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LE MAG’

Comment bien choisir son organisme d’envoi en mission de volontariat ?

13 Mar. 2024

© Etienne Girardet / Unsplash

Partager son expérience avec les acteurs internationaux pour faire advenir des projets main dans la main à travers le monde, ça vous parle ? Vous rêvez de donner de votre temps et vous engager dans une mission solidaire à l’international ? S’il n’y a que de bonnes intentions, gare aux arnaques ! Focus sur quelques points de vigilance qui sont à observer avant de vous lancer.

Gare aux arnaques !

L’appétence des citoyens pour le volontariat est bien réelle, comme l’illustre un récent sondage mené par OpinionWay pour France Volontaires. En effet, près d’un français sur deux se dit prêt à s’engager dans une mission de volontariat à l’international. Toutefois, devant un nombre limité d’opportunités disponibles dans le monde, des alternatives se développent, parfois en contrepartie de sommes d’argent importantes et pour des projets ayant au mieux aucun impact sur le terrain, au pire des effets néfastes sur les communautés et les volontaires eux-mêmes. Il s’agit du phénomène du « volontourisme », néologisme formé des mots « volontariat » et « tourisme ».

Répondant à une forte demande des jeunes Occidentaux pour « partir faire de l’humanitaire» à l’étranger, le secteur du volontourisme est en pleine expansion depuis les années 1990 dans les pays-anglosaxons, et depuis le début des années 2000 en France. Les offres de « voyage solidaire », « tourisme humanitaire » ou encore « missions solidaires » pullulent et certaines organisations à but lucratif exploitent le filon dans une logique commerciale, souvent au détriment des populations.

Veiller à sa sécurité et à celle des populations locales

Bien choisir l’organisme de volontariat avec lequel partir est un gage de sécurité, pour soi et pour les populations locales. En tant qu’opérateur du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, France Volontaires est pleinement intégrée au dispositif de sécurité des volontaires déployés à l’international, dispositif piloté par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. À noter que chaque volontaire est accompagné dans son engagement et son expatriation, aussi bien pour les démarches administratives et médicales, qu’à travers une formation obligatoire qui prend systématiquement en compte les questions de sécurité.

Ma mission aura-t-elle un impact durable sur le terrain ?

Avant d’entamer les démarches pour partir en volontariat, il convient donc de se renseigner sur la structure qui porte le projet en s’assurant de son intégrité, de sa connaissance des enjeux locaux, et de sa reconnaissance du volontariat comme levier de développement ne perturbant pas l’écosystème local. Pour choisir l’organisme d’envoi, il est important de considérer qu’une bonne mission est co-construite localement, dans une démarche partenariale pour répondre à des enjeux bien identifiés. Le volontaire doit se sentir en accord avec les valeurs de la structure, et en confiance au sein d’une équipe experte.

Certaines missions étant ambiguës, France Volontaires encourage à s’engager auprès de ses membres, tous signataires de la Charte des volontariats qui affirme des valeurs communes aux associations actrices des Volontariats internationaux d’échange et de solidarité (VIES) et vise à améliorer la qualité des engagements bénévoles et volontaires à l’international.

© Unsplash

Volontariat international : gratuit ou pas ?

La question du financement doit faire l’objet d’une attention particulière. Si certaines missions ne sont pas  indemnisées (notamment les missions courtes comme les chantiers solidaires pour lesquelles le billet d’avion est souvent à la charge du volontaire), France Volontaires recommande de faire preuve de vigilance face à certains organismes qui demandent le financement intégral de la mission par les volontaires, parfois à des coûts élevés, et pour des missions dont le caractère éthique et responsable, et le manque de lien avec l’intérêt général, interrogent. Bon à savoir, les missions plus longues allant de 6 mois à plusieurs années, comme le service civique à l’international ou le volontariat international de solidarité (VSI), sont indemnisées.

France Volontaires appelle également à prendre contact avec le réseau des Espaces Volontariat, présents dans 24 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine/Caraïbes, qui assure notamment des fonctions d’information et d’orientation, et de mise en relation. Les Espaces Volontariat pourront vous renseigner sur certaines associations.

Ces points de vigilances ne doivent pas être un frein à votre motivation, mais bien au contraire une bonne façon de vous préparer à vivre une mission intense et enrichissante, à tous points de vue !

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