Le regroupement des volontaires de l’Ufolep au début du mois de juin à Paris. © France Volontaires
Dans le cadre du programme Terre de Jeux Paris 2024 coordonné par France Volontaires, l’Union française des œuvres laïques d’éducation physique (Ufolep) accueille plus de quarante volontaires en service civique autour de la période des Jeux Olympiques et Paralympiques. Ceux-ci sont affectés sur des thématiques sportives mais aussi sociétales chères à cette fédération pas comme les autres. Le 5 juin dernier, un événement a permis de réunir une partie de ces volontaires à Paris. L’occasion d’interroger Arnaud Jean, président de l’Ufolep, sur cette opération.
Vous revendiquez une spécificité de l’Ufolep par rapport aux autres fédérations sportives, pouvez-vous nous expliquer en quoi ?
En quoi cet aspect sociétal est-il important, par rapport aux autres fédérations sportives ?
C’est ce qui nous distingue des fédérations dites « délégataires », comme la fédération française d’athlétisme ou de judo, par exemple. Schématiquement : elles délivrent des titres de champion dans leur discipline et représentent la France dans les compétitions sportives internationales. De notre côté, nous sommes plus libres dans la façon de nous organiser. À l’Ufolep le sport n’est qu’un prétexte. On a beaucoup de stages de formation, de championnats, etc. mais c’est surtout une occasion de travailler sur toutes les thématiques qui gravitent autour du sport.
© France Volontaires
Quel rôle peut jouer le volontariat international dans votre mode de fonctionnement ?
Pour nous, le recours au volontariat est une nouveauté. L’engagement, c’est quelque chose que nous maîtrisons, mais l’accueil de 41 jeunes étrangers, l’organisation de leur séjour et de leur formation, c’est un vrai challenge qu’il nous faut relever. Mais cela nous va bien ! Ce travail, « c’est nous » : c’est la prolongation à l’international de ce qu’ont fait de manière naturelle depuis très longtemps. Et c’est conforme aux valeurs de fraternité que nous promouvons depuis toujours. On ne peut que se réjouir de ce tout nouveau partenariat avec France Volontaires.
Quelle a été la réaction des structures d’accueil de volontaires sur le terrain ?
Comme tout cela est nouveau pour nous, la première étape a été de convaincre nos structures au niveau local, tant les clubs que nos comités départementaux. Un gros travail a été fait à cet échelon pour garantir la qualité des missions des volontaires sur le terrain, et s’assurer que l’expérience soit épanouissante pour les jeunes. Ils sont là pour donner et nous sommes là pour apprendre d’eux. Après trois semaines on voit déjà l’apport hyper précieux qui est le leur dans nos structures.
Si vous deviez résumer ce programme Terre de Jeux Paris 2024 en un mot, quel serait-il ?
Le mot qui revient le plus régulièrement c’est « riche ». Riche d’échanges, de collaborations, d’envie, de contact humain, de conversations, de perspectives, d’interconnaissances… C’est ce qu’on entend à chaque fois et, sans exagérer, c’est souvent avec les yeux qui brillent des deux côtés. Pour nous c’est aussi une occasion unique de rencontrer des jeunes du monde : on a peu l’occasion de le faire puisqu’on ne participe pas aux compétitions internationales, donc c’est ce qui fait toute la richesse de cette opération.
L'Ufolep en bref
L'Union française des oeuvres laïques d'éducation physique a été créée en 1928 au sein de la Ligue de l'enseignement, mouvement d'éducation populaire. C'est une fédération agréée par le ministère des Sports, membre du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). L'UFOLEP présente une double ambition de fédération multisports et de mouvement d'idées dans la société d'aujourd'hui et de demain.