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LE MAG’

À Paris, Monica met la coopération culturelle au service du lien entre les peuples

31 Oct. 2025

Monica Leyva Bellido, volontaire de solidarité internationale à la Ville de Paris. © France Volontaires

Originaire du Pérou, Monica Leyva Bellido effectue une mission de Volontariat de solidarité internationale au sein de la Ville de Paris. Passionnée par le cinéma et la communication, elle participe au développement des relations culturelles internationales de la capitale et découvre, au fil des projets, une autre façon de concevoir l’action publique.

C’est par le cinéma que ton parcours s’est orienté vers la culture. Comment cette passion est-elle née ?

J’ai étudié la communication au Pérou. Au départ, je m’intéressais surtout au journalisme, mais très vite, j’ai compris que ce qui me passionnait vraiment, c’était le visuel et la création d’images. J’ai donc poursuivi avec des études de cinéma pendant trois ans.

Le secteur cinématographique au Pérou est encore fragile : il existe peu de structures et beaucoup de difficultés pour produire ou diffuser. Cela m’a donné envie d’explorer la communication institutionnelle et culturelle, un domaine qui permet d’agir plus directement pour soutenir les initiatives artistiques.

Par la suite, j’ai travaillé pour le ministère de l’Éducation et pour des universités, sur des projets nés pendant la pandémie – notamment un programme qui offrait des cours gratuits de musique à des enfants issus de milieux modestes. Cette expérience m’a confortée dans mon envie de lier éducation, culture et engagement public.

Pourquoi avoir choisi la France pour poursuivre ton parcours ?

J’ai toujours aimé la langue française. Je l’avais apprise de manière informelle, par curiosité, en dehors de l’école, car au Pérou on enseigne surtout l’anglais. Et puis la France est connue dans le monde entier pour son patrimoine culturel, ses festivals, son cinéma.

Je voulais comprendre comment un pays parvient à donner une place aussi importante à la culture, à la rendre accessible et à la soutenir institutionnellement. C’est pour cela que j’ai choisi de faire un master en activités culturelles et communication à l’Université Toulouse Capitole.

Pendant ce master, nous avons eu la chance de visiter des lieux culturels, de rencontrer leurs directeurs, d’échanger sur la gestion, les politiques publiques et les modes de financement.  J’ai aussi réalisé un stage dans le service culturel de la Région Occitanie, où j’ai participé à l’organisation des “Journées des Ateliers d’Artistes d’Occitanie 2023, un grand événement artistique.”

 

"Je voulais comprendre comment on parvient à donner une place aussi importante à la culture, à la rendre accessible et à la soutenir institutionnellement"

Comment as-tu découvert le volontariat international et ta mission à la Ville de Paris ?

Après mes études, je voulais prolonger cette dynamique d’apprentissage et d’ouverture internationale. Le Volontariat de solidarité internationale (VSI) m’a semblé être une excellente manière de mettre mes compétences au service d’un projet tout en continuant à me former.

Lorsque j’ai découvert la mission proposée à la Ville de Paris, j’ai tout de suite eu envie de postuler : elle correspondait parfaitement à mes aspirations. C’est une mission pluridisciplinaire, à la croisée de la culture, de la communication et de la coopération internationale.

En quoi consiste concrètement ta mission ?

Je travaille au sein de l’équipe chargée des relations culturelles internationales. Nous collaborons avec de nombreux acteurs : institutions étrangères, ambassades, artistes, associations culturelles, etc.

Mon rôle consiste à suivre et accompagner les projets : lecture des propositions, échanges avec les porteurs, participation à l’évaluation et à la mise en œuvre, puis suivi après les événements. Il s’agit d’un travail de fond, à la fois administratif et humain, qui demande d’être à l’écoute et de bien comprendre les logiques de coopération.

Récemment, à l’occasion de la Saison Brésil–France 2025, nous avons eu le plaisir d’organiser, avec la Ville de Rio de Janeiro, un concours d’affiches réunissant les étudiants de l’EPSAA (Paris) et de l’Université fédérale de Rio de Janeiro. Leurs créations ont mis en lumière l’amitié qui unit les deux villes et ont donné lieu à l’exposition Paris–Rio 2026, présentée sur les Berges de Seine. 

 

Qu’as-tu appris en travaillant dans une institution comme la Ville de Paris ?

En travaillant à la Délégation Générale aux Relations Internationales, j’ai pu découvrir comment la Ville de Paris met en œuvre sa politique internationale à travers ses pôles Diplomatie et Coopération. J’ai pu suivre et contribuer aux relations bilatérales avec d’autres villes, à l’implication de Paris dans les réseaux internationaux de collectivités, ainsi qu’au développement de projets de coopération décentralisée et d’initiatives de solidarité internationale.

Cette expérience m’a permis de mieux comprendre comment la Ville agit à l’international, bien au-delà du seul domaine culturel.

Et pour la suite ?

J’aimerais beaucoup poursuivre dans ce domaine, que ce soit en France ou à l’étranger, puis revenir au Pérou pour mettre à profit tout ce que j’ai appris ici, peut-être au sein du ministère de la Culture ou dans une ambassade, toujours autour de la coopération culturelle et internationale.

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