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Le directeur général de France Volontaires à Tunis pour renforcer la coopération entre les deux pays

L’objectif principal de cette mission était la signature d’une convention de partenariat avec le ministère de la Jeunesse et des Sports tunisien, représenté par son ministre, Kamel Deguiche. Cette signature marque le soutien de France Volontaires pour la structuration d’un volontariat national tunisien, pour laquelle la plateforme apporte son expertise. 

Lors de la cérémonie, Fabrice Rousseau, conseiller de coopération et d’action culturelle (COCAC) de l’Ambassade de France, et Yann Delaunay ont pris la parole pour souligner les objectifs de cette convention et l’apport du volontariat dans les initiatives locales. Le ministre Kamel Deguiche a souhaité donner la parole aux jeunes. Deux volontaires étaient présents : Pierre, volontaire français en mission de service civique à Sfax et Nour, volontaire tunisienne qui partira prochainement en mission de service civique à Strasbourg. Deux jeunes tunisiens du conseil consultatif des jeunes ont également pris la parole, représentant la voix de la jeunesse tunisienne auprès du ministre. 

La signature de cette convention représente également une opportunité de développer des programmes dans les domaines du sport et de la culture, en partenariat avec des structures étatiques. En Tunisie, il y a plus de 200 complexes et maisons de jeunes répartis sur le territoire, offrant ainsi de nombreuses structures potentielles pour accueillir des volontaires et mettre en place des programmes de volontariat.

Au bureau d’Expertise France 

La rencontre avec le bureau d’Expertise France en Tunisie a eu lieu à l’occasion de l’accueil récent d’une volontaire de solidarité internationale (VSI) envoyée par le Service de coopération au développement dans le cadre du projet Patrimoine 3000. Stéphan Orivel, directeur pays (Tunisie/Libye), Margaux Héricotte, cheffe de projet ProGreS Migration, et Clémence Pernin, coordinatrice des fonctions support ont accueilli l’équipe de France Volontaires. Lors de cette réunion, ils ont présenté leurs activités et projets en cours, tout en explorant la valeur ajoutée que le volontariat pourrait apporter à ces initiatives. Cette rencontre a permis de mettre en lumière les synergies potentielles entre Expertise France et France Volontaires, ouvrant la voie à des collaborations renforcées et à un soutien accru pour les projets de développement et de solidarité internationale en Tunisie.

Avec Expertise France (à gauche) et l’Archevêché de Tunis (à droite)

Avec les équipes de l’archevêché de Tunis

France Volontaires est allé à la rencontre de l’archevêché de Tunis, structure d’accueil de volontaires, l’occasion d’échanger sur les missions des volontaires, leurs motivations et leurs ambitions. La réunion s’est tenue avec le Père Jaward, secrétaire général des écoles catholiques en Tunisie, Stéphanie Doggaz du secrétariat du département de l’enseignement, et Olivia Olivo, chargée du soutien pédagogique aux écoles catholiques de Tunisie. Les activités de l’archevêché en lien avec les écoles catholiques ont été présentées à l’équipe de France Volontaires afin d’identifier d’éventuels besoins en matière de volontariat. L’archevêché gère actuellement neuf écoles catholiques réparties sur le territoire tunisien, accueillant un total de 6000 élèves. Parmi les quatre volontaires de solidarité internationale (VSI) de l’archevêché envoyés par Fidesco, deux étaient présentes à la réunion : Hortense, en appui à la comptabilité des écoles, et Blandine, en appui à la direction d’un jardin d’enfants. 

Déjeuner avec l’ambassadrice de France en Tunisie et l’Équipe France

Yann Delaunay a également rencontré Anne Guéguen, ambassadrice de France en Tunisie, lors d’un déjeuner pour discuter des priorités du développement du volontariat et du renforcement des partenariats de France Volontaires en Tunisie. Étaient également présents à ce déjeuner le COCAC, Fabrice Rousseau, et Hélène Ferrer, attachée de coopération technique et société civile. 

Avec l’Ambassadrice et l’équipe France (à gauche) et le centre culturel et sportif de la jeunesse d’El Menzah 6 (à droite)

Visite du centre culturel et sportif de la jeunesse d’El Menzah 6 

Yann Delaunay et l’équipe locale de France Volontaires ont visité le centre culturel et sportif de la jeunesse d’El Menzah 6, qui accueille 20 000 bénéficiaires par an pour des activités sportives et culturelles. Ce public est majoritairement composé de jeunes et de seniors. Cette visite a été l’occasion de présenter la plateforme France Volontaires et les différents dispositifs de VIES, afin d’explorer les perspectives de volontariat au sein des diverses activités du centre. 

Au Comité national olympique tunisien (CNOT) : 

Le CNOT a accueilli l’équipe de France Volontaires dans ses bureaux pour un retour d’expérience sur la mobilisation de services civiques dans les diverses activités organisées au service du sport. Actuellement, une volontaire en service civique, Clarisse-Eloïse, y est mobilisée dans le cadre du label Génération 2024. Yann Delaunay a pu échanger avec elle sur sa mission et ses motivations, en présence de son tuteur, Slaheddine Boudhina, directeur de la communication et des relations internationales et chef des projets pour la promotion des valeurs olympiques. Mohamed Adel Zahra, membre du comité exécutif et trésorier adjoint du CNOT, a également remis une plaque à Yann Delaunay en remerciement de la collaboration fructueuse avec France Volontaires. 

Avec le CNOT (à gauche) et à la RTCI (à droite)

Enregistrement d’une émission radio à la RTCI 

Yann Delaunay et Cheick Diallo, représentant national de France Volontaires en Tunisie, ont été invités sur le plateau de Radio Tunis chaîne internationale (RTCI) où ils ont été interviewés par Hatem Bourial, chroniqueur de l’émission “120 minutes”. Lors de cet entretien, diverses thématiques ont été abordées, notamment la réciprocité, l’interculturalité, et la francophonie, afin de mettre en lumière le volontariat français en Tunisie. Retrouvez l’interview complète ici : https://fb.watch/sk5dTobKXI/ 

Avec l’IRD / Cirad :  

Yann Delaunay a rencontré les équipes de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) afin d’explorer les modalités de mobilisation de volontaires dans le cadre de leurs nombreux projets. L’équipe de France Volontaires a échangé avec Mohamed Ali Marouani, représentant de l’IRD et du Cirad en Tunisie, Wahiba Houiji, chargée de mission valorisation, innovation et médiation scientifique, ainsi qu’Aude Mathieu, chargée de communication à l’IRD en Méditerranée. Ces discussions ont mis en avant les synergies possibles et identifié les opportunités pour intégrer des volontaires dans des projets de recherche et de développement, renforçant ainsi l’impact de ces initiatives sur le terrain.

Avec l’IRD / Cirad (à gauche) et l’Observatoire National de la Jeunesse (à droite)

Visite de l’Observatoire national de la jeunesse tunisien (ONJ) 

Cet observatoire est un acteur clé des politiques jeunesse et du volontariat en Tunisie. Yann Delaunay et l’équipe locale de France Volontaires ont rencontré les équipes de l’observatoire pour mieux comprendre ses activités et sa stratégie en vue de l’implantation d’une agence nationale du volontariat en Tunisie. Foued Aouni, Directeur Général de l’ONJ, présent également à la signature de la convention avec le ministère, a remis une plaque à Yann Delaunay pour célébrer les relations fructueuses entre l’observatoire et France Volontaires car c’est l’ONJ qui sera chargé de la mise en œuvre de la convention.  

Rencontre avec les volontaires 

Afin de marquer la fin de cette mission, un temps convivial de rencontre et d’échanges a enfin été organisé avec 18 volontaires internationaux d’échanges et de solidarité, français et tunisiens, envoyés sous différents dispositifs. Il y avait des volontaires français en service civique, du corps européen de solidarité (CES), des VSI et également une volontaire internationale de Monaco. La grande majorité d’entre eux sont envoyés par des structures membres de la plateforme France Volontaires. On a pu également compter sur la présence d’un ancien volontaire de réciprocité ayant effectué une mission de service civique à Marseille et une volontaire partant prochainement en mission de service civique en réciprocité à Strasbourg dans le cadre du programme de l’Institut français de Tunisie. Les volontaires ont pu échanger avec Yann Delaunay sur leur expérience de mobilité internationale, sur leur engagement dans leur mission ainsi que poser des questions pour mieux comprendre les dispositifs de volontariat. 

 

Ces rencontres ont permis d’ouvrir et de renforcer le dialogue sur les besoins des organisations locales en matière de volontariat. Ces deux journées ont également mis en lumière le volontariat et la solidarité comme des leviers indispensables pour renforcer les liens de coopération entre la Tunisie et la France. Elles ont assuré la reconnaissance de l’action de France Volontaires en Tunisie et ont fixé une ambition partagée pour le développement du volontariat entre les deux pays. Ces échanges ont jeté les bases d’une collaboration renforcée, visant à promouvoir et à structurer le volontariat comme un vecteur de développement et de rapprochement entre les sociétés civiles tunisienne et française.
 

La réciprocité, notre fil conducteur pour 2024 !

Le volontariat est synonyme d’échanges, de partages, de découvertes, mais aussi de mobilités !

La mobilité internationale dans le volontariat est un axe essentiel qui permet de mieux appréhender les différences culturelles et comprendre en profondeur la notion d’interculturalité, indispensable à la construction d’un monde solidaire.

Il est donc essentiel que les mobilités s’expriment dans une dynamique de réciprocité entre les pays. C’est pourquoi France Volontaires œuvre au quotidien à la promotion du volontariat de réciprocité entre les pays du Sud et du Nord.

Fin 2023, France Volontaires Cameroun s’est donné pour mission de recruter trois volontaires camerounais, dans le cadre d’un partenariat avec trois structures associatives françaises, désirant accueillir des volontaires en Service Civique en France pour une durée de 6 mois.

C’est ainsi qu’en février 2024, nous avons initié une session de préparation au départ pour nos trois volontaires : Lauretta, Sorelle Stella et Ariane.

L’objectif de cette session ? Leur fournir un cadre sécurisant et le bagage nécessaire afin de leur garantir une adaptation en douceur à un contexte culturel différent. Elles se sont envolées pour leur lieu de mission entre février et mars 2024.

Nos trois volontaires ont été déployées dans trois structures distinctes. Nous vous invitons à découvrir l’étendue de leurs missions dans les paragraphes suivants.

  • Lauretta

Mobilisée pour une durée de 6 mois auprès de l’association La Fabrique DEFI à Calais, Lauretta a pour mission d’encourager la mobilité internationale ainsi que les échanges interculturels auprès de la jeunesse.

Au quotidien, elle anime des réunions d’informations collectives (RIC), et propose des rendez-vous individuels avec les jeunes désireux d’en apprendre plus sur les différents dispositifs de mobilité internationale existants. Elle travaille en binôme avec Hugo, un collègue volontaire ambassadeur de la mobilité Européenne.

Lors des différents échanges qu’elle anime avec les jeunes, Lauretta partage son expérience personnelle et les informe sur des dispositifs tels que le Service Civique à l’international, le dispositif VIE/VIA (volontariat en entreprise ou en administration), ou encore le Volontariat des Nations Unies.

Le 4 mai dernier, elle a notamment participé à la préparation de la célébration du « Joli mois de l’Europe », atelier qui s’est déroulé au sein de la FABRIQUE DEFI de Calais sur toute une journée. Ce fut l’occasion d’échanger sur les programmes de volontariat européens et d’animer des ateliers et jeux permettant de mieux appréhender les différents langages. Un bel évènement en prévision des futures élections européennes qui se tiendront en juin 2024 !

 

  • Sorelle Stella

Sorelle Stella est déployée auprès de l’Association Pays de la Loire – Cameroun à Nantes en tant que chargée de développement culturel. Dans le cadre de sa mission, elle travaille en étroite collaboration avec le programme de la Route des Chefferies de l’Ouest Cameroun sur les thématiques des patrimoines matériels et immatériels.

Elle participe à la conception et la mise en œuvre d’évènements culturels, afin de promouvoir et valoriser les actions menées par la Route des Chefferies. À cet effet, elle a travaillé sans relâche avec sa structure d’accueil à l’inauguration de la 2ème édition du salon « Afrique à cœur » qui s’est tenu du 26 au 29 avril dernier à Nantes.

Durant cet évènement, elle a été chargée de promouvoir et valoriser les œuvres, les livres, les produits et objets artisanaux proposés par La Route des Chefferies. Ce fut l’occasion pour elle de rencontrer des entrepreneurs et créateurs de la diaspora africaine aux machines de l’île de Nantes, et d’établir des liens avec d’autres associations culturels actives en pays de Loire.

 

  • Ariane

Engagée auprès de l’association Centraider à Orléans, Ariane oeuvre à la sensibilisation des publics aux Objectifs de Développement Durable (ODD) et aux enjeux de solidarité internationale.

À cet effet, elle planifie, organise et anime des temps d’échanges sur des sujets en rapport avec les ODD, la solidarité internationale, la mobilité internationale et l’interculturalité. Depuis le début de son déploiement, elle a organisé et animé 6 ateliers dans des tiers lieu, des lycées et une foire.

Par ailleurs, elle a récemment été sélectionnée pour être membre de la seconde promotion de l’incubateur de politiques publiques Je M’engage pour l’Afrique. Aux côtés de 32 jeunes acteurs engagés pour l’Afrique et la Méditerranée issus de divers horizons, elle sera formée aux enjeux de transformation des villes secondaires, participera à des temps de réflexion pour la résolution des problématiques des villes intermédiaires, et pourra porter sa voix auprès des décideurs publiques et privées lors d’une restitution à Marseille du 13 au 16 juin prochain.

Plus motivées que jamais, ces trois volontaires nous ont témoigné leur volonté de se dépasser avec résilience et confiance et ont partagé leur ambition commune de mener à bien leur mission de Service Civique International. Nul doute que d’importantes réalisations les attendent dans les mois à venir !

 

Venue de la DCC au Togo : renforcer les liens de solidarité

Rencontre avec les partenaires institutionnels

Une série de rencontres avec des représentants institutionnels ont été organisées, notamment avec le Collectif des associations de volontariat au Togo (Cavo), l’Agence nationale du volontariat au Togo (ANVT) et l’ambassade de France au Togo.

Les discussions ont porté sur des sujets variés tels que la dynamique générale du volontariat au Togo, l’investissement des structures d’accueil afin que l’intervention des volontaires s’inscrivent dans les priorités de la coopération bilatérale entre la France et le Togo,  les liens de coopération et de partenariat entre France Volontaires et l’ANVT, la stratégie de développement et les perspectives à venir pour le volontariat au Togo, notamment dans le cadre de la réciprocité, le besoin de renforcement des organisations membres de la plateforme Cavo. Cette année, la DCC a contribué à l’envoi de plusieurs VSI togolais en France.

 

Délégation de la DCC, du Cavo et de France Volontaires Togo à l’Ambassade de France au Togo en présence d’Augustin Favereau, ambassadeur, et Myriam Habil, responsable du Scac

Photo 1 : à l’Agence Nationale du Volontariat au Togo, en présence du directeur, Omar AGBANGBA / Photo 2 : A l’Espace Volontariat avec l’équipe et le responsable du CAVO

Repas partagé entre la DCC, France Volontaires Togo et le CAVO

 

Sur le terrain avec les volontaires et les partenaires associatifs

Rencontre avec les volontaires de Sokodé

Les équipes de France Volontaires ont dans un premier temps rencontré:

  • Père Bertrand, fondateur de la communauté des Puits de Jacob, accompagné des Sœurs et de SolèneLELIEVRE, volontaire infirmière ;
  • Apolline MOREL, volontaire infirmière au centre de santé Alehéri ;
  • Vincent CLEMENT et Raphaël PYRAT, volontaires enseignants en informatique à l’IFNTI, accompagnés des professeurs et des élèves.

Ce déplacement a été l’occasion de visiter les lieux, échanger sur l’apport des missions des volontaires, ainsi que l’évolution des besoins des partenaires.

 

A l’Institut de Formation aux Normes et Technologies de l’Informatique

 

Au Centre de santé Aleheri

 

A la communauté des Puits de Jacob avec Père Bertrand

 

Repas avec les volontaires

Un moment de convivialité s’est déroulé lors d’un repas partagé avec France Volontaires, la DCC et ses volontaires de Sokodé, actuels et anciens. Une belle occasion pour échanger des expériences, des conseils et des anecdotes, nourrissant ainsi les liens interpersonnels au sein de la communauté des volontaires.

 

Weekend à Togoville

Le point culminant de l’expérience a été le week-end à Togoville. Après une traversée du lac en pirogue, l’ensemble de la délégation s’est rendue au centre artisanal, donnant un aperçu sur la fabrication des textiles, avant de visiter la cathédrale Notre-Dame de Togoville. Par la suite, un temps de partage a eu lieu, où les volontaires le désirant ont pu lire au groupe leurs “Lettres pour le Togo”. Enfin, un temps d’échange et de réflexion proposé par les chargés de mission a permis de discuter concernant les expériences et les requêtes des volontaires, favorisant ainsi un dialogue constructif et une meilleure compréhension des enjeux et besoin concernant le volontariat au Togo.

© Raphaël PYRAT

 

Traversée du Lac Togo

 

Village artisanal

 

Cathédrale de Notre-Dame

 

     

Echanges sur les requêtes des volontaires

 

 

Dialogue avec la communauté togolaise du volontariat via Facebook Live

Une autre facette de la mission s’est déroulée sous les projecteurs des réseaux sociaux, avec un direct sur Facebook adressé à la communauté togolaise du volontariat. Cet événement, en direct de l’Espace Volontariats, a réuni les équipes de la DCC en compagnie du représentant national de France Volontaires au Togo.

Au cours de cette session interactive, plusieurs questions clés ont été abordées, offrant un éclairage sur le travail de la DCC et sur les possibilités de volontariat à l’international.

Parmi les questions abordées figuraient :

  • Que peut apporter un volontaire de solidarité internationale à votre structure ?
  • Comment le recrutement est-il organisé ?
  • Quelles compétences ont les volontaires ?
  • Combien ça coûte ?

Ces échanges ont permis de démystifier le processus de recrutement et de mettre en lumière les compétences et les contributions des volontaires au sein des structures partenaires au Togo.

 

La structure

La DCC, ou Délégation catholique pour la coopération, est une association française de solidarité internationale fondée en 1967 par la Conférence des évêques de France. Son objectif principal est de promouvoir le développement humain intégral dans les pays en développement, en s’appuyant sur les valeurs de solidarité, de fraternité et de respect de la dignité humaine.

La DCC agit principalement dans les domaines de l’éducation, de la santé, du développement rural, de la formation professionnelle et de l’appui aux micro-entreprises. Elle envoie des volontaires en mission dans différents pays du Sud pour soutenir des projets de développement, en partenariat avec des structures locales et des acteurs de la société civile.

Les volontaires de la DCC, appelés “coopérants”, sont des hommes et des femmes de tous âges et de tous horizons, qui mettent leurs compétences au service des populations les plus vulnérables. Ils interviennent dans des domaines variés tels que l’éducation, la santé, l’agriculture, l’environnement, etc.

En plus de l’envoi de volontaires, la DCC mène également des actions de sensibilisation et d’éducation au développement en France, afin de mobiliser l’opinion publique sur les enjeux de la solidarité internationale et de favoriser l’engagement citoyen en faveur du développement.

En résumé, la DCC est une association engagée dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, en promouvant un développement juste et durable fondé sur la coopération et la solidarité internationale.

 

Si vous êtes une association togolaise souhaitant accueillir des volontaires, ou bien une personne française souhaitant s’investir dans un volontariat en France, n’hésitez pas à contacter les chargés de Mission de la DCC aux adresses suivantes :

  • Charles Pardessus, chargé de mission Togo pour la DCC, responsable des régions Centrale, Kara et Savanes : [email protected]
  • Xavier Cordonnier, chargé de mission Togo pour la DCC, responsable des régions Maritime et Plateaux : [email protected]

France Volontaires et les volontaires au Tchad mobilisés pour la Grande Muraille Verte

Peux-tu te présenter en quelques mots et nous raconter ton parcours ?

Je m’appelle Laura MAHY, je suis originaire de Bretagne et j’ai 26ans. Je suis passionnée par les

métiers du digital, le secteur de la solidarité internationale et les sujets associées au développement durable et la préservation de l’environnement. Après avoir obtenu un Bachelor en Marketing Digital et Communication et un Master en Management digital, j’ai commencé à travailler au sein d’une entreprise spécialisée dans l’impression et le textile où j’ai été Responsable Marketing durant 4 ans.

Cependant, mon désir d’explorer de nouvelles opportunités et d’approfondir mes compétences m’a conduit vers une expérience significative de volontariat. En 2023, j’ai effectué une mission de 6 mois en Service Civique International. J’ai été envoyé par Planète Urgence auprès de CREDI-ONG, située dans la Vallée du Sitatunga, au Bénin. J’ai eu le privilège de prendre part à une mission de communication visant à promouvoir le développement économique et le bien-être social des communautés rurales. Ma responsabilité principale était de soutenir l’ONG dans sa stratégie de communication. Nous avons entrepris une modernisation de l’image de l’organisation en commençant par la refonte du logo et de l’identité graphique. Par la suite, j’ai piloté le développement d’un nouveau site web, offrant ainsi à l’ONG une présence en ligne plus dynamique et professionnelle. Cette expérience m’a permis de mettre en pratique mes compétences en communication au service d’une cause qui me tient particulièrement à cœur : la préservation de notre environnement et le soutien aux communautés locales. Aujourd’hui, c’est vraiment le champ dans lequel je continue de m’investir. Par le prisme de la communication et l’événementiel, je participe à la visibilité et la valorisation de projets à teneur environnementales.

 

 

Pourquoi avoir choisi de t’engager comme volontaire à l’international ?

Je souhaitais sortir de ma zone de confort et confronter mes connaissances à d’autres façons de faire.

C’est bien ce qui se passe lorsqu’on arrive dans un nouveau contexte professionnel. Il y a un temps d’adaptation afin de comprendre le fonctionnement, les activités, l’identité et les difficultés de la structure d’accueil. Ce temps d’observation et d’état des lieux est incontournable avant d’être en mesure d’esquisser un plan d’action et adresser des préconisations.

La mission que j’effectue à présent me plait réellement car elle me permet d’allier mes compétences techniques (en communication) à la cause environnementale.  Actuellement (et depuis février 2024)  je suis à N’Djamena au Tchad pour une Volontariat de Solidarité d’un an, renouvelable. Il faut comprendre que pour exercer mon désir d’engagement plusieurs destination me faisaient de l’œil, que ce soit en Amérique Latine ou en Afrique de l’Ouest. Cependant, j’ai priorisé le contenu de la mission à la destination.

 

 

Quelles sont tes missions au quotidien ?

Je fais partie des nombreux volontaires engagés dans le Programme des Volontaires pour la Grande Muraille Verte. J’interviens sur des missions qui attraient à la communication au seinde l’Agence Nationale de la Grande Muraille Verte du Tchad (ANGMV), qui lutte contre l’avancée du désert et la désertification sur une étendue de plus de 2 300km. L’Agence, qui dépend du Ministère de l’environnement, de la pêche et du développement durable tchadien, s’engage pour la restauration et la protection des terres du Sahel. Elle vise à revitaliser les paysages arides à travers la plantation d’arbres, la promotion de pratiques agricoles durables, l’amélioration de la sécurité alimentaire, le soutien au développement économique, la préservation de la biodiversité et le renforcement des capacités locales.

Malheureusement, on peut le dire, les actions entreprises par l’AGMV et ses partenaires souffraient jusqu’alors d’un déficit de communication : ce qui avait pour effet de minimiser l’impact réel du projet, qui est un projet d’ampleur mais peu mis en valeur. Je viens en appui à l’Agence pour proposer et mettre œuvre une stratégie de communication, j’assure une veille informative, l’animation éditoriale, la production de contenu, la réalisation d’outils et de supports de communication internes et externes. Pour cela, j’effectue pas mal de mission de terrain : je me rends, en mode reporter, sur les sites concernés par des aménagements (ex : fermes agroécologiques) afin de documenter les réalisations et les futurs projets. Les techniciens s’efforcent de m’expliquer les projets qu’ils conduisent et moi je m’efforce à montrer que derrière les réalisations, qui ne se limitent pas simplement à la plantation d’arbres, il y a des hommes et des femmes impliqués.

 

 

Je porte également des missions relatives à l’animation du réseau des volontaires engagés dans le Programme des Volontaires pour la Grande Muraille Verte au Tchad : à ce titre, je facilite la mise en lien entre les différents volontaires qu’ils soient Volontaires de Solidarité Internationale (VSI), Volontaires d’Echanges de Compétences (VEC), Volontaires Nationaux (VN) ou encore Volontaires en Service Civique de Réciprocité (VSC-R). Le programme prévoit la mobilisation de ces différents types de volontariats. Actuellement il y a 9 volontaires déployés dans différentes localités tchadiennes et en France dans des associations engagées sur le plan environnemental. A termes, le programme prévoie le déploiement de 17 volontaires. Depuis le début de ma mission, très occupée par les activités avec l’ANGV, j’ai malheureusement peu eu de temps pour aborder ce pan de ma mission, mais je compte l’investir très prochainement à travers l’organisation d’un forum réussissant les volontaires, leurs organismes d’accueil et les principaux acteurs du Programme des V-GMV.

 

 

Qu’est-ce qui te plaît le plus ? Quelles sont pour le moment tes meilleursouvenirs ?

En termes d’outils de communication beaucoup de choses sont à concevoir, à imaginer. Depuis mon arrivée, j’ai pu travailler à la refonte de la chartre graphique de l’ANGMV. Avec ma collègue chargée de communication, nous avons organisé les premières journées portes ouvertes de l’ANGMV : l’objectif était de faire découvrir au grand public les activités de l’Agence et ses partenaires. J’ai également conçu un film de présentation du projet et dégoté plusieurs interviews pour notre Directeur Général sur la chaîne nationale tchadienne.

 

 

C’est vraiment une satisfaction pour moi de pouvoir mettre en valeur le travail des techniciens. Petit à petit, à force de travailler sur des sujets transversaux, je sens un bel esprit d’équipe qui se forge avec mes collègues. Les moments d’échanges sont de plus en plus fréquents, par exemple à l’heure du déjeuner lorsque nous sommes en mission de terrain. Il arrive souvent que nous soyons invités par les populations locales : l’occasion de moments très conviviaux !

 

 

A l’Espace Volontariats du Tchad, il y a des cours d’arabe tchadien que je suis depuis quelques semaines. Ça me permet de me familiariser avec les rudiments de la langue : c’est vraiment un petit geste mais je vois que mes collègues (à l’image des commerçants chez lesquels je commence à avoir mes habitudes – je me sens plutôt bien intégrée dans la vie du quartier) sont vraiment enchantés lorsque je tente de rejoindre leur conversation en arabe.  Ils continuent aussi à rire de moi lorsque, lors des trajets, je sors mon objectif pour photographier la faune l’air ébahie et toute ravie : « Laura, si tu veux je ralentis la voiture pour que tu vois bien l’hippopotame ou le dromadaire ? ».

Si l’en est, avais-tu des craintes avant ton arrivée au Tchad ?

Grâce à ma première expérience au Bénin, je savais d’ores et déjà que l’Afrique était une zone géographique pour laquelle j’avais un réel attrait. Aujourd’hui, je suis ravie de découvrir la culture sahélienne et je m’acclimate relativement bien à ses différents aspects et aux conditions de vie locale.  

Ce qui reste le plus problématique cependant -et qui était effectivement une crainte avant le départ- c’est vraiment la chaleur qui peut vite être très excessive ici. J’avais peur de ne pas supporter. Nous traversons des mois entiers sous 44/47degrés, régulièrement sans électricité et donc avec peu d’outil pour contrecarrer la chaleur. Ce serait mentir que de dire que c’est un petit problème. En vérité, nous avons tous, français comme tchadiens, extrêmement chauds. Il n’y a pas d’autres alternatives que de tenter de supporter et profiter autant que faire se peut des zones fraîches lorsqu’on en trouve.

Quels sont tes projets à l’issue de ce volontariat ?

Je souhaite réellement continuer à me spécialiser dans la communication au service du développement durable. C’est devenu ma trajectoire : celle que j’imagine poursuivre, à l’issus de ce VSI, peut-être via d’autres dispositifs d’engagement, dans d’autres organismes et/ou d’autres pays concernés par la Grande Muraille Verte (voir même au niveau panafricain).

Des conseils pour les futurs volontaires ?

Ne pas trop cogiter au risque d’en arriver à sous-estimer ses capacités de réussite. Il est possible d’avoir peur de ne pas s’adapter mais il ne faut pas un faire un frein tel qu’il nous empêchera de sauter le pas. Dès lors que l’envie de s’engager dans la solidarité internationale germe : va vivre ton expérience !

Avant de partir en mission, on n’imagine pas tout ce que cela va nous apporter. Sur le plan personnel, c’est un enrichissement considérable. Sur le plan professionnel, ce sont beaucoup de portes qui s’ouvrent et une occasion unique de parfaire ses compétences. Surtout, on a l’opportunité d’œuvrer sur des thématiques qui nous tiennent à cœur et çà c’est très précieux.

 

Le Volontariat international d’échange et de solidarité mis en lumière à l’occasion du Forum « Hériter du Futur », organisé du 20 au 22 avril à Abidjan.

Après Johannesburg, Yaoundé, Alger et Maurice, ce 5e forum régional Afrique-Europe intitulé « Hériter du futur, valorisons la diversité du patrimoine pour créer un avenir commun » a permis de mettre en lumière et en débat les enjeux de patrimoine et de mémoire(s) abordés par le prisme des Industries Culturelles et Créatives (ICC). Il a réuni des chercheurs, de jeunes représentants d’organisations de la société civile, créateurs et entrepreneurs culturels autour des questions d’identités et de patrimoines mais également des industries culturelles et créatives. Des volontaires étaient également présents et ont parfaitement illustré, à travers leurs témoignages, l’impact concret de leur mission au service du patrimoine africain.

Trois journées d’échanges consacrées à la préservation des patrimoines matériels et immatériels

Pendant trois jours, les débats et conversations ont questionné le rôle des ICC dans la valorisation des patrimoines et l’interprétation des mémoires collectives. Des ateliers participatifs et des sessions de travail ont permis l’émergence de solutions et de projets concrets offrant des perspectives communes aux secteurs créatifs soucieux de s’engager dans des dynamiques de conservation, de transmission et de circulation des patrimoines matériels et immatériels.
Ambiance participative à travers de nombreux ateliers, dont deux organisés autour de la transmission du patrimoine sur lesquels ont participé Yasmine Bli, volontaire ivoirienne déployée à Besançon dans le même programme de mobilité croisé que Marie-Priscille Blanc, volontaire française missionnée au musée des civilisations à Abidjan.

Lors du premier atelier elles ont pu assister et participer aux échanges sur la transmission du patrimoine. De la comparaison entre patrimoines africains et européens, le constat est sans appel : le patrimoine africain est extrêmement riche, mais pas assez reconnu par les institutions ou organismes (comme l’UNESCO). Parmi les solutions proposées au cours de l’atelier : l’accès à la culture facilité pour la jeunesse et une  meilleur communication des musées.

Le deuxième atelier portait sur des études de cas pratiques, concernant des projets muséaux ou de centres culturels sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. Il y était question du musée de demain, de sa mise en œuvre et de sa valorisation, tout en soulignant l’intérêt de la numérisation culturelle, en soulignant les limites de la digitalisation.

Des volontaires pleinement mobilisés, bien au-delà du Forum !
Depuis le 2e forum organisé à Yaoundé en décembre 2022 autour du thème de l’engagement, France Volontaires tient une place de choix dans les échanges. Le Musée national du Cameroun, l’Institut des Relations Internationales du Cameroun ou encore l’Institut français du Cameroun avait ainsi accueilli de riches échanges portant aussi bien sur les enjeux liés à la participation citoyenne, le développement de l’économie circulaire que sur les questions de mémoire et de patrimoine au cours desquels plusieurs volontaires avaient pu témoigner de leur engagement pour construire des liens solides et durables entre les pays.

Ce 5e Forum fut l’occasion pour quelques volontaires de participer aux conférences en lien avec leurs domaines d’action en mission. Marie-Ange Frédérique Zie-Diali, jeune ivoirienne résidant au Sénégal ayant effectué une mission de service civique auprès du Forum des images à Paris, est sortie du panel “Industries culturelles et créatives en Afrique et héritages patrimoniaux” avec « l’intime conviction que le volontariat est un outil clé dans la structuration des ICC. Parce qu’il permet l’expérience, la professionnalisation et accompagne dans la création de métiers ».

Parmi les volontaires présents, Marion Casejuane, volontaire de France Volontaires déployée au Togo, est mobilisée sur le « Projet Création Africa Togo » et identifiée par l’ambassade pour prendre part au Forum. Elle a pu y partager son expérience de volontariat lors des ateliers sur la mode et le design durable ainsi que sur la transmission et valorisation des métiers d’art lié à la mode et au design.

Ces trois jours de Forum démontrent toute la dynamique en marche autour des ICC en Afrique, et ont pu mettre en lumière l’importance du volontariat comme créateur de liens solides et durables entre l’Afrique et la France.

Run Mada, un projet artistique pour célébrer la création féminine inter-îles

C’est dans le cadre de sa mission de volontariat de solidarité internationale (VSI)* que Margaux a eu l’opportunité de fédérer quatre artistes féminins sur la scène: deux réunionnaises et deux malgaches, qui ont eu le défi d’offrir une création pluridisciplinaire inédite de 50 minutes questionnant l’inégalité des genres, et abordant la cosmogonie des femmes.

« Je suis fière d’avoir porté ce projet, il m’a permis de rencontrer quatre talentueuses artistes qui nous ont offert une performance pluridisciplinaire inédite sur la scène tananarivienne, avec du théâtre, de la poésie, du chant et de la musique électronique. »

En résidence de cinq jours à l’Alliance française d’Antananarivo, puis en tournée nationale au sein de deux Alliances françaises du territoire, le public a pu apprécier les performances réunionnaises de la musicienne Eat My Butterfly et de la comédienne Aurélie Lauret, en alchimie avec les artistes malagasy, la poétesse et slameuse Na Hassi, et la chanteuse et percussionniste Faragasy.

© Dilo, Eat My Butterfly

« Un évènement culturel d’exception » confirme L’Express de Madagascar qui a fait émerger des liens solides entre les artistes et qui aspirent à faire voyager leur création dans l’océan Indien !

 

*Avec le soutien financier du Département de la Réunion

Eléonore-Marie, VSI Sage-femme en Guinée Conakry

Éléonore-Marie, partage avec nous son expérience unique et enrichissante dans le cadre de sa mission. Elle nous éclaire sur son parcours, ses motivations et les défis rencontrés en tant que volontaire solidaire internationale (VSI) dans un dispensaire au cœur de Conakry.

Peux-tu nous parler Fidesco, ta structure d’envoi ?
Fidesco est une organisation catholique de solidarité internationale. Son objectif est d’envoyer des volontaires avec des compétences professionnelles au service de projets de développement mis en œuvre par les Églises locales. Elle déploie ses volontaires pour répondre à un besoin réel identifié par les populations locales, sans que les volontaires ne choisissent ni leur destination ni leur métier.

Peux-tu nous présenter ta structure d’accueil ?
Le dispensaire Saint Gabriel, fondé en 1987, est un dispensaire de soins primaires et une maternité dont l’objectif est d’offrir des soins de qualité et accessibles pour les plus démunis. Il est étroitement intégré dans le système de santé guinéen, étant doté d’objectifs définis par le Ministère de la santé. En raison de l’excellence de l’accueil et des soins prodigués, des tarifs abordables, ainsi que de son engagement en faveur des soins de santé primaires, le dispensaire est largement apprécié par la population, ce qui se manifeste par un afflux important de patients. Avec 62 employés, 10 stagiaires et 5 volontaires de solidarité internationale, le dispensaire prend en charge environ 112 000 patients par an, dont ceux concernés par la maternité, qui reste ouverte 24 heures sur 24, sept jours sur sept, avec une équipe composée de sage-femmes, d’agents techniques de santé et d’étudiantes sage-femme.

Peux-tu nous raconter ton arrivée et ton intégration au sein de l’équipe ?
Je dois faire preuve de patience pour m’intégrer dans une équipe déjà bien soudée, avec des moyens différents que ceux que je connaissais, mais j’ai fini par comprendre que la relation humaine était le centre de ma mission. J’essaye de mettre au service mes compétences en répondant aux besoins de la maternité de Saint-Gabriel.

Pourquoi, et comment as-tu manifesté le souhait de faire un volontariat ?
Mon choix de devenir volontaire solidaire international est un choix de couple, je suis venue en Guinée avec mon mari. Ce choix découle de notre désir de découvrir d’autres cultures, de vivre une expérience enrichissante et surtout de nous mettre au service tout en restant fidèle à notre vocation et à notre foi. Notre affection pour la Guinée a été accueillie et vécue avec enthousiasme, malgré les défis initiaux liés à l’adaptation à un nouveau contexte professionnel et personnel.

 

Nous avons demandé à Eléonore-Marie de nous partager le moment qui l’a marqué, touché depuis son arrivée, nous vous proposons de l’écouter :

 

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars , Éléonore nous fait part de son désir de célébrer la force et la beauté des femmes, en particulier celles qu’elle accompagne tout au long de leur grossesse et de leur accouchement.

« A travers ma passion pour mon métier je souhaite témoigner de la beauté et de la force des femmes qui portent et donnent la vie. »

Nous remercions chaleureusement Éléonore-Marie pour son temps et son engagement envers la cause des femmes et des populations défavorisées en Guinée Conakry. Nous lui souhaitons plein de succès dans ses futures missions et espérons qu’elle continuera d’inspirer par son exemple de dévouement et de compassion.

Décès d’Adama Samassekou, un fervent défenseur du volontariat nous a quitté

Il était en exil en France pendant le régime de Moussa TRAORE. Engagé politiquement, il avait créé en France la section du parti ADEMA (Parti Africain pour la Solidarité et la Justice). Il était devenu depuis le Président d’honneur du parti. De retour au Mali, il a occupé différentes fonctions dont notamment celle de Ministre de l’Éducation (1993-2000). C’était un chantre des langues nationales et avait fondé l’Académie Africaine des Langues.

Il a été le Président de la Fédération IC Volontaires (Volontaires Internationaux de la Communication), organisation internationale basée à Genève avec des sections dans différents pays. En décembre 2007, il avait parrainé la JIV au Mali dont le thème était « volontariat et promotion de l’alphabétisation ».

En 2018, en tant que Conseiller du Président de la République, il avait participé à la définition de la stratégie nationale de volontariat appuyée par l’OIF.

Le 05 décembre 2020, lors de la JIV, son engagement pour le volontariat lui avait valu la remise d’une attestation de reconnaissance par le ministre de la Jeunesse ainsi qu’à 4 anciens ministres de la jeunesse et à notre collègue Zoumana Dembele.

Son engagement pour le volontariat international reste gravé dans la mémoire des membres et partenaires historiques de France Volontaires. Nous adressons nos condoléances à sa famille et ses proches.

Franc succès pour le lancement du programme DENVA : à Lomé, 13 pays mobilisés pour développer le volontariat international et les mobilités croisées

Le programme DENVA (Développement des Écosystèmes Nationaux de Volontariat en Afrique) a été officiellement lancé à Lomé du 6 au 8 février, lors d’une cérémonie d’ouverture présidée par Myriam Dossou-d’Almeida, la ministre togolaise du Développement à la base, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes. Plus de 150 personnes ont assisté à cet événement, au cours duquel ont pu s’exprimer plusieurs officiels : l’ambassadeur de France  Augustin Favereau, le représentant de l’Union africaine, Dr. Meshesha Shewarega et les directeurs généraux des deux structures co-pilotes du programme : Dr. Omar Agbangba de l’Agence Nationale du Volontariat au Togo et Yann Delaunay de France Volontaires.

 

Une cérémonie d’ouverture couronnée de succès

La ministre togolaise du Développement à la base, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes Myriam DossouD’Almeida a estimé que DENVA “renforcera la notoriété et le leadership du Togo sur le volontariat au niveau continental” et “permettra de catalyser le potentiel de notre jeunesse pour un développement durable et inclusif”, grâce à son “ouverture au monde”.

L’ambassadeur de France Augustin Favereau s’est félicité du lancement de DENVA au Togo, « terre d’excellence en matière de volontariat », avec le soutien de la France dans le cadre du renouvellement de ses relations avec l’Afrique et des ambitions sur le volontariat formulées par le président de la République Emmanuel Macron.

Un constat partagé par l’hôte de cette conférence, Dr. Omar AGBANGBA, directeur général de l’Agence Nationale du Volontariat au Togo, pour qui « au fil des années, le volontariat togolais a connu un succès incontestable, dépassant largement les frontières nationales pour devenir une référence incontournable”.

Le représentant de l’Union africaine Dr. Meshesha Shewarega a rappelé l’importance du volontariat et la nécessité “d’harmoniser les efforts” pour le développement des écosystèmes nationaux de volontariat et affirmé le soutien de la plateforme continentale de liaison de l’Union africaine dans le déploiement de DENVA.

Enfin, Yann Delaunay a rappelé au nom de France Volontaires, que le programme DENVA vise à ce que “le monde de la mobilité, Nord/Sud, Sud/Nord, Sud/Sud, puisse s’appuyer sur un espace de valeurs partagées, de référentiels compatibles et d’ambitions de dialogue entre les jeunesses à travers les mobilités croisées”.

Mise en perspective des enjeux de DENVA

Des panels ont permis, lors de la matinée du 6 février, de s’intéresser aux enjeux du programme DENVA. La parole a été donnée aux directeurs des agences et programmes nationaux de volontariat représentés et à des volontaires, sur les thématiques suivantes :

  • Engagement et citoyenneté
  • Insertion professionnelle
  • Développement des mobilités croisées

DENVA, un programme ambitieux et structurant

À savoir sur ce programme :

  • DENVA a été imaginé et conçu par France Volontaires en partenariat avec l’Agence Nationale du Volontariat au Togo (ANVT) et en concertation avec d’autres agences nationales.
  • Il bénéficie d’un soutien financier du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères
  • Il vise à construire de nouvelles perspectives et coopérations sur le continent, pour assurer un développement du volontariat.
  • Il associe douze pays africains représentatifs des dynamiques et des écosystèmes de volontariat à l’échelle continentale : Bénin, Cameroun, République du Congo, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie, Sénégal, Tchad, Togo, ainsi que la France
  • Le programme répond à la forte envie d’engagement des jeunes en Afrique
  • Il permet de favoriser les mobilités des jeunesses africaines vers d’autres pays du continent pour des expériences professionnalisantes
  • DENVA se veut un outil majeur de l’atteinte des objectifs de développement durable d’ici à 2030, en cohérence avec l’Agenda 2063

Le programme DENVA est ambitieux et novateur. Le développement des échanges humains entre la France, l’Europe et l’Afrique, bâtis sur des projets partenariaux et réciproques, constitue une des priorités de l’action internationale de la France et du volontariat international d’échange et de solidarité porté par France Volontaires et ses membres.

Opérationnalisation du programme

Deux journées d’ateliers, les 7 et 8 février, ont permis d’opérationnaliser le programme, réunissant les partenaires impliqués, autour des 4 axes du programme :

  • Soutenir le déploiement de nouveaux volontaires ;
  • Professionnaliser les métiers de l’engagement ;
  • Renforcer les coopérations entre les pays concernés ;
  • Renforcer le plaidoyer pour une meilleure prise en compte du partenariat.

Structures présentes pour le lancement du programme

Agence nationale pour l’Emploi au Bénin, Programme national du volontariat du Cameroun, Corps des jeunes volontaires du Congo, Coordination nationale de la jeunesse et du volontariat de la République démocratique du Congo, Office du Service Civique National ivoirien, France Volontaires, National Youth Authority – Ghana, ANVJ GUINEE, Institut de la jeunesse de Guinée Bissau, Programme de volontariat national en Mauritanie-Watanouna, Ministère de la jeunesse du Sénégal, Agence Nationale de Volontariat au Tchad – ANVOL-T, Agence Nationale du Volontariat au Togo, Commission de l’Union Africaine, CEDEAO, Confejes

 

À propos de l’ANVT 

L’Agence Nationale du Volontariat au Togo a été créée par décret présidentielle n° 2014-151/PR du 9 juillet 2014. Elle est une structure de promotion du volontariat inclusif qui vise à valoriser les ressources humaines nationales, à travers le volontariat, et à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations pauvres par la mise à disposition des compétences nationales. L’ANVT développe 5 types de volontariat à savoir le Volontariat National de Compétences (VNC) réservé aux jeunes primodemandeurs d’emploi ; le Volontariat International de Réciprocités (VIR), pour les jeunes qui désirent s’engager à l’international, le Volontariat d’Engagement Citoyen (VEC) réservé aux jeunes déscolarisés ou semi-scolarisés, le Volontariat Sénior (VS), pour les personnes du 3e âge et le Volontariat Jeunes Bacheliers Engagés (VJBE), réservé aux nouveaux bacheliers. Depuis 2011, l’ANVT a mobilisé 65 025 volontaires pour toutes ses formes de volontariat. Ces volontaires interviennent dans plusieurs secteurs de développement notamment la santé, l’administration, le droit-justice, l’éducation, l’environnement-agriculture, etc. – togoanvt.org

À propos de France Volontaires 

France Volontaires, opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères réunit l’État, des collectivités et des associations dans le cadre d’une mission d’intérêt général : le développement et la promotion du volontariat international d’échange et de solidarité (VIES), reconnu par la loi du 4 août 2021 comme levier transversal d’action de la politique de développement solidaire de la France. Elle s’appuie pour cela sur une présence en France (hexagonale et Outre-mer) et sur un réseau d’Espaces Volontariats en Afrique, en Asie, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Océanie. – france-volontaires.org

 

 

Gabriella, volontaire auprès du Musée national du Cameroun

« Au-delà de l’aspect professionnel, ma mission au Cameroun est une vraie opportunité de sortir de ma coquille. J’apprends aussi beaucoup de choses sur moi-même. »

  • Quel est ton parcours ?

J’ai 26 ans, et mon parcours est marqué par une sensibilité artistique car après mon bac en design, j’ai exploré le domaine de la joaillerie avant de me réorienter vers une licence en histoire de l’art. Aujourd’hui, je suis diplômée de l’Ecole du Louvre en muséologie.

  • Pourquoi as-tu souhaité t’engager dans une mission de volontariat ?

Pour moi, le volontariat est un choix fort de se mettre au service d’autrui, un acte motivé et délibéré qui a un impact sur le terrain. Je pense que c’est de ce mélange d’action et de service que vient ma volonté d’engagement.

De manière générale, cela a été au cœur de ma vie de jeune adulte : j’ai été jeune fille au pair, chef d’unité dans le scoutisme, Jeune du Chemin-Neuf au service des week-ends et activités de cette communauté religieuse, bénévole en restauration du patrimoine et animatrice en service civique dans un patronage.

J’ai donc été ravie de pouvoir allier mon domaine professionnel, les musées, au volontariat.

Étude des registres d’inventaire pendant le chantier des collections

 

  • En quoi consiste ta mission ?

J’ai la chance d’être volontaire du solidarité internationale (VSI) au Musée national du Cameroun, en appui à la redynamisation des parcours de visite. Cette mission consiste à réécrire l’histoire transmise dans et via l’espace du musée : quels objets, œuvres ou dispositifs pour faire passer quel message, transmettre quel récit ?

Je dois intégrer une première version de ce scénario au projet scientifique et culturel du Musée national. C’est un document opérationnel, comme une feuille de route ou un business plan, mais calibré pour une institution culturelle et que le musée est en passe d’adopter. Il m’a été demandé d’étendre ma réflexion sur l’ensemble du document. J’écris donc actuellement des propositions d’actions à mener au musée sur les cinq prochaines années. Il me faut garder en tête la faisabilité de chacune et leurs articulations les unes avec les autres.

  • Concrètement, comment se déroulent tes journées ?

Bien sûr, cet exercice ne peut pas se faire seul : je discute énormément avec les agents de leurs objectifs propres et de leur vision du musée. Je passe aussi une partie de ma semaine à travailler sur les collections. Je participe au chantier des collections en cours, c’est-à-dire à l’étude des collections, au récolement et à l’inventaire des objets. Dans le cadre de mes activités, j’assiste aussi Expertise France dans la réalisation des recommandations visant à assainir et à aménager les réserves et les espaces d’exposition. Enfin, la partie de mon travail que je préfère, avec ma mission de scénarisation, consiste à coordonner la conception d’une exposition qui se tiendra au Musée national en juillet prochain.

J’ai eu la chance de pouvoir rencontrer les acteurs français du projet, avant mon départ pour le Cameroun, en participant à une journée d’étude au musée d’Angoulême, partenaire de l’événement. Mon rôle consiste à faire la liaison entre les nombreux acteurs du projet, plus d’une vingtaine pour la seule phase de conception (les personnes qui réfléchissent au contenu, à l’histoire racontée).

Je veille à ce que les informations soient partagées et les délais respectés. J’organise les réunions, rédige les compte-rendus et les documents du projet (note d’intention, contrats, rétroplanning). La gestion de projet culturel c’est une première pour moi, mais j’aime beaucoup cet aspect de mon quotidien.

Réunion avec l’équipe chargée de la conservation

 

  • Qu’as-tu appris ?

 J’ai récemment pris part à une formation en régie des expositions qui m’a beaucoup apportée. J’ai maintenant une meilleure idée de la manière dont je dois penser et organiser la prise en charge des œuvres pour l’exposition que je coordonne (demande de prêt, préparation au transport, constat d’état, etc.).

J’apprends donc énormément au niveau professionnel : je n’avais jamais travaillé dans des réserves, ni géré un projet de la taille de celui de l’exposition avec le musée d’Angoulême avant !

Au-delà de l’aspect professionnel, ma mission au Cameroun est une vraie opportunité de sortir de ma coquille. J’apprends aussi beaucoup de choses sur moi-même. Certaines de mes convictions se renforcent, d’autres vacillent et changent. Je découvre une facette du monde qui m’était jusqu’à présent inconnue et, même si je n’adhère pas à tout ce que je rencontre, l’expérience en elle-même est incroyable !

En termes de transmission, c’est avant tout mon caractère et mon enthousiasme qui ont un impact. Sur mon lieu de travail, je partage principalement mes idées et mon énergie. Je propose la documentation et les ressources en ma possession tout en gardant à l’esprit que la majorité des textes ont été écrits dans et pour un contexte européen. J’apporte une vision différente, parfois un peu décalée, parfois carrément à côté de la plaque, mais je n’impose rien, sauf un sourire.

Gabriella et ses collègues dans les réserves

 

  • Une anecdote à raconter ?

Les premières semaines au Musée national ont été le théâtre de conversations surréalistes avec mes deux collègues camerounais en service civique : nous avons débattu à bâtons rompus de nos visions du mariage, de la place des hommes et des femmes dans la société, au foyer comme au travail. Cela a été une sacrée entrée en matière ! (rires)

  • Ton meilleur souvenir depuis ton arrivée ?

Mon premier cours de danse : c’était la première fois que je me suis sentie profondément acceptée et bienvenue, sans aucune prise en compte de ma couleur de peau ou de mon sexe. Et ma mémoire reste marquée par les magnifiques couchers de soleil de Kribi lors de la réunion annuelle des Volontaires.

  • Un conseil aux futurs volontaires ?

Prenez votre temps. Pour vous installer, pour connaitre vos collègues, pour commencer à sortir en douceur, pour appréhender vos limites et les nouveautés qui s’offrent à vous.