Passer au contenu principal

Une rencontre des volontaires internationaux et européens à Lille le 15 décembre 2023

Cette journée promet d’être un moment de partage, de réflexion et d’inspiration, rassemblant des volontaires engagés, des représentants de l’Etat et des collectivités territoriales et des experts du volontariat.

L’accueil des participants se fera le 15 décembre dès 9h30 pour une table ronde qui commencera à 10h.

Nous questionnerons l’importance des volontaires sur le rayonnement des territoires et notamment celui des Hauts-de-France, avec la présence de :

Francy Dégardin, conseillère diplomatique auprès du Préfet de la Région Hauts-de-France.

Marie-Pierre Bresson, adjointe au Maire à la culture, à la coopération décentralisée, au tourisme, à la Ville de Lille.

Olivier Selosse, délégué régional académique adjoint à la jeunesse à l’engagement et au sport Hauts-de-France.

Yann Delaunay, directeur général du GIP France Volontaires

Djamel Benia, directeur de l’association pour le développement des initiatives citoyennes et européennes (Adice).

Dorus Kouadio, volontaire en service civique au sein de la Fabrique DEFI à Calais.

Une centaine de personnes sont attendues, parmi lesquelles de nombreux volontaires en mission dans tous les Hauts de France. Entre autres, des volontaires du programme Enlazando de France Volontaires, comme Carolina, volontaire de solidarité internationale (VSI) accueillie à l’Adice ou Valentin, en  service civique au lycée agricole de Douai. Des volontaires accueillis au sein de la Ville de Lille seront également présents comme Amber, originaire de Leeds au Royaume-Uni qui est venue pour renforcer le plan anglais dans les écoles, et Nouhelia, originaire d’Oujda au Maroc, qui est en mission chez Lianes coopération. A noter la présence de volontaires dans le cadre des « mobilités croisées » avec la Côte d’Ivoire, projet soutenu par l’ambassade de France et l’Agence du service civique ivoirien : Dorus, volontaire à la Mission locale de Calais qui interviendra à la table ronde, ou Glawdys et Robertson, qui sont en activité respectivement dans les missions locales de Lens-Liévin et Lille.
Ces volontaires seront également présents tout l’après-midi pour un jeu d’interconnaissance avec le Centre régional d’information jeunesse (Crij) Hauts-de-France et la plateforme Ready to move.

Les autres participants sont composés de membres de France Volontaires, de Claires amitiés international, de l’Adice, de structures associatives comme Dom&Go, les Petits frères des pauvres, des missions locales, de Points infos jeunesse, de structures innovantes comme l’ONG Impulso, la DAREIC (direction académique) des lycées agricole ou d’enseignement général, des collectivités territoriales (Ville de Lille , Communauté urbaine de Dunkerque, Ville de Creil, etc.) et des personnes qui ont participé à l’étude de France Volontaires sur le volontariat de réciprocité.

La rencontre aura lieu à l’auberge de Jeunesse Stéphane-Hessel, 235 boulevard Paul-Painlevé à Lille (métro ligne 2 Porte de Valenciennes).

 

JVF 2023 Ghana : mobilité croisée, réciprocité, échanges linguistiques et francophonie

Célébrée chaque année dans les 30 Représentations de France Volontaires, la journée vise à mettre en valeur les missions des volontaires internationaux d’échange et de solidarité, et de leur engagement pour le développement et l’atteinte des Objectifs de Développement Durable. À cet effet de promotion et selon le thème de cette année, une vidéo sur les missions des volontaires internationaux en 2023 pour la francophonie au Ghana a été projetée
Cette année, nous célébrions aussi les 10 ans de l’Espace Volontariat au Ghana.
La journée a réuni au Ghana plus de 150 participants : volontaires internationaux français et ghanéens, institutions et Ministères, plus d’une vingtaine d’organisations du volontariat au Ghana, partenaires clés. C’est trois fois plus de participants que l’édition 2022.
La Journée a commencé par les discours officiels : nous avons été honorés de la présence de Madame Shirley Ayorkor Botchwey, Ministre des Affaires Étrangères et de l’intégration régionale ; Mr. Evans Opoku Bobie, Ministre adjoint de la Jeunesse et des Sports ; Mr. Jules Armand Aniambossou, Ambassadeur de France au Ghana ; Mr. Pius Enam Hadzide, PDG de l’Autorité Nationale de la Jeunesse; Mr. Osei Assibey Antwi, Directeur Exécutif de l’Agence du Service National. Etaient également présents Mr. Tchitchi Ayiga, Secrétaire des Affaires Francophones ;  Mme Christine Battesti, Conseillère politique de l’Ambassade de France et Mr Julien LECAS, chef du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France ; Mr. Thomas Cosse, Directeur réseau international et des programmes de France Volontaires ; et Mr. Karim Doumbia, Représentant de France Volontaires en Afrique de l’Ouest.
Photo des dignitaires

La ministre des Affaires Etrangères et de l’Intégration régionale, Mme Shirley Ayorkor Botchwey, a donné un discours encourageant quant au volontariat et au partenariat entre le Ghana et la France. De même pour Jules-Armand Aniambossou, Ambassadeur de France au Ghana.

Madame Shirley Ayorkor Botchwey, Ministre des Affaires Étrangères et de l’intégration régionale

Mr. Pius Enam Hadzide, PDG de l’Autorité Nationale de la Jeunesse a annoncé lors de la Journée du Volontariat Français l’établissement d’une politique nationale sur le volontariat pour une gestion efficace et efficiente des activités de volontariat au Ghana. Cela intervient dans la continuité du premier programme national de volontariat au Ghana, lancé début 2023, avec pour objectif d’engager plus de 100 000 jeunes ghanéens d’ici cinq ans. Il a également été annoncé le développement d’un cadre juridique et stratégique pour faciliter et renforcer les échanges de volontaires entre le Ghana et la France.

C’est en pleine résonnance avec la thématique de la JVF 2023, qui s’est  focalisée sur les mobilités croisés dans le cadre d’un partenariat équilibré en matière de volontariat, de mobilité et d’engagement solidaire. Depuis 2017, 15 jeunes ghanéens et ghanéennes ont pu effectuer une mission de service civique en France, et 8 partiront en janvier 2024 pour une mission dans le domaine du sport, tout en participant comme bénévoles lors des JO Paris 2024.

L’accent a également fortement été mis sur les échanges linguistiques dans le cadre des mobilités France-Ghana, ainsi que le développement de la francophonie au Ghana à travers le volontariat (à ce jour 17 volontaires français en 2023 ont effectué des missions liées à la francophonie au Ghana). Le volontariat international d’échange et de solidarité participe en effet pleinement aux efforts menés par l’équipe France pour accompagner la trajectoire francophone du Ghana.

La journée a par ailleurs été ponctuée de deux panels de discussions. Le premier, a permis d’aborder ce sujet des mobilités croisées et de la réciprocité, avec les interventions de Campus France Ghana, les Guides du Ghana, Vivre sans frontière AFS IEP Ghana, ainsi que France Volontaires. Le second panel abordait le volontariat international dans le développement de la francophonie au Ghana, avec comme panélistes des représentants de l’organisation Fafali, de l’Alliance française d’Accra) et le Secrétaire des affaires francophones.

La journée, ponctuée de performances artistiques et des témoignages de volontaires ghanéens et français, s’est poursuivie par un déjeuner qui a permis aux différentes institutions, volontaires et organisations de pouvoir échanger dans un cadre plus convivial. Le soir, un cocktail s’est tenue avec les partenaires clés et volontaires pour clôturer la journée.

Témoignage de volontaire (volontaire sénior française, d’agir abcd)

 

150 merci et rendez-vous en octobre 2024 pour la prochaine édition !
Photo de famille
Accueil des participants et distribution des goodies

La Journée du Volontariat Français au Cameroun 2023

Retour sur l’événement, riche en témoignages et en temps forts !

Quelques chiffres

  • 13 organisations de la Société Civile
  • 6 panélistes
  • 30 volontaires (en VSI, Service Civique International, Service Civique de réciprocité et volontaires de mission)
  • 200 participants

Programme

  • 9h-10h : Cérémonie d’ouverture
  • 10h-10h30 : Interlude; présentation des témoignages de nos volontaires en réciprocité
  • 10h30-11h : Inauguration et visite officielle de la foire-exposition
  • 11h30 -13h : Conférence débat
  • 13h : Cocktail

Cérémonie officielle

« On peut fabriquer des avions toujours plus gros, tant mieux, on peut créer des lignes de chemins de fer, des autoroutes, des routes, des navires énormes, si c’est pour transporter des biens et des objets, cela n’a pas de sens. Mais dès que l’on fait se croiser du nord vers le sud et du sud vers le nord des hommes et des femmes alors là on retrouve un sens. » Jacques Godfrain, ancien ministre de la Coopération. C’est par cette pensée que le Représentant National de France Volontaires Cameroun a lancé les célébrations de la #JVF2023, auprès d’une salle comble et attentive.

Pour France Volontaires et l’Ambassade de France au Cameroun, le développement des mobilités croisées et de la réciprocité des engagements dans un monde où le vivre ensemble est un défi pour toutes les sociétés. Ces pratiques permettent de nourrir des relations équilibrées, de renforcer la coopération et la solidarité entre les pays.

Il est essentiel de noter que les mobilités croisées favorisent le renouvellement de la politique française de solidarité, dans une dynamique partenariale, en plaçant les sociétés civiles et les diasporas au cœur des actions, en rendant les populations actrices des projets, au plus proche des attentes et des aspirations des citoyens et citoyennes, ici et là-bas.

La représentante de l’Ambassade de France, Anaëlle Roucou

 

 

Mot de bienvenue du Représentant National de France Volontaire

Foire exposition

Quoi de mieux qu’une foire exposition pour présenter fièrement les projets menés par les volontaires, leurs structures d’accueil et les organisations de la Société Civile ?

Les structures présentes ont réussi à mobiliser leurs Volontaires de Solidarité Internationale, leurs engagés en Service Civique International ou en Service Civique National (volontaires camerounais). Ces volontaires ont échangé avec les visiteurs et les autres organisations présentes lors d’une matinée productive de découvertes

Une occasion en or de construire un réseau solide et durable entre les différents acteurs du volontariat et de la solidarité internationale !

2 volontaires du DEFAP en échange chaleureux avec des visiteurs
Gabriella et Johan, VSI au Musée National de Yaoundé
Visite de la foire exposition par Mme la Coordonnatrice Nationale du Programme National du Volontariat au Cameroun

Conférence débat

Cette année, le volontariat de réciprocité et la mobilité croisée étaient à l’honneur !

Afin de pouvoir construire un dialogue ouvert et participatif autour de ces axes de pensées, nous avons initié une conférence-débat avec pour fil conducteur les trois thématiques suivantes :

  • En quoi la mobilité croisée dans le Volontariat peut-elle renouveler la coopération entre le Cameroun et la France ?
  • Quelle est concrètement la plus-value des expériences de mobilités croisées dans le cadre du volontariat, sur les personnes, les structures d’accueil et d’envoi, les sociétés d’accueil et d’envoi ?
  • Quelle valorisation auprès des acteurs et des sociétés ?
De droite à gauche: Sadjo Halidou, Directeur de la formation à l’ASCNPD ; Cedrick METANGMO, Directeur Général de TOCKEM -Tourisme et Développement; Levi BETSOGO, ancienne Service civique en réciprocité en France dans le cadre de la Saison 2020.

 

Des échanges animés entre les panélistes et le public

Cette année encore, le public a répondu présent à l’appel de France Volontaires, ces temps d’échanges et de partage renforcent les dynamiques partenariales et ouvrent des perspectives nouvelles de coopération entre acteurs. Nos remerciements à l’Etat du Cameroun, bien représenté à cette célébration de la JVF, à l’Ambassade de France, au RAVSI et aux volontaires à qui nous disons tout simplement Bravo pour leur mobilisation et leur engagement.

A l’année prochaine… !

Une Soirée Expat’ pour préparer son projet professionnel à l’international

Les journalistes de Courrier international se mobilisent lors d’une soirée spéciale autour de la thématique de l’expatriation. À partir de 18 heures, ils animeront ainsi trois tables rondes, qui permettront à tous ceux qui ont un projet professionnel à l’international de préparer leur aventure. Une soirée au fort accent québécois, puisque l’Ambassade du Canada, la Banque nationale du Canada et la Délégation générale du Québec à Paris seront présents pour conseiller tous ceux qui souhaitent traverser l’Atlantique et aller travailler à Montréal ou dans ses environs. Côté France Volontaires, on insistera sur la question de l’expatriation responsable : parce que partir vivre à l’étranger n’est pas anodin, et qu’il est important de respecter quelques règles éthiques quand on prépare un tel projet professionnel. La troisième table ronde donnera la parole à des expats, avant un temps d’échange avec des membres de la rédaction du magazine.

Informations pratiques
Jeudi 19 octobre 2023 à l’Auditorium du Monde – 69, avenue Pierre-Menès-France à Paris (13e). A partir de 18 heures. Inscriptions sur le site de Courrier international : La Soirée Expat 2023

Le stand virtuel de France Volontaires

JVF 2023, la réciprocité et les mobilités croisées au cœur des échanges

Cette année, la France donne le ton de la JVF et lance les festivités qui se poursuivront dans tous le réseau des Espaces Volontariats mobilisés en partenariat avec les ambassades. Du Bénin au Vanuatu, en passant par les Philippines ou le Pérou, quelque 22 JVF auront lieu d’ici fin octobre. Tout le réseau de France Volontaires unira sa voix autour du principe de réciprocité, pour présenter une vaste étude sur la réciprocité dans le volontariat international d’échange et de solidarité. « Dans un monde qui a tendance à se refermer, pour les chercheurs comme pour les acteurs de la solidarité internationale, pour des raisons politiques et sécuritaires, cette question de la réciprocité s’impose désormais comme une condition nécessaire pour la mise en œuvre de partenariats substantiels notamment au sud, alors qu’elle relevait il y a quelques années encore du bon vouloir des acteurs ». Delphine Allès, vice-Présidente de l’Inalco, rappelle dès l’introduction de l’événement, l’importance des échanges réciproques. Car c’est dans le magnifique auditorium de l’institut national des langues et civilisations orientales qu’a eu lieu cette rencontre réunissant quelque 120 participants parmi lesquels des représentants institutionnels, notamment du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, des étudiants, associations, collectivités, ou volontaires.

Une preuve renouvelée du soutien politique de haut niveau pour le volontariat international

L’année dernière, à l’occasion de la JVF 2022, le président de la République Emmanuel Macron, exprimait son soutien au principe de réciprocité dans le volontariat international expliquant que « cela place notre politique, ce que nous voulons faire dans tous ces continents, sur le mode de la réciprocité, de la conversation efficace, du dialogue franc et sincère, de visage à visage. ». Nul doute que le volontariat connaît un nouvel essor et une reconnaissance inédite ces dernières années, en étant pleinement intégré parmi les instruments de la politique de coopération internationale de la France. Éléonore Caroit, députée des Français établis en Amérique Latine et aux Caraïbes, invitée à l’Inalco pour la JVF 2023, rappelle d’ailleurs que « le parlement a joué un rôle important dans la perception par le grand public du volontariat international avec la loi du 4 août 2021 », qui en redéfinit les contours et reconnaît le volontariat international d’échange et de solidarité comme un levier transversal de la politique française de développement solidaire.

De grandes ambitions sont portées au plus haut niveau de l’État pour alimenter la dynamique partenariale de France Volontaires et de ses membres. « Nous croyons au volontariat. […] La France fait partie des rares pays à avoir enclenché une dynamique de réciprocité dans le volontariat, et nous pouvons collectivement nous en féliciter », rappelle Aurélien Lechevallier, directeur général de la mondialisation au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, lors de son allocution. « Associations, opérateurs et pouvoirs publics, nous sommes convaincus de l’impact de la réciprocité pour la promotion de nos valeurs de solidarité et de vivre ensemble, comme de la contribution des volontaires internationaux en France pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable ».  Le volontariat international se veut donc ambitieux, dans la logique des orientations prioritaires prises par le président de la République lors du Conseil présidentiel du développement du 5 mai 2023 et de l’annonce d’un programme de mobilisation de 3000 jeunes volontaires et experts internationaux d’ici 2027. Pour y parvenir, Éléonore Caroit rappelle qu’un cadre s’impose puisque « les pays qui accueillent n’ont pas toujours un cadre juridique qui ressemble au nôtre. Placer ces journées sous le signe de la réciprocité est fondamental pour ouvrir ce dialogue politique avec les pays partenaires ». La dynamique des mobilités croisées est bel et bien enclenchée, et s’illustre par sa richesse autant que par ses impacts.

Restitution de l’étude sur « la réciprocité dans le volontariat international d’échange et de solidarité »

À travers la production de données et d’études, la plateforme France Volontaires a pour objectif d’évaluer l’impact et l’utilité sociale du volontariat, et d’éclairer la situation du secteur pour accompagner ses évolutions. En partenariat avec l’Agence du Service Civique et le F3E, France Volontaires s’est intéressée spécifiquement au principe de réciprocité dans le volontariat international, en mettant en lumière les effets produits, aussi bien sur les volontaires que sur leur pays d’origine, les territoires d’accueil ou encore les relations entre États. Othmane Chaouki, responsable des programmes, études et valorisation au F3E, insiste sur le fait que « l’apprentissage est au cœur de cette étude à la fois dans les résultats mais aussi en termes de démarches pour les acteurs et actrices ». Pour accompagner France Volontaires, le F3E et l’Agence du Service Civique dans la présentation de cette étude conjointe, consultants, associations, collectivités territoriales et volontaires se sont réunis autour de deux tables rondes.

Bien qu’il n’existe pas de définition collective de la réciprocité dans le volontariat, la notion se précise dès les premiers échanges. Le cadre est posé : le volontariat international permet de développer des projets coconstruits et assurant le principe de réciprocité, c’est à dire permettre à des Français d’expérimenter un projet à l’international, tout en accueillant en France des jeunes volontaires venant de ces pays. Cette dynamique s’inscrit parfaitement dans le cadre prioritaire du renouvellement de la relation de la France avec ses pays partenaires, et singulièrement avec l’Afrique. « Les mobilités croisées ont un rôle de premier ordre à jouer, en favorisant une meilleure connaissance mutuelle, la déconstruction de préjugés, l’acquisition de compétences et la définition d’un nouveau référentiel commun. Il s’agit également d’un moyen de souligner que la France a autant à apprendre des jeunes du monde entier que les pays partenaires des volontaires Français », comme le précise Yann Delaunay, directeur général de France Volontaires.

Pour Jean-Marc Dutreteau, directeur de Cool’eurs du monde invité sur la table ronde, la question du collectif, de l’interculturalité et de la diversité est fondamentale, mais il insiste sur la spécifié de son association qui prône la collaboration des volontaires en binôme, « avec cette idée d’être dans une mécanique de démarche d’éducation à la citoyenneté, d’essayer de se parler, de se comprendre et de construire ensemble […] le binôme qui vient aussi renforcer cette question d’interculturalité ». Les témoignages, nombreux, sont unanimes et certains se déclament, comme celui de Juliette Roest et William Clarence Mendy, volontaires dans le cadre du programme WECCEE. Ces amoureux de poésie et de mots ont offert à l’assemblée un moment suspendu, intense et émouvant à travers un slam déclamé à deux voix pour retracer leurs expériences de volontaires. L’illustration parfaite et incarnée de l’importance des échanges partenariaux et de la coconstruction de projets dans le volontariat de solidarité internationale.

En outre, les effets de la réciprocité sur les parcours des jeunes ont fait l’objet d’une analyse précise notamment sur la base de 142 entretiens individuels et collectifs, de quelque 300 questionnaires et de 9 ateliers présentés au cours de cette JVF. Ainsi, pour la majorité des jeunes répondants, l’expérience de volontariat international en France est un levier d’insertion socioprofessionnelle. Il en ressort à la fois une amélioration significative des capacités personnelles (confiance en soi, autonomie, ouverture au monde, communication…) ainsi qu’une consolidation de leur engagement citoyen de retour dans leur pays. Ainsi, William Clarence Mendy se dit « toujours motivé grâce à cette expérience de volontariat [] faite ici en France, qui l’a vraiment motivé à concevoir sa vie et surtout à se fixer des objectifs clairs. Sa devise aujourd’hui : « volontaire un jour, volontaire toujours ».

De nombreux volontaires, déployés à distance, se sont également prêtés au jeu des interview, témoignant face caméra de l’importance des expériences de volontariat dans leur parcours professionnel autant que de l’impact décisif de la mission dans leur vie personnelle. C’est le cas notamment de Triphène Tomba, ancienne volontaire béninoise ou de Tifany Zarate, ancienne volontaire péruvienne, toutes les deux déployées en service civique international en France.

Ajoutons que l’impact est également manifeste sur l’insertion professionnelle des jeunes volontaires français. Aujourd’hui encore, dix ans après son volontariat dans l’Himalaya indien, Mathieu Gonord « utilise des compétences, comme la gestion budgétaire ou la gestion d’équipe et de projets, qui sont des choses [] éprouvées sur le terrain. Il ajoute que « ce fut le début d’une réflexion (qu’il) mène encore aujourd’hui. » Faire un pas de côté, sortir de sa zone de confort, s’ouvrir aux autres et au reste du monde apparaissent alors comme des outils pour « relever la tête » et mieux se connaître. Quant à Maud Martinasso, ancienne volontaire présente également sur la scène de l’Inalco, elle témoigne de la richesse de son parcours d’engagement et de ses multiples missions de volontaires six années durant, qui ont forgé son destin professionnel et l’ont conduite à son poste actuel. « Quand je suis partie pour la première fois en service civique, j’étais tout juste diplômée d’un Master en coopération internationale de l’IEP de Toulouse. J’avais un bon bagage théorique mais je voulais voir concrètement ce que c’était la coopération internationale sur le terrain. [] Les différents volontariats que j’ai pu faire m’ont permis de vivre près de quatre ans d’expatriation, ce qui est un atout indéniable quand on veut travailler ensuite dans cette voie-là. [] Ça a été réellement un tremplin pour moi ». 

Grégory Cazalet, directeur général de l’Agence du Service Civique, confirme d’ailleurs que « c’est au travers du dialogue, de la rencontre, qu’on peut apprendre et grandir, en tant que personne pour les volontaires, et aussi en tant que structure pour les associations sur les territoires ». Ainsi, l’étude met également en lumière l’impact positif de ces expériences sur les structures d’accueil, notamment à travers le retour des tuteurs des volontaires, en stimulant et contribuant à la remobilisation des équipes, au sens donné à leurs missions, ainsi qu’à l’ouverture sur le monde. Pour témoigner de ces effets, la table ronde a pu compter sur Céline Le Guen, de la mission locale du Havre qui accueille des volontaires depuis 2018. Ivoiriens, Sénégalais, Burkinabè, ce sont quelque 16 volontaires accueillis depuis 5 ans en Seine Maritime. Au fil des années, les questions et les doutes qui accompagnent « une page blanche à construire » ont laissé la place à l’organisation de plus en plus experte des équipes sur la mise en œuvre des missions pour les volontaires des pays partenaires. Et les effets sont visibles auprès des équipes. « On se rend compte qu’en interne tout le monde monte en compétence sur les dispositifs de mobilités à l’international, ça leur donne de la matière, des exemples concrets pour promouvoir les dispositifs. C’est vraiment très riche pour toutes les équipes parce que ça donne une ouverture sur le monde et sur une autre culture. Le fait que les jeunes soient avec nous pendant six mois, ça donne à rencontrer l’autre, on vit avec lui des découvertes culinaires, culturelles ». Il apparaît également que les relations établies entre les structures et les volontaires sont durables et se poursuivent au-delà de la mission. Une belle manière pour les structures de constater l’évolution professionnelle et personnelle des volontaires qu’elles ont accueillis !

Par ailleurs, les effets du principe de réciprocité dans le volontariat se font également sentir sur les territoires ici et là-bas, par le renouvellement et la redynamisation de partenariats de coopération. À noter que ces effets s’aperçoivent également sur les plus petits territoires ruraux comme en témoigne Hervé Tritschberger, maire d’Eschbach dans l’Est de la France, qui met l’accent sur l’aspect concret de ces projets, coconstruits avec d’autres communes recensant parfois moins de 1000 habitants. Pour ce jeune élu qui « croit à la jeunesse et à l’interculturalité combinées à la mobilité », la mobilisation de volontaires internationaux « incarne la coopération ». Si Hervé Tritschberger confirme ce que l’étude avance sur les difficultés – notamment administratives – rencontrées lors de la mise en œuvre du volontariat dans le cadre de la réciprocité, il revient sur la richesse de la coopération observée sur le terrain : partage de bonnes pratiques sur des projets concrets menés sur l’agroécologie, sur l’alimentation saine et durable ou sur les questions climatiques. « Faire quelque chose dans un autre pays oui, mais aussi chez nous ! ». Sa grande satisfaction : susciter la curiosité pour donner envie aux plus jeunes de s’engager !

Pour autant, les volontaires plus expérimentés des pays partenaires ont maintenant leur place dans cette dynamique de réciprocité. En effet, ce principe qui s’appliquait initialement via le service civique, est aujourd’hui ouvert au volontariat de solidarité internationale (VSI). Pour en parler, France Volontaires a reçu Sirine Kheder, jeune Tunisienne de 32 ans et première femme VSI missionnée en France avec Solidarité Laïque. Convaincue à 18 ans de son parcours qu’elle imaginait tout tracé dans l’univers médical, elle saisit l’opportunité d’un premier service civique en France pour questionner ses certitudes. Plus de 10 ans après, sur la scène de l’Inalco, elle affirme que cette expérience lui a permis de trouver « son nouvel amour : l’éducation populaire ». Dès son retour en Tunisie après cette première expérience, elle n’a plus qu’un seul objectif : « essayer d’expérimenter, de mettre en place, de faire découvrir ce qu’est l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale, mais surtout de faire connaître aux jeunes tunisiennes et tunisiens qu’il y a des formes d’engagement différentes ». Grâce à ses expériences de volontariat, elle devient la porte-parole des dispositifs dont elle a pu faire bénéficier d’autres jeunes notamment avec le JSI-VVVSI. Convaincue de l’importance de s’engager, elle contribue aujourd’hui au développement de l’antenne marseillaise de Solidarité Laïque, qui l’accueille. Une preuve supplémentaire de l’impact du volontariat sur le parcours professionnel et personnel de ces jeunes.

Enfin, l’étude a permis d’identifier quatre pistes de recommandations adressées aux différents acteurs de la réciprocité :

  • l’amélioration des conditions d’accueil des volontaires,
  • le renforcement des capacités des acteurs et opérateurs,
  • le renforcement de l’accompagnement au retour,
  • le changement d’échelle par des synergies d’acteurs clés.

Ces recommandations, d’ordre stratégique ou opérationnel, seront prochainement retravaillées au sein de la plateforme France Volontaires, pour un développement quantitatif et qualitatif de l’expérience de volontariat dans le cadre de la réciprocité. Les enjeux soulevés résonnent d’autant plus avec les ambitions renouvelées au plus haut niveau de l’État, et les évolutions récentes permettant ces échanges réciproques pour le dispositif de VSI.  Un nouveau champ des possibles s’ouvre donc pour le secteur du volontariat international d’échange et de solidarité.

 

Antonio, un jeune volontaire italien débute sa mission de solidarité internationale à N’Djamena, au Tchad avec France Volontaires

France Volontaires est heureuse d’annoncer qu’Antonio Rapa a officiellement commencé un volontariat en tant que Volontaire de Solidarité Internationale (VSI) au sein de l’Espace Volontariats de France Volontaires à N’Djamena, au Tchad. Nous lui souhaitons une expérience enrichissante et fructueuse tout au long de son engagement. Son dévouement en tant que VSI démontre notre volonté de renforcer les échanges interculturels et la coopération dans des contextes essentiels comme celui du Tchad.

Pendant une période de deux ans, Antonio assumera le rôle de “Chargé de communication et des partenariats”, lui permettant ainsi de contribuer activement à la promotion du volontariat au Tchad et à son rôle dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).

De nombreuses initiatives ont été lancées dans ce sens dans le pays, avec la collaboration de plusieurs acteurs institutionnels tels que :

  • L’Ambassade de France
  • L’Institut Français
  • L’Agence Française de Développement (AFD)
  • La Délégation Catholique pour la Coopération
  • L’Agence Nationale du Volontariat
  • Le Ministère de la Jeunesse
  • L’Agence Nationale de la Grande Muraille Verte au Tchad
  • Le Comité Olympique et Sportif Tchadien
  • Le Fonds National d’Appui à la Formation Professionnelle
  • Le Programme des Volontaires des Nations Unies
  •  L’Agence du Service Civique
  •  L’Unicef
  • Les Communes de plusieurs villes tchadiennes
  • Les structures d’accueil de volontaires français et tchadiens (associations locales, ONG internationales et nationales, fondations, entreprises)

Cette collaboration démontre clairement l’engagement fort des différents acteurs, tant tchadiens que non-tchadiens, dans le domaine de la coopération au développement, en cherchant des solutions durables pour relever les défis et les problématiques présents au Tchad.

France Volontaires au Tchad intervient dans la conception et la mise en œuvre de plusieurs projets, dont :

  1. Le Projet de la Grande Muraille Verte, visant à lutter contre la désertification dans la bande sahélienne en renforçant les initiatives des acteurs présents sur place grâce à l’envoi de volontaires tchadiens.
  2. Le programme envoie également des jeunes volontaires tchadiens en France dans le cadre de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (JPO) de Paris 2024.
  3. Le Programme Territoires Volontaires (TEVO) vise à soutenir les collectivités territoriales françaises désireuses de renforcer ou de s’engager pour la première fois dans une démarche de coopération décentralisée et de volontariat à l’international, en mobilisant des volontaires dans le cadre de l’Action Extérieure des Collectivités Territoriales (AECT).

Forum politique de haut niveau 2023 : participation de France Volontaires pour porter haut la voix du volontariat

France Volontaires au sein de la délégation française

Représentée par Lucie Morillon, Directrice de la Communication, de la Valorisation et des Parcours d’engagement, et Clarisse Bourjon, Responsable du service Reconnaissance et Valorisation, chargée des Relations institutionnelles, France Volontaires a saisi plusieurs opportunités pour mettre en lumière le volontariat.

Le 12 juillet, France Volontaires s’est exprimée en plénière au nom du groupe Volontaires des Groupes majeurs et autres parties prenantes, représenté par la Volunteer Groups Alliance (VGA), pour démontrer la contribution du volontariat à l’ODD11 sur les Villes et communautés durables. En effet, le volontariat international est un instrument d’action puissant pour les collectivités territoriales, permettant de renforcer les partenariats de coopération décentralisée, tout en facilitant l’engagement solidaires des citoyens, particulièrement des jeunes. Porté par France Volontaires, avec le soutien du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, le programme Territoires Volontaires (TEVO) a été cité en exemple, ayant permis depuis 2022 d’accompagner une soixantaine de collectivités territoriales françaises dans la mise en œuvre de projets de volontariat international, pour un total de 300 missions dans une quarantaine de pays.

France Volontaires a également pu participer à plusieurs temps forts de la délégation française :

  • Un événement parallèle organisé par la France qui a permis de mettre en avant la démarche d’élaboration de sa Revue nationale volontaire (RNV), notamment à travers la conférence contributive organisée en mai dernier pour consulter la communauté ODD française, et lors de laquelle France Volontaires a pu porter les enjeux de la reconnaissance du volontariat. Les lauréats sélectionnés par la Commission 2030 ont pu ainsi présenter leurs initiatives, tel que le projet « Territoires Zéro chômeur de longue durée » d’ATD Quart Monde.
  • La présentation de la Revue nationale volontaire (RNV) de la France, portée par l’Ambassadeur et Représentant permanent de la France auprès des Nations unies, Nicolas de Rivière. Elle reconnait le rôle de France Volontaires et le fait que « les missions de volontariat répondent de manière transversale aux ODD ».

Un temps d’échange avec Bérangère Couillard, Secrétaire d’Etat à l’Ecologie, dans les bureaux de la Représentation permanente de la France à l’ONU, a offert une belle opportunité pour valoriser la contribution des volontaires aux ODD au sein d’une délégation française diverse, réunissant parlementaires, entreprises, opérateurs, collectivités, chercheurs, et associations, derrière une même bannière : atteindre les 17 ODD de l’Agenda 2030.

Des rencontres riches autour du volontariat

En parallèle, France Volontaires a organisé plusieurs réunions de travail avec différents interlocuteurs et interlocutrices dont :

Les députées Sabrina Agresti-Roubache et Sabrina Sebaihi, sur l’importance de créer des opportunités, notamment pour les jeunes, de s’investir sur des missions de volontariat qui contribuent au développement durable et à l’expression d’une citoyenneté active sur les territoires,

Narendra Mishra du programme des Volontaires des Nations Unies (PVNU), sur la nécessité de récolter des données et des preuves de la contribution positive des volontaires aux ODD, de plus en plus reconnue dans les RNV, et la nécessité de faire le lien avec les politiques publiques et les plans nationaux de développement,

L’Observatrice permanente de l’OIF auprès des Nations unies, Ifigeneia Kontoleontos, qui a permis des échanges sur le rôle des volontaires internationaux dans le rayonnement de la francophonie et leur contribution à l’Agenda2030, à l’occasion du FPHN et du Sommet des ODD de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre.

Le volontariat reconnu par les États membres dans les Revues nationales volontaires

Afin d’assurer un suivi de l’état d’avancement de l’atteinte des ODD dans les pays, d’identifier les leçons apprises et les défis à relever, tous les ans à l’occasion du FPHN, un certain nombre d’États vient présenter chacun leur Revue nationale volontaire (RNV). France Volontaires, à travers ses Espaces Volontariats sur le terrain, accompagne les acteurs de plusieurs pays dans l’élaboration des RNV afin de garantir la reconnaissance du volontariat aux enjeux de développement durable.

Cette année, sur les 39 pays qui ont présenté leur revue, plusieurs d’entre eux ont mentionné le volontariat comme contribuant positivement à l’Agenda 2030, dont la France comme évoqué plus haut.

Par ailleurs, la RNV du Burkina Faso met en lumière la contribution spécifique des organisations de volontariat nationales et internationales. Entre 2020 et 2022, ce sont plus de 81.000 volontaires provenant d’une quinzaine d’organisations qui ont été mobilisés sur différents chantiers de développement, dans plusieurs domaines dont l’humanitaire, la santé, l’éducation, l’agriculture, l’élimination de la pauvreté, l’égalité du genre et l’autonomisation économique des femmes et des jeunes filles, etc. contribuant ainsi à l’atteinte des ODD. L’action de France Volontaires, notamment en matière de réciprocité et de mobilités croisées, y est reconnue.

Enfin, la République démocratique du Congo a également souligné la contribution des volontaires pour accélérer les progrès vers les ODD. Le volontariat est ainsi reconnu comme « l’un des outils clés pour optimiser la participation des différents groupes de la population aux efforts de développement de la RDC ». Le partenariat avec France Volontaires est également évoqué pour l’élaboration d’une feuille de route pour la mise en place d’un programme national de volontariat en RDC « qui permettra d’accroitre l’engagement des volontaires, surtout les femmes et les jeunes, dans les activités axées vers l’accélération de l’atteinte des ODD ».

Retrouvez l’intégralité des Revues nationales volontaires

Le positionnement porté par la Volunteer Groups Alliance

Comme chaque année, la VGA a élaboré une note de positionnement à l’occasion du FPHN afin de faire entendre au plus haut niveau la voix du volontariat au sein de la communauté internationale.

Tout d’abord, ce document revient sur les différents textes, rapports et déclarations mettant en avant la reconnaissance du volontariat comme un outil d’atteinte des ODD, et de leur réalisation d’ici 2030. De plus, la coalition souligne le rôle clé que les volontaires ont joué dans le renforcement des communautés durant la crise engendrée par la pandémie de Covid-19.

Dans la note, VGA énonce également trois recommandations principales aux Etats membres :

  • L’élaboration de stratégies nationales favorables au volontariat et prenant en compte le fait que les volontaires permettent de créer des ponts entre les communautés, les autorités publiques et les autres acteurs du développement ;
  • Le développement d’un volontariat inclusif et la reconnaissance des diverses voies vers la participation civique, y compris les volontariats informels ;
  • La mise en œuvre de moyens pour mesurer les progrès réalisés grâce aux actions du volontariat.

Des focus sont ensuite portés sur les ODD ciblés dans le cadre du FPHN 2023, à savoir : ODD6 « Eau propre et assainissement », ODD7 « Energie propre et à un coût abordable », ODD9 « Industrie, innovation et infrastructure », ODD11 « Villes et communautés durables » et ODD17 « Partenariats mondiaux pour la réalisation des objectifs ».

Par des exemples concrets aux quatre coins du monde, VGA met en avant « le travail varié et efficace des volontaires à l’échelle mondiale » et ambitionne de « sensibiliser les États membres au pouvoir du volontariat ». Ainsi, en lien avec l’ODD7, le projet de coopération décentralisé entre la ville de Grenoble en France et la ville de Ouagadougou au Burkina Faso est mis en avant, avec notamment la venue de deux volontaires burkinabè en 2022 pour accompagner la création d’un centre de formation à l’énergie solaire. Par ailleurs, le programme Territoires Volontaires est cité en exemple comme contribuant à l’ODD17 par son aspect partenarial.

Un événement parallèle organisé avec la VGA

Les différentes recommandations aux Etats membres ont pu être portées le 17 juillet, lors de l’événement parallèle organisé par la VGA au siège des Nations Unies, intitulé « Accélérer le rétablissement après le Covid-19 et la mise en œuvre des ODD à travers le volontariat ». Venant des Etats-Unis, de France, du Guatemala, du Mexique, de Norvège et de Pologne, 25 participants ont pu prendre part à l’événement, représentant des Etats membres, des agences de coopération, des collectivités territoriales, des think tank ainsi que des associations.

Parmi les panélistes, Narendra Mishra, spécialiste politique au programme des Volontaires des Nations Unies (PVNU), a présenté leur démarche pour faire intégrer la contribution positive des volontaires dans les revues nationales volontaires (RNV) des Etats membres, et de suivre le lien avec les politiques, stratégies et plans nationaux. Il a également souligné l’importance d’appuyer la collecte des données et la mesure de la contribution des volontaires.

Rafał Trzaskowski, Maire de Varsovie, a fait le constat qu’en Pologne, les citoyens n’ont pas connaissance des ODD, et qu’il est donc nécessaire de transformer ces objectifs en actions concrètes pour une meilleure compréhension. Il a également fait part de son expérience d’accueil de 300.000 réfugiés ukrainiens dans sa ville au déclenchement de la guerre en Ukraine, dont l’appui des volontaires et bénévoles a été essentiel.

Par ailleurs, Karol Alejandra Arambula Carrillo, Founder of My World Mexico, a souligné l’importance des stratégies de communication autour des ODD et du volontariat, à la fois pour mettre en valeur les actions des volontaires, mais aussi pour contrer les discours de haine et de désinformation.

Enfin, Lucie Morillon, directrice de la Communication, de la Valorisation et des Parcours d’engagement de France Volontaires, a souligné la reconnaissance cette année dans la RNV de la France du rôle de France Volontaires et de la contribution du volontariat international dont « les missions de volontariat, dans toute leur diversité, répondent de manière transversale à la réalisation des ODD ». Cette reconnaissance fait écho aux ambitions récemment exprimées par le président Emmanuel Macron, qui a annoncé le lancement d’un programme de 3000 volontaires et experts internationaux mobilisés sur des projets contribuant à la politique de solidarité internationale de la France. « Le volontariat international d’échange et de solidarité permet une meilleure appropriation et participation des citoyens, et notamment des jeunesses, à l’Agenda 2030. Il est essentiel de lui garantir un cadre favorable pour accélérer la mise en œuvre des ODD », a-t-elle ajouté.

Le volontariat d’Échanges et de Compétences, un projet de solidarité bénéfique aux salariés autant qu’aux entreprises

Organisé par le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères (MEAE), en partenariat avec France Volontaires et le Fonds de Coopération de la Jeunesse et l’Éducation Populaire (Fonjep), la rencontre a réuni quelque 15 entreprises françaises en quête d’éclairages sur les dispositifs en place, autour d’une table ronde et de moments d’échanges participatifs.

L’événement a été ouvert par Anne-Charlotte Dommartin, Déléguée pour la Société civile, l’engagement citoyen et la jeunesse du MEAE, qui est revenue sur le lancement, en 2021, du premier appel à projets de VEC en partenariat avec France Volontaires et le Fonjep, comme étant « un axe fort de développement international pour le MEAE ». L’occasion de rappeler que ce premier volet de l’appel à projets a permis d’accompagner quelque 608 missions et 514 volontaires entre 2021 et 2022, et que chaque année, entre 500 et 600 volontaires sont envoyés sur des missions dans le domaine de l’éducation, de la formation et de la promotion de la francophonie. Madame Dommartin a exprimé son souhait de « conforter l’engagement de tous les acteurs dans une vision internationale » et a souligné « l’importance de France Volontaires pour répondre aux questions et aux interrogations concrètes ».

Comment encourager l’engagement solidaire ?

Il existe plusieurs dispositifs pour celles et ceux qui souhaitent s’investir dans la solidarité internationale, mais qui disposent d’un temps limité du fait de leur activité professionnelle. Le volontariat d’échanges et de compétences est un volontariat dit d’« expertise » destiné aux actifs, seniors ou (pré-)retraités. Il implique une mobilisation dans des missions de courte durée, dans une démarche de transfert, de partage et/ou renforcement de compétences techniques d’un partenaire local.

Le congé de solidarité internationale permet à un salarié de participer à une mission d’entraide à l’étranger. Des questions très pratiques ont été abordées pendant cette table ronde, notamment le coût du congé de solidarité internationale, entièrement à la charge du salarié, sauf s’il existe dans son entreprise une politique de ressources humaines soutenant l’engagement international. Et c’est tout l’intérêt d’après Corinne Massin, Présidente de l’Alliance pour le mécénat de compétences, pour qui l’enjeu est de taille d’impliquer les services RH « tant le volontariat aide à porter les valeurs de l’entreprise ». Au sein de la fondation Léa Nature, représentée par sa directrice Marina Poiroux, « les RH sont complètement intégrées dans ce processus », ce qui leur permet de « soutenir et valoriser les projets de protection de la nature et la sauvegarde de notre environnement en collaborant avec les acteurs qui œuvrent au quotidien pour la transition écologique ». L’engagement solidaire des collaborateurs du Groupe devient un levier supplémentaire dans le positionnement de cette entreprise engagée, membre depuis 2007 du collectif 1% for the Planet.

À noter que le volontariat en ligne, expérimenté à l’occasion de cet appel à projets, permet un engagement plus court et à distance, sur une mission plus ponctuelle d’expertises dans des domaines techniques ou des champs d’action où l’outil numérique est central. Cette expérimentation réussie pourrait s’élargir à l’avenir à d’autres dispositifs, et s’inscrire dans une première étape d’immersion avant un engagement plus pérenne sur le terrain.

Le Volontariat sénior s’adresse quant à lui plus particulièrement aux pré-retraités ou aux retraités et est mis en œuvre par des organisations comme AGIRabcd ou le GREF.

Le Volontariat d’Échanges et de Compétences, une mission d’engagement solidaire

Au cœur des dispositifs de VEC, « c’est avant tout une démarche de solidarité » comme l’a souligné Guillaume Légaut, Président de France Volontaires. Il rappelle d’ailleurs qu’à travers une démarche de volontariat, « on se tourne vers l’autre, on se met à sa disposition et on répond à des besoins très concrets. Il faut aider à identifier les compétences […] et la démarche projet dans laquelle cela va s’inscrire ».

Ayant vocation à attirer des profils qui ne peuvent s’engager sur une longue durée, le VEC peut prendre plusieurs formes, pour un engagement sur des courtes durées. Congé de solidarité internationale, Volontariat sénior ou Volontariat en ligne, quel que soit le dispositif choisi, il est l’occasion, pour l’entreprise, d’illustrer concrètement ses engagements, et pour le collaborateur, « d’exprimer ses softs skills tout au long de l’année », comme l’a expliqué Corinne Massin. « L’intérêt, dès le départ, est d’envisager une vision Groupe dans le mécénat, pour faire rayonner sa propre politique de mécénat et l’engagement des collaborateurs ». Une démarche qui s’inscrit comme un atout pour les entreprises, qui ainsi « mettent en application les valeurs sur lesquelles elles communiquent ».

À ce titre, quelque 150 entreprises sont déjà engagées auprès de Planète Urgence pour mettre en valeur leurs salariés sur des missions au service d’un projet. Pour Pauline Rethore, directrice du Pôle Volontariat à Planète Urgence, « avoir des salariés et des compétences qui sont disponibles pour appuyer la pérennité d’associations locales [] permet d’amener notre pierre sur la contribution aux ODD ». À noter qu’à travers sa marque déposée Le Congé Solidaire©, Planète Urgence permet à un volontaire d’effectuer une mission de solidarité internationale, dans le cadre de ses congés (de 2 à 4 semaines), en partenariat avec des entreprises. Pour Julien Zeller, volontaire avec Experts Solidaires, « ce sont des misions intenses et concrètes dont on voit le résultat sur le terrain ». Rappelons que le volontariat est un engagement tout au long de la vie, qui permet à chacun, quels que soient son âge, ses compétences, son parcours, de trouver une mission de solidarité qui lui correspond.

Quelques exemples de missions et de structures développant du Volontariat d’Échanges et de compétence

Parmi les lauréats des appels à projets MEAE/Fonjep/France Volontaires, des membres de France Volontaires tels que AGIRabcd, le GREF ou la Délégation catholique pour la coopération (DCC) proposent des missions autour de la santé, du développement territorial, de l’éducation et de l’insertion professionnelle.

L’Institut de formation et d’appui aux initiatives de développement (IFAID) a développé des projets en partenariat avec Pôle emploi et So Coopération autour d’actions de communication pour des actifs et des demandeurs d’emploi, tandis que l’Adice s’est tournée vers l’e-volontariat pour des missions axées autour des nouvelles technologies, du montage de projets ou du soutien psycho-social.

Bourgogne France Comté International, CentrAider ou Lianes Coopération ont développé, à travers le projet EXPLOR accompagné par France Volontaires, des VEC axés sur l’alimentation, l’énergie solaire et le développement rural dans des villages africains.

Planète Urgence propose de son côté, à travers le Congé solidaire, dans le cadre d’un programme Forêts, des missions orientées sur la formation en ressources humaines ou les techniques en agroforesterie. CartONG forme des volontaires aux techniques de cartographie interactive.

L’engagement solidaire, un atout pour les entreprises

À l’heure où les salariés, et notamment les plus jeunes d’entre eux, affichent ouvertement leur quête de sens, il importe pour les entreprises de mettre en lumière leur politique de solidarité afin d’être attractives pour leurs futurs collaborateurs. Pour Corinne Masson, « l’enjeu est de répondre aux exigences des jeunes candidats qui attendent de l’entreprise qu’elle propose des formes d’engagement ». Les retours d’expérience sont positifs pour tous, comme témoigne Sylvain, au retour de sa mission auprès de l’association Cameroon Environmental Watch. « C’est une chance d’avoir un employeur sensible à ces questions. Cette possibilité offerte aux agents contribue à une ouverture personnelle, au bien-être au travail, c’est valorisant ». Une démarche gagnant-gagnant au service de la solidarité internationale.

Revoir la table ronde sur les dispositifs de volontariats et le mécénat de compétences à l’international

Comment accompagner vos collaborateurs à s’engager à l’international ?

La Délégation pour la société civile, l’engagement citoyen et la jeunesse du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères organise en partenariat avec France Volontaires et le Fonjep un événement intitulé « Comment accompagner vos collaborateurs à s’engager à l’international ?».

Cet évènement a vocation à rassembler des entreprises engagées dans une politique de responsabilité sociale et environnementale, des syndicats du patronat et des salariés, ainsi que des associations et des agents de l’Etat. Il se déroulera sous un format participatif facilitant les échanges entre entreprises et associations.

L’objectif ? Faire connaitre les dispositifs d’engagement des actifs, et mettre en réseaux les acteurs parties prenantes.

Nous échangerons ainsi autour des dispositifs existants : Volontariat d’échanges et de compétences, Mécénat de compétences, Congé de solidarité internationale.

L’événement se déroulera à Paris dans les locaux de l’Institut National du Service Public le 31 mai de 17h30 à 20h.

Point info avec Intercordia : vivre un volontariat diplômant

Vous êtes en réflexion sur votre orientation pour l’année prochaine ? Vous souhaitez faire une année de césure solidaire et réaliser un projet personnel, tout en étant accompagné ? Vous souhaitez acquérir une expérience terrain en solidarité pour compléter votre parcours, et valoriser vos compétences par un diplôme ?

Ne manquez pas le point info : vivre un volontariat diplômant avec Intercordia !
Retrouvez toutes les informations sur ce cursus sur le site d’Intercordia.