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Paré !, le dernier épisode du podcast avec Marine

Direction Madagascar et plus précisément Antananarivo pour rencontrer Marine. Après des études en France hexagonale, Marine a décidé de s’engager dans la zone Afrique australe océan Indien. Elle est aujourd’hui VSI chargée de communication à la Représentation de l’Organisation Internationale de la Francophonie pour l’Océan Indien.

Réunionnaise et femme engagée, Marine souhaitait depuis de nombreuses années partir en mission dans la région. Une opportunité pour sortir de sa zone de confort et pour (re)découvrir une partie de ses racine.

Dans ce dernier épisode de Paré, elle nous raconte ce qui l’anime, son parcours et sa vie de jeune femme dans la capitale malagasy.

Cette mission est co-financée par les fonds européens via INTERREG V OI et par le Département de La Réunion.

Ce projet est cofinancé par l’Union européenne et la Région Réunion. L’Europe s’engage à La Réunion avec le fonds européen de développement régional.

Tockem, un site à la croisée du tourisme et du développement durable

Tockem, tourisme et développement durable

Tockem, au cœur de la chefferie de Ntsigbeu de l’ouest camerounais, accueille des VIES depuis plusieurs années. Créée en 1978 sous l’appellation Association Camerounaise pour la Santé et le Développement par Sa Majesté le Docteur Pierre-Marie METANGMO, l’association change de nom en 2001 pour devenir TOCKEM, “médiation” en langue Yemba. L’association est implantée dans le département de la Menoua, dans la région de l’Ouest camerounais. Pour décrire Tockem, il faut intégrer deux concepts phares : le tourisme et le développement durable, mais c’est aussi et surtout un Haut lieu d’engagements.

Un lieu de découverte et d’engagement

La fondation de Tockem naît de la rencontre entre les expertises, les cultures françaises et camerounaise. 8 personnes y travaillent dont 7 français et une Allemande : 2 sont volontaires hors cadre,3 sont VSI et 2 VSC, et ça s’explique par la philosophie de la structure : employer en priorité des locaux. Les employées du pôle tourisme sont du village, le Président de l’association habite dans la chefferie et le Directeur Général aussi.  Employer localement c’est bien, mais toutes les compétences ne sont pas disponibles sur place. C’est pour cela que ces compétences viennent aussi d’ailleurs comme Damien ou les autres volontaires qui sont engagés autour des projets de TOCKEM. Les volontaires apportent un point de vue extérieur qui complète celui des locaux, Ils collaborent avec les locaux qui ont une fine connaissance du terrain. Il y a une coopération vivante, un brassage d’expériences et de culture qui renforcent et enrichissent la structure.

Première structure d’accueil des VIES au Cameroun

Depuis un an et 2 mois, Selena Bagaya, jeune niçoise de 25 ans, s’est engagée en tant que VSI sur un projet d’eau et d’assainissement à Nkong-Zem et à Fokoué, initié en 2005 grâce à la coopération entre la commune de Nkong-Zem et la ville d’Halluin en France. Le projet tend à pallier le manque d’organisation actuel de la gestion des ouvrages hydrauliques et d’assainissement. Le programme Eau Hygiène et Assainissement (EHA) est axé sur la construction et l’optimisation d’infrastructures pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, la gestion de ces infrastructures et la sensibilisation des communautés aux règles d’hygiène et aux bons usages de l’eau. Les objectifs du projet sont d’accompagner la Régie communale de l’eau et de créer, former et accompagner le comité d’usagers. Les différents projets visent à renforcer les capacités et les compétences du service public de l’Eau afin de fournir aux 42 000 habitants de la commune de l’eau en quantité et qualité suffisante. 2 800 élèves bénéficieront d’un accès facilité à l’assainissement.

Damien Laroche, est Volontaire de Solidarité Internationale envoyé par le SCD[1] Elans sur le projet de gestion des déchets. Ce projet vise à l’amélioration de la gestion des déchets ménagers dans la ville de Mbouda. Lancé en 2020, il a pour objectif d’améliorer les conditions de vie et la santé des 48 000 habitants de la population urbaine de Mbouda et contribue à la protection de l’environnement par la formation, le renforcement des équipes municipales et les activités de sensibilisation. Celles-ci permettent, dans les établissements scolaires une meilleure compréhension des enjeux environnementaux.

Damien, 29 ans bordelais en mission de VSI depuis 1 an à Tockem en tant que coordinateurs de programme

« C’est ELANS qui m’a choisi, je devais partir aux Comores et la veille de mon départ j’ai eu un entretien avec Élans. Je suis ingénieur en matériaux, technicien en mesures physiques spécifiquement en eaux et assainissement et j’ai aussi une formation avec Bioforce au Sénégal. Je m’étais beaucoup engagé en Amérique latine dans différents projets en milieu ruraux et semi-urbains ainsi que dans la protection de forêt et de la faune également dans des projets d’éducation, et d’éco-tourisme. C’est pour ça que j’ai été pris sur cette mission. Je m’y suis complètement retrouvé entre mes études et ma volonté de m’engager dans la solidarité internationale. En plus c’est un plaisir de travailler dans un cadre paisible hors zone de conflit, être en sécurité pour travailler.  Pour moi c’était aussi important que ce soient des projets de développement et pas de l’humanitaire en plus, le cadre est particulièrement beau et ma compagne a trouvé un travail sur un autre projet. »

[1] SCD : Service de Coopération au Développement

Tamara Larbi est, elle aussi VSI envoyée par le SCD-Elans. Elle est cheffe de projet d’insertion des populations déplacées internes de la crise anglophone dans la Menoua.

Le projet d’insertion des déplacés internes de la crise anglophone au Cameroun dans la Menoua est porté par TOCKEM, financé par le Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français et soutenu par le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France au Cameroun. Son objectif est d’améliorer les conditions de vie des déplacés internes et de favoriser la cohésion sociale dans leur communauté d’accueil. Le projet met en place des lieux d’accueil et de prise en charge, appelés Kits ECHOS, pour apporter des soins, éduquer, orienter, informer et permettre l’amélioration des revenus des populations déplacées. Nous estimons à 14 300 le nombre de bénéficiaires directs du projet.

Tockem, c’est une chefferie, une terre d’accueil de volontaires, une association dynamique aux multiples volets, un lieu d’engagement pour les communautés locales, pour la solidarité internationale.

 

Sarah Cheibany

Rapport d’activités 2022 de France Volontaires Togo

Le présent rapport fait un tour d’horizon des activités menées par la Représentation Nationale de France Volontaires au Togo durant l’année 2022.
Ce rapport reprend la mission dévolue à France Volontaires (FV) sur le plan international avant de déboucher sur les activités spécifiques menées au Togo. Il met à l’honneur les Volontariats Internationaux d’Echange et de Solidarité (VIES), les structures d’envoi et d’accueil intervenant au Togo. Il met également en exergue le rôle joué par les volontaires dans la mise en oeuvre des projets de développement.

L’année 2022 a été particulièrement marquée par de nombreux changements et de nouvelles dynamiques impulsées par le Contrat d’Objectif et de Performance (COP) 2022 – 2024 signé entre le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères (MEAE) et France Volontaires, et par le processus de transformation de France Volontaires en Groupement d’Intérêt Public
(GIP), avec le renouvellement de son identité visuelle.

Au Togo, la dynamique de coopération pour le développement des missions de volontariats a particulièrement été marquée par l’arrivée d’un nouveau Représentant National, mais aussi par l’arrivée d’une nouvelle équipe France (nouvel Ambassadeur de France au Togo, nouvelle COCAC, nouvelle Consule…). Impulsée également par la signature du nouvel Accord-Cadre de coopération entre France Volontaires et l’Agence Nationale du Volontariat au Togo, l’année 2022 a ouvert de nouvelles ambitions afin de renforcer le partenariat pour le développement du volontariat entre le Togo et la France.

2022, c’est aussi l’organisation en présentiel de la Journée du Volontariat Français (JVF) à l’Institut Français avec plus de 340 participant.e.s et intervenant.e.s. après 2 années de pause liée à la pandémie. Cet événement marque une belle reprise de la mobilité des VIES auprès des structures associatives.

Ce rapport est l’occasion de réaffirmer l’attachement de France Volontaires à la mise en œuvre des projets des VIES comme vecteur de l’intégration culturelle et sociale entre différentes nations et pour permettre aux jeunes et aux séniors de faire valoir leur savoir-faire et leur savoir- être dans un monde qui se veut universel.

Pour terminer, c’est le lieu de renouveler nos remerciements aux hautes autorités de la République du TOGO pour leur soutien, institutionnel et administratif dans l’accomplissement de nos missions.

Nos remerciements vont également, à l’endroit de l’Ambassade de France pour la bonne collaboration et le soutien constant dans la mise en œuvre de nos actions au Togo.

A toutes les structures qui accueillent des VIES et les partenaires techniques et financiers qui participent au financement des volontariats, nous leur disons merci pour la confiance et leur engagement pour le développement des volontariats et de la solidarité internationale au Togo.

Telngar RASSEMBEYE
Représentant National de France Volontaires Togo/Ghana

Rapport d’ Activités 2022 – France Volontaires Togo 

Rapport d’activités 2022 de France Volontaires en Côte d’Ivoire

Après presque deux années marquées par la pandémie de la Covid-19 et limitant considérablement l’intensité de nos activités, 2022 a donné un nouveau souffle pour le développement des volontariats et nos programmes en Côte d’Ivoire.

Nous rendons hommage à toutes les personnes qui s’engagent sous ce statut pour briser les frontières afin que les peuples puissent se rencontrer, échanger et construire un monde où il fait bon vivre. Durant l’année 2022, ce sont 398 VIES qui ont séjourné en Côte d’Ivoire et les femmes représentent plus de 60% des effectifs. Ces volontaires, mobilisés majoritairement sur les ODD 3, 4, 8 et 10, contribuent indubitablement à l’atteinte de ces objectifs dans ce pays. En effet, lors de la Revue National Volontaire en juillet 2022, la Côte d’Ivoire s’est particulièrement appesantie sur les avancées enregistrées au niveau de ces quatre ODD qui promeuvent respectivement la bonne santé et le bien-être, l’accès à une éducation de qualité, le travail décent et la croissance économique et les inégalités réduites.

L’activité phare durant cette année écoulée reste la mise en oeuvre de deux programmes majeurs : le projet de Relance de l’Engagement Citoyen financé par le MEAE et le programme de Mobilité croisée entre la Côte d’Ivoire et la France. Les actions entreprises à travers ces programmes ont permis de contribuer manifestement au développement des volontariats en Côte d’Ivoire et, par ricochet, la réciprocité dans le volontariat entre la Côte d’Ivoire et la France. Déjà, depuis 2016, le volontariat ivoirien se développe en France avec plus de 40 jeunes ivoiriens qui ont pu participer à une mission de volontariat en Service Civique en France.

Compte tenu des éléments énoncés ci-dessus, l’organisation de la Journée du Volontariat Français en octobre a été symbolique eu égard de la thématique portant sur la Mobilité croisée. Les différentes activités menées avec les acteurs ont pu montrer que la dimension internationale du volontariat, avec le volet réciprocité, permet un meilleur impact du volontariat comme instrument pour répondre aux défis actuels.

Par ailleurs, l’année 2022 a été marquée par l’arrivée d’un nouveau Représentant national de France Volontaires, que je suis, en Côte d’Ivoire. C’est l’occasion ici de remercier mon prédécesseur pour le travail amorcé dans le secteur mais également mes nouveaux collègues pour leur accueil et surtout leur engagement pour poursuivre ce labeur.

La fin de l’année 2022 s’est caractérisée par la transformation de France Volontaires. Cette plateforme associative a vu son statut évoluer pour un Groupement d’intérêt public (GIP), confortant sa place au sein des acteurs étatiques français mobilisés dans la politique de développement solidaire de la France.

En Côte d’Ivoire, notre priorité pour l’année 2023 portera sur l’opérationnalisation du programme de Mobilité croisée avec la mobilisation effective des volontaires dans les
deux sens (de la Côte d’Ivoire vers la France et de la France vers la Côte d’Ivoire). Aussi, toutes les missions prévues dans le cadre du Projet de relance de l’engagement citoyen seront pourvues et mises en œuvre.

Notre action portera également sur la poursuite de l’appui à nos membres pour la diversification des volontariats. Également, nous poursuivrons sous d’autres angles notre collaboration avec l’Office du Service Civique National (OSCN) pour le développement du volontariat national dans le but de soutenir un modèle d’engagement citoyen attaché au principe de la réciprocité et de l’apport mutuel.

Enfin, l’équipe de France Volontaires en Côte d’Ivoire remercie les autorités ivoiriennes à tous les niveaux ainsi que celles de l’Ambassade de France pour leurs appuis constants et multiformes pour le développement du volontariat français en Côte d’Ivoire.

Nos remerciements s’adressent également à nos divers partenaires qui ont contribué tout au long de l’année 2022 à la réalisation de nos actions.

Je vous souhaite une très bonne lecture.

Daro N’DIAYE, Représentant National de France Volontaires en Côte d’Ivoire

Un agenda de la solidarité internationale pour vous accompagner en 2023

Toujours aussi pédagogique, ludique (et beau !), cet agenda est indispensable pour approfondir vos connaissances, ou celles de vos proches, sur les enjeux liés à la solidarité internationale, tout au long de l’année !

Un objet unique

Plus qu’un « simple » agenda, cet objet est un véritable outil pédagogique.02
Chaque mois, à travers une thématique (libertés associatives, luttes décoloniales, éducation, luttes contre les discriminations, …), l’agenda vous permet de découvrir deux initiatives qui marchent, afin de comprendre les grands enjeux liés à la solidarité internationale, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies d’engagement.
Cet outil est indispensable pour approfondir vos connaissances sur la solidarité internationale, au quotidien, et tout au long de l’année ! Retrouvez-y des concepts clés, citations, des initiatives citoyennes, des journées mondiales pour fêter les droits humains, des grands rendez-vous solidaires, une BD, une bibliographie, etc.

Le fruit d’un travail collectif

Cet agenda est édité par ritimo en partenariat avec :
Aide et Action • la Cimade • la Fédération Artisans du Monde • la Ligue des Droits de l’Homme • Non-Violence XXI
et : ActionAid France • Aide Odontologique Internationale • CCFD-Terre solidaire • Emmaüs International • Fondation Danielle Mitterrand • France Volontaires • RTM • Solidarité Laïque • Attac

Pour vous procurer cet agenda, rendez-vous sur la boutique en ligne de ritimo.

Publication du rapport d’évaluation du dispositif de volontariat de solidarité internationale (VSI)

Dans un contexte marqué par la crise sanitaire, les enjeux de relance du volontariat international et les perspectives offertes par la loi de programmation pour le développement solidaire et la lutte contre les inégalités mondiales du 4 août 2021, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) a lancé une évaluation du dispositif de volontariat de solidarité internationale (VSI) en dialogue avec les acteurs du secteur et réalisée par Prospective et Coopération.

Mandatée pour coordonner le processus en tant qu’opérateur du ministère, France Volontaires a animé un comité de pilotage multi-acteurs comprenant la Délégation pour la société civile, l’engagement citoyen et la jeunesse au sein de la Direction générale de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international (DGM/CIV) du MEAE, le FONJEP, le CLONG-Volontariat, La Guilde, Planète Urgence, Cités Unies France (CUF) et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. L’objectif principal de l’évaluation est d’impulser une stratégie de relance et de développement du dispositif permettant de renforcer la place du VSI dans la politique de développement solidaire de la France.

Finalisé en mai 2022, le rapport d’évaluation rédigé par Prospective et Coopération apporte, d’une part, des données et un éclairage précis sur la situation actuelle du VSI, et vient conforter la pertinence et l’efficacité du dispositif. D’autre part, il amène un regard prospectif sur le VSI en émettant un ensemble de recommandations stratégiques et opérationnelles dont la mise en œuvre pourrait favoriser le développement du dispositif.


Le dispositif de VSI

Le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) est un dispositif financé par le mi­nistère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et géré par le FONJEP, qui a pour objet de permettre à toute citoyenne et citoyen, indépendamment de leur âge, d’accomplir une mission d’intérêt général dans un des pays bénéficiaires de l’aide publique au développement française dans les domaines de la coopération au développement et de l’action humanitaire.

Grâce à la loi sur le développement solidaire et la lutte contre les inégalités mondiales adoptée le 4 août 2021, les volontaires étrangers ont désormais la possibilité d’effectuer une mission en France en tant que VSI en vertu du principe de réciprocité.

Ce dis­positif est encadré par la loi n° 2005-159 du 23 février 2005 relative au contrat de VSI.


Le VSI, un dispositif adapté et efficace

Tout d’abord, le rapport souligne que le dispositif de VSI répond au besoin d’engagement des individus et qu’il permet de répondre aux défis d’un développement solidaire par les citoyens et citoyennes en appui aux organisations d’envoi et à leurs actions. Ainsi, ces dernières participent directement à la poursuite des objectifs de l’Aide publique au développement (APD) française et plus largement à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) définis par les Nations Unies. C’est en ce sens que les pouvoirs publics reconnaissent le volontariat comme un levier de la politique de développement et de solidarité internationale de la France.

Présentant la spécificité d’être mis en œuvre directement par des organisations de la société civile, le dispositif revêt une autonomie d’exercice qui garantit sa pertinence au regard des besoins de ses usagers et de ses bénéficiaires finaux, au travers d’un équilibre entre le droit d’initiative des organisations et l’obligation légale du respect des droits sociaux des volontaires et des conditions de réalisation de leur mission.

Par ailleurs, le rapport fait état d’un niveau élevé de satisfaction par les acteurs et usagers du dispositif. Les organisations d’envoi témoignent d’une satisfaction très élevée à l’égard du dispositif VSI qui leur permet de mettre à disposition des volontaires engagés et compétents au service de leurs partenaires, pour le développement de leurs actions et le transfert de compétences. En outre, l’expérience de volontariat en VSI est considérée comme très positive pour les volontaires eux-mêmes (68%). Enfin, pour les partenaires locaux accueillant des volontaires, le dispositif VSI est un levier confirmé de développement organisationnel et de transfert de compétences.

Le rapport note également une marge de progression en ce qui concerne l’accompagnement des volontaires, notamment pour le suivi durant la mission qui dépend en grande partie de la capacité des organismes d’envoi en ressources humaines. Malgré une amélioration sur l’accompagnement post-mission, puisque 70 % des VSI interrogés dans le cadre de l’évaluation indiquent qu’ils ont reçu une écoute attentive et un soutien adapté à leur retour, contre 46% de volontaires en 2011 qui qualifiait leur retour de « difficile » (étude IPSOS pour le CLONG-Volontariat), des efforts pourraient être réalisés en matière d’information sur les droits et les démarches juridiques et administratives à effectuer au retour, et sur la mise en réseau avec des acteurs économiques privés et publics pour faciliter l’insertion professionnelle.

Une meilleure connaissance des volontaires et de l’apport du VSI dans leur parcours

Concernant le profil des volontaires, entre 2010 à 2020, on peut noter que la classe d’âge des 26-30 ans reste la plus importante représentant 41 % du nombre de VSI, avec une forte prédominance féminine (60 % en moyenne) et un niveau de formation en majorité à Bac+5 et plus (environ 62%).

Une grande majorité des VSI interrogés dans le cadre de l’étude (71 %) a déjà fait l’expérience de la mobilité avant leur première mission de VSI, et 23 % des volontaires font l’expérience de leur première mission à partir de 33 ans et au-delà. L’étude révèle également que le profil des VSI est plus fortement engagé et militant que dans la population générale, et l’expérience de volontariat renforce cette tendance, les anciens volontaires restant particulièrement investis au service des autres.

En ce qui concerne leurs motivations, 43 % des personnes interrogées déclarent que le VSI est avant tout pour eux une première expérience professionnalisante d’entrée sur le marché du travail. De l’autre côté, 40 % des volontaires déclarent être avant tout motivés par l’expérience d’un engagement désintéressé.

Durant la totalité de la période 2010-2020, est observé globalement une stabilité dans les domaines d’activité des missions de VSI avec une forte prépondérance pour les missions dans le domaine de l’éducation, l’animation et la jeunesse (31 % des missions en 2020). Cependant, des secteurs comme l’appui aux microprojets dans l’agriculture, l’artisanat ou la création d’activité ont vu leur nombre de VSI augmenter en 10 ans, lié notamment au développement de l’Économie sociale et solidaire (ESS).

Concernant les zones géographiques, les missions dans les pays prioritaires de l’APD française représentent 41.7 % de l’ensemble des VSI sur 10 ans, alors même que ces pays ne représentent à eux seuls qu’à peine 19 % des pays dans lesquels les missions se sont déroulées. Cette donnée reflète donc la bonne efficacité et cohérence du déploiement des VSI par les ONG agréées avec les priorités de l’APD française.

En ce qui concerne l’apport du VSI pour les volontaires, c’est le vécu humain qui est mis en avant : le rapport à l’Autre, la connaissance des pays et l’apprentissage des cultures différentes, et notamment des langues, qui sont valorisés comme une source d’enrichissement personnel, structurante dans le parcours de vie des individus. Pour les compétences acquises, deux types sont particulièrement évoqués par les VSI interrogés. En premier lieu, les compétences interpersonnelles liées au travail en équipe, à la vie associative et qui sont le prolongement de l’expérience de l’interculturalité vécue au niveau personnel. En second lieu, les compétences professionnelles développées pendant la mission.

De nouvelles opportunités avec l’ouverture du VSI à la réciprocité

Le rapport souligne que le « volontariat de réciprocité » demeure encore très marginal au sein de l’ensemble des dispositifs de volontariat existant en France. Le chemin à parcourir en vue d’un rééquilibrage des relations et des enjeux d’inégalités au travers du principe de réciprocité reste cependant encore très important. En effet, pour un peu moins de 2 000 VSI envoyés à l’international en 2019, seulement 251 volontaires de réciprocité ont été accueillis en France. Le déséquilibre est encore plus criant si on le compare à la totalité des VIES en mission à l’étranger en 2019 (6 559 volontaires) ou au total des différents dispositifs de volontariat, VIA et VIE inclus (24 515 volontaires).

D’un autre côté, le rapport met en lumière la reconnaissance croissante de la pertinence du principe de réciprocité par tous les acteurs publics et associatifs. Ainsi, les organismes agréés interrogés dans le cadre de l’étude font état du besoin et de la demande pour ce type de mission, mais de l’absence de cadre adéquat pour y répondre à ce jour. Ceci indique, en termes d’offre de missions, un fort potentiel de développement de la réciprocité pour le VSI à l’avenir.

Les deux tiers des organisations agréées consultées se disent  intéressés au regard du principe même de réciprocité dans la solidarité internationale qui est mis en avant, mais s’interrogent sur les conditions pratiques de mise en œuvre (définition des missions, capacités des organisations à accompagner les volontaires, barrière de la langue, niveau des indemnités, démarche pour la couverture sociale etc.). Face à l’ensemble des contraintes énoncées, la question du financement du dispositif, prépondérante pour le VSI de manière générale, se pose avec plus d’acuité dans le cadre du de la réciprocité.  Ainsi, le rapport préconise de tirer les leçons des expériences de service civique de réciprocité pour se donner toutes les chances d’un développement qualitatif et quantitatif réussi.

Une montée en charge du dispositif souhaitée

Dans l’objectif de favoriser le développement du dispositif, le rapport identifie un certain nombre de recommandations et de pistes de réflexion, notamment :

  • Le renforcement du dialogue de co-construction de la politique française de coopération afin de définir une vision partagée des finalités du dispositif et de sa gouvernance, en incluant les gouvernements et les organisations locales des pays partenaires ;
  • L’affirmation d’un engagement politique fort sur la réciprocité, gage de sa faisabilité opérationnelle future, et la mobilisation de moyens financiers nécessaires ;
  • Le renforcement de la dimension de suivi-évaluation du dispositif et la valorisation de son impact ;
  • La consolidation du modèle économique du VSI, notamment en rehaussant le montant minimum des indemnités et en appuyant davantage les structures d’accueil ;
  • Une réflexion autour de l’enjeu de l’interculturalité et de l’accompagnement des volontaires étrangers accueillis en France ;
  • La mise en place d’un cadre sécurisé pour les volontaires étrangers VSI accueillis en France, notamment en ce qui concerne la protection sociale et la délivrance de visa.

À consulter :

 

“Paré!”, les histoires de jeunes engagé.e.s à écouter !

Paré!, c’est l’histoire de jeunes Réunionnais.es et Mahorais.es, d’une génération qui a soif de découverte, d’engagement et d’ouverture vers l’international, avec des valeurs altruistes et solidaires, et souhaitant partager leurs compétences et apprendre en retour, et constater que leurs actions ont un impact positif pour la suite. 

C’est l’histoire de Maëva, Pierre-Olivier, Nilda, Moustoifa et Eliott, de jeunes ultra-marins engagé.es qui ont fait le choix de sortir de leur zone de confort et de pimenter leur vie professionnelle et personnelle en posant leurs valises dans un pays de l’océan Indien.   

Avec Paré!, on vous dévoile comment un jour ils ont eu cette idée, jugée un peu “folle” pour certains et follement courageuse pour d’autres, et cette envie d’œuvrer en faveur de la solidarité internationale et de vivre une aventure humaine unique à l’étranger !
 

Paré!, un podcast de l’antenne de France Volontaires à La Réunion.

Production : Bat’ Karé

 

 

Rapport d’activité 2021 de l’antenne de France Volontaires à La Réunion

L’année 2021 a été marquée par une reprise en douceur, mais progressive de l’envoi de VSI dans la région Afrique australe et océan Indien.

A découvrir tous les chiffres et actions de l’antenne de France Volontaires à La Réunion.

A télécharger :

Rapport d’activité 2021 de l’antenne de France Volontaires à La Réunion

 

 

 

Rapport d’activités 2021 de l’Espace Volontariats du Congo et RDC

Édito

Après l’année 2020 caractérisée par une baisse significative du nombre de volontaires affectés notamment au Congo, 2021 a connu une légère hausse de l’engagement volontaire et solidaire à l’international en dépit de la persistance de la crise sanitaire. En effet, les VIES au Congo sont passés de 78 en 2019, à 45 en 2020 et 67 en 2021. En RDC, 23 VIES ont été recensés en 2021 contre 8 en 2020.

Cet accroissement du nombre de volontaires constitue un véritable témoignage de ce désir d’engagement de citoyens de diverses nationalités qui se mobilisent et qui agissent en faveur des droits humains tels que l’accès à l’eau, à la santé, à l’éducation, à l’énergie, à un environnement meilleur…

Les missions des volontaires ont toutes contribué au renforcement des savoirs et des compétences dans différents secteurs des Objectifs du Développement Durable.

L’expression de ces compétences au service du développement des deux Congo n’aurait pu se faire sans l’appui et le soutien des autorités congolaises et françaises ainsi que de tous les partenaires au développement. C’est l’occasion pour nous de leur rendre un vibrant hommage et de leur exprimer tous nos remerciements pour avoir bien voulu placer le volontariat comme un véritable outil de la coopération entre les pays.

À travers leurs missions respectives et leurs actions de proximité au plus près des besoins des populations, les volontaires ont ainsi contribué à la mise en œuvre de nombreux projets visant à accompagner les processus de développement des deux Congo.

Dans ce cadre, l’action de l’équipe de France Volontaires s’est toujours inscrite dans le développement quantitatif et qualitatif des volontariats Internationaux d’Échanges et de Solidarité en parfaite adéquation avec les orientations et les priorités nationales au Congo et en République Démocratique du Congo.

Cet objectif s’est matérialisé en 2021 principalement par :

  • La consolidation des liens avec les autorités congolaises à travers l’accompagnement du Corps des Jeunes Volontaires du Congo du ministère de la Jeunesse et des Sports, de l’Éducation civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi;
  • Une contribution au renforcement des relations de coopération entre la France et le Congo par le biais du Fonds d’appui aux projets innovants de la société civile et coalitions d’acteurs (PISCCA) de l’Ambassade de France au Congo;
  • L’appui à la réalisation d’une mission de volontariat de réciprocité en France
  • Les échanges avec les autorités de la RDC pour la mise en place d’un programme national de volontariat;
  • Une trentaine d’actions visant à soutenir d’une part la structuration, la professionnalisation et l’accroissement des capacités d’organisations de la société civile et d’autre part la réalisation des missions des volontaires recensés sur l’année.

Ce présent rapport retrace les principales activités réalisées pendant l’année 2021 au profit des acteurs du volontariat au Congo et en RDC, fruit d’une collaboration multi-acteurs que toute l’équipe de France Volontaires s’engage à maintenir et à développer en 2022.

Bonne lecture,

Mamadou Ndour CAMARA
Représentant National de France Volontaires
en République du Congo et en République Démocratique du Congo

Lire le Rapport annuel 2021 de France Volontaires au Congo et en RDC

Consultez le rapport annuel FV Congo & RDC

Pour plus de renseignements, contactez l’Espace Volontariats Congo : [email protected]

Rapport annuel 2020 de l’Espace Volontariats de Guinée Conakry

Le rapport annuel 2020 de l’Espace Volontariats de Guinée Conakry est disponible

Edito

Le présent rapport fait un tour d’horizon des activités menées par la Représentation Nationale de France Volontaires en Guinée durant l’année 2020.

Ce rapport reprend la mission dévolue à France Volontaires (FV) sur le plan international avant de déboucher sur les activités spécifiques menées en Guinée dont la lutte contre la Covid 19. Ce rapport met à l’honneur les Volontariats Internationaux d’Echange et de Solidarité (VIES), les structures d’envoi et d’accueil intervenant en Guinée.
Il fait ressortir la mise en œuvre du Volontariat de Solidarité Internationale à travers les différentes missions que nous avons consolidées et réalisées auprès des différents partenaires de la place. Il met en exergue, à travers les « fiches projets » incluses dans le rapport, le rôle joué par les volontaires au sein des différentes missions de développement, cofinancées par les bailleurs dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus qui a durement affecté la mise en œuvre de certaines activités. La déclaration de la pandémie en Guinée, le 12 mars 2020 a contraint tous les volontaires de réorienter leurs missions dans la lutte contre la pandémie qui s’était rapidement transformée en priorité pour le Gouvernement.

En outre, depuis 2018, France Volontaires Guinée, suite à une certification est engagée aux côtés de France Volontaires Sénégal et Togo sur un projet de déploiement des Volontaires Européens dénommé : Action des volontaires Européens et Nationaux investis pour la résilience (AVENIR). Après la déclaration de la COVID-19 dans le pays, ce projet a connu un changement de direction pour s’adapter à la nouvelle donne dans le pays.

Malgré le changement de notre mode de travail dû au contexte sanitaire marqué par la déclaration de la pandémie du coronavirus dans le pays, l’ensemble du personnel de FV en Guinée profite de l’occasion pour réaffirmer son attachement à la mise en œuvre des VIES comme vecteur de l’intégration culturelle et sociale entre différentes nations et pour permettre aux jeunes et aux personnes âgées de faire valoir leur savoir-faire et leur savoir- être dans un monde qui se veut universel.L’équipe de l’Espace Volontariats Guinée.

Télécharger le rapport 2020 de l’Espace Volontariats de Guinée Conakry