© Milédou
Juliette Briand, a été envoyée par la Guilde auprès de l’association Milédou (Leading Youth Sport and Developement) au Togo. Elle coordonne trois programmes autour du sport en général et du basket en particulier.
Pendant ma dernière année d'études, j'ai découvert la SEED Academy, une académie au Sénégal qui rassemble des basketteurs prometteurs de toute l'Afrique
pour les former à briller sur et en-dehors de terrains, et je me disais : « Wahou, travailler là-bas, ce serait le rêve ». Finalement, j’ai trouvé une mission en volontariat de solidarité internationale (VSI) chez Milédou, au Togo, qui s’inspire du fonctionnement de la SEED Academy. Cela m’a confirmé que je ne m’étais pas trompée dans ma projection.
Je suis donc responsable des programmes, et je coordonne notamment trois d’entre eux. Une ligue de basket se déroulant d’octobre à mars, cette ligue permet aux jeunes de se rencontrer et de voyager à travers tout le Togo. Elle est financée par les fonds d’appui à la société civile togolaise, soutenus par l’ambassade de France au Togo. Il y a également un centre de formation Élite, situé en milieu rural dans la région maritime. Ce centre accompagne cinquante jeunes vers l’excellence sportive et scolaire. Ce programme, inspiré par la Seed Academy, est financé par l’AFD et la FIFA, et soutenu par Play International et l’institut Diambars. Enfin, le programme Milés, destiné aux 18-25 ans, il assure le suivi des jeunes joueurs des différents programmes tout en favorisant leur progression académique et professionnelle. Milédou développe leurs compétences en les connectant à des réseaux professionnels, des formations et des conférences, les préparant ainsi à leur insertion professionnelle. Bref, je ne m’ennuie pas !
Je vis des moments inoubliables pendant cette mission. Je pense en particulier à la journée dédiée aux droits des femmes que nous avons organisée à Kouvé, un village situé à 1h30 de Lomé (la capitale du Togo), où nous sommes très actifs. Nous avions prévu des matchs et des activités communautaires pour marquer l’événement. À notre arrivée, les jeunes de Kouvé avaient préparé une danse et acheté des pagnes : ils m’en ont offert un en signe de gratitude. J’étais profondément touchée.
On se prépare à pas mal de choses en arrivant ici, mais c’est impossible de tout anticiper parce que le changement de vie est conséquent : culture, climat, habitudes, gestion des moustiques, coupures de courant, chaleur, etc. La différence culturelle a été un défi, mais aussi une grande source d’apprentissage. Ce n’est pas tant une difficulté qu’une opportunité enrichissante. J’espère pouvoir conserver certaines choses apprises ici dans ma vie future. Pour la suite, j’aimerais continuer de travailler dans le monde du sport avec une dimension sociale ou politique. En France ou à l’étranger, mon cœur balance, il me reste encore quelques mois, la suite me le dira.