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Le Salon de l’agriculture, qui se tient à Paris du 24 février au 3 mars 2024, est l’occasion de mettre en lumière les productions agricoles françaises. Toute l’année, de nombreux volontaires venus du monde entier viennent en France pour partager leur savoir-faire, tandis que d’autres volontaires français partent à l’international pour participer à des projets agricoles dans des pays partenaires.
Valentin, un Argentin à la découverte de la bière artisanale à Arras
Valentin (à gauche) et Francisco, tous deux volontaires au lycée agricole de Douai
Le récent engouement pour la bière artisanale a relancé ce secteur économique dans une zone géographique qui est considérée comme la principale région brassicole du pays. À Douai, dans les Hauts de France, le lycée agricole Biotech abrite aujourd’hui une micro-brasserie professionnelle, qui commercialise la boisson houblonnée sous la marque L’Escréboise. Valentin, jeune Argentin de 21 ans, suit des études pour devenir ingénieur agronome à Buenos Aires. Il est arrivé au début du mois de décembre pour passer six mois dans l’établissement, dans le cadre du programme de volontariat EnLazando entre la France et l’Amérique latine.
Je suis venu ici pour travailler dans la brasserie artisanale du lycée.
En Argentine, je suis un cursus généraliste autour de l’agriculture extensive, de la production de vin… Je termine ma troisième année d’enseignement supérieur, venir ici était une occasion de me spécialiser. J’avais une petite idée de la façon dont est produite la bière, mais je ne maîtrisais pas le processus artisanal que l’on m’enseigne ici, les caractéristiques chimiques de transformation des céréales en bière, etc. Cela me permettra de revenir dans mon pays avec un véritable savoir-faire.
Hugo et Louise, l’innovation agricole en Côte d’Ivoire
Hugo et Louise sont les premiers volontaires en Service Civique à avoir été envoyés au sein de l’Institut national de formation professionnel agricole (INFPA) d’Abidjan (Côte d’Ivoire) par le lycée Nature de la Roche-sur-Yon. Durant sept mois, ils se sont investis dans de nombreux projets afin de sensibiliser les jeunes à la protection de l’environnement et aux nouvelles techniques d’agriculture.
Louise et Hugo en Côte d’Ivoire
Nous sommes chargés de sensibiliser les jeunes à l’environnement,
au développement durable et à l’alimentation. Pour remplir cette mission, nous avons créé diverses activités et animations sur l’environnement, la pollution ou la biodiversité afin de sensibiliser les élèves (que ce soient des primaires ou des élèves en BTS) sur ces différentes thématiques. Nous sommes également en charge de la création et l’entretien d’une parcelle pédagogique qui met en valeur des techniques agricoles innovantes : agriculture verticale, utilisation du bio, permaculture… ainsi que de l’aménagement d’une forêt vierge : c’est un espace vert ouvert avec un potager pluriculturel et un sentier d’interprétation en sous-bois afin de pouvoir y accueillir du public et le sensibiliser sur le fonctionnement de cet écosystème.
Stéphanie Legey accueille des volontaires anglophones en Corse
À Sartène, le Campus AgriCorsica regroupe un lycée, deux centres de formation professionnelle et une exploitation agricole. L’objectif de l’établissement ? Enseigner et produire autrement. Depuis trois ans, celui-ci accueille des jeunes en service civique venus de pays partenaires afin de leur permettre de participer à la vie de ce campus agricole pas comme les autres. Stéphanie Legey, professeur d’anglais, coordonne l’accueil des jeunes volontaires étrangers sur l’île.
Adelaide, actuellement volontaire ghanéenne au Campus AgriCorsica de Sartène.
Cette année nous accueillons Adélaïde, en provenance du Ghana, elle est la troisième volontaire à réaliser un service civique ici,
après Meghna et Tarek, qui étaient eux originaires d’Inde et du Liban. Ce sont des volontaires anglophones, l’idée est qu’ils puissent enseigner la langue anglaise à nos apprenants en les sensibilisant aux questions d’agro-écologie et de développement durable. Deux jours par semaine, ils participent aussi à la fabrication du fromage et de la charcuterie corse dans notre exploitation. Leur présence doit aussi susciter des envies de mobilité pour nos étudiants : nous vivons sur une île, il faut lutter contre une certaine forme d’isolement. La présence de ces volontaires est une réponse positive pour des jeunes qui sont en quête de soi, en quête de l’Autre et en quête d’ailleurs.