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LE MAG’

À Yaoundé, une exposition sur les cultures du nord du Cameroun

29 Fév. 2024

© DR

À l’été 2024, le Musée national de Yaoundé s’associe au Musée d’Angoulême pour proposer une exposition artistique, ethnographique et historique, qui regroupera une collection inédite d’objets issus des régions du nord du Cameroun. Une grande première pour le pays et une belle occasion pour Gabriella, volontaire chargée de coordination du projet, de mettre à profit toutes ses compétences.

Des bijoux, des instruments de musique, des outils, de la sculpture, de la vaisselle d’apparat… le musée national de Yaoundé, au Cameroun, va prochainement accueillir dans ses vitrines une sélection de pièces originaires du nord du pays qui n’ont encore jamais été montrées nulle part. Un projet d’ampleur mené en partenariat avec le Musée d’Angoulême (Charente), qui développe déjà depuis plusieurs années une réelle coopération culturelle avec son homologue de la capitale camerounaise. « Cette exposition abordera des cultures variées et des périodes de l’histoire très ouvertes » explique Emilie Salaberry, conservatrice du Musée d’Angoulême, partenaire de l’événement. « Comme souvent pour les arts africains, il y aura pas mal de pièces du XXe siècle, mais aussi d’autres plus récentes, l’idée étant de s’ouvrir aux dynamiques contemporaines. Surtout, elle concernera des régions du pays qui ne sont habituellement pas mises à l’honneur. Cela donnera de la visibilité à un territoire qui n’est pas assez reconnu sur le plan de la création ».

Une logistique importante pour l'exposition

Le projet est le fruit d’un travail de longue haleine effectué main dans la main par les deux institutions avec les acteurs de terrain : des comités scientifiques, répartis sur tout le territoire concerné par l’exposition, sont ainsi à l’œuvre depuis plusieurs semaines. Ils mobilisent des chefs politiques, des leaders communautaires, des représentants de sociétés savantes ou de musées régionaux, mais aussi des universitaires et des chercheurs. Un panel très complémentaire qui est donc chargé de définir la liste des objets à exposer, en provenance directe des régions concernées. La tâche est complexe. Il va ainsi falloir organiser une importante logistique afin d’acheminer les pièces vers la capitale, alors que les conditions de transport ne sont pas toujours aisées dans certaines zones du pays.

Une volontaire pour coordonner le projet culturel

Pour coordonner ce conséquent projet, le Musée national du Cameroun peut compter sur Gabriella, qui s’est engagée auprès de l’institution dans le cadre de son volontariat de solidarité internationale depuis le mois d’août 2023. Diplômée de l’Ecole du Louvre en muséologie, elle apporte tout son savoir-faire et ses connaissances pour faciliter la mise en œuvre de l’exposition. « C’est le maillon fort de tout ce projet », assure Emilie Salaberry : « Elle a de vraies compétences et elle fait le lien entre moi et les équipes sur place à Yaoundé. Sa présence in situ est essentielle ». La jeune volontaire ne dit pas le contraire : « Mon rôle consiste à faire la liaison entre les nombreux acteurs du projet, plus d’une vingtaine pour la seule phase de conception : les personnes qui réfléchissent au contenu, à l’histoire racontée. Je veille à ce que les informations soient partagées et les délais respectés. J’organise les réunions, rédige les comptes-rendus… La gestion de projet culturel c’est une première pour moi, mais j’aime beaucoup cet aspect de mon quotidien » conclut-elle.

Exemples de pièces présentées lors de l’exposition : pagnes antérieurs tipesu, avant 1970, Fali du Tinguelin, n°1 et N°2 / Pagnes postérieurs diota, avant 1970, n°9 et N°11. Portés noués pour éviter qu’ils ne s’envolent au vent. Les broderies sont uniquement décoratives. Collection du Musée d’Angoulême.

Regarder le témoignage de Johan et Davina, collègues de Gabriella au Musée national du Cameroun

Bio express

Gabriella a 26 ans. Son parcours est marqué par une sensibilité artistique : après un bac en design, elle a exploré le domaine de la joaillerie avant de se réorienter vers une licence en histoire de l’art. Elle est aujourd’hui diplômée de l’École du Louvre en muséologie. Cliquez pour lire sur notre site le témoignage complet sur son expérience de volontariat.

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