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[Retour sur mission] Fanny Pons a réalisé six mois de volontariat au cours de l’année 2023 dans une école communautaire à Ashaiman, une zone défavorisée de la région du Grand Accra (Ghana), pour une mission d’enseignement formel et informel du français autour du sport et des jeux. Elle s’était engagée dans le cadre d’un Service Civique international.
J’ai effectué mon volontariat chez Floating Crystals Academy, c’est une école communautaire fondée il y a une dizaine d’année par la fondation Hope and Service.
Son but est de permettre aux enfants les plus défavorisés de la communauté de pourvoir avoir accès à l’enseignement à moindre frais. Elle scolarise 150 enfants de la crèche jusqu’à la fin du cycle primaire.
Je suis intervenue pour l’enseignement formel et informel du français, autour du sport et des jeux. Par exemple, pour apprendre les nombres : je donnais le nombre en français, et les élèves devaient courir toucher sur le mur les nombres qui forment ce chiffre. Le plus rapide avait gagné ! Cela stimule les élèves de sortir du cadre strictement scolaire et d’apprendre dans la bonne humeur. Pour les couleurs, je leur en donnais une et les élèves devaient être les plus rapides à toucher un objet de cette couleur présent dans la cour de récréation. Je partageais aussi avec eux des éléments sur la culture française et, lors des récréations, je menais des discussions de pratique orale en français avec les élèves.
J’espérais acquérir une meilleure maîtrise de l’anglais et je voulais m’inscrire dans une plus longue période à l’étranger. J’étais déjà allée au Burkina Faso avant, mais je voulais pouvoir mettre en avant le fait que j’aie passé six mois dans le cadre de ce type de missions. C’était aussi un test pour savoir si je réussirais à rester aussi longtemps loin de chez moi, de mes amis, de ma famille et de ma ville. Je me suis rendue compte qu’effectivement je me sens bien en voyage et ça me donne envie de continuer !
Du point de vue de la langue, au niveau de l’anglais, je ne suis pas bilingue, mais j’ai un peu progressé. Par ailleurs, je pense avoir pu contribuer à déconstruire l’image des personnes du Nord qu’ont parfois les membres de la communauté dans laquelle je suis. Nous avons discuté des nombreux clichés sur l’Afrique et l’Europe que chacun véhicule de part et d’autre. Par exemple, tout le monde était étonné que je cuisine, que je fasse mes lessives ou que je me déplace sans chauffeur. Les membres de la communauté avaient pour seule représentation des européens, les expatriés qui bénéficient de personnel de maison. Elles étaient étonnées de savoir que ce n’est pas du tout la norme dans mon pays !