Passer au contenu principal

[Paris] Les Outre-Mer : La force d’inventer l’avenir

L’édition 2025 du congrès de l’ACCD’OM (Association des communes et collectivités d’Outre-Mer) s’annonce comme un rendez-vous clé pour les élus ultramarins. Cette année, c’est à Paris que nous nous retrouverons, au plus près des institutions et des décideurs politiques, pour faire entendre la voix des Outre-mer et porter vos propositions.

France Volontaires y sera représentée avec notamment un atelier de présentation des dispositifs et des programmes de volontariat international et du financement des projets Jeunesse co-animé avec Erasmus+ le jeudi 13 novembre de 11h15 à 12h45.

Du 12 au 14 novembre, trois jours de travail se dérouleront au Mercure Paris Porte de Versailles, à proximité immédiate du 107e Congrès des Maires et des Présidents d’Intercommunalité de France, qui aura lieu à Paris Expo, Porte de Versailles, les 18, 19 et 20 novembre 2025. Une articulation pensée pour favoriser les échanges, renforcer les convergences et inscrire les enjeux ultramarins au cœur des débats nationaux.

Une édition particulière, résolument tournée vers l’action, pour affirmer ensemble la place et l’avenir des Outre-mer dans la République.

Journée du volontariat français (JVF) : une 10ème édition d’engagement et d’action en Guinée

« Un volontaire, un arbre » : une action concrète à Moussayah

Dans le cadre de cette édition anniversaire, une première activité de terrain s’est tenue à Moussayah, dans la préfecture de Forécariah dans l’est du pays, autour du slogan « Un volontaire, un arbre ». Près de 35 volontaires et plus de 60 acteurs locaux se sont mobilisés pour planter des arbres fruitiers au sein de l’école primaire et à proximité d’une source d’eau, contribuant ainsi à la végétalisation du village et à la préservation des ressources naturelles.

Accueillis chaleureusement par les habitants ainsi que Sous-préfet de Moussayah, le Lieutenant-Colonel Mohamed Lamine Soumah, les participants ont partagé un moment de solidarité et d’échanges, symbole de l’impact positif du volontariat sur les communautés locales.

Un arbre fruitier planté devant l’école Moussayah 1

 

Une soirée officielle à la Résidence de France

La cérémonie officielle s’est ensuite déroulée à la Résidence de France à Conakry, en présence de S.E. Mme Djami Diallo, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, de S.E. M. Mamadou Cellou Baldé, Ministre de la Jeunesse, de M. Luc Briard, Ambassadeur de France en Guinée et Sierra Leone, et de M. Thomas Cossé, Directeur du Réseau International de France Volontaires.

Discours, témoignages et moments artistiques ont rythmé cette soirée conviviale, notamment l’intervention de Marion Cassinot, volontaire IFAID auprès de Climate Chance, qui a présenté son projet sur l’action climatique locale. La soirée a également été marquée par la remise officielle d’un visa à l’une des volontaires guinéennes de réciprocité et par la plantation symbolique d’arbres fruitiers dans les jardins de la Résidence, geste fort d’un engagement partagé pour l’environnement.

Marion Cassinot lors de son témoignage devant l’Ambassadeur, le Ministre de la Jeunesse
et la Ministre de l’Environnement et du Développement Durable

 

Dix éditions d’échanges et d’impact en Guinée

La JVF 2025 qui a rassemblé plus de 200 participants à Conakry et à Moussayah, a suscité une large couverture médiatique au niveau national (RTG, Africa Guinée, Vision Guinée, Avenir Guinée). Cette édition anniversaire a mis en lumière dix éditions d’engagement du volontariat français en Guinée, au service du développement durable, du dialogue interculturel et de la solidarité internationale.

En plantant des arbres et en renforçant les liens entre acteurs du volontariat, France Volontaires Guinée et ses partenaires ont affirmé leur volonté commune de bâtir un avenir plus vert et solidaire.

L’équipe de volontaires France Volontaires Guinée et partenaires à Moussayah

À Bordeaux, des volontaires internationaux mobilisés pour la reconnaissance du volontariat comme contribution sociale et environnementale essentielle !

Pour la première fois, la France a accueilli le Forum mondial de l’économie sociale et solidaire (GSEF), rendez-vous international majeur dédié aux pratiques économiques fondées sur la coopération, la solidarité et la durabilité. Après Séoul, Montréal, Bilbao, Mexico et Dakar, l’édition 2025, organisée à Bordeaux, entendait faire de l’économie sociale et solidaire (ESS) « la norme de l’économie de demain ». Pendant trois jours, des élus, chercheurs, entrepreneurs, associations et citoyens du monde entier ont échangé sur les solutions capables de concilier performance économique, inclusion sociale et respect de l’environnement.

Dans ce contexte, France Volontaires, opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a participé activement à cette 7ᵉ édition pour valoriser la contribution du volontariat international d’échange et de solidarité (V.I.E.S) aux dynamiques de l’ESS. À travers des tables rondes, ateliers et témoignages, ce fut l’occasion de mettre en avant l’engagement des jeunes volontaires et leur rôle d’innovation sociale dans les territoires.

Des jeunes au cœur de la dynamique ESS

Selon une analyse menée par France Volontaires et IFAID auprès de 163 volontaires, 65 % estiment que leurs missions ont contribué à des projets relevant de l’économie sociale et solidaire, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’inclusion et du développement durable. Par ailleurs, près de 60 % des structures d’envoi sont des associations et plus d’un tiers des ONG, confirmant l’imbrication naturelle entre volontariat international et ESS. Plusieurs tables rondes et ateliers (voir ci-dessous) ont permis de valoriser cette dynamique.

« Le volontariat international contribue depuis longtemps à une dynamique qui ne s’appelait pas encore ESS. […] Les volontaires ont toujours été au service des acteurs locaux pour renforcer les coopératives, les groupements, l’activité économique non lucrative. […] Tout comme on fait de la prose sans le savoir, on agit pour l’économie sociale et solidaire sans le savoir ! », rappelle Ghislain Brégeot, Directeur d’IFAID, dans une interview pour Le Mag’ de France Volontaires.

Trois jours de rencontres et d’échanges

Sur le stand du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, France Volontaires a également proposé chaque jour des témoignages de volontaires revenus de mission, illustrant la diversité des engagements dans les pays partenaires. C’est le cas de Mariana Sarria Bohorques, par exemple. Originaire de Colombie et volontaire à la Ville et Eurométropole de Strasbourg, elle y mène un diagnostic sur l’engagement des jeunes pour mieux adapter les politiques publiques locales. « Mon expérience me montre que le volontariat et l’économie sociale partagent la même logique : celle d’une action collective tournée vers l’utilité sociale », a-t-elle expliqué. « En travaillant avec des associations locales, j’ai compris que chaque initiative, même modeste, peut renforcer la cohésion et inspirer de nouvelles formes de solidarité ».

Ces échanges ont permis d’aborder les liens concrets entre mobilité internationale, coopération territoriale et innovation sociale, à un moment où les acteurs de terrain cherchent à renforcer les passerelles entre engagement citoyen et économie solidaire.

Les membres de France Volontaires mobilisés sur le Forum

Parmi les membres de France Volontaires présents à Bordeaux, IFAID et Cool’eurs du Monde ont également pris part aux échanges pour témoigner du rôle structurant des acteurs associatifs dans la dynamique ESS. « Le V.I.E.S permet de construire des chemins que les volontaires n’ont pas forcément en tête quand ils commencent leur mission, et qui leur permettent de s’ouvrir au monde et de s’épanouir » explique Jean-Marc Dutreteau, directeur de Cool’eurs du Monde.


Pour Ghislain Brégeot, « c’est tout l’enjeu du Forum de montrer que la coopération peut exister de manière transversale, notamment pour les ONG. Nous sommes dans une période où l’aide publique au développement doit changer de forme et je crois que la dynamique autour de l’ESS peut être un moyen de modifier notre approche ». Leur participation illustre la force du réseau France Volontaires, qui réunit en France et à l’international une pluralité d’acteurs engagés pour un même objectif : placer la coopération au cœur des échanges.

En rassemblant à Bordeaux les forces vives de l’économie sociale et solidaire, le GSEF 2025 ambitionnait de faire émerger une économie du bien commun, fondée sur la participation et la responsabilité partagée. À cinq ans du terme de l’Agenda 2030, la présence de France Volontaires a souligné combien le volontariat international s’inscrit pleinement dans cette dynamique.

Des échanges riches avec de nombreux partenaires institutionnels

Le GSEF a permis d’organiser de nombreuses rencontres avec les partenaires de France Volontaires répartis aux quatre coins du monde.

Les représentants de délégations officielles notamment africaines (RDC, RCA, Togo, Sénégal, Guinée) pour approfondir ou développer les liens partenariaux en faveur du volontariat international ou national. Parmi eux, le Directeur général de l’Agence nationale de Volontariat et Jeunesse (ANJV) au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports de la Guinée, Mamadou Balde. L’ANJV participe, aux côtés de 11 autres pays africains au programme DENVA, piloté par France Volontaires, qui a pour ambition d’accompagner la structuration d’écosystèmes de volontariat solides dans chaque pays partenaires.

À noter la présence des représentants des collectivités territoriales et de leurs associations faitières (Mauritanie, Côte d’Ivoire, Cameroun). En s’inspirant de projets initiés dans d’autres pays de la sous-région, l’Association Mauritanienne des Régions (AMR), représentée par son Secrétaire général, Mohamed Hanine, souhaite mobiliser les dispositifs de V.I.E.S pour soutenir le renforcement de compétences et la structuration de l’organisation, dans le cadre de la décentralisation. L’occasion de souligner la dynamique engagée au Cameroun avec l’appui de l’ETI, Tristan Routier, qui déploie actuellement deux volontaires nationaux pour développer les axes de coopération et de communication au sein de l’Association des Régions du Cameroun (projet soutenu par l’Ambassade de France au Cameroun).

Le GSEF fut l’occasion de nombreux échanges avec le tissu associatif des pays partenaires. Citons comme exemple le partenariat qui lie France Volontaires à Polaris Associations basée à Dakar et qui œuvre pour la préparation aux enjeux de l’ESS des volontaires sénégalais ; ou également ENS Bénin qui promeut la création d’une plateforme des acteurs de l’ESS au Bénin afin de coordonner et d’amplifier l’impact de leurs actions. Le V.I.ESS est particulièrement adapté pour faciliter et rendre concrète l’action sur le terrain.

Nous nous réjouissons d’avoir retrouvé quelques acteurs de nos territoires d’outre-mer, à l’image d’ESS France Outre-Mer, qui mobilise déjà plusieurs missions de VSI en appui au projet Milango Espace Francophonie :  un réseau d’incubateurs qui vise à soutenir l’innovation sociale et environnementale, en renforçant les coopérations entre les Régions ultra-périphériques (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin) et les états membres de l’OIF.

Les temps forts de France Volontaires au Forum

👉 29 octobre – Table ronde – L’engagement des jeunes à l’international : les volontaires au cœur de la dynamique ESS

Devant plus de 70 personnes, Jean-Marc Dutreteau de Cool’eurs du Monde, Nathan Lusseau de Cotravaux, Atanaska Guillaudeau de France Volontaires, et Maria Sarria Bohorques, volontaire colombienne en mission en France en réciprocité, ont partagé leur vision du sujet.

En s’appuyant sur les résultats du questionnaire mené par IFAID et France Volontaires, ils ont souligné le potentiel transformateur du volontariat, ses impacts à différentes échelles (sur les jeunes, les structures et les sociétés), ainsi que la diversité des dispositifs mobilisés (chantiers, VSI, service civique, volontariat sénior, etc.). Les intervenants ont montré comment les volontaires, par leur engagement, favorisent l’innovation sociale, l’inclusion et la solidarité internationale, en construisant avec les partenaires locaux des réponses concrètes aux défis globaux.

Enfin, cette rencontre a permis de présenter des recommandations issues des volontaires, invitant à une mobilisation accrue des acteurs politiques, économiques et associatifs pour faire du volontariat international un pilier reconnu et structurant de l’économie sociale et solidaire.

👉 30 octobre – Atelier – « Pour un volontariat responsable et de qualité », destiné aux jeunes porteurs de projets solidaires.

Près d’une vingtaine de participants ont assisté à cet atelier dynamique organisé et animé par Pauline Valnaud et Christophe Ressiguier (France Volontaires).

L’objectif ? Questionner ses pratiques et s’interroger sur la posture à adopter lorsque l’on souhaite s’engager à l’international. L’occasion pour les participants de réfléchir aux notions clés de la solidarité internationale telle que l’interdépendance, la réciprocité, les relations partenariales ou l’autonomisation. La séquence s’est terminée par un temps de sensibilisation sur le volontourisme.

👉 31 octobre – Conférence : « Vers des plateformes territoriales d’appui aux initiatives ESS portées par les jeunes ».

Près de cinquante personnes ont assisté à la conférence à laquelle participaient le Dr Chantal Yelu Mulop, Coordonnatrice du Service Spécialisé du Chef de l’État pour la Présidence de la République Démocratique du Congo, Sandra Kassab, Directrice du département Afrique, Agence Française de Développement, Yann Delaunay, Directeur Général de France Volontaires et Hélène Dalaplace, Project Manager, Africa Europe Youth Academy.

Inspirée de la table ronde du Forum des Jeunes Leaders de l’ESS de Yamoussoukro en décembre 2024, cette session organisée lors du GSEF Bordeaux 2025 ambitionnait de montrer les synergies concrètes entre les acteurs désireux d’accompagner l’émergence durable de l’ESS comme vecteur de développement soutenable et d’insertion des jeunes. « C’est à travers le dialogue concret avec nos partenaires que se dessinent de nouvelles approches et se développent de nouveaux dialogues avec les acteurs de la société civile », rappelait à cette occasion Sandra Kassab. Yann Delaunay a pu revenir sur la mobilisation conjointe de compétences locales et internationales dans le cadre réglementé, sécurisé et structurant du V.I.E.S, pour un engagement propice à une mise en œuvre concrète et efficace des projets sur le terrain. « Le volontariat est un instrument puissant pour répondre aux défis globaux et contribuer à l’action internationale de la France, tout comme le principe de réciprocité est fondamental pour renforcer les partenariats avec nos pays partenaires ».

À Avoutokpa, un chantier solidaire franco-togolais redonne vie à la bibliothèque du village

Le village d’Avoutokpa, dans la région Maritime, a récemment accueilli une délégation de France Volontaires Togo*: cette visite s’inscrivait dans le cadre de la valorisatio d’un projet « Jeunesse et solidarité internationale » (JSI) et « Ville, vie, vacances et solidarité internationale » (VVV-SI) porté par Apprentis d’Auteuil et le Bureau National Catholique de l’Enfance (BNCE).

Ce dernier a réuni sept jeunes Français âgés de 15 à 17 ans, accompagnés de cinq encadrants de l’établissement Saint-Benoît d’Annecy (quatre éducatrices spécialisées et une psychologue). Du côté togolais, huit jeunes du BNCE, du même âge et engagés dans la vie associative du village, ont pris part à l’expérience.

Ces deux semaines de mission interculturelle et de chantier solidaire avaient pour objectif principal la réhabilitation de la bibliothèque du village d’Avoutokpa, avec des travaux de peinture, d’aménagement et de décoration réalisés en binômes franco-togolais. Le programme incluait également des ateliers éducatifs sur la citoyenneté, la santé et la protection de l’enfance, ainsi que des échanges culturels et moments de convivialité entre les deux groupes.

Visite de la bibliothèque

Un chantier solidaire entre jeunes Français et Togolais à Avoutokpa

L’encadrement français, assuré par les professionnels de l’établissement Saint-Benoît, spécialisés dans l’accompagnement de jeunes en situation de fragilité, a permis un suivi individualisé et bienveillant. Leur formation AESI et leur expérience éducative ont garanti une approche adaptée à chaque jeune. Côté togolais, le BNCE a mobilisé quatre encadrants, dont des animateurs et le responsable local, tous expérimentés dans l’organisation de projets de mobilité internationale et d’éducation populaire.

Présentation des jeunes et de l’équipe encadrante

Avant la visite officielle, les jeunes avaient été accueillis au bureau de France Volontaires Togo pour un temps d’échange sur l’interculturalité, les opportunités de volontariat et leurs premières impressions de terrain. Cette rencontre, centrée sur le dialogue et la compréhension mutuelle, a permis de poser les bases d’une coopération harmonieuse avant le chantier.

Accueil des jeunes et de leur encadrants à l’Espace Volontariats – 24.01.25

Le programme JSI-VVV, un levier d’éducation et de coopération franco-togolaise

La visite de terrain a été marquée par les interventions du directeur exécutif du BNCE, de la chargée de coopération Société civile à l’ambassade de France, et des responsables d’équipe.
Elle a été suivie de prestations artistiques (chorégraphie, pièce de théâtre) et de la projection d’une vidéo souvenir retraçant les activités du chantier, prochainement disponible.

Echanges avec une partie de l’équipe encadrante

Pièce de théâtre

France Volontaires et le BNCE renforcent l’engagement des jeunes au Togo

Le BNCE, actif depuis 2011, œuvre pour la défense des droits de l’enfant au Togo à travers des actions éducatives et sociales.
Son partenariat avec Apprentis d’Auteuil, débuté en 2018, repose sur une co-construction pérenne et une vision partagée de l’éducation et de la solidarité. Le soutien de France Volontaires Togo et de l’Ambassade de France renforce l’ancrage local et la qualité du suivi des projets JSI-VVV sur le territoire togolais.

Le projet JSI-VVV Togo incarne la complémentarité des acteurs français et togolais et la valeur éducative du volontariat international. Il favorise le développement personnel et citoyen des jeunes, tout en contribuant à l’amélioration de l’accès à l’éducation dans le village d’Avoutokpa. Par son approche participative et interculturelle, ce projet renforce les liens de solidarité et de coopération entre la France et le Togo.

Visite des dortoirs

* La délégation était composée de Telngar Rassembeye, représentant national au Togo et au Ghana, Esso Wedeou Gnamke, chargé d’appui au développement des volontariats, et Maëva Bogard, chargée de communication et des relations partenariales, accompagnée de Cécile Blomme, chargée de coopération Société Civile à l’Ambassade de France au Togo.

Des volontaires internationaux au Forum de Paris sur la Paix

Depuis sa création en 2018, le Forum de Paris sur la Paix vise à réinventer la diplomatie dans un monde en mutation profonde. Cette nouvelle édition s’est inscrite dans un contexte particulièrement lourd : « Il n’y a jamais eu autant de conflits depuis la Seconde Guerre mondiale. Les phénomènes climatiques extrêmes… l’intelligence artificielle se développe plus rapidement que notre compréhension de celle-ci », rappelait ainsi le site officiel. L’événement entendait rassembler des acteurs divers (gouvernements, entreprises, société civile, universités…) pour débattre et proposer des solutions concrètes autour du thème « Nouvelles coalitions pour la paix, les peuples et la planète ».

Le volontariat international acteur des coalitions transversales

Plusieurs tables rondes ont mis les questions environnementales au cœur des enjeux : celle sur le « 10ème Anniversaire de l’Accord de Paris sur le Climat – Des solutions fondées sur la nature, pour restaurer les sols et les forêts » par exemple, ou encore celle sur « Les océans au carrefour des questions de biodiversité, climat et sécurité ».

Des thématiques chères à France Volontaires, dans la mesure où plusieurs programmes de volontariat international ont été mis en œuvre autour de la thématique de la reforestation, tels que Volontaires pour la Grande Muraille Verte, Volontaires pour l’Amazonie et Volontaires pour la préservation des forêts. Plusieurs volontaires et anciens volontaires étaient d’ailleurs présents sur l’événement (lire ci-dessous) pour assister aux débats et rencontrer les participants.

Regards vers demain

Ce Forum n’a pas uniquement constitué un rendez-vous de prises de parole : il a également constitué un moment charnière pour structurer l’avenir. Avec le 10ᵉ anniversaire de l’Accord de Paris célébré cette année dans le cadre de l’événement, un nouveau souffle est donné aux ambitions climatiques, en amont de la COP 30 à Belém.
Pour France Volontaires, la question est posée : comment faire en sorte que les volontaires soient réellement intégrés dans ces nouvelles coalitions comme vecteurs de transformation ? Comment concilier intervention locale sur le terrain et gouvernance mondiale ? Enfin, comment veiller à ce que le volontariat demeure un levier d’action durable, dans un contexte de remise en cause des acteurs de la solidarité internationale ?


Les volontaires et anciens volontaires présents sur l’événement autour de Jean-Noël Barrot, ministre de de l’Europe et des Affaires étrangères (4e en partant de la gauche) et Yann Delaunay, directeur de France Volontaires (dernier à droite).

Paroles de volontaires sur la paix

Alvine Taouema, volontaire de solidarité internationale auprès de France Volontaires, en mission à la Communauté d’Agglomération Seine-Eure, engagé pour la gestion durable de l’eau et l’adaptation au changement climatique.

« Participer au Forum de Paris sur la Paix 2025 a été une expérience profondément inspirante.

Ce forum m’a inspiré par sa capacité à relier les enjeux locaux aux défis mondiaux. Il m’a rappelé que chaque action compte, qu’elle soit menée sur un territoire rural, dans une collectivité, ou au sein d’un grand sommet international.

Il m’a rappelé que la paix ne se décrète pas : elle se construit, pas à pas, ensemble.

Chaque échange, chaque idée partagée, m’a confirmé que le volontariat est l’un des plus beaux moyens de relier les peuples, de bâtir la confiance et de faire vivre la solidarité au quotidien. »

Audrey Charlot, ancienne volontaire au Fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF) et à Empow’Her, elle contribue aujourd’hui à des projets de développement et de diplomatie.

« Participer au Forum de Paris sur la Paix 2025 a été une expérience stimulante pour réfléchir au renouveau des relations internationales et à la manière de les rendre plus opérationnelles face aux défis mondiaux. Les échanges sur la sécurité, le financement du développement et la prise en compte du Sud global ont souligné la nécessité d’adapter la gouvernance mondiale à un contexte géopolitique en mutation, en privilégiant des approches plus inclusives et concertées.

Les discussions autour de l’intelligence artificielle ont également suscité espoirs et vigilances : cet outil peut aider à réduire certaines inégalités, mais risque aussi de les accentuer sans cadre éthique rigoureux ni accès équitable. Le recul d’indicateurs essentiels, tels que la mortalité infantile et maternelle, rappelle que les progrès du développement ne sont jamais acquis et appellent une action collective renforcée.

Ces échanges font écho à mes expériences de volontariat à l’UNCDF et à Empow’Her, où j’ai œuvré pour un développement plus inclusif et durable.

Le volontariat international reste, selon moi, un levier concret de diplomatie et de solidarité, reliant les peuples autour d’un objectif commun : bâtir des solutions équitables de paix et de progrès. »

Gaël Alsiret, ancien volontaire (VSI) pour la Région Sud au Costa Rica, engagé dans la coopération internationale décentralisée en faveur de la protection de l’environnement, et plus particulièrement de l’océan.

« Le Paris Peace Forum 2025 a rappelé combien la paix et la sécurité demeurent étroitement liées à l’action internationale pour le climat. À travers ses nombreuses conférences, il a également souligné l’importance d’impliquer les jeunes dans ces nouveaux enjeux — une démarche en parfaite cohérence avec les valeurs du volontariat et mon expérience sur le terrain : contribuer concrètement à la mise en œuvre des engagements internationaux pour la protection de l’océan, aussi bien au niveau local (dialogue avec les communautés costariciennes) qu’international (participation au suivi et à la préparation de la conférence UNOC3 à Nice, co-présidée par la France et le Costa Rica). »

Layla Khoudou, volontaire de solidarité internationale à l’Agence française de développement (AFD)
« Ma participation au Forum m’a permis de saisir l’importance cruciale du financement de la coopération internationale pour faire face aux crises mondiales. Agir pour les peuples et la planète en renforçant la solidarité est indispensable pour contribuer de manière réelle et durable à la paix mondiale.»

Ludovic Balogoun, volontaire de solidarité internationale au sein de la Maison des mondes africains (MansA), où j’occupe le poste de chargé de projet web.

« MansA est une institution culturelle engagée dans la promotion de la culture africaine et afro-diasporique. C’est à la fois un lieu de vie, un espace d’échanges et un média dédié aux récits africains.

Ma participation au Forum de Paris sur la Paix a été une expérience stimulante. Elle m’a permis de réaliser à quel point l’éthique, la transparence et la responsabilité, dans chaque domaine, qu’il soit culturel, technologique ou politique, sont essentielles pour façonner un futur plus juste et durable, dans un monde traversé par de profonds bouleversements.

En tant que volontaires, nous avons une responsabilité collective : celle de contribuer, par nos actions et nos engagements, à bâtir un monde plus équitable et respectueux des valeurs humaines. »

Journée du volontariat français (JVF) au Tchad : le volontariat, levier de l’action climatique pour un futur durable

La cérémonie officielle a ouvert la Journée du volontariat français 2025 à l’Espace Betna, en présence de nombreuses personnalités issues d’institutions publiques, de la société civile et du corps diplomatique.

Les allocutions successives ont mis en lumière le rôle essentiel du volontariat comme moteur d’action collective et de coopération durable.

 

M. Étienne DJEDANGOMBAYE, Directeur pays de SOS Sahel
M. Étienne DJEDANGOMBAYE, Directeur pays de SOS Sahel

M. Étienne DJEDANGOMBAYE, directeur pays de SOS Sahel, a rappelé avec force que “le volontariat, qu’il soit national ou international, représente aujourd’hui un puissant moteur de changement. Au-delà de l’acte de solidarité, il est un acte de transformation sociale, de transmission de compétences et de dialogue interculturel.”

M. Tidjani KODOU CHOUCOU, Directeur général de l’ANGMVM. Tidjani KODOU CHOUCOU, Directeur général de l’Agence Nationale de la Grande Muraille Verte du Tchad

De son côté, M. Tidjani KODOU CHOUCOU, directeur général de l’Agence Nationale de la Grande Muraille Verte du Tchad, a salué la pertinence du thème retenu cette année, soulignant que “le thème choisi est d’une grande actualité et traduit avec justesse la nécessité d’unir nos efforts pour répondre aux défis environnementaux et sociaux qui menacent notre planète.”

M. Éric GÉRARD, Ambassadeur de France au Tchad
M. Éric GÉRARD, Ambassadeur de France au Tchad

Pour conclure cette séquence d’ouverture, M. Éric GÉRARD, Ambassadeur de France au Tchad, s’exprimant également au nom de France Volontaires, a résumé l’esprit de cette journée autour de trois mots-clés : “engagement, solidarité et volontariat“, rappelant que ces valeurs communes sont au cœur de la coopération entre la France et le Tchad.

Des intermèdes culturels autour du thème ont ponctué la matinée.

Des témoignages inspirants au cœur de l’engagement

La matinée s’est poursuivie avec un panel de témoignages inspirants, réunissant trois volontaires, tchadiens et français, dont les parcours illustrent la richesse et la diversité du Volontariat International d’Échange et de Solidarité (VIES).

  • Emmanuel DE BOURMONT, volontaire de solidarité internationale (VSI) envoyé par la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), a partagé son expérience à Mongo, où il accompagne les activités du Vicariat Apostolique dans des projets éducatifs et de développement local. Son témoignage a mis en avant la dimension profondément humaine du volontariat, vécue comme un engagement concret au service des autres et des apprentissages mutuels.
  • Maskombé MOGRINGAR, ancien volontaire national dans le cadre du programme “Volontaires pour la Grande Muraille Verte (V-GMV), a raconté son expérience à Ati, auprès de l’ONG Moustagbal, à travers des actions de reboisement et de sensibilisation à la gestion durable des ressources naturelles.
  • Enfin, Innocent NADJIKONG, VSI tchadien parti en mission au Sénégal dans le cadre du même programme, envoyé par le Service de Coopération et Développement (SCD) en tant que chargé de suivi, évaluation et capitalisation, a témoigné de la richesse des échanges interculturels et de la portée du volontariat dans la coopération Sud-Sud.

TEMOIGNAGE DE VOLONTAIRES - JVF 2025 TCHAD

Emmanuel DE BOURMONT, Maskombé MOGRINGAR et Innocent NADJIKONG ; témoignages de volontaires

Les enfants de l’association Espaces Verts du Sahel ont également captivé le public avec une présentation sur les enjeux de la protection de l’environnement, saluée par l’ensemble des participants.

Nadine MANSEI
Nadine MANSEI, maitre de cérémonie et ancienne VSI en France

Animé par Nadine MANSEI, ancienne volontaire tchadienne de réciprocité en France et maitre de la cérémonie, le panel des volontaires a permis de mettre en lumière des parcours d’engagement diversifiés : de l’éducation à la santé, en passant par la culture et l’environnement.
À travers leurs récits, ces jeunes ont rappelé que le volontariat est un espace d’apprentissage, d’ouverture et d’action concrète pour un monde plus solidaire et durable.

Un village associatif dynamique et participatif

Après la cérémonie, les participants ont découvert un village associatif* riche et animé, réunissant des structures partenaires, des membres de l’équipe France, des organisations de la société civile, ainsi que des structures d’accueil de volontaires.
Ce cadre convivial a permis au grand public d’échanger directement avec les acteurs engagés dans la protection de l’environnement, la solidarité internationale et le développement durable.

En plus des stands, plusieurs activités interactives ont ponctué la journée : expositions artistiques et photographiques, un photocall dédié au volontariat, un espace casque de réalité virtuelle permettant une immersion dans des missions sur le terrain, ainsi qu’un quiz sur le volontariat et les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Une ambiance dynamique, rythmée par des moments de partage et de découverte, fidèle à l’esprit du volontariat !

*Campus France, Agence Française de Développement, Institut Français du Tchad, Centre d’Apprentissage de la Langue Française, Agence Nationale de la Grande Muraille Verte, Programme des Volontaires des Nations Unies, SOS Sahel, Espaces Verts du Sahel, ONG Moustagbal, ONG Chora, Promosol, Guera Touristique, ESSOR, Fondation CST RSE, AJEPE, Youth Volonteers Chad, RJPE, Scouts du Tchad, Future Team, Better Life Youth Association, Kdi DREAM.

Le volontariat au service de la transition écologique

Le thème de cette année trouve tout son sens dans un contexte marqué par les effets du changement climatique et les défis environnementaux auxquels le Tchad fait face.
Le volontariat apparaît comme un véritable levier d’action collective, favorisant la sensibilisation, la transmission de savoirs écologiques et la mise en œuvre de projets concrets en faveur du développement durable.

La JVF 2025 a aussi permis de revenir sur les résultats du programme Volontaires pour la Grande Muraille Verte“, une initiative majeure coordonnée par France Volontaires, qui a mobilisé 61 volontaires de 9 nationalités différentes à travers cinq pays : le Tchad, le Sénégal, la Mauritanie, le Djibouti et la France.
Cette première phase, clôturée en février 2025, a démontré la contribution essentielle du volontariat à la restauration des terres et à la résilience des communautés rurales.

La JVF 2025 a ainsi constitué une étape clé pour valoriser ces réalisations et annoncer la volonté de lancer une seconde phase du programme dès 2026, en lien avec les institutions partenaires.

Un message d’unité et d’avenir

La JVF 2025 s’est clôturée dans une atmosphère conviviale et inspirante, symbole d’un partenariat fort entre la France et le Tchad.
Les échanges entre acteurs institutionnels, associatifs et volontaires ont ouvert de nouvelles perspectives de coopération, notamment dans le cadre de l’Année Internationale du Volontariat 2026, proclamée par les Nations Unies.

Cette journée a rappelé avec force que le volontariat, sous toutes ses formes, constitue un moteur essentiel du développement durable et de la solidarité internationale.

Remerciements

France Volontaires Tchad adresse ses sincères remerciements à tous les partenaires, volontaires, institutions et organisations qui ont contribué à la réussite de cette édition 2025 de la JVF.
Ensemble, faisons du volontariat un levier pour un avenir plus vert !

Lien vers la vidéo de la journée 

« Il faut mieux préparer les structures à accueillir les volontaires »

Pourquoi La Guilde a-t-elle souhaité mener cette étude ?

Nous avons constaté qu’il existait beaucoup de travaux sur l’impact du volontariat pour les volontaires eux-mêmes, mais très peu sur ce que les volontaires apportent réellement aux organisations qui les accueillent. L’objectif était donc de mieux comprendre ces effets, positifs comme négatifs, et d’identifier les conditions d’un volontariat porteur de transformations locales. Il s’agissait aussi de renforcer notre cadre qualité et de limiter les risques d’impacts non souhaités, en affinant nos pratiques d’accompagnement.

Quelle méthodologie avez-vous utilisée ?

L’étude a été confiée à un trio de consultantes externes et repose principalement sur une approche qualitative. Nous avons réalisé 99 entretiens individuels et collectifs, ainsi qu’une enquête auprès de 250 partenaires. Deux missions de terrain ont également eu lieu à Madagascar et en Tunisie.
Nous avons veillé à croiser les profils : nouveaux partenaires, structures anciennes, organisations accueillant peu ou beaucoup de volontaires. Cela nous a permis d’obtenir une vision fine des réalités du terrain et des effets du volontariat selon les contextes.

 

Le volontariat n’a pas un impact uniforme : chaque levier peut avoir un effet positif ou négatif selon la préparation des acteurs.

 

Quels enseignements principaux en tirez-vous ?

Le premier enseignement, c’est que le volontariat n’a pas un impact uniforme : chaque levier peut avoir un effet positif ou négatif selon la préparation des acteurs. Un volontaire peut renforcer la capacité d’action d’une structure… ou, à l’inverse, déséquilibrer une équipe si les conditions d’accueil ne sont pas réunies.
Nous avons aussi constaté un besoin fort de mieux préparer les structures à accueillir. Accueillir un volontaire, c’est du temps, de l’intégration, de la formation. Cela suppose d’impliquer pleinement les équipes locales dans la définition des missions, le recrutement, le suivi et l’évaluation. Quand tout le monde est associé, les effets positifs sont beaucoup plus durables.

En quoi les volontaires contribuent-ils à la visibilité des organisations partenaires ?

Les volontaires jouent souvent un rôle de relais : ils valorisent les activités, animent les réseaux sociaux, participent à des événements. Cela peut accroître la notoriété de l’organisation, parfois au-delà du pays d’accueil, et attirer de nouveaux partenaires ou bailleurs.
Mais là encore, tout dépend de la posture du volontaire. Si son comportement est inadapté au contexte local, cela peut au contraire nuire à l’image de la structure. La visibilité doit donc être accompagnée, réfléchie et partagée.

 

Une mission de volontariat doit répondre à un besoin précis et viser la transmission de compétences, pas le remplacement durable d’un poste.

Quelles recommandations vous semblent prioritaires pour renforcer les partenariats et la réciprocité ?

D’abord, impliquer les équipes locales à chaque étape du processus : conception des missions, choix des volontaires, suivi et bilan. Ensuite, inscrire le volontariat dans une stratégie de moyen terme. Une mission de volontariat doit répondre à un besoin précis et viser la transmission de compétences, pas le remplacement durable d’un poste.
Enfin, nous insistons sur la réciprocité. Les échanges ne doivent pas aller dans un seul sens : la possibilité pour des pays partenaires de venir en mission en France est essentielle. C’est un gage d’équilibre et de cohérence dans les coopérations. Nous regrettons que les dispositifs de réciprocité connaissent aujourd’hui un ralentissement. C’est un véritable contresens par rapport à la dynamique engagée ces dernières années. Réduire ces échanges, c’est envoyer un mauvais signal aux partenaires du Sud et fragiliser des coopérations construites sur la confiance.
La réciprocité a certes un coût, mais elle est essentielle pour penser le volontariat sur le long terme. C’est un investissement pour l’avenir des partenariats et pour une coopération plus juste.

Comment La Guilde compte-t-elle prolonger ce travail d’analyse ?

Nous n’avons pas prévu à court terme de nouvelle étude aussi complète, car cela demande des moyens importants. En revanche, nous intégrons progressivement les recommandations dans nos pratiques : mise en place d’un bilan de fin de mission rempli par les tuteurs, rencontres systématiques entre volontaires et équipes locales au démarrage, et suivi plus attentif de la cohérence des missions dans le temps.
Nous mettons aussi fin à certains partenariats lorsque les mêmes postes de volontaires sont reconduits sans évolution, afin de rester fidèles à l’esprit du volontariat. Cette exigence devient d’autant plus importante dans un contexte où les ressources sont limitées.

 

  Yasmine Laveille, responsable du pôle volontariat à La Guilde. 

 

Photo de couverture : La Fondation Atasim, en Equateur, va bientôt recevoir des volontaires du programme V-Amazonie par l’intermédiaire de la Guilde. 

Paris-N’Djamena : le volontariat au cœur de la coopération entre les deux capitales

Le dimanche 26 octobre dernier, Anne Hidalgo, accompagnée de la délégation de la Mairie de Paris, a échangé avec l’équipe de France Volontaires et neuf volontaires engagés dans différents programmes. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du pacte d’amitié signé entre Paris et N’Djamena, illustrant la volonté commune des deux capitales de renforcer leurs liens par des initiatives concrètes et humaines.

Autour d’un temps convivial, les échanges ont permis d’aborder la place du volontariat dans la coopération décentralisée et la manière dont il favorise la mise en relation de différents acteurs.

Des parcours de volontariat variés et inspirants

Les neuf volontaires présents ont partagés leurs expériences et leurs motivations, témoignant de la richesse des parcours et de la diversité des engagements. Certains Tchadiens partis en mission au Sénégal, d’autres Français ou Italiens actuellement en mission au Tchad, ou encore des Tchadiens partis en mission en France. Des volontaires nationaux étaient également présents, illustrant la dynamique locale d’engagement.

À travers leurs récits, ils ont mis en lumière la valeur humaine et professionnalisante du volontariat, mais aussi son impact concret dans les domaines essentiels tels que l’éducation, la santé, l’environnement ou encore la culture.

Echange entre des volontaires de France Volontaires et Mme Hidalgo

Le volontariat comme levier de partenariat

France Volontaires a rappelé que le volontariat constitue un levier essentiel pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 17 consacré aux partenariats.

C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’une rencontre entre Anne Hidalgo et France Volontaires avait eu lieu à New-York, en marge du Forum politique de haut niveau (HLPF). L’équipe de France Volontaires a salué la continuité de cet échange et remercié la maire de Paris pour sa disponibilité et son écoute.

Deux programmes emblématiques ont été présentés :

  • Territoires Volontaires (TeVo), qui renforce les coopérations décentralisées à travers des missions de volontariat, notamment dans le cadre du jumelage Moundou-Poitiers (Témoignage de Tchailga, VSI en mission) ;
  • Le programme “Volontaires pour la Grande Muraille verte”, qui mobilise des volontaires en faveur de la restauration des terres et la résilience environnementale.

Des perspectives partagées

Les échanges ont également permis d’envisager de nouvelles pistes de collaboration entre Paris et N’Djamena, dans la continuité du Pacte d’amitié et de coopération entre les deux capitales. Les participants ont exprimé leur souhait de renforcer les synergies entre les acteurs locaux, les collectivités et les dispositifs de volontariat, notamment autour de thématiques urbaines et environnementales. Ces réflexions viendront nourrir les échanges à venir entre les deux municipalités et leurs partenaires.

Cette rencontre a été saluée par tous comme un moment fort et inspirant. Les volontaires ont apprécié cette occasion d’échanger directement avec la maire de Paris et son équipe, et de témoigner de leurs expériences au service du développement et de la solidarité.

Au-delà des discussions, cette rencontre illustre la force du volontariat comme vecteur de coopération, de lien social et d’ouverture au montre, entre Paris, N’Djamena et bien plus.

Echange entre des volontaires de France Volontaires et Mme Hidalgo

À Paris, la 4ᵉ Conférence des diplomaties féministes place l’égalité au cœur de la solidarité internationale

Née de la volonté de faire de l’égalité femmes-hommes une priorité transversale de la politique étrangère, la diplomatie féministe s’impose comme un levier d’influence et de transformation mondiale. Depuis l’adoption de la Déclaration de Pékin (1995) et de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, les droits des femmes progressent, mais à un rythme trop lent : selon ONU Femmes, il faudrait encore près de trois siècles pour parvenir à une égalité réelle. Face à la montée des mouvements anti-droits, la France, pionnière en la matière depuis 2019, entend renforcer son engagement, aux côtés d’une quinzaine de pays (Espagne, Mexique, Liberia, Mongolie…).

Un rendez-vous pour “résister, unir, agir”

Organisée les 22 et 23 octobre à Paris, la 4ᵉ Conférence ministérielle des diplomaties féministes, réunit États, organisations internationales, banques de développement, fondations et associations féministes. Objectif : consolider les coalitions internationales pour préserver et faire progresser les droits des femmes.

Le programme alterne plénières et tables rondes autour d’enjeux concrets : financement de l’égalité de genre, lutte contre les mouvements masculinistes en ligne, participation des femmes aux processus de paix, ou encore diplomatie féministe et santé sexuelle et reproductive. La séquence finale, intitulée “Le temps de la paix est venu”, consacre la diplomatie féministe comme un outil géopolitique à part entière, au service de l’agenda “Femmes, paix et sécurité”.

Les volontaires, majoritairement des femmes (63 % en 2024), participent à des projets concrets : autonomisation financière de groupements féminins, scolarisation des jeunes filles, prévention des violences, santé reproductive, ou encore budgétisation sensible au genre. En Arménie, au Bénin, en Côte d’Ivoire ou au Sénégal, leurs missions font écho aux ambitions portées par la Conférence.

En parallèle, des organisations comme Action contre la Faim, CARE France, Médecins du Monde ou Equipop animent des événements parallèles associant justice climatique, reproductive et sociale, autant de thématiques où la voix des femmes demeure essentielle pour repenser les politiques internationales.

Le volontariat, vecteur de diplomatie féministe

Sur le terrain, les volontaires internationaux d’échange et de solidarité (V.I.E.S) incarnent cette diplomatie féministe au quotidien. France Volontaires, opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, fait de l’égalité de genre une priorité transversale de son action : politique de tolérance zéro contre les violences sexistes et sexuelles, formation des équipes, élaboration d’une charte des valeurs intégrant la dimension genre, accompagnement de ses partenaires dans plus d’une vingtaine de pays…

Les volontaires, majoritairement des femmes (63 % en 2024), participent à des projets concrets : autonomisation financière de groupements féminins, scolarisation des jeunes filles, prévention des violences, santé reproductive, ou encore budgétisation sensible au genre. En Arménie, au Bénin, en Côte d’Ivoire ou au Sénégal, leurs missions font écho aux ambitions portées par la Conférence.

Ainsi, Marieta, volontaire arménienne à Strasbourg, œuvre à l’intégration de la dimension de genre dans les politiques publiques locales ; Valentine, au Sénégal, a contribué à l’autonomisation des femmes qui cultivent des produits halieutiques dans la mangrove ; Erisia, volontaire gabonaise en France, soutient un projet contre les violences basées sur le genre; Manon, enfin, effectue son volontariat avec LP4Y dans les quartiers défavorisés de la capitale des Philippines, au contact des jeunes mères isolées. Autant de visages qui incarnent la portée concrète d’une diplomatie féministe humaniste et inclusive.

Un engagement durable pour l’égalité

Au-delà des discours, la diplomatie féministe se mesure à sa capacité à changer les pratiques. À ce titre, le volontariat international constitue un laboratoire vivant de la solidarité : il favorise les échanges réciproques, les coopérations équitables et la construction de sociétés plus justes.

Alors que la France vient de lancer sa Stratégie internationale pour une diplomatie féministe, France Volontaires en prolonge les ambitions, sur le terrain comme dans ses valeurs. À l’image des diplomates réunis à Paris, les volontaires rappellent que l’égalité de genre permet de construire concrètement la paix, la justice et la durabilité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Adoptée à l’unanimité en 2000 par le Conseil de sécurité des Nations unies, la résolution 1325 est la première à reconnaître le rôle central des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, ainsi que dans la consolidation de la paix.
-> D’autres chiffres sur le site de Focus 2030 : Dossier spécial : 4e conférence des diplomaties féministes : Résister, unir, agir

 

Photo de couverture : deux volontaires en mission aux Philippines au sein de l’association ARCSEA, qui lutte pour la promotion des droits des enfants et la prévention de la violence et de l’exploitation au sein des communautés d’Asie du Sud-Est. © ARCSEA

[Toulon] Journée d’information sur la mobilité internationale et solidaire des jeunes

La Direction régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports et Territoires Solidaires vous invitent à une journée d’information et de découverte des dispositifs de mobilité internationale et solidaire des jeunes.

Celle-ci aura lieu :

Le mardi 25 novembre 2025
de 9h30 à 16h30
à Toulon
Ligue de l’Enseignement – F.O.L du Var
68, avenue Victor Agostini 83000 TOULON

Cette journée s’adresse à tous les acteurs varois qui souhaitent en savoir plus sur les programmes permettant la mobilité internationale et l’engagement des jeunes (13-30 ans) à l’international.

Mobilité individuelle ou collective, de courte ou longue durée, préparation au départ, sensibilisation aux enjeux mondiaux, réciprocité, solidarité européenne et internationale… autant de sujets qui seront abordés pendant cet évènement à travers des temps de présentation et des ateliers collectifs.

Un moment dédié à l’approfondissement des connaissances, l’échange entre pairs, le partage de retours d’expériences, d’outils et de conseils pour accompagner les jeunes de vos structures dans leur désir d’engagement et de mobilité internationale.

Cette initiative est réalisée en partenariat avec : le Conseil Régional de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil Départemental du Var, Parcours-le-Monde Sud-Est, France Volontaires.

L’inscription est obligatoire via ce lien.