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LE MAG’

Les volontaires passent les fêtes en mission

24 Déc. 2024

 Elsa, volontaire de solidarité internationale au Ghana. © DR

Partir en volontariat international d’échange et de solidarité (V.I.E.S), c’est parfois s’engager (très) loin de chez soi. Nombreux sont les volontaires qui restent dans leur pays de mission au moment des fêtes de fin d’année, pour les passer en pleine immersion. Petit tour du monde du Noël des volontaires avec Krishma en Inde, Clémence au Congo, Elsa au Ghana et Maéva au Togo…

C’est comment de passer les fêtes loin de chez soi ?

« Je prévois les cadeaux à l’avance, je veille à bien appeler mes proches, je leur demande de m’envoyer des photos des décorations à la maison, de ma ville. J’ai quand même cette impression de rater un moment important avec eux : le fait de célébrer ensemble la fin d’une année et le début d’une autre, mais je reste proche sans l’être physiquement. »
Krishma, volontaire de solidarité internationale (VSI) chez France Volontaires en Inde

« J’ai toujours passé Noël dans le froid près du poêle avec un chocolat chaud, donc j’ai du mal à imaginer que c’est bientôt Noël. C’est donc pour moi un plaisir de découvrir une nouvelle façon de célébrer cette fête avec les religieuses et les religieux et les autres volontaires qui m’entourent »
Clémence, VSI chez ASLAV, au Congo

« J’aurais pu rentrer en France mais j’ai décidé de rester au Ghana. Je suis contente de pouvoir vivre une nouvelle expérience. De plus, j’ai pas mal d’amis qui sont aussi ici pour les fêtes : nous allons donc organiser un dîner de Noël entre nous, cuisiner un repas français, boire du bon vin et s’offrir des cadeaux. »
Elsa, VSI chez France Volontaires Ghana

« C’est mon 29ème Noël, mais le premier sans ma famille. Je suis curieuse à l’idée de vivre cette fête traditionnelle et un peu magique, loin du froid et des miens. Je serai avec ma famille d’accueil ! Celle que je me suis faite au Togo. Donc une fête 100% togolaise à priori. »
Maéva, VSI chez France Volontaires Togo

Des différences entre la France et ton pays d’accueil ?

« En Inde, on voit aussi de belles décorations dans les rues : il y a des sapins, des lumières, des guirlandes. J’ai eu l’occasion de visiter des marchés de Noël aussi, sans vin chaud, mais tout aussi chaleureux et créatifs ! Mais avec la plage, cette chaleur et les palmiers, on oublierait presque qu’on est au mois de décembre.
J’ai célébré les fêtes au Népal et en Pologne, lorsque je travaillais avec une ONG américaine. J’ai l’impression que l’ambiance que le gens créent reste assez similaire quel que soit le lieu : un côté chaleureux, magique, convivial. En Pologne, j’ai le souvenir d’avoir passé du temps à faire des puzzles près de la cheminée avec d’autres volontaires ou encore d’avoir cuisiné des biscuits en forme de sapin. Au Népal, notre dîner de Noel était composé de plats du monde et nous dansions sur des musiques népalaises.»
Krishma

« En France nous misons beaucoup sur la décoration, les cadeaux, sur la notion de faire plaisir à l’autre, alors qu’au Congo je ressens moins ce besoin de décorer mais plus la nécessité de renforcer les liens familiaux »
Clémence

« Les célébrations se font généralement en extérieur, autour d’un barbecue, dans les jardins, sur la plage… C’est un moment convivial où les familles se retrouvent (la diaspora revient), un peu comme en France. En revanche, la tradition des cadeaux est plus rare. Disons que c’est beaucoup moins «marketing» qu’en France. C’est également beaucoup plus religieux car le Ghana est chrétien : quasiment toutes les familles vont à la messe le 25 décembre, et la religion occupe l’espace public, encore plus que d’habitude. 
Ce qui me surprend aussi, c’est que les gens chantent et dansent dans les rues : il y a un véritable esprit communautaire qui se manifeste par des rassemblements spontanés. Cela contraste avec le Noël plus calme et intime que l’on trouve en France. »
Elsa

« Voir un énorme Père Noël gonflable emmitouflé dans son costume rouge, sous 35°C, comme décoration devant un grand supermarché du centre-ville, ça me fait sourire. Ici, l’approche de Noël est une période où se mêle la joie et la frustration. La joie en cette période festive et de partage, la frustration du fait du manque de moyen et ce que ça engendre. C’est également une période de forte activité pour les associations qui se mobilisent pour récolter des fonds, afin d’offrir un Noël aux enfants qui n’y ont pas accès. La solidarité se ressent très fortement en cette période. »
Maéva

"Les fêtes sont une période de forte activité pour les associations qui se mobilisent pour récolter des fonds, afin d’offrir un Noël aux enfants qui n’y ont pas accès."

Maéva, au Togo

Un truc qui te manque ?

« Je suis assez nostalgique des dîners de famille, des musiques et films de Noël, des marathons Harry Potter avec mon frère, du sentiment d’avoir froid lors des balades au lac près de chez moi. Je pense que mes proches ressentent encore plus un manque du fait de mon absence. »
Krishma

« Le fait de ne pas avoir pu acheter un sapin et le décorer, par manque de moyens. Et le pain d’épices et la tarte flambée me manque beaucoup !»
Clémence

« Ma famille tout d’abord ! Noël chez moi est un moment assez intime, juste avec ma famille proche. Et toujours très festif. La nourriture aussi. J’aime bien les plats ghanéens, mais le repas de Noël français reste quand même assez exceptionnel. On va cuisiner français avec mes potes, mais c’est sûr que ça ne sera pas pareil. »
Elsa

« Ma famille. Mes amis. Ils sont mon équilibre, donc pour des moments forts comme celui-ci, le manque se fait toujours ressentir. Du reste, je suis plutôt curieuse de découvrir l’ambiance d’un Noël familial à la togolaise plutôt que dans l’anticipation nostalgique d’un Noël à la française. »
Maéva

Des souhaits pour l’année qui arrive ?

« Le fait d’être en mission en Inde pour deux ans, est très important pour moi. J’ai des origines dans le Nord de l’Inde, le Punjab, mais je vis dans une partie de l’Inde que je connais moins, le Tamil Nadu. J’ai soif d’apprendre à connaître cette région. Et j’ai aussi vraiment envie de prendre part aux projets de France Volontaires en Inde, de proposer des idées, de rencontrer des partenaires et les volontaires, d’avoir une belle dynamique avec les équipes ici. »
Krishma

« Partir en mission dans le pays en visitant nos différents centres de santé qui sont éparpillés un peu partout dans la République du Congo. Et profiter des paysages qui sont magnifiques. »
Clémence

« Continuer à m’investir à fond dans ma mission. Nous avons plein de beaux projets à venir en 2025 au Ghana et j’ai hâte de les voir se concrétiser. Sur un plan plus personnel, j’espère que mon intégration se poursuivra aussi bien. J’ai hâte de découvrir encore plus la culture locale, de rencontrer de nouvelles personnes, et de voyager à travers le pays et la région. »
Elsa

« Pouvoir mettre en place quelques nouveautés en termes de communication. J’ai de la chance d’avoir un manager qui laisse libre place à l’imagination, à la créativité, avec un droit à l’erreur pour apprendre. Donc nous allons tester de nouvelles choses. Je dois aussi me préparer à l’après mission, et définir une stratégie de retour en France temporaire, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Cette mission au Togo a changé ma vie sur ces deux aspects, et 2025 sera une année pleine de nouveautés. »
Maéva

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