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En visite au siège de France Volontaires, la ministre des Sports affirme son attachement au volontariat international

« Vous avez un rôle moteur dans l’expression de cette énergie dont on a vraiment besoin pour construire un monde meilleur ! » : c’est par ces mots enthousiastes que Marie Barsacq, nommée fin décembre au poste de ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, a accueilli une vingtaine de jeunes, volontaires ou anciens volontaires, particulièrement ravis de participer à ce moment d’échange exceptionnel organisé au siège de France Volontaires, à Ivry-sur-Seine. Dans le cadre de sa visite, la ministre était accompagnée de Véronique Deprez Boudier, préfète déléguée à l’égalité des chances du Val-de-Marne, des élues Patricia Korchef-Lambert, vice-présidente du conseil départemental du Val-de-Marne et Méhadée Bernard, adjointe au maire d’Ivry-sur-Seine, ainsi que de Nadia Bellaoui, présidente de l’Agence du Service civique, de Thibaud de Saint-Pol, délégué interministériel à la Jeunesse et enfin de Frédéric Cholé, délégué aux collectivités territoriales et à la société civile au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Engagement, olympisme et solidarité internationale
Composé pour moitié de Français revenus de leur mission à l’international (en volontariat de solidarité internationale ou en service civique) et pour moitié de jeunes ressortissants de pays partenaires qui réalisent une mission en France selon le principe de la réciprocité, ce panel de jeunes engagés a pu présenter à la ministre des propositions pour faire avancer le volontariat international d’échange et de solidarité (V.I.E.S), après que chacun eut évoqué son parcours personnel et ses attentes.

 


Basile Ouedraogo, volontaire en réciprocité, actuellement en mission à Nantes auprès de Solidarité laïque. © France Volontaires

« J’ai été témoin de l’incarnation des valeurs de l’olympisme lors de ma mission lors des JO. On a tous vécu une expérience réellement unique l’été dernier » a ainsi souligné Déthié Diaham, volontaire sénégalais dans le cadre du programme Terre de Jeux Paris 2024, en ouverture de la session d’échange. Sensible au sujet dans la mesure où elle a travaillé pendant plus de dix ans au Comité national olympique et sportif français (CNOSF), la ministre en a profité pour rebondir sur la question en évoquant les prochains Jeux olympiques de la Jeunesse qui se dérouleront à l’automne 2026 à Dakar (Sénégal), et qui seront également l’occasion de mobiliser des volontaires internationaux sur l’événement. « Ce sera une expérience incroyable, au-delà du sport, pour mettre en avant des enjeux de fraternité et de solidarité internationale », a-t-elle insisté, alors que Yann Delaunay, directeur général de France Volontaires, se rend justement au Sénégal dans les prochains jours dans le cadre de la préparation de l’événement. L’occasion pour ce dernier de rappeler que “depuis le début, le programme Terre de Jeux 2024 s’est construit en lien avec les Jeux olympiques de la Jeunesse de Dakar en 2026. France Volontaires travaille activement avec les autorités sénégalaises à la création d’espaces d’opportunité pour le volontariat autour de ces Jeux de la jeunesse, mais également au-delà dans tous les domaines où s’exprime la solidarité internationale.”

 

” Je pense qu’on a vraiment besoin de vous, les volontaires, pour apporter un regard différent, faire ce pas de côté pour nous challenger, nous qui sommes aux responsabilités. Je vous remercie pour cela, et je remercie France Volontaires de vous donner la parole.”
Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative

 

Le sport comme vecteur de développement était d’ailleurs l’un des fils rouges de cette matinée, plusieurs volontaires œuvrant dans ce secteur. Comme Julien Laborda, en service civique international au sein de l’association Malika Surf au Sénégal, qui permet à des jeunes femmes de découvrir le surf tout en étant accompagnée dans le cadre de leur scolarité : « Notre structure travaille autour des questions d’égalité de genre et nous mettons aussi en place des activités autour de la préservation et la sauvegarde de l’enfance en sensibilisant les équipes éducatives des écoles à ces questions », a ainsi détaillé le jeune homme.

Réciprocité et valorisation de l’expérience de volontariat
L’éducation a d’ailleurs constitué une autre des thématiques fortes de cette rencontre, justement organisée à l’occasion de la Journée internationale de l’éducation du 24 janvier. « C’est le premier champ d’intervention des missions de solidarité internationale », a tenu à rappeler Yann Delaunay, « et le premier contingent de services civiques internationaux ».

Joseph Ha Thien Tru, qui a réalisé une mission comme coach en insertion professionnelle en Inde, a ainsi pu évoquer son expérience dans ce pays d’Asie où la précarité est parmi les plus fortes au monde, tandis qu’Eloïse Vincent soulignait pour sa part l’importance qu’avait eu sa mission pour de jeunes adultes du Timor oriental à qui elle a enseigné l’anglais.

 

© France Volontaires

À l’issue de ces échanges et d’un temps de questions-réponses entre la ministre et les volontaires, les volontaires ont pu porter des propositions concrètes autour de deux axes forts. Il a d’abord été souligné la nécessité de renforcer toujours plus le principe de réciprocité, qui permet à des volontaires internationaux de venir en France pour y exercer leur mission. « Ce principe que vous défendez permet de découvrir d’autres méthodes de travail, d’autres modes de fonctionnement et renforce l’interculturalité » a entendu la ministre, avant d’insister : « Vous pouvez compter sur moi pour continuer à le défendre ».
Par ailleurs, l’importance de la communication autour du V.I.E.S et de la valorisation de l’expérience acquise lors d’une mission ont fait l’unanimité : « Le volontariat en entreprise ou en administration ont une notoriété que n’a pas encore le V.I.E.S auprès des employeurs, cela manque pour valoriser le parcours des jeunes diplômés » a ainsi expliqué Juliette Briand, qui a effectué sa mission dans le cadre d’une académie de basket au Togo. Un message visiblement entendu par la ministre qui a ainsi conclu la séquence : « Je pense qu’on a vraiment besoin de vous pour apporter un regard différent, faire ce pas de côté pour nous challenger, nous qui sommes aux responsabilités. Je vous remercie pour cela, et je remercie France Volontaires de vous donner la parole. Votre voix compte et elle doit inspirer nos politiques publiques ».

 

De gauche à droite, Nadia Bellaoui, présidente de l’Agence du Service civique, Véronique Deprez Boudier, préfète déléguée à l’égalité des chances du Val-de-Marne, Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative et Yann Delaunay, directeur général de France Volontaires. © France Volontaires

 

Des membres de France Volontaires particulièrement mobilisés dans le cadre de cette visite

Un grand merci aux membres de France Volontaires et aux structures d’envoi, qui ont su mobiliser rapidement des volontaires pour cette superbe séquence : La Guilde, AIME ONG, Gescod, Fidesco, Life Project 4 Youth (LP4Y), Solidarité Laïque, Polaris Asso, Fédération sénégalaise de Badminton (FESBAD), Consortium national des jeunes, Anos.

 

Les vingt volontaires réunis autour de la ministre Marie Barsacq. © France Volontaires

Yann Delaunay : «Aucune tolérance pour les violences sexistes et sexuelles»

Pourquoi la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) est-elle une priorité pour France Volontaires ?
En tant qu’opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et plateforme du volontariat international d’échange et de solidarité (VIES), une des missions de France Volontaires est de développer le volontariat dans un cadre de qualité, éthique et responsable. La lutte et la prévention des VSS fait naturellement partie de nos priorités, car il est inadmissible que des volontaires, des bénéficiaires de projets, des collaboratrices ou collaborateurs de France Volontaires soient confrontés à de telles situations.

Concrètement, comment la question de la prévention des VSS est-elle prise en compte chez France Volontaires ?
France Volontaires a posé un principe de tolérance zéro. Chaque volontaire ou chaque collaborateur qui serait confronté à une situation que l’on peut caractériser de VSS doit savoir que sa situation sera traitée. Pour cela, un guide a été mis en place et diffusé en juillet 2023. Il présente le cadre légal et réglementaire relatif au sujet, et un guide pratique pour réagir quand on est victime, quand on est témoin ou quand on doit gérer une telle situation en tant que collaborateur de France Volontaires, avec des procédures très détaillées. Une vidéo a également été diffusée, disponible sur notre chaine Youtube. Comme il est indispensable d’assurer l’appropriation par tous de ce guide, deux webinaires internes ont été organisés pour présenter le document et suivre son application, et une formation en ligne a été proposée à toutes les équipes. Par ailleurs, un module de formation dédié est mis en œuvre durant les stages de préparation au départ des volontaires.

 

Nous tenons beaucoup à ce que les signalements de VSS soient traités dans un cadre collectif, car ce sont des dossiers sensibles, souvent délicats.

 

Un comité de suivi a été constitué, et deux référentes Genre ont été nommées : quels sont leurs rôles ?
Poser des principes est important, encore faut-il qu’ils soient appliqués. Pour cela, je salue l’implication des deux référentes « genre » au sein de France Volontaires, Clarisse Bourjon, référente Genre en charge de la stratégie globale sur les VSS, et Caroline Bouclet, référente Genre suppléante et référente sur les risques psychosociaux des volontaires. Je souligne aussi la pleine mobilisation de la mission Ressources humaines. Leur rôle est primordial, pour assurer la bonne mise en œuvre du guide, pour suivre les signalements et pour ajuster nos principes d’action. Nous tenons beaucoup à ce que les signalements de VSS soient traités dans un cadre collectif, car ce sont des dossiers sensibles, souvent délicats. Le comité de suivi, auquel je participe également, a pour fonction d’évaluer la mise en œuvre de notre politique, d’envisager des ajustements et de renforcer notre capacité à agir.

 

Yann Delaunay, directeur général de France Volontaires. © DR

Quelles procédures ont été mises en place, dans le cas où des incidents seraient constatés ?
Il a été souhaité que les volontaires ou les équipes confrontés à des cas de VSS puissent s’appuyer sur un appareil de référence clair, précis, qui facilite la mobilisation et la prise en compte des signalements. Il est construit en deux parties : la première, qui reprend le guide « tolérance zéro » du MEAE, rappelle le cadre légal et réglementaire, et présente des exemples concrets qui permettent de caractériser ce qui relève d’agissements sexistes, de harcèlement ou d’agression.
La seconde est composée de fiches pratiques : que faire si je suis victime, si je suis témoin, si je suis un collaborateur ou une collaboratrice à qui l’on signale une violence sexiste ou sexuelle, avec des étapes clés, des contacts dédiés et une aide à la décision pour les équipes en charge des volontaires ou des collaborateurs de France Volontaires. Il est fondamental, face à des situations douloureuses et parfois urgentes, que France Volontaires puisse être réactive et s’appuie sur une procédure connue de toutes et tous, pour être efficace et cohérent.

 

Les structures d’accueil qui ne préviennent pas les VSS ne doivent plus pouvoir accueillir de volontaires à l’avenir si rien n’est fait pour remédier aux situations constatées.

 

Comment France Volontaires prend-elle en compte ces questions dans ses Espaces Volontariats au sein de nos pays partenaires, dans lesquels la législation n’est pas la même qu’en France ?
Il est important d’avoir à l’esprit que les volontaires sont régis par des dispositifs légaux et réglementaires français : ils ont donc le droit de bénéficier d’un niveau de prévention et de traitement des VSS conforme au cadre français. Il faut par ailleurs considérer que le niveau de prise en compte de ces enjeux est variable selon les pays de déploiement des volontaires. Les Espaces Volontariats ont donc un grand rôle à jouer pour sensibiliser nos partenaires aux principes de prévention des VSS. Parfois, les volontaires renoncent à dénoncer des comportements répréhensibles, de peur de mettre fin à leur mission, à laquelle ils sont très attachés. Il faut pouvoir identifier ces cas et les accompagner : quel que soit l’intérêt de la mission, les structures d’accueil qui ne préviennent pas les VSS ne doivent plus pouvoir accueillir de volontaires à l’avenir si rien n’est fait pour remédier aux situations constatées.

Quelles avancées dans la démarche peuvent-elles être envisagées pour renforcer encore les actions de prévention des VSS à l’avenir ?
En tant que plateforme, nous souhaitons pouvoir partager les bonnes pratiques avec nos membres et partenaires, afin de favoriser une pleine appropriation par tous les acteurs du VIES de cet enjeu prioritaire. Il nous faut aussi renforcer le cadre de prévention des VSS avec nos partenaires, c’est pourquoi nous travaillons à une charte relative à la lutte contre ces dernières au sein des structures qui accueillent des volontaires, en France comme à l’international. Enfin, il nous faut conserver une vigilance constante, en tant qu’employeur, pour prévenir les violences sexistes et sexuelles. Il ne doit y avoir aucune tolérance pour de tels agissements.

 

Photo de couverture : © Headway / Unsplash

Deuxième édition du week-end Découverte pour les volontaires au Ghana

L’aventure a débuté à la réserve naturelle de Shai Hills, un site protégé offrant un panorama spectaculaire sur la vallée et une rencontre avec la faune et la flore locales. Les participants ont ensuite poursuivi avec une première randonnée au Mount Gemi, à Amedzofe, où les participants ont pu admirer le coucher du soleil.

Le moment fort du week-end a été l’ascension nocturne de l’Afadjato, la montagne la plus haute du Ghana. Une aventure audacieuse et sportive qui s’est conclue par une nuit de camping au sommet, suivie d’un magnifique lever de soleil, illuminant les paysages de la région. Le groupe s’est ensuite dirigé jusqu’à la célèbre cascade de Wli, un lieu apaisant en pleine nature, où nous avons pu profiter d’une baignade bien méritée.

Pour clôturer ce beau programme, une étape culturelle a été organisée au village de Sovie où les volontaires ont partagé un moment privilégié avec les enfants d’une école locale, rythmé par la musique et les danses traditionnelles du Ghana.

   

 

Une expérience de solidarité et de coopération interculturelle

Ce week-end a été bien plus qu’une simple escapade touristique : il a permis de renforcer les liens entre les volontaires et de promouvoir les valeurs de solidarité et d’échange interculturel. Pour France Volontaires Ghana, ces instants sont essentiels. Ils permettent de valoriser non seulement l’engagement des volontaires, mais aussi leur capacité à collaboration ensemble dans un esprit d’équipe et de coopération.

Ce week-end a été une belle illustration des valeurs qui animent le volontariat international : le dépassement de soi, l’ouverture à l’autre et l’enrichissement mutuel.

Un immense merci à tous les participants pour leur énergie, leur enthousiasme et leur engagement ! Nos remerciements chaleureux vont également à Head of State Award Scheme pour la précieuse collaboration dans l’organisation de ce week-end.

Cette initiative nous permet de renforcer les liens entre les cultures en célébrant les richesses humaines et naturelles qui unissent notre monde.

Rendez-vous en 2025 pour la troisième édition !

   

The first four Fijian volunteers have arrived in Paris

Manoa, Makarita, Henry and Joshua landed in Paris just hours before the welcoming ceremony attended by Julie La Saos, French Ambassador to Fiji. And for good reason: as part of their seven-month civic service, these four volunteers will be deployed throughout France on “sport and development” missions, a priority focus of the French embassy in Suva.

The FEF-R program, an important step in the cooperation between France and Fiji

Many initiatives for cultural and sporting cooperation are underway between France and Fiji: French and Fijian rugby federations, for example, or the Quai Branly and Suva museums. The dispatch of the first Fijian volunteers to France, as part of the FEF-R program, is a fundamental new step in this forward. Volunteers in this program will be involved in missions of general interest within two French associations: Le Garde du Vœu Hennebont Tennis de Table and the Cool’eurs du Monde association, with the aim of making the practice of two sports – table tennis and rugby – accessible to all, particularly women and people with disabilities. The ambassador took the opportunity to point out that the volunteers “contribute to the development and promotion of international volunteering in favor of exchanges and solidarity”, before adding that they “offer a unique opportunity for our two countries to come closer together on subjects of common interest”.

This project is the first building block in a sustainable and balanced cooperation between two territories, enabling the mobility of Fijian and French young people, human and cultural exchanges, and the sharing of best practices and experiences. This emerging program is thus fulfilling its role as a powerful tool for public policy in favor of equality between human beings. It should be noted that the employability of young volunteers, the realization of professional projects in the field of sport, and the development of wheelchair rugby in Fiji are all key objectives of this project.

A meaningful civic service mission, beyond the end of the assignment

The post-volunteer component is very important in this program, which is already preparing the volunteers’ return, so that they can make the most of their newly-acquired skills while putting their experience to good use in Fijian society. To this end, each volunteer will draw up an assessment with his or her sending organization. They will all be supported in talking about their mission to young people in schools or at institutional events, to raise awareness of the V.I.E.S. (volontariat international d’échange et de solidarité) programs. The purpose? To encourage human exchanges and a lasting sharing of experience between France and Fiji.

What is FEF-R?

The Fonds Équipe France (FEF) is one of the Ministry of Europe and Foreign Affairs’ bilateral cooperation mechanisms. This financing instrument enables embassies to support cooperation projects: in the case of Fiji, the aim is to support several strategic axes in the sporting field, such as facilitating access to infrastructure and equipment, or supporting policies for inclusion, the fight against discrimination and reintegration through sport. The “R”, for “rapid”, indicates that this is an accelerated mechanism for implementing short-term projects.

Accueil des quatre premiers volontaires fidjiens à Paris

Ils s’appellent Manoa, Makarita, Henry et Joshua et ont atterri à Paris à peine quelques heures avant la cérémonie d’accueil à laquelle tenait particulièrement Julie La Saos, ambassadrice de France aux Fidji. Et pour cause, ces quatre volontaires, mobilisés en service civique pour sept mois, seront déployés dans toute la France sur des missions « sport et développement », une thématique prioritaire de l’ambassade de France installée à Suva.

Le programme FEF-R, étape importante dans la dynamique de coopération entre la France et les Fidji
De nombreuses initiatives de coopération culturelle et sportive voient le jour entre la France et les Fidji : entre des fédérations de rugby françaises et fidjiennes ou entre le musée du Quai Branly et celui de Suva, par exemple. Le déploiement de premiers volontaires fidjiens en France, qui se déroule dans le cadre du programme FEF-R (lire ci-dessous), est une nouvelle étape fondamentale dans cette dynamique. Les volontaires de ce programme seront mobilisés sur des missions d’intérêt général au sein de deux associations françaises : Le Garde du Vœu Hennebont Tennis de Table et l’association Cool’eurs du Monde pour rendre la pratique de deux sports, le tennis de table et le rugby, accessibles à tous, en particulier aux femmes et aux personnes en situation de handicap. L’occasion pour Madame l’ambassadrice de rappeler que les volontaires « contribuent au développement et à la promotion du volontariat international en faveur des échanges et de la solidarité » avant d’ajouter que ces derniers « offrent une occasion unique de rapprochement de nos deux pays sur des sujets d’intérêt commun ».

Le développement de ce projet représente la première pierre à l’édifice d’une coopération durable et équilibrée entre deux territoires, permettant la mobilité des jeunes fidjiens et français, des échanges humains et culturels, de bonnes pratiques et des partages d’expériences. Ce programme naissant remplit ainsi sa fonction d’outil puissant des politiques publiques en faveur de l’égalité entre les êtres humains. À noter que l’employabilité des jeunes volontaires, la concrétisation de projets professionnels dans le domaine du sport, ou le développement de la pratique du rugby en fauteuil roulant aux Fidji, sont autant d’objectifs auxquels concourent ce projet.

 Une mission de service civique utile, même après la mission
La dimension post-volontariat est très importante dans ce programme, qui prépare d’ores et déjà le retour des volontaires afin d’être en mesure de valoriser au mieux leurs nouvelles compétences acquises tout en mettant leurs expériences au service de la société fidjienne. Pour ce faire, chacun dressera un bilan avec sa structure d’envoi. Ils seront tous accompagnés pour parler de leur mission auprès du jeune public dans les écoles ou lors d’événements institutionnels pour donner à voir les dispositifs de volontariat international d’échange et de solidarité (V.I.E.S). L’objectif ? Impulser des échanges humains et un partage d’expérience durable entre la France et les Fidji.  Rendez-vous dans sept mois pour un bilan des vertus inclusives et émancipatrices de ce programme !

Le FEF-R, qu’est-ce que c’est ?

Le Fonds Équipe France (FEF) est l’un des outils de coopération bilatérale du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Ce dispositif de financement permet aux ambassades de soutenir des projets de coopération : dans le cas des Fidji, il s’agit d’accompagner plusieurs axes stratégiques dans le domaine sportif comme la facilitation de l’accès aux infrastructures et équipements, ou le soutien à des politiques d’inclusion, de lutte contre les discriminations et de réinsertion par le sport. Le « R », pour « rapide », indique qu’il s’agit d’un mécanisme accéléré permettant de mettre en œuvre des projets à courte échéance.

 

 

Les 6 questions les plus posées au Salon de l’Étudiant de Lyon

1. « C’est quoi le V.I.E.S ? 

Le volontariat international d’échange et de solidarité (V.I.E.S) est un engagement qui permet de consacrer du temps durant une période de sa vie à une action d’intérêt général, au sein d’une association ou d’un organisme à but non lucratif à l’étranger, hors Europe. Il regroupe sept dispositifs différents qui permettent de partir en mission de solidarité internationale dans de nombreux pays partenaires. Selon son profil, son âge et la durée de sa disponibilité, il est possible d’intégrer l’un ou l’autre de ces dispositifs pour devenir volontaire tout au long de sa vie. France Volontaires œuvre au développement et à la promotion de ces dispositifs.

2. « Et la différence entre le V.I.E et le V.I.E.S ? »

Une lettre de plus dans le sigle, mais voilà deux dispositifs bien différents ! Le volontariat international en entreprise (V.I.E), comme son nom l’indique, propose de réaliser une mission à l’étranger au sein d’une entreprise privée. Celui-ci est géré par Business France, au même titre que le Volontariat international en administration (V.I.A). Le V.I.E.S, lui, c’est le volontariat international d’échange et de solidarité, qui propose des missions d’intérêt général au sein de structures à but non lucratif comme des associations ou des organisations non gouvernementales (ONG).
Il y a sept types de volontariat possibles dans le cadre d’un V.I.E.S, dont les plus fréquents, pour les jeunes de moins de trente ans, sont le volontariat de solidarité internationale (VSI) et le service civique international (SCI) – il y a eu environ 1.700 missions réalisées dans le cadre de chacun de ces dispositifs en 2023.


3. « Est-ce qu’on peut faire un volontariat pendant une année de césure ? »

Que ce soit parce qu’on n’a pas obtenu l’orientation souhaitée sur Parcoursup, parce qu’on désire faire une pause pendant ses études, ou tout simplement pour se rendre utile durant quelques semaines (ou quelques mois) lors de son cursus universitaire, le volontariat constitue un outil privilégié pour une année de césure réussie.
Même s’il ne s’agit pas d’un parcours diplômant, une expérience en volontariat international d’échange et de solidarité renforce, entre autres, les compétences en langue, apporte une première expérience dans un cadre professionnalisant et vous permet de sortir de votre zone de confort. Autant d’atouts qui enrichissent un CV pour candidater dans une école ou au sein d’une formation, ou tout simplement pour postuler ensuite à une première offre d’emploi.
Loin de constituer une année sabbatique, le volontariat réalisé lors d’une césure universitaire constitue une riche expérience qui nourrit votre formation au-delà des seuls enseignements académiques.


4. « Combien ça coûte de faire un volontariat ? » / « Est-ce que c’est payant de faire un volontariat ? »


Dans la plupart des dispositifs de volontariat international d’échange et de solidarité, comme le VSI ou le SCI, les jeunes sont indemnisés pour réaliser des missions de solidarité internationale qui participent au développement à moyen et long terme des pays partenaires dans lesquels elles se déroulent. Le montant est variable selon le dispositif et le lieu de la mission, mais cette indemnité permet aux jeunes de vivre correctement sur place. Les billets d’avion (aller-retour) et le logement peuvent également être pris en charge dans le cadre de ce type de volontariats. Pour les volontariats plus courts, comme les chantiers internationaux, une participation aux frais de déplacement et de vie sur place peut vous être demandée. Mais attention, cette participation doit être proportionnelle au niveau de vie du pays dans lequel vous vous rendez ! De nombreuses entreprises privées proposent de payer pour réaliser une « mission humanitaire », le plus souvent de courte durée, pendant les vacances scolaires ou universitaires. Cette façon de faire du volontourisme est à la fois nuisible aux communautés locales (manque de suivi sur place, missions non-durables, etc.) mais aussi couteuses pour les jeunes qu’elle tente de séduire. Pour en savoir plus : stop-volontourisme.org

5. « Comment se passe le « recrutement » des volontaires » ? 


Toutes les missions proposées dans le cadre d’un volontariat de solidarité internationale ou d’un service civique international sont coconstruites entre les structures d’envoi en France (associations, ONG, collectivités locales, etc.) et les structures d’accueil (idem) dans nos pays partenaires, en Amérique latine, en Afrique, en Asie du Sud-est et dans le Pacifique. Ce sont elles qui définissent conjointement les besoins et élaborent des offres de missions que vous pouvez consulter sur le site de France Volontaires.
La durée de la mission et les compétences requises dépendent du dispositif dans le cadre duquel elle est réalisée, mais dans la plupart des cas, la procédure comprend l’envoi d’une lettre de motivation et d’un CV, et un entretien.
Attention, hormis les chantiers internationaux qui sont ouverts aux mineurs, tous les autres dispositifs de volontariat international (VSI, SCI et autres) nécessitent d’avoir dix-huit ans.


6. « Est-ce qu’on peut cumuler les volontariats ?»


Il est possible de cumuler la plupart des dispositifs de volontariat international d’échange et de solidarité. Par exemple, on peut commencer dès l’âge de 15 ans par un chantier international avec CoTravaux puis enchaîner ensuite dès sa majorité sur un service civique international avant de réaliser plus tard un volontariat de solidarité internationale.
Quelques exceptions toutefois : il n’est pas possible de réaliser deux services civiques. Que celui-ci soit effectué en France ou à l’étranger, un seul départ seulement est autorisé entre 18 et 25 ans (30 ans pour les personnes en situation de handicap). Quant au volontariat de solidarité international, il est possible d’en réaliser plusieurs (il n’y a pas d’âge maximal) dans la limite de six ans dans sa vie.

 

 

La coopération décentralisée entre le Sénégal et la France au cœur des discussions

Depuis 2015, le dispositif conjoint de coopération décentralisée franco-sénégalaise soutient des projets de en faveur des collectivités décentralisées sénégalaises, favorisant un meilleur équilibre territorial, notamment dans les zones éloignées de la capitale sénégalaise. Le comité de pilotage (Copil) de l’instance a permis de mettre en lumière les perspectives pour 2025, en particulier l’organisation d’un événement spécial marquant le dixième anniversaire du dispositif conjoint, ainsi que les Assises bilatérales de la coopération décentralisée entre la France et le Sénégal.

France Volontaires Sénégal a participé à ce Copil par la présence de son représentant national Moussa Bah. L’instance était co-présidé par Monsieur Fréderic Cholé, délégué pour les collectivités territoriales et la société civile au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, et Amadou Manel Fall, directeur de cabinet du ministre sénégalais de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire.

À l’exception du Maroc, le Sénégal est le seul pays disposant d’un tel mécanisme de coopération décentralisée avec la France. C’est à ce titre que l’idée de la mise en place d’une coopération entre la France, le Sénégal et le Maroc en faveur d’une coopération décentralisée triangulaire a été évoquée lors de ce COPIL.

En 2025, le dispositif continuera à soutenir des secteurs prioritaires au Sénégal, tout en étant aligné avec les grandes échéances internationales, telles que le Sommet des Océans à Nice en 2025 et les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Dakar en 2026.

 

Rencontres avec les acteurs locaux et les volontaires

Au-delà de la coopération institutionnelle, Frédéric Cholé a pris le temps de rencontrer plusieurs acteurs locaux impliqués dans des projets de grande envergure. Parmi ces initiatives, il a salué le travail de Matador, fondateur d’Africulturban à Pikine. À travers cette structure, Matador œuvre pour l’éducation et l’émancipation des jeunes par la culture urbaine, un secteur particulièrement dynamique au Sénégal. Cette rencontre fut l’occasion pour Frédéric Cholé de rencontrer au sein d’Africulturban, la volontaire Léna, volontaire chez Africulturban pour promouvoir le hip-hop

Le délégué a également pu échanger avec les membres du Consortium Jeunesse Sénégal, dirigé par Sobel Aziz Ngom, qui soutient des projets permettant à la jeunesse sénégalaise de s’exprimer et de se réaliser à travers des initiatives créatives et citoyennes.

Rencontre avec les volontaires et les structures de Toubab Dialaw

Frédéric Cholé a terminé sa visite en rencontrant de l’ensemble des volontaires à Toubab Dialaw. Il a échangé avec Margot et Tiffenn, volontaires en service civique à l’École des Sables, fondée par Germaine Acogny, pionnière de la danse africaine. Les volontaires transmettent avec passion cet art millénaire et participent activement au rayonnement de la culture africaine à l’échelle mondiale.

Il a également rencontré Camille et Corentin, volontaires en service civique dans le secteur de l’agroécologie, au Centre Mampuya, qui œuvre pour la promotion de pratiques agricoles durables.

Dorinne, Maxence, Yann, Olivier, Sabine, Sylvie et Olivier, volontaires en service civique et volontaires de solicarité internationale (VSI) avec l’association Djarama, étaient également présents. Les volontaires ont partagé le travail de l’association, qui œuvre pour l’inclusion sociale par le sport et la culture, notamment auprès des jeunes.

Cette visite a permis de perpétuer les liens solides entre les acteurs français et sénégalais, tout en mettant en lumière la diversité des initiatives locales portées par des associations et des volontaires qui œuvrent quotidiennement pour un avenir plus solidaire et inclusif.

 

 

 

Soirée des Lauriers : éloquence et engagement au rendez-vous

Adjoa-Sika Light Sandrine AGBOH, championne des Mots Vifs 2024

La remise des prix a consacré Adjoa-Sika Light Sandrine Agboh, grande gagnante de la deuxième édition des Mots Vifs avec une finale s’étant tenue lors de la Journée du volontariat français, et Moïse Akpeko, champion des JVF 2024. Ces deux jeunes talents ont su captiver le public et le jury en défendant avec brio des thèmes d’intérêt communautaire et sociétal. Parmi les récompenses de Adjoa-Sika Light Sandrine Agboh, une place en tant que volontaire national au sein du dispositif de l’aéroport de France Volontaires Togo, où elle intègre une équipe de quatre personnes présente chaque jour pour accueillir les volontaires français arrivant sur le territoire.

Les podiums ont été complétés par :

  • 2e place : DABLA Kokou Elikem Junior
  • 3e place : SAGLAVI Emmanuel Atigan
  • 4e place : TOKRE KPRANDJAN Aoussoti Julien
  • Prix du public : KAGA Eliyahu Ben Chayim

Demi-finalistes des Mots Vifs : ANATO Abla Joyce / ABBEY Kossi Jean Jacques / TOKRE KPRANDJAN Aoussoti Julien / AFOH Yao Samuel Trésor / EDOU Elolo Emmanuel / AMOUZOU Kodjo Henoc / DOBOU Yao Wilfried Likem / BOLOUVI Nestor / KOUAME Koffi Abdoul-Rachide / PANDAM Dambe Marie-Thérèse / BOUBACAR IDRISSA Ousmane / DZINAKU Kodjo Etienne

 

Une vocation internationale pour l’éloquence togolaise

La soirée fut également l’occasion de célébrer Grace DOGBLE, champion des JVF 2023, qui a récemment porté haut les couleurs du Togo aux Rencontres internationales d’éloquence et de débat francophone (Ridef) à Paris. Couronné champion lors de cet événement d’envergure internationale, il incarne la capacité des jeunes talents togolais à briller sur la scène mondiale.

 

Une collaboration fructueuse et des perspectives prometteuses

Ces réussites sont le fruit d’une collaboration dynamique entre France Volontaires Togo, l’association Juna Togo – promotrice des JVF –, le CDP Togo France et le club d’éloquence Ensemble notre futur. Avec le soutien de l’ambassade de France au Togo et de l’Institut français du Togo, ces initiatives visent à promouvoir l’art oratoire et l’engagement citoyen parmi la jeunesse.

Alors que les inscriptions pour la prochaine édition des Joutes verbales francophones sont déjà ouvertes, les amateurs d’éloquence devront patienter jusqu’au troisième trimestre 2025 pour tenter leur chance aux Mots Vifs. Ces rendez-vous promettent d’être des tremplins pour les jeunes souhaitant faire entendre leur voix et contribuer au débat sur des enjeux majeurs pour leurs communautés.

 

 

Crédit photos : Victor AKPANI

Prix DCC de la solidarité internationale 2025 : les candidatures sont ouvertes !

Le Prix DCC de la solidarité internationale est un concours lancé par la Délégation Catholique pour la Coopération. Ouvert à tous les groupes d’étudiants, de scouts, de jeunes pros et de membres de mouvements de jeunesse de l’Eglise, il récompense quatre projets de développement au profit d’un partenaire du Sud au cours de l’année 2025.

Vous avez un projet de solidarité internationale pour 2025 ?

Participez et gagnez une dotation et l’accompagnement de la DCC tout au long de votre projet !

La DCC propose deux catégories :

Catégorie “Tout Public” :

  • 1er Prix : L’équipe lauréate obtiendra un soutien de 1500 €.
  • 2e Prix : L’équipe lauréate obtiendra un soutien de 1000 €.
  • Prix du Public : L’équipe lauréate obtiendra un soutien de 500 €

Catégorie “scoute” : L’équipe lauréate obtiendra un soutien de 1000 €

Les lauréats bénéficieront aussi :

  • d’une mise en lumière des projets gagnant
  • d’une rencontre des volontaires DCC présents sur place

Qui peut participer ?

Ce prix est ouvert aux groupes d’étudiants et jeunes pros de tout âge et de toute région, issus d’aumôneries, de mouvements, ou d’associations étudiantes. Le projet devra avoir lieu en 2025 et soutenir un partenaire du Sud (association, école, diocèse, mouvement de scoutisme local…).

Critères de sélection des projets

  • Le projet apporte son soutien à une initiative d’un partenaire du Sud.
  • Il s’inscrit dans une action de développement pérenne (ce n’est pas de l’urgence).
  • Il met en œuvre une dynamique de rencontre interculturelle. Il implique une préparation personnelle des étudiants porteurs du projet.

Pourquoi un prix DCC de la solidarité internationale ?

A travers le Prix de la DCC de la solidarité internationale, la Délégation catholique pour la coopération souhaite sensibiliser les jeunes à la solidarité internationale et faire connaître la DCC ainsi que le volontariat de solidarité internationale.

Pour participer :

Renvoyer avant le 8 avril 2025 votre dossier comprenant :

  • Le descriptif du projet : but général, objectifs, étapes de réalisation, critères d’évaluation.
  • Le planning détaillé du projet (en France et sur le terrain).

Modalités du concours

Les groupes étudiants, jeunes pros, scouts, mouvement et associations qui souhaitent participer envoient leur dossier de candidature au service Communication de la DCC avant le mardi soir 8 avril 2025.

  • Un équipe ne pourra être lauréate de plusieurs prix.
  • Un jury sélectionnera 3 lauréats, et en choisira 3 autres qui seront soumis au vote du public pour le prix du public.
  • Les 4 projets lauréats seront prévenus en mai 2025.
  • Une fois le projet réalisé, les groupes lauréats devront présenter un compte-rendu auprès de la DCC (récit, bilan financier, photos).

Pour en savoir plus : Règlement détaillé du Prix DCC de la solidarité internationale 2025.

Prêts à participer ?

Attention, ces deux étapes sont obligatoires pour que votre candidature soit prise en compte. Merci de réaliser les deux étapes en même temps pour faciliter le traitement du dossier.

  • Envoyer votre dossier (format PDF) à [email protected] (avec l’objet Candidature Prix DCC)
  • Remplir le formulaire de candidature ICI

Qui sont les lauréats 2024 ?

Catégorie « Tout public »

1er prix – 1500 € : L’équipe M’Toto composée de Juliette, Eléa, Amélie, Charlotte, Lucie et Evanne (étudiantes en médecine à l’université de Nantes) était lauréate du 1er prix catégorie “Tout public” pour leur projet Mater’anga. En association avec Génération Solidaire, elles ont appuié un projet d’extension de maternité et de sensibilisation au Sénégal du 3 juin au 30 juin 2024

2e prix – 1000 € : L’équipe Péli’Caen ont remporté le 2nd prix catégorie tout public pour leur projet de sensibilisation et accompagnement de la prise en charge du diabète de type 2 ainsi que leur projet de sensibilisation et accompagnement de la santé sexuelle et reproductive au Togo. Nathan, Clarisse, Manon, Lola, se sont associés à l’organisation UJPOD du 11 juillet au 15 août 2024.

Prix du public – 500 € : L’association ELSCIA, composée d’étudiants de Lille en orthophonie ont proposé des activités socio-éducatives et culturelles à un groupe d’enfants porteurs de handicap. Elle ont axé son projet autour du thème des cinq sens, ce qui a permis l’exploration de la sensorialité, facette importante du développement de l’enfant. Emma, Marjorie, Charlotte, Justine, Louise ont mené ces actions au sein de l’école Ephphata au Togo du 6 juillet au 22 juillet 2024.

Catégorie spéciale “scoute”

L’équipe lauréate du prix de 1000 € est les Compositeurs des Scouts et Guides de France de Haute-Garonne. Leur projet était mené en lien avec le groupe des ruches ingénieuses des Scouts du Cameroun . Ils ont assuré la rénovation d’une école et  aussi des temps d’animation pour les enfants.

L’ONU renouvelle son soutien au volontariat

Le rapport du Secrétaire général reconnait que depuis l’adoption de l’Agenda 2030, « le volontariat est de plus en plus reconnu dans le monde entier comme une force motrice pour relever les défis du développement ». Il met ainsi en exergue de nombreux exemples illustrant le rôle du volontariat dans la participation, l’inclusion et l’appropriation de l’Agenda 2030 par le volontariat.

Concernant l’inclusion sociale, au Cambodge, les organisations de jeunes ont renforcé les capacités des jeunes volontaires dans les zones rurales et urbaines, leur permettant d’entrer en contact avec les autorités locales et de lancer leurs propres projets dans les communautés. Ici, le volontariat peut être un moyen pour les jeunes de participer, d’améliorer leurs compétences et de s’engager dans des questions qui les concernent.

En ce qui concerne la réponse aux défis posés par les conflits, en République démocratique du Congo, la Croix-Rouge a mobilisé des milliers de volontaires pour fournir des services et répondre à des situations d’urgence dans les domaines de la santé, de l’assainissement et de la protection de l’environnement.

Parmi les avancées en ligne avec la demande de l’Assemblée générale des Nations Unies d’améliorer la protection, la sécurité et le bien-être des volontaires, est mentionné les Global Volunteering Standards (norme mondiale du volontariat) publié en octobre 2021. Cet outil qui permet de promouvoir les bonnes pratiques en matière de volontariat est le fruit des efforts collaboratifs menés par le Forum international du volontariat pour le développement, et auxquels France Volontaires a contribué.

 

Une reconnaissance accrue du volontariat dans les différents cadres institutionnels et politiques

Le rapport fait état du fait qu’au moins 140 pays disposent désormais de lois, de politiques ou de stratégies sur le volontariat. Depuis le précédent rapport à l’Assemblée générale, au moins onze États membres ont élaboré de nouveaux instruments juridiques, des politiques ou des stratégies sur le volontariat, dont le Bénin, le Cameroun, le Congo ou encore l’Équateur.

Entre 2021 et 2023, le nombre de Revues nationales volontaires (rapports qui permettent d’assurer un suivi de l’état d’avancement de l’atteinte des ODD dans les pays) contenant une référence spécifique à l’intégration du volontariat dans les plans, politiques et stratégies de développement est passé de 15 % à 28 %. L’incorporation de ces informations dans ces revues garantit que la contribution des volontaires à la réalisation de l’Agenda 2030 est reconnue et capitalisée. France Volontaires et ses partenaires de la Volunteer Groups Alliance (VGA) contribuent à nourrir certaines de ces revues, en s’appuyant sur leur présence sur le terrain et leur collaboration avec des structures d’envoi et d’accueil de volontaires.

En termes de coopération régionale, l’action de France Volontaires en ce qui concerne le principe de réciprocité est reconnue. Le rapport mentionne « des programmes d’échange, permettant à des jeunes d’une soixantaine de pays des cinq continents de venir faire du volontariat en France ».

Le système des Nations Unies a également fourni des efforts pour intégrer le volontariat dans ses activités puisqu’au moins la moitié des Plans-cadres de coopération pour le développement durable des Nations Unies contiennent des références au volontariat pour la réalisation des priorités nationales de développement et des ODD. Ainsi, en Équateur, le PNUD a travaillé avec 45 Volontaires des Nations Unies de la plus grande confédération autochtone de la région amazonienne dans le cadre du programme PROAmazonía.

En outre, le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA) continue de faciliter la participation des groupes de volontaires au Forum politique de haut niveau pour le développement durable, notamment en lien avec les actions de la Volunteer Groups Alliance (VGA), dont fait partie France Volontaires.

En Équateur, le PNUD a travaillé avec 45 Volontaires des Nations Unies de la plus grande confédération autochtone de la région amazonienne dans le cadre du programme PROAmazonía. © Andres Medina / Unsplash


Une amélioration relative de la mesure et de la production de connaissances sur les contributions des volontaires au développement durable

Le rapport du Secrétaire général met par ailleurs en lumière les efforts de recherche, de production de preuves et de partage des connaissances déployés par les États membres et d’autres parties prenantes en ce qui concerne le volontariat et sa contribution à l’Agenda 2030.

En 2021, l’Agence nationale du volontariat du Togo (ANVT) a publié les résultats d’une étude sur la contribution des volontaires au renforcement du système national de santé en croisant les données de performance des volontaires avec les indicateurs nationaux dans ce domaine. Afrobarometer, un réseau continental de recherche, a par ailleurs publié les résultats d’une enquête sur l’engagement civique volontaire menée au Bénin.

Les volontaires eux-mêmes peuvent également jouer un rôle important pour combler les lacunes en matière de données et d’analyse. Par exemple, au Tchad, des volontaires de l’Agence météorologique nationale favorisent la diffusion d’informations sur les changements climatiques.

Au Tchad, des volontaires de l’Agence météorologique nationale favorisent la diffusion d’informations sur les changements climatiques. © Claudio Goncalves / Unsplash

Le rapport reconnait que les États membres et les partenaires ont progressé dans la mesure du travail volontaire et dans la production et la mise à disposition de nouvelles données, recherches et éléments factuels, notamment au moyen du Portail de connaissances du programme VNU. Cependant, il est possible d’intensifier les efforts de mesure et de production d’éléments probants sur le volontariat afin de combler les lacunes en matière de données et de remédier aux déséquilibres méthodologiques et géographiques.

 

Des recommandations pour renforcer le rôle du volontariat dans l’Agenda 2030

Malgré des avancées significatives, le rapport du Secrétaire général des Nations Unies a recensé plusieurs domaines nécessitant un soutien et des investissements supplémentaires en matière de volontariat.

Il souligne la nécessité d’élargir les opportunités de volontariat, notamment pour les groupes vulnérables, de renforcer la coopération entre les volontaires et les institutions gouvernementales, et de soutenir une approche intergénérationnelle. La protection des volontaires, en particulier dans les zones de conflit et de catastrophe, doit rester une priorité.

Reconnaissant les volontaires comme des « partenaires clés », le rapport recommande également d’intégrer davantage le volontariat dans les politiques nationales et les programmes des Nations Unies, en définissant des objectifs et des indicateurs spécifiques. Il encourage les États membres à se donner les moyens pour améliorer la collecte de données sur le volontariat et investir dans des approches pour évaluer son impact économique et social. Il est aussi suggéré d’élargir les espaces pour l’échange de bonnes pratiques et de renforcer la coopération pour maximiser la contribution des volontaires au développement durable.

Ainsi, l’Année internationale des volontaires au service du développement durable en 2026 offre une occasion renouvelée de mieux faire connaître les volontaires et leurs contributions à l’Agenda 2030. En préparation et au cours de celle-ci, les États membres sont encouragés à joindre les forces de toutes les parties prenantes concernées afin d’intégrer plus efficacement le volontariat dans le programme de développement et de reconnaître pleinement le rôle central des volontaires dans l’accélération des progrès vers la réalisation des ODD aux niveaux local, national et mondial.

France Volontaires s’inscrit pleinement dans cette dynamique et participera à faire de l’Année internationale des volontaires 2026 une opportunité majeure pour mettre en lumière l’action des volontaires et le rôle du volontariat comme réponse puissante aux défis globaux actuels.

Photo d’ouverture : © Yliass Seddoug/ Unsplash