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Le Joli Mois de l’Europe dans l’Océan Indien

La science à l’honneur en Union des Comores 

Dans le cadre du Joli Mois de l’Europe et de la célébration de la journée de l’Europe le 9 mai, la Team Europe Initiative a participé à la 4ème édition des Journées Scientifiques de la Faculté des Sciences et Techniques qui s’est tenue du 09 au 11 mai. 

Les membres de la Team Europe ont animé un stand lors de la journée du 9 mai avec pour objectif la valorisation des projets scientifiques financés par le programme INTERREG V OI en Union des Comores.  

Le stand a ainsi pu réunir l’équipe du bureau de l’Union européenne, un chargé de mission du CIRAD pour le projet Food Sec Semence, ainsi que Houfrane Salim, VSI chargée de mission INTERREG en appui au ministère des Affaires Etrangères, basée à l’antenne de la Région Réunion en Union des Comores.

 

Houfrane, VSI chargée de mission INTERREG, au Bureau de l’Union Européenne (BUE) en Union des Comores

 

 Les projets mis en avant lors de cette journée :   

  • Le projet STORM OI sur la surveillance météorologique des océans à travers des capteurs placés sur des tortues imbriquées ; 
  • La thèse du Docteur Abacar Soilihi CHAKIRA effectuée à l’École Doctorale de La Réunion sur “l’élaboration de la qualité de l’ylang-ylang : influence des facteurs abiotiques et technologiques sur les composés aromatiques” ; 
  • Les projets QUAL’INNOV 1 & 2, un projet d’innovation et recherche qualité des produits agro-alimentaires de l’océan Indien.  
  • Le projet GINCOMRUN, un projet de recherche agronomique à visée économique qui a pour but d’identifier, de caractériser et d’évaluer les propriétés sensorielles du gingembre des Comores pour en accroître la valeur commerciale sur le marché international et favoriser son utilisation en agroalimentaire et en cosmétique ; 
  • Le projet UV Indien sur la mesure et le suivi de la variabilité des rayonnements UV  dans l’océan Indien occidental ; 
  • Le projet IOS NET, sur l’étude du gisement solaire et l’optimisation des systèmes énergétiques solaires et intelligents dans les pays de la COI ; 
  • Le projet HATARI sur les sources des aléas sismiques et volcaniques aux Comores ; 
  • D’autres projets : IHOI – Iconothèque Historique de l’Océan Indien, Germination, Vectobiomes, TROI, ECLIPSE, ECOSPIR, G2 OI – Grand Observatoire de l’océan Indien, EPIBIO, IDS IG – Infrastructure de données spatiales et réseau régional de partenariat dans le domaine de l’information géographique. 

Le même soir, un cocktail a également été organisé pour fêter la Journée de l’Europe dans les jardins du Bureau de l’Union Européenne (BUE), en présence de M. Pierre BEZIZ, Chef du Bureau de l’UE aux Comores, à Moroni. Houfrane, VSI recrutée par l’antenne de France Volontaires à La Réunion, était aux côtés de Nadège LAGARDERE, responsable de l’antenne décentralisée de la Région Réunion aux Comores qui est également une ancienne VSI. 

 

Houfrane, VSI chargée de mission INTERREG, à la 4ème édition des Journées scientifiques de la Faculté des Sciences et Techniques, à Moroni

 

Les Océans mis en avant à Maurice 

La Délégation de l’Union Européenne à Maurice a choisi la thématique des océans pour célébrer la Journée de l’Europe. L’événement a eu lieu à Odysseo, le grand aquarium de Port Louis.  

L’équipe de l’antenne de la Région Réunion à Maurice, dont fait partie Aurélien MOLLARD, VSI chargé de mission INTERREG, était présente à l’événement pour représenter la Région Réunion et le soutien de l’Europe en faveur de Maurice dans ce domaine.  

Dans le cadre de sa mission, Aurélien appuie le programme INTERREG océan Indien à Maurice qui finance plusieurs projets dans le domaine de la biodiversité marine, par exemple : 

  • CEDTM : tortues marines 
  • Globice : cétacés (baleines, dauphins…) 
  • MAEO (Observatoire des élasmobranches de l’archipel des Mascareignes) : raies et requins 
  • PAREO (Patrimoine récifal de l’océan Indien) 

Un espace d’exposition avait été prévu afin de donner l’opportunité aux projets soutenus par l’UE et ses États membres de valoriser les actions menées. Le projet PAREO était notamment représenté lors de cette soirée par Reef Conservation, qui le met en œuvre à Maurice. Il s’agit d’éduquer et de sensibiliser les plus jeunes à l’importance de protéger notre récif, à travers des jeux et autres outils pédagogiques et ludiques. Plusieurs “stands” étaient tenus par diverses organisations (internationales, ONG, ministère, etc.) afin de présenter divers projets et l’appui de l’Europe à Maurice sur ces sujets. 

 

 Aurélien, VSI chargé de mission INTERREG à l’antenne décentralisée de la Région Réunion à Maurice accompagné de l’équipe de l’antenne 

 

Ce projet est cofinancé par l’Union européenne et la Région Réunion. L’Europe s’engage à La Réunion avec le fonds européen de développement régional.

Mobilité France – Côte d’Ivoire : Journal des Ambassadeurs (2/6)

Mathilde et Marshall font tous deux partie du programme de mobilité croisée qui prévoit l’envoi de 15 jeunes ivoiriens en service civique en France et de 15 jeunes français en service civique en Côte d’Ivoire. Pendant 6 mois, ils sont « Ambassadeur de l’engagement citoyen » et ont pour mission de suivre et de valoriser les missions des 30 volontaires du programme. 

  • Quelles activités as-tu menées ce mois-ci ?

Mathilde : Avec Marshall, nous avons mis en œuvre plusieurs formats de communication pour valoriser l’action des volontaires français et ivoiriens envoyés en service civique dans le cadre du programme de mobilité croisée. N’hésitez pas à aller faire un tour sur le site internet et le Facebook de France Volontaires Côte d’Ivoire pour les découvrir ! Aussi, j’ai continué de rendre visite aux volontaires français envoyés dans le cadre du programme de mobilité croisée. J’ai notamment rencontré Rémy, accueilli par l’Association Imagine le Monde (AIM) à Gonzagueville. 

Rencontre avec Rémy, en service civique au sein de l’Association Imagine le Monde (AIM)

Avec l’Office du Service Civique National (OSCN), nous avons poursuivi la mise en mission des plus de 300 volontaires de Yopougon. En plus du suivi administratif et financier habituel, nous nous sommes rendus sur les lieux de mission de volontaires afin de vérifier que tout se passait bien pour ces derniers.

Marshall : Pour répondre aux dires de Mathilde, nous avons en effet travaillé à produire divers formats de communication pour mettre en avant les missions des volontaires. Aussi, j’ai eu l’honneur de participer à deux événements, le premier était une journée sur le volontariat international, le 24 mai dernier à Bobigny, avec Cités Unies France, la Délégation pour l’Action Extérieure des Collectivités Territoriales (DAECT), la Délégation de la Mondialisation et l’Agence du Service Civique, révélant les enjeux du volontariat international. J’ai appris beaucoup durant cet événement.

Journée sur le volontariat international

Le second concernait la Rencontre régionale des volontaires en Normandie, un rassemblement organisé par France Volontaires, dans l’optique de tisser des liens entre volontaires, structures et collectivités. J’ai été heureux d’avoir pu rencontrer quatre de mes compatriotes ivoiriens, en mission de service civique à la Mission locale du Havre avec qui j’ai longuement échangé. Je les ai également interviewé sur leur mission de volontariat. D’ailleurs, ces interviews seront bientôt dévoilées au grand jour, restez donc attentifs pour ne surtout pas les manquer !

Rencontre régionale des volontaires en Normandie
  • En dehors du travail, qu’as-tu découvert de ton pays d’accueil et de sa culture ? 

Mathilde : Ce mois de mai fut riche en découvertes ! Au début du mois, j’ai participé à un week-end de rencontres et de travail entre volontaires organisé à Jacqueville par France Volontaires. L’occasion de découvrir la fabrication du sel et de l’attiéké, mais surtout de profiter des plages paradisiaques de la côte ouest ivoirienne ! J’ai également pris part au milieu du mois à une visite guidée de Grand Bassam, suivie de celle d’une chocolaterie. Vous imaginez bien que je n’aurai manqué ça pour rien au monde !

Les volontaires français en week-end de cohésion et de travail organisé par France Volontaires à Jacqueville

Autrement, j’ai profité des week-ends prolongés de mai pour me rendre quelques jours à Tiassalé, puis à Korhogo. Le calme et la verdure apparaissent dès que l’on sort d’Abidjan, c’est très reposant. J’ai déjà quelques projets pour le mois prochain mais je vous garde la surprise pour le prochain numéro !

Vue depuis le sommet du Mont Korhogo

Marshall : Quant à moi, ce mois de mai m’a permis de me reposer, hors des remous du travail. Je me suis rendu à Paris, pour aller voir la belle et célèbre Tour Eiffel. J’ai éprouvé une profonde joie en la visitant et j’ai même eu l’occasion de monter jusqu’à son sommet. Cette découverte restera gravée à jamais dans ma mémoire. C’est grâce à cette mission de volontariat que je peux vivre ce genre d’expérience et ressentir ces multiples émotions. Ces deux mois passés en France me donnent encore plus envie de continuer et de mettre tout en oeuvre pour que mon Service Civique soit une réussite ! Encore merci à l’OSCN et à France Volontaires de m’avoir permis d’intégrer ce programme de volontariat.

Rencontre entre jeunes marocains et corses lors d’un chantier de solidarité internationale à Azrou

Un groupe de jeunes marocains et corses s’est rencontré lors d’un chantier de solidarité internationale à Azrou, dans le cadre d’un projet porté par deux associations : l’Association Sans Frontières (ASF) et la Fédération des Associations Laïques d’Éducation Permanente (FALEP), en partenariat avec France Volontaires, la Ligue de l’Enseignement et avec le soutien du programme VVVSI du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, ainsi que du programme de volontariat soutenu par la Collectivité de Corse.

Ce voyage solidaire a duré deux semaines, du 15 avril au 1er mai, pendant lesquelles les jeunes se sont activement engagés auprès de l’association ASF en participant à la réalisation de travaux au Lycée Mohammed V.

Les jeunes volontaires ont grandement apprécié la vie à Azrou ainsi que les autres villes visitées, telles que Fès, Meknès et Ifrane. Ils ont particulièrement été touchés par l’hospitalité, la bienveillance et la richesse des échanges. Ce séjour leur a offert l’opportunité de découvrir une autre culture, de nouer des liens d’amitié et de vivre une expérience collective où ils ont réalisé des travaux concrets de solidarité internationale, tels que le jardinage, la peinture et la rénovation de la bibliothèque du Lycée. Ils ont également eu la possibilité de prendre des responsabilités et de s’épanouir grâce à des apprentissages personnels et techniques.

Rendez-vous au maquis – Partie 1 : Léana et Rémi à mi-chemin

Rémi et Léana sont volontaires en Service Civique dans le cadre du programme de Mobilité croisée entre la France et la Côte d’Ivoire. Pour rappel, ce projet prévoit l’envoi de 15 volontaires ivoiriens en France et de 15 volontaires français en Côte d’Ivoire, sous statut de Service Civique.

Pour Léana, 22 ans, s’engager en Service Civique à l’international et particulièrement en Afrique, c’était tenter de se rapprocher de ses racines paternelles. Elle recherchait également à être dépaysée et à évoluer quelques mois dans un environnement rural.

Jeune bachelier, Rémi avait, quant à lui, arrêté ses études en début d’année scolaire. Le Service Civique à l’international était pour lui l’occasion de rester actif et d’avoir une expérience professionnalisante à l’étranger.

« A mon arrivée, le mot d’ordre était excitation ! » – Léana

Léana, envoyée par l’ONG AIME, réalise son volontariat au sein de l’association CRESAS, qui promeut l’art et la culture auprès des populations qui y ont le moins accès. Depuis le début de l’année, l’association a créé une plateforme culturelle internationale à M’Brago 2, à 40 kilomètres d’Abidjan. Les jeunes du village et des environs y sont accueillis pour participer à des activités musicales, théâtrales et littéraires.

Léana accompagne le projet depuis ses débuts. Elle participe au développement du centre, à la bonne gestion des activités ainsi qu’à la valorisation de la programmation culturelle.

« Aujourd’hui, on peut dire qu’on a bien avancé, le train est en marche ! Les activités principales sont lancées et on a gagné en auditeurs réguliers ! » – Léana

Rémi est envoyé par Eurocircle et effectue son volontariat au sein de l’association Des Livres Pour Tous. Cette dernière implante des bibliothèques dans les quartiers où l’accès à la lecture est difficile. Il accueille les enfants à la bibliothèque, leur propose des activités ludiques et répond de manière générale aux demandes des enfants (aide aux devoirs ou à la lecture par exemple).

« Ce que j’aime dans ma mission c’est proposer des activités aux enfants. Au début, on ne sait pas si ça va leur plaire et puis on les voit repartir avec le sourire, revenir le lendemain et en redemander. Ça fait plaisir. » – Rémi

 

Les deux volontaires aspirent désormais à mener à bien les projets qu’ils ont entrepris dans leurs structures respectives et à continuer à découvrir ce beau pays qu’est la Côte d’Ivoire ! Léana par exemple s’apprête à découvrir la côte ouest et aspire à voyager jusqu’aux hauteurs de Man dans les prochaines semaines. 

« Mon objectif aussi c’est de m’améliorer en Nouchi (ndlr : argot ivoirien) afin de ramener un peu de Nouchi en Normandie ! » – Rémi

 

Mobilité France – Côte d’Ivoire : Journal des Ambassadeurs (1/6)

Mathilde et Marshall font tous deux partie du programme de Mobilité Croisée qui prévoit l’envoi de 15 jeunes ivoiriens en service civique en France et de 15 jeunes français en service civique en Côte d’Ivoire. Pendant 6 mois, ils seront « Ambassadeur de l’engagement citoyen » et auront pour mission de suivre et de valoriser les missions des 30 volontaires du programme.

Arrivées en France et en Côte d’Ivoire, premières impressions, missions, voici leur retour d’expérience après un mois sur le terrain.

  • Comment s’est déroulée ton arrivée ?

Marshall : La semaine du mardi 12 au dimanche 16 avril 2023 a été marquée par mon arrivée sur le territoire français pour ma mission d’ambassadeur de la réciprocité dans les engagements citoyens à l’international, envoyé par l’Office du Service Civique National (OSCN). Mon arrivée s’est bien déroulée et j’ai été installé à la maison des volontaires par Thierry DEBRIS, Responsable de programme Afrique de l’Ouest, qui fut mon accueillant à l’aéroport, un endroit que j’apprécie grandement. Il s’est montré très aidant en m’accompagnant dans mes déplacements et dont je suis infiniment reconnaissant.

Au cours de la semaine de mon arrivée, j’ai participé à deux activités. La première, le jeudi 13 avril, avait pour objectif de parler du volontariat auprès des jeunes d’un quartier de Paris. La seconde, le vendredi 14 avril, consistait à participer à l’événement Cotravaux en compagnie de ma tutrice Pauline. Dans la journée, j’ai également eu l’opportunité de rencontrer Lucie MORILLON, la directrice du pôle communication, valorisation et développement des parcours d’engagement, qui m’a présenté son pôle, une rencontre qui fut très enrichissante pour moi et qui me laisse très enthousiaste à l’idée de commencer ma mission à proprement dit au sein de France Volontaires. Après cela, j’ai passé un agréable week-end en attendant avec impatience de commencer ma mission.

Mathilde : Pour ma part, j’ai atterri à Abidjan le vendredi 7 avril 2023 aux alentours de 19h, heure locale. J’ai été accueillie à l’aéroport par Daro N’DIAYE, Représentant National de France Volontaires en Côte d’Ivoire et par Souleymane SANGARÉ, Chargé du développement des volontariats. Ces derniers m’ont accompagné jusqu’à ma colocation. Une attention que j’ai particulièrement appréciée.

Le week-end de mon arrivée correspondant au week-end de Pâques, j’ai pu profiter de trois jours pour m’installer et découvrir mon quartier. Passées les nécessaires courses et le retrait de la carte SIM, j’ai pu commencer à profiter doucement mais sûrement de la douceur de vivre abidjanaise. Avec ma colocataire, nous sommes allées profiter de l’ambiance festive de Pâques à l’Internat, temple du zouglou, situé à Yopougon. Une belle introduction à l’animation d’Abidjan avant ma prise de poste à l’Office du Service Civique National le mardi 11 avril.

  • Quelles ont été tes premières impressions ?

Marshall : Personnellement, la première grosse impression que j’ai eue en arrivant en France a été la fraîcheur, heureusement que je ne suis pas arrivé en hiver sinon ça aurait été certainement la galère. Cependant, on s’y habitue assez rapidement.

Je tiens à mettre en avant ma deuxième impression en l’honneur des membres de France Volontaires. Leur accueil, leur amabilité et surtout leur enthousiasme à l’idée que je les rejoigne dans cette aventure ardue ont suscité en moi un grand sourire, un sourire qui atteint souvent mes oreilles, pour ainsi dire ! Lors de mon premier jour de travail, pendant la pause déjeuner, j’ai été cordialement invité à partager un repas équilibré, copieux et purement français dans le restaurant situé au niveau du bâtiment de France Volontaires où il est logé. Ce repas m’a immédiatement plongé dans la gastronomie française, pour mon plus grand plaisir.

Repas du midi à France Volontaires

Mathilde : Sans grande surprise la première impression pour moi a été au contraire… la chaleur ! Ou plutôt devrais-je dire l’humidité. N’ayant pas grandi dans ce climat, cela m’a fait un choc les premiers jours. Mais l’on s’y fait assez vite.

Ma deuxième impression concerne l’accueil des ivoiriens. Peu importe où je me suis rendue ces premières semaines, il a été facile d’échanger et de nouer des liens. Avec mes collègues particulièrement, qui ont à cœur de me faire découvrir la culture ivoirienne et particulièrement sa gastronomie. Moi qui suis gourmande, c’est un vrai plaisir de découvrir de nouveaux plats et de les déguster ensemble !

Garba party avec les collègues de l’OSCN
  • En quoi consiste ton service civique ?

Marshall : Ma mission de service civique en tant qu’ambassadeur de la réciprocité dans les engagements citoyens à l’international se réalise au sein de France Volontaires qui a pour vocation de promouvoir le volontariat international d’échange et de solidarité dans toute sa diversité. Ma venue s’inscrit dans le programme de Mobilité Croisée entre la Côte d’Ivoire et la France dans le cadre du partenariat avec le ministère de la Promotion de la Jeunesse de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique (MPJIPSC). Ma mission est d’animer le réseau des volontaires ivoiriens engagés en Service Civique en France, contribuer à valoriser leurs expériences et sensibiliser les publics des territoires aux engagements citoyens à l’international, tout particulièrement vis à vis de la Côte d’Ivoire. 

Dans le cadre de ma mission avec l’équipe de communication, j’ai participé à un shooting photo pour le lancement de la campagne de notoriété de France Volontaires au mois de juin. J’avais donc pour rôle de réaliser des prises de vues et des captations vidéos pendant la séance photo. J’ai également eu à faire la couverture de la signature d’une convention de partenariat pour la phase 2 du projet « Place aux Jeunes ! » (PAJ) porté par Engagé·e·s et Déterminé·e·s. 

Shooting pour la campagne de notoriété de France Volontaires
Photo avec le Directeur Général de France Volontaires

Mathilde : De mon côté, je réalise mon service civique à l’OSCN. C’est un Etablissement Public National qui dépend du ministère ivoirien de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique. Une de mes missions est d’appuyer les activités de la direction du Volontariat. Cette dernière mobilise des volontaires en service civique dans les secteurs de développement de tout le pays. Mon rôle est de contribuer dans ce cadre à sensibiliser et à mobiliser de nouveaux volontaires. Ces dernières semaines, je me suis donc rendue à Yopougon avec les équipes afin de mettre en mission plus de 300 jeunes volontaires dans la commune.

Mission sur le terrain à Yopougon

Ma deuxième mission concerne plus particulièrement le programme de Mobilité Croisée entre la Côte d’Ivoire et la France. A ce titre, je suis chargée de suivre et de valoriser les missions des volontaires français impliqués dans le programme. J’ai eu la chance de rencontrer 4 jeunes français déjà présents sur place et d’échanger avec eux sur leurs missions et leur vie en Côte d’Ivoire.

Rencontre avec Rémi et Binita, volontaires français.e.s au sein de l’association Des Livres pour Tous
Rencontre avec Léana et Mouskéba, volontaires françaises au sein de l’association CRESAS

 

La suite des aventures de Marshall et Mathilde sont à retrouver dans un mois dans le deuxième épisode du Journal des ambassadeurs !

Exercice Croix du Sud : forces militaires et ONG préparent la réponse humanitaire en cas de catastrophe dans le Pacifique

Jusqu’au 6 mai, les forces armées françaises, les militaires de pays partenaires de la zone Pacifique (Allemagne, Australie, Brunei, Canada, États-Unis, Fidji, France, Indonésie, Japon, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Papouasie Nouvelle-Guinée, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Royaume-Uni, Singapour, Tonga, Vanuatu), ainsi que les acteurs de la société civile, coordonneront leurs savoir-faire et leurs expertises pour répondre à un scénario de crise fictif. 

Cet exercice d’une grande ampleur aspire à mutualiser les capacités des acteurs qui pourraient être mobilisés en cas de cataclysme. A ce titre, le fil rouge de ces jours d’entrainement sera la réponse humanitaire et les secours à la suite d’une catastrophe naturelle ou Humanitarian Assistance and Disaster Relief (HADR).

Ainsi, France Volontaires, ainsi que d’autres Organisations non gouvernementale (ONG) que nous saluons, ont pu prendre part à l’exercice Croix du Sud : Secours Catholique, l’Ordre de Malte et la Croix Rouge française.

Moment primordial instaurant une synergie entre entités civiles et forces militaires en vue de de coconstruire des solutions d’urgence et de moyen terme après une catastrophe naturelle. Plus largement, ces exercices de coopération participent à la résilience des territoires face aux effets des changements climatiques afférents au Pacifique. 

“Porter la gestion de l’environnement comme levier de justice sociale”

  • Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Anthony Bracke, j’ai 37 ans. Originaire du Nord de la France, j’ai effectué mon master 1 Biodiversité des EcoSystèmes Tropicaux (BEST) à l’Université de La Réunion.

Dans le secteur de l’écologie, les opportunités professionnelles se font rares. C’est pourquoi en 2015, avec d’anciens élèves de ma formation, nous avons décidé de créer une ONG. C’est ainsi qu’est née Opti’pousse Haie (OpH), notre structure qui offre un appui technique et financier à des associations de développement local à Madagascar.

Après avoir géré l’association bénévolement de 2016 à 2018, je me suis engagé en tant que VSI de 2018 à 2021 avec l’antenne de France Volontaires à La Réunion. J’ai été recruté en tant que volontaire en appui à l’association locale Analalava Tia Fandrosoana (ATF) qu’OpH soutenait.

En 2022, l’association ATF a souhaité voler de ses propres ailes. Ainsi, afin de poursuivre nos actions, une autre association (VAHATRA = Racine) a été créée. C’est cette association qui, à terme, devrait gérer l’Aire Marine Protégée à Gestion Communautaire d’Analalava au Nord-Ouest de Madagascar.

En parallèle, nous restaurons, ma femme et moi une tanety, (savane herbacée au sol mort, créée par la déforestation par le feu) en parcelle d’agroforesterie. A l’avenir, nous souhaitons également transformer des produits pour créer de la valeur ajoutée et des emplois. Cela nous permet d’être impliqués pour les changements sociaux et environnementaux de Madagascar.

L’Amour de ma femme, de mes contemporains et de la Nature m’ont incité à rester à Madagascar pour prolonger mon engagement volontaire.

 

  • D’où te vient ton engagement pour l’environnement ?

Durant le début de ma vie de jeune adulte, je me suis engagé en faisant du bénévolat dans les MJC pour faire de l’aide aux devoirs. J’y ai également fait plusieurs saisons d’animation en tant que salarié.

Il faut redéfinir les normes. Je ne me sens pas engagé pour l’environnement, je pense faire mon devoir de citoyen terrien. De la même manière on marginalise l’agriculture “bio”, alors qu’elle est normale et/ou naturelle et l’on parle d’agriculture conventionnelle pour un mode de production utilisant beaucoup de carburant et d’intrants chimiques…

Dans le cadre de mon travail, au-delà de la préservation du patrimoine naturel, j’essaie de porter la gestion de l’environnement comme levier pour la justice sociale… Ce n’est pas une mince affaire et cet engagement est complémentaire à d’autres actions menées par différents acteurs comme les entrepreneurs ou les organisations de la société civile.

 

  • Tu as été Volontaire de Solidarité International en tant que coordinateur de projet pour l’association Analalava Tia Fandrosoana à Madagascar de 2018 à 2021. Quel bilan peux-tu faire de ton expérience de volontariat ? Qu’est-ce que ta mission t’a apporté ?

Le VSI a été une excellente opportunité car il m’a permis d’œuvrer pendant 3 ans pour la réalisation de projets d’intérêt général. Bien qu’étant un engagement libre et désintéressé, le VSI m’a permis d’obtenir une expérience professionnelle forte. Il m’a également permis de m’intégrer dans une culture radicalement opposée à celle dans laquelle j’ai grandi. Cette intégration m’a permis de renforcer mon engagement et m’a donné la force de continuer à travailler dans ce projet qui est en train de porter ce fruit. Un consortium d’associations s’est créé pour répondre au Blue Action Fund, subvention européenne ayant pour but de créer des espaces marins protégés et/ou d’améliorer la gestion des espaces protégés déjà créés. Ce projet devrait commencer courant 2023.

Ce VSI a également été une bonne opportunité pour l’association locale car il a servi de cofinancement dans le cadre de demandes de subventions. Cela a permis à l’association de travailler sur la création d’une filière d’énergie durable basée sur la création de charbon à base de paille et sur de la sylviculture à visée énergétique.

 

 

  • Tu as fait partie de la délégation de France Volontaires pour participer au One Forest Youth Forum et au One Forest Summit à Libreville au Gabon en février dernier. Comment as-tu vécu cette expérience ?

Je tiens tout d’abord à remercier vivement France Volontaires et l’Ambassade de France à Madagascar de m’avoir permis de vivre une telle expérience. Ces forums m’ont permis d’améliorer mes connaissances sur les mécanismes de financements des crédits carbone et bientôt les crédits de biodiversité. J’ai pu y rencontrer divers acteurs économiques œuvrant pour l’environnement. La protection du climat passe par le domaine financier. Il est donc nécessaire de faire une veille des dispositifs financiers existants pour continuer à militer pour la préservation de l’environnement et y intégrer des concepts écologiques.

J’ai toutefois été choqué, car les notions de bien commun, d’intérêt général, de justice environnementale (et sociale), n’ont que très peu été abordées…

Les rencontres avec les réseaux de la jeunesse panafricaine m’ont particulièrement impacté. Voir des personnes motivées, engagées, militantes pour atteindre leurs objectifs de justice sociale et environnementale m’a redonné du baume au cœur et à renforcer mon engagement dans ce défi que doit relever notre génération. Bien que traitant de la gestion des forêts tropicales dans leur ensemble, les sujets étaient très majoritairement centrés sur le bassin du Congo. Toutefois, ayant exposé les difficultés que l’on rencontre avec les forêts tropicales sèches à Madagascar, les personnes travaillant dans le groupe sur la mise en place de programme de mobilités croisées ont validé le fait que ce programme devait être panafricain. Un grand merci à eux !

 

  • Ce forum a réuni plus de 700 jeunes engagé.e.s de 20 pays différents pour la protection de l’environnement. Y avait-il des attentes fortes des jeunes autour de ce forum ? Quels étaient les tiennes avant de participer au OFYF ?

Oui les attentes des jeunes étaient fortes ! Tout d’abord, il faut partir du postulat que les jeunes sont conscients des défis qu’ils doivent relever et de ce dont ils ont besoin pour y arriver. Ainsi, un grand besoin de formation aux métiers de l’environnement et au financement des initiatives locales a été formulé.

Ma principale attente lors du OFS était que les décideurs ne séparent plus « climats » de « biodiversité ».

 

 

  • Qu’est ce qui a été le plus enrichissant pour toi lors de cette semaine ?

La rencontre avec les jeunes de divers pays, souvent organisés en réseaux. Ces jeunes savaient ce qu’ils voulaient, leurs revendications étaient claires et leurs argumentaires bien organisés. Cela m’a donné envie d’en parler à la jeunesse malagasy pour qu’elle intègre ses réseaux panafricains dont elles ne font pas encore partie (à ma connaissance).

 

  • Comment as-tu apporté ton expertise sur la préservation des forêts et plus largement de l’environnement ?

J’ai participé uniquement à l’OFYF et aux panels organisés à cette occasion. Mon expertise est intervenue essentiellement lors de l’atelier sur le programme de mobilité. Il m’a semblé que ma présence d’écologue soit importante pour que le projet prenne en compte la temporalité de croissance des arbres, de la gestion des parcelles de sylvicultures qui ne sont pas les mêmes que celles des échéances politiques. Ainsi, il n’est pas seulement question de planter des arbres, il faut ensuite s’occuper des arbres et des modes de gestion communautaire… Deux décennies ne me semblent pas exagéré !

 

 

  • L’attente principale de ce forum était de rendre les jeunesses actrices des politiques publiques environnementales, de développer des projets concrets, produisant des résultats tangibles pour les populations. Quelles recommandations/préconisations ont été faite lors du forum ? Penses-tu que l’objectif a été atteint ?

Des programmes de formations des jeunes aux métiers verts vont être mis en place. Des programmes d’appuis à la création d’entreprises vont également voir le jour. Néanmoins, il va falloir voir le pourcentage alloué à la formation pour les multinationales et celui alloué à l’entreprenariat des jeunes. Dix millions d’emploi devraient être créés dans la gestion des forêts. Sachant que la plupart des entreprises travaillant dans les forêts intertropicales sont étrangères, quelle place restera-t-il pour l’entreprenariat local ?

100 millions d’euros vont être donnés pour la conservation des forêts tropicales. D’autant plus que 100 millions semblent beaucoup d’argent, mais cela ne compense absolument pas les services écosystèmiques qui ont été détruits depuis l’ère pré industrielle, nous avons besoins de centaines de milliards comme durant la crise sanitaire !

Enfin, la protection des forêts passe grâce à la financiarisation du carbone. J’ai posé la question concernant les régions sèches et arides comme il y a dans le Nord-Ouest de Madagascar et ou dans le Sahel. Nous sommes moins compétitifs car la terre est dure, pauvre et les saisons sèches sont longues ; ainsi, pour régénérer des forêts ou des bois (parcelles de sylviculture), il fait creuser de gros trous, les remplir d’engrais organiques, créer des pares-feux, arroser 2 à 3 fois durant la saison sèches. Les zones tropicales humides et équatoriales, plus favorables à une croissance rapide et moins coûteuses des arbres, sont ainsi favorisées dans le financement des projets de protection des forêts.

Les populations des zones sèches, déjà les plus vulnérables aux changements climatiques, seront donc encore plus fortement impactées, ce qui m’affecte profondément.

Mais la finance n’a pas été conçue pour faire du social, seulement de la croissance. Ce qui m’intrigue profondément, c’est que durant le sommet j’ai entendu plusieurs fois qu’il n’y aurait pas de justice climatique sans justice sociale… Quand les dirigeants allieront-ils la parole aux actes ?

Les objectifs sont selon moi partiellement atteint. Certes la jeunesse va être actrice des politiques publiques, mais les réalisateurs resteront toujours des plus anciens qu’eux. (Analogie au cinéma)

 En conclusion la préservation des forêts me semble être un moyen de créer de nouveaux produits financiers et non de contribuer aux bien-être de tous. Les entreprises étrangères semblent tirer d’avantages de bénéfices que les populations locales. Ainsi je ne pense pas que l’objectif est atteint.

 

  • Selon toi, en quoi le lancement d’un programme de volontariat, permettant des mobilités croisées (Nord-Sud, Sud-Nord, Sud-Sud), parmi les pistes les plus concrètes issues du One Forest Summit, est-elle une bonne nouvelle pour la préservation de l’environnement ?

Oui, le programme de mobilités croisées est une bonne nouvelle pour la préservation de l’environnement. Je pense que les échanges Sud-Sud sont une très bonne nouvelle, car cela multipliera les échanges de bonnes pratiques. Je rêve que des amis proches de ma campagne puissent aller au Sahel pour voir le projet de la grande muraille verte pour ensuite faire une tournée dans le Nord-Ouest de Madagascar et témoigner aux habitants qu’il existe des endroits plus arides que chez eux et que les humains arrivent à y planter des forêts. Je souhaite aussi qu’un habitant du Sahel vienne partager ses bonnes pratiques aux habitants du Nord-Ouest de Madagascar. D’après les conversations que j’ai pu entendre entre des Congolais, des Guinéens, des Camerounais, des Gabonais, les échanges de bonnes pratiques en milieu tropical humide devraient être également très prospères !

Pour les échanges Nord-Sud, nous les pratiquons depuis 6 ans avec mon association. S’ils sont bien menés à savoir si les volontaires du Nord amènent leurs connaissances théoriques et les locaux leurs connaissances de terrain, alors tout le monde y gagne et ces échanges sont très productifs.

Les échanges Nord-Sud me semblent être très importants car ils offrent de belles perspectives aux jeunes des pays du Sud. Toutefois j’ai pu lire dans la bibliographie qu’il fallait être prudent dans la manière de le mettre en place. Ce que j’ai lu faisait référence à des échanges universitaires et non à du volontariat. Ils disaient que les personnes ayant appris la gestion des forêts tempérées en France voulaient transmettre ce qu’elles avaient appris. Ainsi, elles ne protégeaient pas tant les forêts existantes et allaient reproduire une monoculture intensive de pins ou d’eucalyptus. En effet, ces dernières reçoivent une formation en technologies avancées, fertilisations des sols, mychorisation artificielle, clonage par culture de tissus, mécanisation utilisation d’avions ou de drone pour les semis ou les épandages de pesticides, etc. L’idée qui prévaut dans la plupart des grandes écoles forestières est que, si ces techniques donnent satisfaction dans les pays riches, les pays pauvres doivent eux aussi s’efforcer de les mettre en œuvre à leur tour.  (Plaidoyer pour la forets tropicale, Françis Hallé , 2014).

Pour contrebalancer ces propos, j’ai pu entendre que certains jeunes de pays arides avaient pu donner des conseils à des agriculteurs français qui commençaient à faire face à la sécheresse à cause des changements climatiques. Nous allons avoir besoin de plus en plus de ces jeunes-là pour nous partager leurs bonnes pratiques avec le climat qui se dérègle de plus en plus.

Pour conclure, je suis content que la France investisse un million d’euros et que de nombreux partenaires s’engagent financièrement également en faveur de la protection de l’environnement. Toutefois, il me semble qu’il sera essentiel de penser à la temporalité et aux modalités des projets sur le terrain pour qu’ils puissent pleinement porter leurs fruits.

 

  • Un dernier mot ?

Nous n’avons pas abordé le sujet, mais j’aimerai que les structures d’accueil bénéficient de fonds pour planter des arbres permettant d’annuler les émissions émises par les déplacements des volontaires…

J’aimerai aussi que les missions des volontaires puissent continuer une fois rentrés dans leurs pays pour pouvoir diffuser un maximum ce qu’ils ont eu la chance d’apprendre à l’étranger durant une période de 6 à 12 mois.

Mathias accueille le groupe Ziskakan en Inde

 

Après presque dix ans d’absence, le groupe légendaire Ziskakan est de retour à Pondichery à l’occasion de leur tournée Indienne.

L’Alliance Française de Pondichéry s’est lancé dans l’aventure en accompagnant le groupe et en favorisant la mise en réseau des artistes et d’autres alliance françaises pour l’organisation de la tournée. C’est donc un premier retour aux sources pour le groupe avant d’envisager une tournée plus conséquente l’année prochaine. Et également de rappeler au public indien à quel point ils sont friands de musique Réunionnaise ! 

Le retour de Ziskakan en Inde après dix ans n’est pas seulement un événement musical mais aussi une étape culturelle. Il représente le patrimoine culturel commun de La Réunion et de l’Inde, ainsi que l’attrait durable de la musique Maloya pour les publics du monde entier. Les fans de musique, de Ziskakan et de Maloya attendent avec impatience leur performance, et cela fut des soirées inoubliables !  

 

La mission de Mathias est cofiancée dans le Département de La Réunion et dans le cadre du programme Interreg Océan Indien par l’Union européenne et la Région Réunion. L’Europe s’engage à La Réunion avec le fonds européen de développement régional.

Parole à … la Piroi

Rencontre avec Christian PAILLER, chef de délégation régionale pour la PIROI, la Plateforme d’Intervention Régionale de l’Océan Indien qui déploie depuis une dizaine d’années des volontaires en mission en Union des Comores, au Mozambique ou en Tanzanie…

Déplacement du directeur général de France Volontaires au Cambodge et au Vietnam

Vers un partenariat renforcé pour le volontariat international au Cambodge

Le Cambodge présente un environnement favorable pour le volontariat international. Le Royaume est historiquement un pays d’accueil important de volontaires internationaux d’échanges et de solidarité (VIES) – souvent le deuxième pays au monde. En 2022, France Volontaires au Cambodge avait recensé au moins 226 volontaires engagés dans le Royaume au profit de l’éducation, de la formation professionnelle, du développement communautaire et de l’environnement, notamment.

La mission du directeur général devait donc permettre de renforcer les liens avec les acteurs institutionnels et les acteurs du volontariat au Cambodge et de promouvoir les opportunités d’un cadre partenarial ambitieux autour du volontariat international avec les autorités nationales.

A l’invitation de l’Ambassadeur de France au Cambodge, Jacques Pellet, un entretien a pu réunir plusieurs personnalités de haut niveau qui ont réaffirmé leur soutien au volontariat, au cœur des échanges humains et de la relation entre le Cambodge et la France. France Volontaires a donc pu discuter avec M. HUN Many, député et président de l’Union des Fédérations de Jeunesse du Cambodge (UFJC), M. CHEM Widhya Secrétaire d’État au Ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Cambodge et avec M. NUON Pharat, Vice-gouverneur de la ville de Phnom Penh.

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Rencontre de travail entre Yann Delaunay, directeur général de France Volontaires, SE Hun Many, Président de l’UFJC, l’Ambassadeur de France, M. Jacques Pellet et Pierre Vincent, COCAC à l’Ambassade de France au Cambodge

C’était également le sens de l’échange avec le Ministre de l’Education, de la Jeunesse et des Sports du Cambodge, M. HANG Chuon Naron, qui a manifesté son souhait de renforcer les actions en faveur de la francophonie grâce à l’action de volontaires internationaux.

En “équipe France”, la mission a aussi permis de partager les priorités et les espaces de mobilisation du volontariat, avec le directeur du Service de coopération et d’action culturelle Pierre Vincent, et avec Emmanuel Dollfus directeur adjoint de l’Agence Française de Développement au Cambodge. Tandis qu’en “Team EU”, c’était l’occasion de sensibiliser la Délégation de l’Union européenne sur les dispositifs européens mobilisés par France Volontaires, notamment le Corps européen de solidarité, volet humanitaire, et les synergies possibles.

Cette mission au Cambodge, la première depuis plusieurs années, a ainsi fait ressortir tout le potentiel de développement de nouveaux partenariats, en particulier en faveur de la montée en puissance de la réciprocité. Un accord bilatéral entre le Cambodge et la France sur le volontariat permettra de disposer d’un cadre politique pour soutenir cette ambition.

A la rencontre des nombreux volontaires au Cambodge

De nombreux membres et partenaires de France Volontaires mobilisent de remarquables volontaires au Cambodge. Le 10 avril 2023 au soir, l’Espace Volontariats a pu réunir une quarantaine d’entre eux, de tous statuts, accueillis et/ou envoyés par une richesse de structures d’envois dont certains sont membres de la plateforme France Volontaires, ainsi que les anciens et prochains volontaires Cambodgiens en réciprocité dont ceux qui partiront s’engager en amont des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Ces rencontres riches avec les volontaires ont permis à l’équipe de mieux comprendre les dynamiques des missions, échanger sur les éventuelles difficultés rencontrées et envisager les opportunités pour la suite des parcours personnels.

Après une visite du centre de PSE, ces échanges ont pu se poursuivre avec une quinzaine d’autres volontaires, en VSI ou en bénévolat, pour approfondir encore les questionnements sur le cadre de leurs missions.

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France Volontaires est parti à la visite de Pour un Sourire d’Enfant où s’engagent de nombreux volontaires au Cambodge

Le volontariat en faveur de la coopération décentralisée franco-vietnamienne

Le 12 avril 2023 a été célébré le 50ème anniversaire des relations diplomatiques entre le Vietnam et la France. Le volontariat y joue un rôle significatif, notamment en soutien des partenariats entre collectivités françaises et vietnamiennes, dont la richesse et la qualité ont été mises en avant lors des 12èmes Assises de la coopération décentralisée entre le Vietnam et la France.

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France Volontaires présent avec de nombreux partenaires aux 12e Assises de la coopération décentralisée à Hanoï, Vietnam

Placées sous le thème « Coopération décentralisée : force motrice de la relance et du développement durable et inclusive post Covid-19 », ces Assises qui ont rythmé la coopération décentralisée entre le Vietnam et la France débutée en 1989 entre la ville de Hanoï et la région Île-de-France, ont relancé les rencontres des partenaires institutionnels et associatifs après la pandémie. Plus d’une vingtaine de localités vietnamiennes et d’une trentaine de collectivités territoriales françaises sont aujourd’hui partenaires sur différents niveaux d’engagement. Pour certaines, le volontariat représente un moyen efficace d’échange et de valeurs.

C’est ce qu’a notamment souligné France Volontaires dès l’ouverture de ces Assises en présentant le volontariat comme un moyen réel et concret de mise en œuvre des projets des collectivités territoriales, pouvant placer les échanges humains au cœur des coopérations. Cette prise de parole, en présence de nombreux dirigeants vietnamiens, a permis de redonner une forte visibilité à l’action de France Volontaires. Cela est d’ailleurs illustré par les coopérations déjà existantes entre le Département du Val-de-Marne et la Province de Yên Baï, les Côtes d’Armor et la Province de Nghê An ou encore entre la Nouvelle-Aquitaine et la Province de Lao Caï.

Lors de ces Assises qui se sont déroulées jusqu’à l’après-midi du 15 avril à Hanoï, de nombreux membres ou partenaires de France Volontaires étaient présents dont la Région Nouvelle-Aquitaine, l’Île-de-France, la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, le Département du Val-de-Marne, Rennes Ville et Métropole et le Grand Poitiers. Les échanges étaient placés sous la houlette la Délégation pour l’Action Extérieur des Collectivités Territoriales (DAECT) du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et de Cités Unies France.

Les Assises ont aussi permis de riches échanges informels, avec Denis Thuriot, Maire de Nevers, Christophe Avena, Adjoint à Dijon, Caroline Leclercq, Adjointe du Havre, et de nombreuses localités et représentants des comités populaires vietnamiens.

Renforcer l’action de France Volontaires au Vietnam avec ses partenaires

L’équipe France, autour de l’Ambassadeur de France au Vietnam, Monsieur Nicolas Warnery, est un soutien essentiel. La réception accueillie par l’Ambassadeur, réunissant une douzaine de volontaires Français et Vietnamiens, anciens et actuels, en a été une illustration forte. Ce fut un moment important pour échanger sur la réalisation des missions, portées par La Guilde, la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), le Service de Coopération au Développement (SCD), l’IFAID Aquitaine, Cooleurs Du Monde et Planète Enfants & Développement, en lien avec des collectivités et la société civile : BATIK International, Agrisud International, l’Institut Européen de Coopération et de Développement (IECD), Enfants d’Asie…

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Yann Delaunay, Directeur général de France Volontaires à l’Ambassade de France à la rencontre des volontaires déployés au Vietnam

De plus, les réunions avec Madame Sophie Maysonnave, Conseillère de Coopération et d’Action Culturelle (COCAC), avec Monsieur Hervé Conan, le Directeur de l’AFD au Vietnam, en présence d’Anne de Soucy, directrice des partenariats de l’AFD Paris et d’Edmond Dounias de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et Flavie Goutard du CIRAD, dressent des perspectives concrètes de nouvelles mobilisations du volontariat.

L’enjeu de la mission était également d’échanger avec les autorités vietnamiennes sur l’évolution du statut de FV. Le très bon dialogue avec Mme Trinh Thi Mai Phuong, directrice adjointe de la Direction des collectivités locales au Ministère des Affaires étrangères du Vietnam, et avec nos partenaires historiques, l’Ambassadrice Nguyen Phuong Nga, Présidente de l’Union Vietnamienne des Organisations d’Amitié (VUFO), et Nguyen Ngoc Hung, Directeur Général du Comité central de coordination de l’aide populaire (PACCOM), a permis de préciser les contours du nouveau positionnement de France Volontaires au Vietnam.

Selon le Directeur général de France Volontaires, Yann Delaunay :

« à l’issue de cette 1ère mission en Asie, avec Thomas COSSE, [nous avons la] conviction renforcée que le volontariat sait s’adapter à chaque continent et ses spécificités, et représente en cela une véritable plus-value de l’action solidaire et partenariale de la France ».