Intitulé “Volontariat et Covid-19 : Comment les volontaires aident à mieux reconstruire pendant la pandémie pour la réalisation de l’Agenda 2030”, cet événement parallèle organisé par la Volunteer Groups Alliance (VGA) et parrainé par la France s’est tenu le mardi 6 juillet de 19h00 à 20h30 (UTC+2) en ligne via Zoom.
Parmi les intervenants présents : Madame Assiatou Balde, ministre de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes de la république de Guinée ; un représentant du gouvernement du Chili venant de l’Institut national de la Jeunesse ; des experts tels que Madame Kyoko Yokosuka, coordinatrice exécutive adjointe du Programme des Volontaires des Nations unies (PVNU) ; et d’autres représentants issus d’organisations internationales et de la société civile.
Le PVNU a présenté les résultats d’une récente enquête Gallup sur le volontariat pendant la crise de la Covid-19, ainsi que l’expérience concrète d’organisations de volontariat et de gouvernements du monde entier. Des témoignages de volontaires de Jordanie, du Kenya, du Pérou, ainsi que du projet AVENIR de France Volontaires en Guinée, ont illustré le rôle clé qu’ils et elles ont joué pour renforcer la collaboration entre les citoyens et l’État, sur la base de leur expérience pendant la pandémie de la Covid-19.
À revoir :
A propos de la Volunteer Groups Alliance :
France Volontaires est membre de la Volunteer Groups Alliance (VGA), une coalition rassemblant plus de 70 organisations internationales (dont PVNU, VSO, IAVE, Peace Corps et NOREC) qui contribuent au développement durable par le volontariat et le bénévolat. Depuis 2014, la VGA œuvre à la valorisation de la contribution indispensable des volontaires à l’Agenda 2030 et à sa nécessaire reconnaissance par les gouvernements et autres parties prenantes.
Des rencontres professionnelles dans le domaine culturel
Cette semaine à Marseille a été ponctuée de visites d’institutions et de rencontres avec des opérateurs culturels et des artistes.
Un premier rendez-vous s’est tenu à Montévidéo, un espace artistique pluridisciplinaire qui accueille les Ateliers Sahm du Congo Brazzaville, dans le cadre de la Saison Africa2020. Après une présentation de Montévidéo par les membres de l’équipe, les volontaires ont eu une introduction de la programmation par Chris Moumbounou, coordinateur des Ateliers Sahm. Ils ont ensuite rencontré les artistes en résidence (Doff, Pamela Enyonu, Loick Kimbembe, Jordy Kissy Moussa, Alegra Nicka, Yvon Ngassam), ont interagit avec eux autour de leurs œuvres et, par la visite de leur atelier et de l’exposition en cours, ils se sont immergés dans leurs projets et univers.
Les volontaires ont également bénéficié d’une découverte privilégiée par Martine Derain du Polygone Étoilé, cinéma géré par un collectif de cinéastes engagés. C’est après la projection privée de la première bobine du film documentaire le Festival panafricain d’Alger 1969, réalisé par William Klein, que les volontaires et les professionnels ont échangé autour de la question de la diffusion d’images d’archives violentes et la reprise de ses droits.
Enfin, direction le Fonds Régional d’Art Contemporain Provence-Alpes-Côte-d’Azur où les volontaires ont été accueillis par Romain Timon, médiateur culturel. Ils ont ensuite visité l’exposition personnelle de Katia Kameli, Elle a allumé le vif du passé, qui prend place dans le cadre de la Saison Africa2020, après une introduction par l’artiste de ses projets. À travers la trilogie de film intitulée le Roman Algérien, et l’installation Stream of stories, l’exposition questionne le rapport aux images et à leurs manques dans la construction des récits historiques et personnels, et met en exergue la circulation des récits à travers l’exemple concret des Fables de La Fontaine, aux origines indiennes, perses et arabes. De quoi nourrir les réflexions des volontaires !
« Ce que je trouve très intéressant est cette relation ambiguë qu’on a avec les bâtiments coloniaux, le rapport qu’on a à la mémoire des lieux et qui est transcrite dans les photos du kiosque. Ce kiosque qui me fait penser à une sorte de passerelle dans le temps, par toutes les époques qu’il retranscrit et toute la mémoire collective qu’il nourrit. » témoigne Doha El Mohamadi, l’une des onze volontaires. Pour Sambassa Sylla « Le Roman Algérien de Katia Kaméli est la version algérienne de l’histoire qui s’est jouée et qui se joue encore en Guinée. A l’exception près qu’en Algérie où les archives et les patrimoines plus tangibles existent pour témoigner de ces époques, en Guinée, la parole joue encore ce rôle de mémoire collective populaire. »
Ces rencontres ont permis de nourrir des questionnements liés à la place et au rôle de l’artiste-citoyen, engagé tout autant dans son environnement direct que dans des contextes globalisés ; mais aussi la problématique du rapport à l’archive et à l’image, à la construction des discours et des récits, au rapport et pouvoir du passé dans la construction de nos futurs. Autant de réflexions que chaque volontaire est amené à aborder par ailleurs, tant dans sa mission que dans ses projets personnels.
Une formation à la vidéo : des apprentis vidéastes en action
À Marseille, les volontaires ont réalisé leurs portraits vidéos. Grâce à l’appui des volontaires ayant des connaissances en tournage ou communication, et à un travail de préparation collectif sur le contenu des questions posées, chaque volontaire a réalisé des captations, pris en main la caméra, dirigé et aiguillé ses pairs durant les entretiens. Après la captation, place au dérushage et au montage vidéo, avec notamment une journée de formation en montage vidéo à l’École supérieure d’art & de design Marseille-Méditerranée animée par Denise Deutch. En binôme, les volontaires ont appris par la pratique les mécanismes du montage et de l’étalonnage vidéo et ainsi de réaliser la post-production des premiers portraits. À découvrir prochainement !
Nul doute que la maîtrise de toutes les étapes de réalisation d’une vidéo, de la conception au montage, est un savoir-faire précieux que tous pourront mettre en pratique à l’avenir.
Ateliers et travail sur les projets d’avenir
Durant toute la durée de leur engagement en service civique, les volontaires sont accompagnés dans la préparation de leur projet d’avenir. Montage de structures culturelles, lancement de projets artistiques, reprises d’études, professionnalisation en tant qu’acteurs, artiste ou réalisateur… Autant de projets et d’envies portés par les volontaires qu’ils ont pu affiner avec les conseils de professionnels.
Avec Alban Corbier Labasse, coordinateur général Coopération culturelle Afrique et Caraïbes à l’Institut français de Paris, ils ont pu mieux comprendre les engagements et dynamiques de l’Institut français de Paris dans le soutien de projets culturels sur le continent africain, le lien entre l’Institut français de Paris et chaque Institut français en Afrique et les rôles complémentaires de chacun. Cette présentation s’est prolongée avec un temps d’échanges privilégié autour des projets futurs des volontaires, avec un jeu de questions-réponses très concret (« Quelles sont les pistes de collaboration possibles si je souhaite… conceptualiser des expositions/financer mon film/monter un centre culture ? »)
Enfin, c’est à La Ruche, un incubateur spécialisé dans l’innovation sociale, que les volontaires ont participé à un atelier dispensé par Justine Bonne. Objectifs : identifier leurs atouts, valoriser leurs expériences personnelles et de volontariat, les savoirs acquis, le tout pour les traduire en compétences professionnelles ; mais aussi mieux structurer leurs projets retour et identifier des leviers d’actions (activités, publics, partenaires, ressources, etc) et bien présenter son projet à l’oral.
En résumé, un beau temps d’interactions et de partages d’expériences qui a permis à l’ensemble des volontaires engagés dans le cadre de la Saison Africa2020, de bénéficier de temps de formations, d’ateliers de valorisation des compétences personnelles et professionnelles, et de mise en réseaux avec des acteurs culturels.
« Ce séjour à Marseille m’a apporté plusieurs compétences et la force du vivre-ensemble. L’amour et l’apprentissage ont été au centre de nos partages. Durant notre séjour nous avons développé des savoir-faire et construit des meilleurs plans pour notre orientation » témoigne Triphène Tamba.
Au-delà de cette riche expérience professionnelle, ce temps a aussi été l’occasion pour les volontaires de tisser des liens forts entre eux. Comme le souligne Ange-Afred Ilboudo « Marseille m’as permis vivre en France avec des amis, une famille ! J’ai adoré le fait qu’on soit tous ensemble, c’était rassurant et réconfortant. La chaleur humaine ! »
C’est donc stimulés par cette expérience que les volontaires sont retournés sur leurs lieux de missions et avec beaucoup d’enthousiasme qu’ils se plongent aujourd’hui dans de nouvelles actions, en interaction directe avec les artistes et à la rencontre des publics, grâce à la réouverture récente des espaces culturels.
En savoir plus :
À propos de la Saison Africa2020 :
La Saison Africa2020 est un projet panafricain et pluridisciplinaire, centré sur l’innovation dans les arts, les sciences, les technologies, l’entrepreneuriat et l’économie. De manière transversale, l’éducation est également au cœur de la programmation, dans un souci de partage et de transmission des savoirs. Cette Saison inédite favorise les mobilités, met à l’honneur les femmes et cible en priorité la jeunesse. L’ambition de la Saison Africa2020 est de créer un mouvement d’émancipation global à travers un engagement durable bâti autour des valeurs de la citoyenneté. Basée sur le principe de l’intelligence collective, la Saison Africa2020 est une invitation à bâtir en commun du sens pour transcender tous les futurs possibles. Site internet de la Saison Africa2020
Basée à Mongo, dans la région du Guéra, l’ONG Moustagbal développe, depuis 1998, des programmes dans les domaines de la sécurité alimentaire, l’éducation, l’eau-hygiène-assainissement et l’accompagnement socio-professionnel. Elle s’appuie sur une approche communautaire participative afin de répondre au mieux aux besoins des populations afin qu’elles s’approprient et pérennisent les projets mis en place en collaboration avec Moustagbal.
Ainsi, l’ONG qui met un point d’honneur à concevoir ses projets selon une approche communautaire participative, intègre également une dimension environnementale notamment pour ses projets de sécurité alimentaire.
Selon Kévin Moity, Volontaire de Solidarité Internationale assistant technique de l’ONG, « préserver l’environnement bénéficie à tous ». En effet, par l’utilisation d’engrais naturels, de répulsifs à base de piment et l’alternance des cultures, il est possible de produire en grande quantité, d’une meilleure qualité et de façon plus pérenne qu’avec le recours aux produits chimiques. L’utilisation de techniques non invasives pour l’environnement assure ainsi une meilleure alimentation pour les bénéficiaires, de meilleurs revenus et la sécurité de cultiver sur le long terme grâce aux cultures durables.
Pour Moustagbal qui soutient la conviction qu’ «agriculture et environnement vont de pair », il est primordial de sensibiliser les communautés à une agriculture plus durable dans le but qu’elles prennent conscience que la préservation de l’environnement est un des piliers du développement agricole.
Les Mardis Solidaires
Organisés tous les premiers mardis de chaque mois à l’Institut Français du Tchad, les mardis solidaires permettent aux partenaires de France Volontaires au Tchad de présenter leurs activités en lien avec la solidarité internationale. Selon une thématique définie en fonction de l’actualité, les structures et le public peuvent échanger librement sur des problématiques identifiées autour de sujets tels que l’environnement, les droits de l’Homme, le volontariat national…)
Adopté à l’unanimité par les députés à l’issue du débat à l’Assemblée nationale, le projet de loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales a poursuivi son chemin parlementaire au Sénat les 11, 12 et 17 mai derniers. Dans ce contexte trouble de crise sanitaire mondiale, ce projet de loi apparaît d’autant plus primordial pour la mise en œuvre d’une politique française de coopération internationale ambitieuse, au service du développement durable et de la lutte contre la pauvreté et les inégalités. France Volontaires salue de nouvelles avancées obtenues lors du débat au Sénat permettant une meilleure reconnaissance du rôle de la société civile et de France Volontaires, ainsi qu’une ambition renforcée pour le développement du volontariat international, et notamment du principe de réciprocité.
Le volontariat international reconnu comme « un outil précieux d’implication de nos concitoyens dans la politique de développement solidaire ».
Un intérêt du Sénat pour les questions liées au volontariat international
Dans le cadre des travaux de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, France Volontaires a été auditionnée le 30 mars 2021 par les sénateurs Hugues Saury et Rachid Temal, rapporteurs du projet de loi. Représentée par le Président Jacques Godfrain et le Délégué général Yann Delaunay, France Volontaires a appelé à l’intégration dans la loi d’une vision ambitieuse à plus long terme et d’un engagement renforcé de la France pour développer quantitativement et qualitativement le volontariat international. Devant les sénateurs, elle a rappelé la nécessité de développer le principe de réciprocité des engagements citoyens afin de nourrir des relations internationales plus équilibrées, des liens de coopération et de solidarité entre les pays plus solides et harmonieux. Elle est également revenue sur l’importance de promouvoir un volontariat responsable et de qualité, qui met l’accent sur des partenariats équilibrés et pérennes, et ayant un impact positif sur les volontaires et les communautés d’accueil, afin de prévenir les dérives comme le « volontourisme ».
Le CLONG-Volontariat, membre de France Volontaires, a également été auditionné par les rapporteurs. Il a notamment porté la nécessité de renforcer la contribution de l’Etat relative au cadre social de volontariat (protection sociale des volontaires et activités prises en charge par les associations agréées) dans un contexte de crise qui est venue fragiliser davantage le modèle économique des organisations de volontariat.
A l’issue des travaux de la Commission, les sénateurs Hugues Saury et Rachid Temal ont rendu un rapport sur le projet de loi, lequel reconnait le volontariat comme « un outil précieux d’implication de nos concitoyens dans la politique de développement solidaire. »
Enfin, considérant le volontariat comme un levier transversal d’action de la politique de développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales, le Sénat a opté pour qu’un rapport du Gouvernement soit remis chaque année au Parlement sur « les actions menées par la France pour consolider le cadre de la mobilité croisée et des volontariats réciproques, pour favoriser le développement d’opportunités d’engagement à l’international et pour prévenir les dérives du “volontourisme” » (article 2).
Des débats fructueux pour le volontariat au Sénat
Sur les 156 amendements en Commission des affaires étrangères, et 313 amendements en séance publique, plusieurs d’entre eux étaient favorables au volontariat international et ont été adoptés par les sénateurs et sénatrices.
Une meilleure reconnaissance du rôle de la société civile et de France Volontaires
Après les travaux de la Commission, un article 2 bis a été ajouté au texte de loi reconnaissant le rôle essentiel de la société civile pour la politique de développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales. Plus précisément, l’État y reconnait « le volontariat comme levier transversal d’action de la politique de développement solidaire et promeut l’accès de toutes et tous aux dispositifs de volontariat à l’international et aux volontariats dits “réciproques”. ». Par ailleurs, la contribution de l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI) à l’information, la formation et l’appropriation citoyenne des enjeux du développement durable et solidaire y est mentionnée.
Dans le Cadre de partenariat global (annexe de la loi annexe de la loi qui pose la vision de la France sur la solidarité internationale), France Volontaires apparaît désormais dans la liste des opérateurs de l’État contribuant à l’aide publique au développement (APD) française.
Une ambition du volontariat international renforcée
Dans la partie « Moyens » du Cadre de partenariat global, a été précisé que « Dans le cadre de la trajectoire ascendante de l’aide publique au développement, l’État encourage le développement quantitatif et qualitatif du volontariat dans le cadre des dispositifs de volontariat international existants. Il consolide le cadre de la mobilité croisée et des volontariats réciproques, favorise le développement d’opportunités d’engagement à l’international et prévient les dérives du “volontourisme”. » (alinéa 134).
En effet, l’augmentation des moyens de l’APD prévue dans la loi (0,55% du RNB en 2022, et 0,7% à l’horizon 2025) va permettre de développer le volontariat international, afin que l’offre de missions puisse répondre à la demande croissante d’engagement. Cela favorisera également la garantie d’un volontariat qui répond à des critères de qualité (partenariats équitables et pérennes, formation au départ, suivi et accompagnement des volontaires etc.).
Une ouverture du principe de réciprocité consacrée
Adopté par le Sénat, l’article 6 de la loi permet d’ouvrir le principe de réciprocité aux « ressortissants de pays non-membres de l’Union européenne ou parties à l’accord sur l’espace économique européen » afin de réaliser une mission en France dans le cadre du dispositif de Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) régi par la loi n° 2005-159 du 23 février 2005.
En ouverture des débats, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a évoqué dans son discours, en lien avec le changement de méthode prôné par la loi, la question de la réciprocité : « Nous voulons réinventer le volontariat de solidarité internationale en ouvrant ce dispositif emblématique à la jeunesse du Sud qui pourra venir prêter main forte à nos propres associations ici en France. »
Une évolution des cadres législatifs et réglementaires sera par la suite nécessaire afin de lever certains freins et rendre possible cette nouvelle disposition. Forte de son expérience en la matière, la plateforme France Volontaires se tient prête à travailler collectivement à la réflexion et à la mise en œuvre d’une démarche d’opérationnalisation de l’ouverture du VSI à la réciprocité. À ce jour, seul l’engagement de service civique – marqué par une limite d’âge de 25 ans – permet d’accueillir des volontaires de pays partenaires pour des missions solidaires en France.
Le projet de loi faisant l’objet d’une procédure accélérée, une commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, va être réunie dans les prochaines semaines. Elle sera chargée de trouver un compromis entre l’Assemblée nationale et le Sénat afin d’adopter définitivement la loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. France Volontaires appelle à ce que les avancées en lien avec les ambitions et la reconnaissance du volontariat international soient conservées afin d’assurer son développement quantitatif et qualitatif, y compris dans sa dimension réciproque.
France Volontaires Mauritanie a le plaisir de vous donner un aperçu de ses activités de l’année 2020 à travers ce document.
Dans ce rapport vous trouverez :
une présentation de la plateforme France Volontaires notamment sa vision du volontariat, ses missions, sa raison d’être, au service des acteurs du volontariat et le déploiement de son réseau international. Les services et le rôle de votre espace, l’EV de Mauritanie, sont également rappelés.
les résultats des actions menées pour la connaissance et le développement du secteur des volontariats en Mauritanie. A travers les outils de collecte et d’analyse des informations recueillies ou des actions menées, vous avez une photographie de la situation du secteur en 2020.
les perspectives 2021
L’année 2020 a été une année compliquée non seulement pour France Volontaires et l’Espace Volontariats Mauritanie, mais pour le monde, marqué par une situation sanitaire alarmante du fait de l’épidémie de la COVID-19. Cette dernière a freiné la possibilité des activités, obligé à télétravailler sur une grande période, et considérablement ralenti les possibilités de nouvelles missions de volontariat. Pour autant, l’Espace Volontariat à continuer à assurer son rôle auprès des volontaires sur place, que ce soit auprès de ceux qui sont restés, ou de ceux qui ont été évacués, au côté de l’Ambassade de France de Mauritanie. Nous espérons l’année 2020 plus favorable pour le volontariat sous toutes ces formes.
Vous avez été nombreux, volontaires, partenaires et acteurs à nous apporter vos soutiens. A travers ce rapport retrouvez toute la reconnaissance et la gratitude de France Volontaires Mauritanie.
Nos vifs et chaleureux remerciements à tous nos partenaires financiers, institutionnels, en particulier l’ambassade de France pour ses appuis et son accompagnement constant. Nous remercions également les volontaires, par qui les actions de France Volontaires sont connues et reconnues.
Le Programme Génération Climat est proposé par la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme et le Forum des organisations de solidarité internationale issues des migrations (le FORIM), en partenariat avec France Volontaires et l’IFAC.
C’est un dispositif qui s’adresse aux jeunes voulant devenir acteurs et actrices de la lutte contre les changements climatiques. Environ 200 projets ont déjà été financés par le programme Génération Climat et valorisés en France et à l’international.
La mission du Programme Génération Climat ?
Encourager la citoyenneté et le « vivre ensemble » de la jeunesse multiculturelle française et permettre la réalisation d’actions concrètes de lutte contre le dérèglement climatique.
Quels sont les critères d’éligibilité ?
Être âgé.e.s de 15 à 35 ans
Objectifs du projet doivent être orientés vers la lutte contre les changements climatique et la solidarité
La structure portant ou parrainant le projet doit être basée en France
Le Programme Génération Climat ne finance pas :
Projets à caractère commercial, religieux ou politique
Projets sportifs ou artistique (œuvre musicale, édition de livre…)
Travaux ou mission de recherches ainsi que les études ou stages dans un cursus de formation
Classes transplantées, échanges scolaires ou chantiers de jeunes internationaux
Projets à caractère strictement humanitaire ou l’aide d’urgence
Un webinaire est organisé par Génération Climat pour bien déposer votre projet ! Rendez-vous le 13 avril à 12h.
Il aura lieu le 13 avril 2021 de 12h à 13h30 sur Zoom. Il vous permettra de mieux comprendre les enjeux du programme et à présenter correctement votre dossier de candidature.
Au programme :
présentation des dispositifs agir en France, à l’international et service civique
rencontre avec les acteurs relais du programme
témoignages des jeunes ambassadeur.e.s pour le climat
France Volontaires annonce l’arrivée et la prise de fonctions de Yann Delaunay au poste de Directeur général de l’organisation, plateforme française des volontariats internationaux d’échange et de solidarité et opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. « A l’aune de l’élaboration d’un nouveau Contrat d’Objectifs et de Performance avec le ministère, son expérience, sa motivation, ainsi que ses qualités d’écoute et d’analyse, constituent des atouts de poids pour que notre belle organisation réussisse sa mutation et soit à la hauteur des défis rencontrés aujourd’hui et demain par l’écosystème du volontariat international » se félicite Jacques Godfrain, ancien ministre et Président de France Volontaires.
Yann Delaunay rejoint France Volontaires à l’issue d’un parcours qui l’a mené du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (où il a notamment exercé à l’international et en cabinet), à la direction d’un opérateur de l’Etat, Atout France.
« C’est avec un très grand plaisir et beaucoup d’enthousiasme et de motivation que je prends mes fonctions de Directeur général de France Volontaires », déclare Yann Delaunay. « J’ai conscience de la grande qualité de l’action menée par France Volontaires, de la légitimité de ses équipes et de la force de son engagement, aussi bien en France qu’à l’international. Dans un contexte de crise sanitaire mondiale sans précédent, la solidarité et la coopération internationale sont plus que jamais nécessaires parce qu’au cœur des solutions. L’engagement citoyen international, levier essentiel des politiques de développement, permet aux citoyennes et citoyens de s’engager au service des biens communs mondiaux. Son développement est crucial pour favoriser l’éclosion de sociétés à la fois plus inclusives et plus ouvertes sur le monde ».
Né en 1978 à Saint-Denis de la Réunion, Yann Delaunay a suivi des études de droit à l’Université d’Aix-Marseille avant de rejoindre le ministère des Affaires étrangères en 2002. Affecté pour son premier poste à la direction des affaires financières, en charge des crédits d’intervention des cabinets ministériels et du centre d’analyse et de prévision, il a ensuite dirigé le consulat de France à Copenhague entre 2006 et 2009, date à laquelle il a été affecté à l’ambassade de France à Berlin, au sein du Secrétariat général de l’ambassade. A son retour en France en 2013, il a occupé successivement les postes de chef de cabinet adjoint puis de chef de cabinet du Secrétaire d’Etat en charge des Affaires européennes, avant d’occuper les mêmes fonctions (chef de cabinet adjoint puis chef de cabinet) du Ministre des Affaires étrangères, jusqu’en 2017. Il était depuis Secrétaire général d’Atout France, l’opérateur de l’Etat en charge du développement touristique de la France.
A propos de France Volontaires
France Volontaires est la plateforme française des volontariats internationaux d’échange et de solidarité. Opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, elle réunit l’Etat, des collectivités territoriales et des associations autour d’une mission d’intérêt général : le développement et la promotion des engagements volontaires et solidaires à l’international. Elle est présente dans 24 pays avec son réseau des Espaces Volontariats, en Afrique, en Amérique latine et aux Caraïbes, et en Asie.
Le projet de coopération « Des Animateurs en Langues Françaises (AELF) dans des lycées de Madagascar »
Initié en 2013, le projet « Des AELF dans des lycées de Madagascar », porté par le Département de La Réunion, en coopération étroite avec le réseau des Alliances Françaises, l’Ambassade de France à Madagascar et le Ministère de l’Education Nationale Malgache, se poursuit en ce début d’année avec l’affectation de nouveaux AELF. L’objectif est de favoriser la prise de parole en français, en soutient des enseignements dispensés dans les neufs établissements publics associés au dispositif, répartis dans les plus grandes villes du territoire : Antananarivo, Antsirabe, Antsiranana, Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina et Toliara.
Ces AELF, tous recrutés localement par les Alliances Françaises pour 1 ou 2 années, animeront au cœur même de ces lycées des clubs de français autour d’activités ludiques et pertinentes propres à susciter l’intérêt des adolescents avec pour ambition de les inciter à pratiquer davantage la langue française. En parallèle de leurs actions dans ces lycées, les AELF travailleront également dans les Alliances Françaises afin de participer activement à leurs missions de promotion de la langue française et de contribuer à l’ancrage territorial de ce projet.
Des missions éducatives et pédagogiques au service du renforcement de la Francophonie
Cette formation initiale a permis de faire un tour d’horizon des différents savoir-faire spécifiquement liés à l’animation et à la mise en place de multiples activités parascolaires en français comme à travers le théâtre, le débat, la chanson et bien d’autres encore. Pour cela, Pierre-Olivier, coordinateur du projet en tant que Volontaire de solidarité internationale[i] a fait appel à plusieurs intervenants locaux et associations comme Zazakely Sambatra, Narovana Radavidrason, chef de projet Alliance 3.0, et Madagaslam.
D’autres acteurs de la Francophonie sont venus soutenir cette formation en la ponctuant de leurs expériences : Mme Odile Cobacho, Conseillère adjointe de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France à Madagascar et l’Institut Français de Madagascar à travers “Culturethèque” avec Mme Florence Dimani et Volantiana Ranaivozafy, toutes deux en charge de cet outil numérique.
Avec aujourd’hui 300 millions de locuteurs estimés à travers le monde, et presque 1 sur 2 en Afrique Subsaharienne et dans l’océan Indien, la Francophonie est un enjeu majeur incontournable dans le développement culturel et économique de Madagascar.
[i] Mission de volontariat cofinancée par France Volontaires, le Département de La Réunion et les fonds européens Interreg V OI)
La journée internationale des droits des femmes est une journée d’unité, de célébration, et de réflexion. C’est aussi l’occasion de se mobiliser en faveur des droits des femmes, de leur autonomisation et de leur participation au volontariat de demain afin d’assurer l’égalité des chances.
Pour cette journée particulière, France Volontaires Inde a donc sollicité des volontaires femmes pour qu’elles racontent, en deux questions, leur expérience :
Que signifie être une femme volontaire en Inde ?
En général, quelles actions proposeriez-vous pour promouvoir l’égalité des genres ?
Joséphane, volontaire de solidarité internationale de la Guilde, engagée en tant que coach chez Life Project 4 Youth (LP4Y) en Inde
Que signifie être une femme volontaire en Inde ?
L’expérience du volontariat en Inde en tant que femme commence bien souvent avant même d’avoir foulé le sol du pays. Entre la démographie, les rickshaws et les vaches sacrées, l’inégalité des genres occupe une place de choix parmi les poncifs répétés sur l’Inde d’un air mi-protecteur mi-alarmiste, à une jeune femme qui s’apprête à y passer 1 année de sa vie. La plupart du temps, elle y a même déjà pensé sans l’aide de ses proches. Ces appréhensions ont évidemment également été miennes avant mon départ. Elles ont l’avantage de nous faire redouter le pire (regards insistants partout où l’on va, harcèlement, sentiment d’insécurité, viol…) et de nous rendre plus tolérante à ce qui l’est moins. Être volontaire en Inde, c’est surtout le sentiment d’être très privilégiée d’être née dans un pays où les combats pour l’égalité des genres ont commencé quelques décennies plus tôt. C’est aussi l’espoir de se dire que la situation n’est pas aussi figée qu’elle le semble pour les femmes indiennes. Voir se dessiner une forme d’émancipation au détour d’une rue de Mumbai en apercevant une femme en saree au volant d’un scooter, son mari sur le siège passager, la tenant par la taille.
En général, quelles actions proposez-vous pour promouvoir l’égalité des genres ?
L’hétérogénéité de la condition des femmes en Inde est frappante. En vivant dans une ville comme Mumbai où se côtoient élites économiques, sociales et intellectuelles du pays et des millions de foyers extrêmement pauvres. Bien que l’égalité des genres ne soit absolue dans aucun des deux cas, les conditions économiques défavorables, la place prépondérante de la tradition dans les familles rend les femmes issues des foyers les plus pauvres beaucoup plus vulnérables et plus affectées par ces problématiques d’(in)égalité des genres.
J’ai la chance, dans mon travail avec Life Project 4 Youth, d’accompagner durant 6 mois des jeunes femmes issues des milieux les plus défavorisés dans la recherche d’un emploi décent et leur permettre ainsi de sortir de l’enceinte close du foyer, de pouvoir s’émanciper économiquement et d’acquérir une marge de liberté qui jusque-là ne leur était pas octroyée.
Le projet pédagogique proposé par Life Project 4 Youth implique le développement d’une micro-initiative à impact. À Mumbai, le projet retenu est le développement de training de sensibilisation autour des thématiques de santé et plus précisément, de la santé féminine en ce qui concerne mon groupe. Le premier thème retenu a été celui des règles. J’ai eu l’immense joie de voir ces 10 jeunes femmes de 18 à 23 ans s’approprier un sujet qui les concerne, arrêter de rougir à la simple évocation de ce mot, transformer leur honte initiale en fierté grâce au partage de leurs connaissances et de leurs expériences avec des femmes de tout âge, rencontrer des femmes inspirantes qui croient en elles et leur font confiance. Elles, qui quelques semaines plus tôt découvraient l’existence des ovaires, du vagin et du métier de gynécologue.
Si la promotion de l’égalité des genres ne peut se passer d’une dimension politique (dans n’importe quel pays), je suis convaincue que les initiatives locales qui tendent à favoriser l’émancipation tant économique que sociale ou psychologique des femmes issues des milieux les plus pauvres ont un sens pour accélérer la lente déconstruction de certaines traditions. Je suis extrêmement chanceuse, de pouvoir assister à l’affranchissement de ces quelques jeunes femmes autour de moi, qui, j’en suis sûre, en inspireront de nombreuses autres.
La journée internationale des droits des femmes est une journée d’unité, de célébration, et de réflexion. C’est aussi l’occasion de se mobiliser en faveur des droits des femmes, de leur autonomisation et de leur participation au volontariat de demain afin d’assurer l’égalité des chances.
Pour cette journée particulière, France Volontaires Inde a donc sollicité des volontaires femmes pour qu’elles racontent, en deux questions, leur expérience :
Que signifie être une femme volontaire en Inde ?
En général, quelles actions proposeriez-vous pour promouvoir l’égalité des genres ?
Alice, coordinatrice de coopération décentralisée entre Bordeaux Métropole et l’Etat du Telangana, basée à Hyderabad
“Arrivée à Hyderabad il y a deux semaines à peine, je fais mes premiers pas dans la « ville des perles ». Ayant vécu en Inde par le passé, je suis néanmoins habituée à ce pays, qui me fait toujours si forte impression.
En tant que femme, je ne peux me soustraire à la réalité de la condition féminine en Inde, modelée par le poids de la religion et des traditions. C’est à travers mes propres transgressions que je comprends les règles qui régissent la façon dont les femmes évoluent dans l’espace public.
Mais en tant que femme blanche, ayant grandi en France dans une famille française, mon expérience « d’étrangère » à Hyderabad est tout à fait différente du vécu des femmes indiennes. Je me trouve dans la position de privilège indéniable et si particulière de « l’occidentale ». Ma présence suscite souvent une curiosité mêlée de fascination. L’hospitalité est incontournable, et les échanges enthousiastes et conviviaux.
Si la plupart du temps ces attentions n’ont rien de malveillantes, les regards insistants font toutefois partie du quotidien et me renvoient à ma différence, entre idéalisation et dévalorisation. Certains préjugés prévalent parfois, menant à des situations inconfortables : la femme blanche aurait des mœurs supposées débridées.
Si la situation des femmes en Inde est critiquable à bien des égards, la volonté d’un changement existe. L’Inde a une longue et plurielle histoire de mouvements féministes, dans la lignée d’un militantisme qui voit le jour dès le 19ème siècle. Leurs actions ont de plus en plus de retentissements, notamment grâce aux réseaux sociaux. En 2018, le mouvement #metooindia a par exemple dévoilé nombre d’histoires de violences sexuelles, et frappé le cœur de Bollywood.
Pour finir, je recommanderais le puissant essai de Shilpa Phadke, Shilpa Ranade et Sameera Khan, « Why loiter? Women and Risk on Mumbai Streets », qui invoque la flânerie comme une action féministe pour reconquérir l’espace public. Comme démontré avec éloquence, le sensationnalisme dont font preuve les médias qui traitent des violences faites aux femmes ne fait que renforcer leurs craintes d’évoluer dans l’espace public et justifie de nouvelles restrictions à leur liberté. Pour les autrices, la flânerie sera un moyen pour les femmes de se réapproprier l’espace public, d’aller à l’encontre de rôles genrés et de défier la division entre les sphères privée et publique.”
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