Jocelyne durant un atelier de sensibilisation au lycée Nsam-Efoulan de Yaoundé. © DR
Au sein de l’association camerounaise Green Life Act, Jocelyne s’est engagée pour une mission d’un mois comme volontaire senior dans le cadre du programme Volontaires pour la préservation des forêts (V-Forêts). Une façon de continuer de se rendre utile pendant sa retraite. Témoignage.
Mobilisée pour venir en appui pédagogique aux équipes de l’association Green Life Act basée à Yaoundé, Jocelyne observe au quotidien le déroulement des ateliers organisés par l’association dans les établissements scolaires de la métropole camerounaise. Elle forme également les membres de la structure afin de les rendre pleinement opérationnels dans leur rôle d’ambassadeurs de la préservation de la biodiversité auprès des jeunes.
Cet engagement a été rendu possible grâce à AGIRabcd, une association française membre de la plateforme France Volontaires, qui déploie chaque année sur le terrain des dizaines de seniors dans le cadre du volontariat d’échanges et de compétences (VEC). Également appelé volontariat d’expertise, ce dispositif met en avant l’engagement des volontaires qui souhaitent faire bénéficier de leurs compétences professionnelles à des assoications ou ONG de pays partenaires, le plus souvent dans le cadre de missions de courte durée allant d’un mois à six mois.
En séance de travail avec Green Life Act et le Club Unesco de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) © DR
J’effectue des missions de formation en France et à l’étranger dans le domaine des sciences, de l’éducation à la santé et du développement durable. Si je suis au Cameroun, c’est pour une mission d’un mois auprès de l’association Green Life Act. Le but de ma mission c’est de former des bénévoles et d’écrire un livret pédagogique à destination des formateurs qui permettra aux nouveaux formateurs de continuer à former les jeunes.
Je me suis engagée parce que je depuis que je suis en retraite, je continue d’être très intéressée par la formation, et je pense que la préservation de la biodiversité est un combat qui doit être mené au niveau mondial. J’ai eu la possibilité de partir aider cette association, je n’ai pas hésité : ça fait partie de mes centres d’intérêt.
Je pensais pouvoir transmettre à des élèves, ici au Cameroun, même s’il y a une spécificité de la communication, de l’enseignement et qu’il a fallu s’imprégner de l’ambiance et de la façon de procéder pour être efficace. J’ai appris à m’adapter. Il s’agit de rendre concrets et adaptables des concepts qui sont souvent enseignés de façon très générale.
" C’est l’écoute qui est prioritaire. Peut-être une certaine modestie aussi, parce que les difficultés que rencontrent les gens ici sont difficilement appréhendables pour nous."
Jocelyne, en volontara=iat d’échange et des compétences au Cameroun
Ce qui m’a marquée le plus, c’est par la taille de la ville et l’importance du trafic. J’ai habité ici il y a vingt-cinq ans pendant six ans, je travaillais dans le cadre d’un projet franco-camerounais, et la ville n’avait rien à voir en termes de déplacements et de population, c’était beaucoup plus tranquille. Je me rends compte que l’urbanisation au Cameroun est devenue énorme.
Pour quelqu’un qui voudrait venir en tant que volontaire au Cameroun, il faut essayer de faire table rases de ses idées préconçues : il faut écouter, s’adapter, éviter de coller aux situations qu’on peut vivre au quotidien des représentations sans les avoir interrogées . C’est l’écoute qui est prioritaire. Peut-être une certaine modestie aussi, parce que les difficultés que rencontrent les gens ici sont difficilement appréhendables pour nous. Il faut essayer de comprendre avant de juger.