeunesse co-animé avec Erasmus+ le jeudi 13 novembre de 11h15 à 12h45.

Du 12 au 14 novembre, trois jours de travail se dérouleront au Mercure Paris Porte de Versailles, à proximité immédiate du 107e Congrès des Maires et des Présidents d’Intercommunalité de France, qui aura lieu à Paris Expo, Porte de Versailles, les 18, 19 et 20 novembre 2025. Une articulation pensée pour favoriser les échanges, renforcer les convergences et inscrire les enjeux ultramarins au cœur des débats nationaux.

Une édition particulière, résolument tournée vers l’action, pour affirmer ensemble la place et l’avenir des Outre-mer dans la République.

Journée du volontariat français (JVF) : une 10ème édition d’engagement et d’action en Guinée

« Un volontaire, un arbre » : une action concrète à Moussayah

Dans le cadre de cette édition anniversaire, une première activité de terrain s’est tenue à Moussayah, dans la préfecture de Forécariah dans l’est du pays, autour du slogan « Un volontaire, un arbre ». Près de 35 volontaires et plus de 60 acteurs locaux se sont mobilisés pour planter des arbres fruitiers au sein de l’école primaire et à proximité d’une source d’eau, contribuant ainsi à la végétalisation du village et à la préservation des ressources naturelles.

Accueillis chaleureusement par les habitants ainsi que Sous-préfet de Moussayah, le Lieutenant-Colonel Mohamed Lamine Soumah, les participants ont partagé un moment de solidarité et d’échanges, symbole de l’impact positif du volontariat sur les communautés locales.

Un arbre fruitier planté devant l’école Moussayah 1

 

Une soirée officielle à la Résidence de France

La cérémonie officielle s’est ensuite déroulée à la Résidence de France à Conakry, en présence de S.E. Mme Djami Diallo, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, de S.E. M. Mamadou Cellou Baldé, Ministre de la Jeunesse, de M. Luc Briard, Ambassadeur de France en Guinée et Sierra Leone, et de M. Thomas Cossé, Directeur du Réseau International de France Volontaires.

Discours, témoignages et moments artistiques ont rythmé cette soirée conviviale, notamment l’intervention de Marion Cassinot, volontaire IFAID auprès de Climate Chance, qui a présenté son projet sur l’action climatique locale. La soirée a également été marquée par la remise officielle d’un visa à l’une des volontaires guinéennes de réciprocité et par la plantation symbolique d’arbres fruitiers dans les jardins de la Résidence, geste fort d’un engagement partagé pour l’environnement.

Marion Cassinot lors de son témoignage devant l’Ambassadeur, le Ministre de la Jeunesse
et la Ministre de l’Environnement et du Développement Durable

 

Dix éditions d’échanges et d’impact en Guinée

La JVF 2025 qui a rassemblé plus de 200 participants à Conakry et à Moussayah, a suscité une large couverture médiatique au niveau national (RTG, Africa Guinée, Vision Guinée, Avenir Guinée). Cette édition anniversaire a mis en lumière dix éditions d’engagement du volontariat français en Guinée, au service du développement durable, du dialogue interculturel et de la solidarité internationale.

En plantant des arbres et en renforçant les liens entre acteurs du volontariat, France Volontaires Guinée et ses partenaires ont affirmé leur volonté commune de bâtir un avenir plus vert et solidaire.

L’équipe de volontaires France Volontaires Guinée et partenaires à Moussayah

À Bordeaux, des volontaires internationaux mobilisés pour la reconnaissance du volontariat comme contribution sociale et environnementale essentielle !

Pour la première fois, la France a accueilli le Forum mondial de l’économie sociale et solidaire (GSEF), rendez-vous international majeur dédié aux pratiques économiques fondées sur la coopération, la solidarité et la durabilité. Après Séoul, Montréal, Bilbao, Mexico et Dakar, l’édition 2025, organisée à Bordeaux, entendait faire de l’économie sociale et solidaire (ESS) « la norme de l’économie de demain ». Pendant trois jours, des élus, chercheurs, entrepreneurs, associations et citoyens du monde entier ont échangé sur les solutions capables de concilier performance économique, inclusion sociale et respect de l’environnement.

Dans ce contexte, France Volontaires, opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a participé activement à cette 7ᵉ édition pour valoriser la contribution du volontariat international d’échange et de solidarité (V.I.E.S) aux dynamiques de l’ESS. À travers des tables rondes, ateliers et témoignages, ce fut l’occasion de mettre en avant l’engagement des jeunes volontaires et leur rôle d’innovation sociale dans les territoires.

Des jeunes au cœur de la dynamique ESS

Selon une analyse menée par France Volontaires et IFAID auprès de 163 volontaires, 65 % estiment que leurs missions ont contribué à des projets relevant de l’économie sociale et solidaire, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’inclusion et du développement durable. Par ailleurs, près de 60 % des structures d’envoi sont des associations et plus d’un tiers des ONG, confirmant l’imbrication naturelle entre volontariat international et ESS. Plusieurs tables rondes et ateliers (voir ci-dessous) ont permis de valoriser cette dynamique.

« Le volontariat international contribue depuis longtemps à une dynamique qui ne s’appelait pas encore ESS. […] Les volontaires ont toujours été au service des acteurs locaux pour renforcer les coopératives, les groupements, l’activité économique non lucrative. […] Tout comme on fait de la prose sans le savoir, on agit pour l’économie sociale et solidaire sans le savoir ! », rappelle Ghislain Brégeot, Directeur d’IFAID, dans une interview pour Le Mag’ de France Volontaires.

Trois jours de rencontres et d’échanges

Sur le stand du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, France Volontaires a également proposé chaque jour des témoignages de volontaires revenus de mission, illustrant la diversité des engagements dans les pays partenaires. C’est le cas de Mariana Sarria Bohorques, par exemple. Originaire de Colombie et volontaire à la Ville et Eurométropole de Strasbourg, elle y mène un diagnostic sur l’engagement des jeunes pour mieux adapter les politiques publiques locales. « Mon expérience me montre que le volontariat et l’économie sociale partagent la même logique : celle d’une action collective tournée vers l’utilité sociale », a-t-elle expliqué. « En travaillant avec des associations locales, j’ai compris que chaque initiative, même modeste, peut renforcer la cohésion et inspirer de nouvelles formes de solidarité ».

Ces échanges ont permis d’aborder les liens concrets entre mobilité internationale, coopération territoriale et innovation sociale, à un moment où les acteurs de terrain cherchent à renforcer les passerelles entre engagement citoyen et économie solidaire.

Les membres de France Volontaires mobilisés sur le Forum

Parmi les membres de France Volontaires présents à Bordeaux, IFAID et Cool’eurs du Monde ont également pris part aux échanges pour témoigner du rôle structurant des acteurs associatifs dans la dynamique ESS. « Le V.I.E.S permet de construire des chemins que les volontaires n’ont pas forcément en tête quand ils commencent leur mission, et qui leur permettent de s’ouvrir au monde et de s’épanouir » explique Jean-Marc Dutreteau, directeur de Cool’eurs du Monde.


Pour Ghislain Brégeot, « c’est tout l’enjeu du Forum de montrer que la coopération peut exister de manière transversale, notamment pour les ONG. Nous sommes dans une période où l’aide publique au développement doit changer de forme et je crois que la dynamique autour de l’ESS peut être un moyen de modifier notre approche ». Leur participation illustre la force du réseau France Volontaires, qui réunit en France et à l’international une pluralité d’acteurs engagés pour un même objectif : placer la coopération au cœur des échanges.

En rassemblant à Bordeaux les forces vives de l’économie sociale et solidaire, le GSEF 2025 ambitionnait de faire émerger une économie du bien commun, fondée sur la participation et la responsabilité partagée. À cinq ans du terme de l’Agenda 2030, la présence de France Volontaires a souligné combien le volontariat international s’inscrit pleinement dans cette dynamique.

Des échanges riches avec de nombreux partenaires institutionnels

Le GSEF a permis d’organiser de nombreuses rencontres avec les partenaires de France Volontaires répartis aux quatre coins du monde.

Les représentants de délégations officielles notamment africaines (RDC, RCA, Togo, Sénégal, Guinée) pour approfondir ou développer les liens partenariaux en faveur du volontariat international ou national. Parmi eux, le Directeur général de l’Agence nationale de Volontariat et Jeunesse (ANJV) au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports de la Guinée, Mamadou Balde. L’ANJV participe, aux côtés de 11 autres pays africains au programme DENVA, piloté par France Volontaires, qui a pour ambition d’accompagner la structuration d’écosystèmes de volontariat solides dans chaque pays partenaires.

À noter la présence des représentants des collectivités territoriales et de leurs associations faitières (Mauritanie, Côte d’Ivoire, Cameroun). En s’inspirant de projets initiés dans d’autres pays de la sous-région, l’Association Mauritanienne des Régions (AMR), représentée par son Secrétaire général, Mohamed Hanine, souhaite mobiliser les dispositifs de V.I.E.S pour soutenir le renforcement de compétences et la structuration de l’organisation, dans le cadre de la décentralisation. L’occasion de souligner la dynamique engagée au Cameroun avec l’appui de l’ETI, Tristan Routier, qui déploie actuellement deux volontaires nationaux pour développer les axes de coopération et de communication au sein de l’Association des Régions du Cameroun (projet soutenu par l’Ambassade de France au Cameroun).

Le GSEF fut l’occasion de nombreux échanges avec le tissu associatif des pays partenaires. Citons comme exemple le partenariat qui lie France Volontaires à Polaris Associations basée à Dakar et qui œuvre pour la préparation aux enjeux de l’ESS des volontaires sénégalais ; ou également ENS Bénin qui promeut la création d’une plateforme des acteurs de l’ESS au Bénin afin de coordonner et d’amplifier l’impact de leurs actions. Le V.I.ESS est particulièrement adapté pour faciliter et rendre concrète l’action sur le terrain.

Nous nous réjouissons d’avoir retrouvé quelques acteurs de nos territoires d’outre-mer, à l’image d’ESS France Outre-Mer, qui mobilise déjà plusieurs missions de VSI en appui au projet Milango Espace Francophonie :  un réseau d’incubateurs qui vise à soutenir l’innovation sociale et environnementale, en renforçant les coopérations entre les Régions ultra-périphériques (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin) et les états membres de l’OIF.

Les temps forts de France Volontaires au Forum

👉 29 octobre – Table ronde – L’engagement des jeunes à l’international : les volontaires au cœur de la dynamique ESS

Devant plus de 70 personnes, Jean-Marc Dutreteau de Cool’eurs du Monde, Nathan Lusseau de Cotravaux, Atanaska Guillaudeau de France Volontaires, et Maria Sarria Bohorques, volontaire colombienne en mission en France en réciprocité, ont partagé leur vision du sujet.

En s’appuyant sur les résultats du questionnaire mené par IFAID et France Volontaires, ils ont souligné le potentiel transformateur du volontariat, ses impacts à différentes échelles (sur les jeunes, les structures et les sociétés), ainsi que la diversité des dispositifs mobilisés (chantiers, VSI, service civique, volontariat sénior, etc.). Les intervenants ont montré comment les volontaires, par leur engagement, favorisent l’innovation sociale, l’inclusion et la solidarité internationale, en construisant avec les partenaires locaux des réponses concrètes aux défis globaux.

Enfin, cette rencontre a permis de présenter des recommandations issues des volontaires, invitant à une mobilisation accrue des acteurs politiques, économiques et associatifs pour faire du volontariat international un pilier reconnu et structurant de l’économie sociale et solidaire.

👉 30 octobre – Atelier – « Pour un volontariat responsable et de qualité », destiné aux jeunes porteurs de projets solidaires.

Près d’une vingtaine de participants ont assisté à cet atelier dynamique organisé et animé par Pauline Valnaud et Christophe Ressiguier (France Volontaires).

L’objectif ? Questionner ses pratiques et s’interroger sur la posture à adopter lorsque l’on souhaite s’engager à l’international. L’occasion pour les participants de réfléchir aux notions clés de la solidarité internationale telle que l’interdépendance, la réciprocité, les relations partenariales ou l’autonomisation. La séquence s’est terminée par un temps de sensibilisation sur le volontourisme.

👉 31 octobre – Conférence : « Vers des plateformes territoriales d’appui aux initiatives ESS portées par les jeunes ».

Près de cinquante personnes ont assisté à la conférence à laquelle participaient le Dr Chantal Yelu Mulop, Coordonnatrice du Service Spécialisé du Chef de l’État pour la Présidence de la République Démocratique du Congo, Sandra Kassab, Directrice du département Afrique, Agence Française de Développement, Yann Delaunay, Directeur Général de France Volontaires et Hélène Dalaplace, Project Manager, Africa Europe Youth Academy.

Inspirée de la table ronde du Forum des Jeunes Leaders de l’ESS de Yamoussoukro en décembre 2024, cette session organisée lors du GSEF Bordeaux 2025 ambitionnait de montrer les synergies concrètes entre les acteurs désireux d’accompagner l’émergence durable de l’ESS comme vecteur de développement soutenable et d’insertion des jeunes. « C’est à travers le dialogue concret avec nos partenaires que se dessinent de nouvelles approches et se développent de nouveaux dialogues avec les acteurs de la société civile », rappelait à cette occasion Sandra Kassab. Yann Delaunay a pu revenir sur la mobilisation conjointe de compétences locales et internationales dans le cadre réglementé, sécurisé et structurant du V.I.E.S, pour un engagement propice à une mise en œuvre concrète et efficace des projets sur le terrain. « Le volontariat est un instrument puissant pour répondre aux défis globaux et contribuer à l’action internationale de la France, tout comme le principe de réciprocité est fondamental pour renforcer les partenariats avec nos pays partenaires ».