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Le sigle peut prêter à confusion : V.I.E.S, VIE… Pourtant, ces deux formes d’engagement à l’international n’ont ni les mêmes objectifs, ni les mêmes publics, ni les mêmes modalités.
Alors que le Volontariat en entreprise (VIE) s’inscrit dans une logique de développement économique et commercial des entreprises françaises à l’étranger, le Volontariat international d’échange et de solidarité (V.I.E.S) place la coopération, la solidarité et l’intérêt général au cœur des missions. Décryptage en six points pour y voir plus clair !
1. L’objectif : développement commercial ou solidarité internationale ?
Le VIE est un dispositif de l’État français géré par Business France, qui permet à une entreprise ou à une administration française de confier une mission à l’étranger à un ou une jeune de 18 à 28 ans. L’objectif est clair : appuyer l’internationalisation des entreprises françaises, développer des marchés ou encore faire rayonner le savoir-faire français.
Le V.I.E.S, quant à lui, regroupe différents dispositifs de volontariat centrés sur la solidarité internationale, comme le Volontariat de solidarité internationale (VSI), le Service civique à l’international, le Volontariat d’échange et de compétences (VEC), etc. Ici, pas de logique commerciale, mais une mission d’intérêt général construite avec les partenaires du pays d’accueil, pour renforcer les capacités locales, agir sur des enjeux sociaux, environnementaux, culturels ou éducatifs.
2. Le statut : salarié ou volontaire ?
Les volontaires en VIE ont un statut juridique bien spécifique, celui de « volontaire international en entreprise ». Ce ne sont pas des salariés, mais ils perçoivent une indemnité forfaitaire, sont rattachés à une entreprise (ou une administration dans le cas du VIA), et bénéficient d’un encadrement professionnel très proche du monde de l’entreprise.
Dans le cadre du V.I.E.S, le statut dépend du dispositif. Les volontaires en VSI, par exemple, ne sont ni salariés ni stagiaires : ils ont un statut propre, défini par la loi de 2005, et reçoivent une indemnité pour vivre décemment dans le pays d’accueil et se consacrer ainsi pleinement à la mission. Les volontaires en Service Civique ont, eux aussi, un statut dédié, et sont engagés dans des missions éducatives, sociales ou environnementales.
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3. L’âge : une barrière dans le VIE, une ouverture dans le V.I.E.S
Autre différence de taille : l’âge. Le Volontariat international en entreprise (VIE) est strictement réservé aux jeunes de 18 à 28 ans, sans dérogation possible. Passé cet âge, il n’est plus possible d’y prétendre.
Si certains dispositifs du V.I.E.S sont également soumis à une limite d’âge, comme le Service Civique international limité à 25 ans et 30 ans pour les jeunes en situation de handicap le Volontariat de solidarité internationale (VSI) est quant à lui ouvert à toutes et tous à partir de 18 ans mais sans limite supérieure. Un véritable atout pour les personnes en reconversion, en transition de carrière ou retraitées, qui souhaitent mettre leurs compétences au service de l’intérêt général et de projets solidaires. Le Volontariat d’échange et de compétences (VEC), ou le volontariat seniors permettent également de s’engager dans des missions quel que soit le moment de sa vie.
4. La durée et le profil des missions : des écarts notables
Un VIE peut durer de 6 à 24 mois. Il est majoritairement occupé par des jeunes diplômés de niveau Bac+5, dans des secteurs comme le commerce, la finance, l’ingénierie ou encore le marketing international. La mission s’intègre souvent dans un parcours professionnel structuré, et peut déboucher sur une embauche dans l’entreprise.
Les missions de V.I.E.S sont très variées : appui à des projets éducatifs, développement local, agriculture durable, préservation de la biodiversité, inclusion sociale, etc. Certaines requièrent des compétences spécifiques, d’autres sont accessibles sans qualification particulière, notamment dans le cadre du Service Civique ou des chantiers de solidarité. La durée des missions va de quelques semaines à plusieurs années selon les dispositifs.
5. L’ancrage local : un partenariat avec les acteurs locaux
C’est l’un des grands principes du V.I.E.S : les missions sont co-construites avec les partenaires des pays bénéficiaires de l’aide publique au développement (APD) de la France, souvent des associations ou des collectivités locales, pour répondre à des besoins identifiés sur le terrain. Cette logique de partenariat équitable est au cœur du volontariat de solidarité, qui vise à renforcer les capacités locales plutôt qu’à imposer des solutions extérieures.
Dans le cadre du VIE, l’ancrage local est plus dépendant de la stratégie de l’entreprise ou de l’administration qui accueille le ou la volontaire. L’objectif premier reste l’activité de la structure française, et l’attractivité économique de la France à l’international, même si certaines missions peuvent avoir un impact bénéfique sur le tissu économique local.
6. La finalité : s'engager ou se projeter professionnellement ? se projeter professionnellement ?
Faire un VIE, c’est souvent envisager une carrière dans l’entreprise ou dans le secteur privé. C’est une expérience professionnelle valorisée sur un CV, dans un cadre sécurisé, avec des perspectives d’embauche.
Le V.I.E.S, lui, permet avant tout de s’engager dans une démarche citoyenne, de découvrir des réalités différentes, de contribuer à des projets porteurs de sens. Cela n’exclut pas un parcours professionnalisant : beaucoup d’anciens volontaires mettent à profit leur mission pour trouver un emploi dans le domaine de la solidarité internationale, de la coopération ou à la transition écologique et sociale.
Deux formes de volontariat, deux logiques différentes
mais un même point commun : partir à l’étranger, vivre une expérience forte et élargir ses horizons.
À vous de choisir celle qui vous correspond le mieux !
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