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« L’agroforesterie, c’est l’agriculture de demain »

La parcelle d’agroforesterie d’Anthony Bracke à Madagascar © Anthony Bracke

Anthony Bracke s’est installé à Madagascar en 2015 où son association, Opti’Pousse Haie, mène des projets autour de la protection des milieux naturels. Après son volontariat de solidarité internationale (VSI), il s’est s’engagé dans un projet de développement de l’agroforesterie, une technique agricole qui mêle plantation d’arbres et de cultures sur la même parcelle. Interview.

C’est un passionné d’environnement qui bourlingue depuis près de dix ans entre la Réunion et Madagascar, ces deux îles voisines de l’océan Indien. Originaire de la petite île française, Anthony Bracke est diplômé d’écologie tropicale : dès la fin de ses études, il s’est engagé dans des associations de protection de l’environnement sur le territoire malgache, d’abord comme bénévole puis dans le cadre d’un Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) entre 2018 et 2021.

Avec son association Opti’pousse Haie, il développe de multiples projets autour de la reforestation et de la protection de la mangrove, et mène en parallèle un projet d’agroforesterie, qu’il aimerait développer avec l’appui de futurs volontaires.

Comment vous êtes-vous engagé dans une démarche d’agroforesterie à Madagascar ?

J’ai commencé à développer l’agroforesterie à titre individuel sur une parcelle de terrain de cinq hectares que j’exploite avec ma femme et un ami. Le reboisement de la parcelle doit se faire avec l’objectif de recréer un écosystème plus intégré dans le paysage. On y produit du sésame, des cacahuètes, du moringa, de l’indigo, de l’hibiscus rouge également (du bissap), que ma femme transforme ensuite : confitures, jus, tisanes et même des fleurs cristallisées, un produit très demandé par certaines épiceries de luxe. Tout cela se fait grâce à l’énergie solaire. Notre idée est de sublimer les produits de Madagascar afin de mettre en avant un terroir, ce qui se fait très peu sur l’île car la matière première est directement exportée vers l’étranger.

La livraison des plants de moringa par “deux Lamborghini” comme s’en amuse Anthony Bracke. © Anthony Bracke

«L'agroforesterie permet une collaboration entre les espèces d’arbres et les cultures. »

Quel est l’intérêt de l’agroforesterie ?

Cela permet une collaboration entre les espèces d’arbres et les cultures. Par exemple on va utiliser les racines de certains arbres pour véhiculer de l’azote au niveau du sous-sol, ce qui constitue un engrais naturel pour les plantes alentours. Pour d’autres espèces, on va compter sur le fait que les feuilles tombent par terre pour faire de l’humus ou permettre un paillage naturel. Enfin la présence d’arbres permet aussi de casser le vent. C’est très utile dans une zone côtière comme la nôtre, cela protège les espèces fruitières qui produisent d’abord des fleurs.
Les arbres constituent enfin un habitat naturel pour de nombreux oiseaux et insectes. On va évidemment perdre une partie de la récolte, mais on produit des fruits et légumes sains : l’agroforesterie, c’est aussi une façon de sortir de l’agriculture chimique. C’est l’agriculture de demain.

Cela participe aussi au reverdissement de l’île, qui est un projet-phare des autorités du pays…

Oui, mais c’est un sujet complexe à Madagascar, car certaines entreprises ou associations ont tendance à planter des acacias : cela permet un reverdissement rapide de l’ile, mais c’est une espèce exotique et invasive qui détruit l’habitat de certains animaux comme les serpents ou les oiseaux, et l’acacia a aussi de grands besoins en eau. Donc on reverdit très facilement car c’est facile à planter, mais une bonne reforestation passe plutôt par des espèces endémiques et autochtones. Il y en a plus de 400 ici. L’objectif de notre association est de mettre en place un processus de reboisement pérenne, respectueux de l’écosystème de l’île, afin de transmettre le projet à une plus grosse ONG qui ait les moyens de généraliser ce mode de fonctionnement.

Bio express

Anthony Bracke a été coordinateur de projets pour l’association Analalava Tia Fandrosoana dans le nord-ouest de Madagascar de 2018 à 2021. Recruté par l'antenne de France Volontaires à La Réunion, engagé pour l'environnement et la préservation de la biodiversité, il a fait partie de la délégation de France Volontaires qui a participé au One Forest Youth Forum et au One Forest Summit à Libreville, au Gabon, en février 2023.

À Yaoundé, une exposition sur les cultures du nord du Cameroun

© DR

À l’été 2024, le Musée national de Yaoundé s’associe au Musée d’Angoulême pour proposer une exposition artistique, ethnographique et historique, qui regroupera une collection inédite d’objets issus des régions du nord du Cameroun. Une grande première pour le pays et une belle occasion pour Gabriella, volontaire chargée de coordination du projet, de mettre à profit toutes ses compétences.

Des bijoux, des instruments de musique, des outils, de la sculpture, de la vaisselle d’apparat… le musée national de Yaoundé, au Cameroun, va prochainement accueillir dans ses vitrines une sélection de pièces originaires du nord du pays qui n’ont encore jamais été montrées nulle part. Un projet d’ampleur mené en partenariat avec le Musée d’Angoulême (Charente), qui développe déjà depuis plusieurs années une réelle coopération culturelle avec son homologue de la capitale camerounaise. « Cette exposition abordera des cultures variées et des périodes de l’histoire très ouvertes » explique Emilie Salaberry, conservatrice du Musée d’Angoulême, partenaire de l’événement. « Comme souvent pour les arts africains, il y aura pas mal de pièces du XXe siècle, mais aussi d’autres plus récentes, l’idée étant de s’ouvrir aux dynamiques contemporaines. Surtout, elle concernera des régions du pays qui ne sont habituellement pas mises à l’honneur. Cela donnera de la visibilité à un territoire qui n’est pas assez reconnu sur le plan de la création ».

Une logistique importante pour l'exposition

Le projet est le fruit d’un travail de longue haleine effectué main dans la main par les deux institutions avec les acteurs de terrain : des comités scientifiques, répartis sur tout le territoire concerné par l’exposition, sont ainsi à l’œuvre depuis plusieurs semaines. Ils mobilisent des chefs politiques, des leaders communautaires, des représentants de sociétés savantes ou de musées régionaux, mais aussi des universitaires et des chercheurs. Un panel très complémentaire qui est donc chargé de définir la liste des objets à exposer, en provenance directe des régions concernées. La tâche est complexe. Il va ainsi falloir organiser une importante logistique afin d’acheminer les pièces vers la capitale, alors que les conditions de transport ne sont pas toujours aisées dans certaines zones du pays.

Une volontaire pour coordonner le projet culturel

Pour coordonner ce conséquent projet, le Musée national du Cameroun peut compter sur Gabriella, qui s’est engagée auprès de l’institution dans le cadre de son volontariat de solidarité internationale depuis le mois d’août 2023. Diplômée de l’Ecole du Louvre en muséologie, elle apporte tout son savoir-faire et ses connaissances pour faciliter la mise en œuvre de l’exposition. « C’est le maillon fort de tout ce projet », assure Emilie Salaberry : « Elle a de vraies compétences et elle fait le lien entre moi et les équipes sur place à Yaoundé. Sa présence in situ est essentielle ». La jeune volontaire ne dit pas le contraire : « Mon rôle consiste à faire la liaison entre les nombreux acteurs du projet, plus d’une vingtaine pour la seule phase de conception : les personnes qui réfléchissent au contenu, à l’histoire racontée. Je veille à ce que les informations soient partagées et les délais respectés. J’organise les réunions, rédige les comptes-rendus… La gestion de projet culturel c’est une première pour moi, mais j’aime beaucoup cet aspect de mon quotidien » conclut-elle.

Exemples de pièces présentées lors de l’exposition : pagnes antérieurs tipesu, avant 1970, Fali du Tinguelin, n°1 et N°2 / Pagnes postérieurs diota, avant 1970, n°9 et N°11. Portés noués pour éviter qu’ils ne s’envolent au vent. Les broderies sont uniquement décoratives. Collection du Musée d’Angoulême.

Regarder le témoignage de Johan et Davina, collègues de Gabriella au Musée national du Cameroun

Bio express

Gabriella a 26 ans. Son parcours est marqué par une sensibilité artistique : après un bac en design, elle a exploré le domaine de la joaillerie avant de se réorienter vers une licence en histoire de l’art. Elle est aujourd’hui diplômée de l’École du Louvre en muséologie. Cliquez pour lire sur notre site le témoignage complet sur son expérience de volontariat.

5 idées reçues sur le Volontariat international d’échange et de solidarité

Des volontaires au Togo. © DR

Vous pensez que le volontariat n’est pas de votre âge, n’est pas pour vous ou que vous n’avez rien à partager ? Vous imaginez que vous n’en avez pas les moyens, ni le temps ? Âge, compétence(s), disponibilité, tarif… on lève le voile sur cinq idées reçues qui vous aideront à franchir le pas de la solidarité internationale !

Le VIES offre aux volontaires l’opportunité de vivre une expérience enrichissante sur le plan personnel et professionnel, de découvrir de nouvelles cultures, d’acquérir des compétences utiles, et de contribuer de manière concrète à des projets d’intérêt général à l’échelle internationale. Et pourtant, certaines idées reçues persistent…

Je n'ai pas l'âge pour partir en volontariat

Première idée reçue : l’âge. On connaît bien le Service Civique à l’international à destination des jeunes de 16 à 25 ans (30 pour les jeunes en situation de handicap). Mais dans les faits, le VIES est ouvert à toute personne en désir d’engagement à partir de 16 ans, sans limite d’âge. Par exemple, le dispositif de Volontariat de solidarité internationale (VSI) n’est pas limité à une tranche d’âge spécifique. De nombreuses organisations accueillent des volontaires de tous les âges, offrant ainsi une diversité d’expériences, de compétences et de perspectives. À noter que le Volontariat d’échanges et de compétences (VEC) regroupe les personnes en activité ou à la retraite qui se mobilisent pour des missions d’expertise sur des périodes plus ou moins courtes, tels que le congé de solidarité et le volontariat senior.

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Le volontariat est une forme de tourisme déguisé

Les missions du volontariat de solidarité internationale reposent sur des projets concrets, construits en partenariat avec les structures des pays d’accueil, et qui répondent à des enjeux locaux clairement définis en amont de la mission. Même si une mission de volontariat est l’occasion de découvrir le monde et de partir à la rencontre de l’Autre, les volontaires s’impliquent activement dans des activités utiles pour la communauté, ce qui les distingue du simple touriste.

S’engager c’est bien ; bien s’engager c’est mieux ! Attention à ne pas tomber dans le piège du « volontourisme », forme de marchandisation du volontariat exploité par des structures malveillantes. Les offres de « voyage solidaire », « tourisme humanitaire » ou encore « missions solidaires » pullulent et certaines organisations à but lucratif exploitent le filon dans une logique commerciale, souvent au détriment des populations.

Les structures agréées

Cliquez et découvrez quelle sont les associations agréées par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères

Je n'ai pas les moyens de m'engager dans un volontariat

Les coûts associés au volontariat peuvent varier en fonction des structures et du type de mission. Dans le cadre de missions courtes, les billets d’avion doivent être pris en charge par le volontaire, et parfois une contribution aux frais d’hébergement doit être payée.

Mais dans le cadre de missions plus longues comme le VSI ou le service civique à l’international, les volontaires perçoivent une indemnité et bénéficient d’une protection sociale et sanitaire qui permet de vivre correctement dans le pays d’accueil.

France Volontaires recommande de faire preuve de vigilance face à certains organismes qui demandent le financement intégral de la mission par les volontaires, parfois à des coûts élevés, et pour des missions dont le caractère éthique et responsable, et le manque de lien avec l’intérêt général, interrogent.

Je n'ai pas les compétences pour devenir volontaire

Contrairement à cette idée reçue, de nombreuses missions de volontariat international ne requièrent pas spécialement d’expertise particulière. Quelle que soit son expérience et ses compétences, il existe un dispositif de volontariat qui permet à chacun de s’engager pour un monde plus solidaire ! Pour les plus jeunes, le volontariat d’initiation et d’échange est parfait si l’on s’engage pour la première fois dans la solidarité internationale. C’est souvent sur une courte durée, notamment via les chantiers de solidarité internationale ou le service civique. Ces dispositifs ne nécessitent pas de compétences particulières, mais une motivation sans faille et un fort attachement à la solidarité, comme en témoigne Emma, jeune volontaire en Service Civique !

Le volontariat est une rupture dans mon parcours pro

Certaines missions de volontariat international requièrent des compétences bien spécifiques. C’est le cas pour certains dispositifs comme le congé de solidarité, le VSI ou le volontariat sénior où les volontaires sont sollicités pour venir en appui à des projets plus spécialisés, sur des durées pouvant aller de quelques semaines à plusieurs années. Ces missions nécessitent souvent une expertise spécifique pour répondre aux besoins locaux de manière efficace et durable. Elles s’inscrivent en toute logique dans un parcours professionnel, grâce à une expérience sur le terrain qui s’avère parfois être un tremplin pour la suite de sa carrière ! Pour Éléa Delsaux, déployée aux Philippines en janvier 2023 pour protéger le Binturong en voie de disparition, nul doute que sa mission s’inscrit parfaitement dans son parcours professionnel ! Jeune biologiste de la faune sauvage, titulaire d’un master en éthologie et écologie, Éléa s’est engagée dans une mission « en parfaite harmonie avec (s)es objectifs professionnels, (s)a vocation étant de travailler dans le domaine de la préservation de la faune sauvage, plus précisément dans le cadre de la recherche scientifique ».

Remettre en question ces idées reçues, c’est mieux comprendre la multitude des dispositifs et s’offrir la possibilité de vivre une expérience structurante pour soi, et pour les autres !

En volontariat dans un hôpital de brousse

Un médecin en consultation dans un dispensaire. © cdc / Unsplash

[Paroles d’anciens volontaires] De septembre 2007 à décembre 2009, Max Schaffer s’est engagé avec sa compagne Julie dans une mission de volontariat au Cameroun. Objectif : aider à la gestion d’un hôpital de brousse. Avec quelques années de recul, il revient pour nous sur cette expérience et en dresse le bilan.

Avec chacune 2,8 millions d’habitants, les villes de Yaoundé, capitale située dans le centre du pays, et Douala, située sur le bord de l’Atlantique, constituent les deux grandes métropoles du Cameroun. Entre les deux : la brousse. Des kilomètres de forêt dense et humide (celle-ci recouvre 42% du territoire national) dans lesquelles les conditions de vie sont particulièrement difficiles. Dispersés sur un vaste territoire, les villages sont reliés par des pistes dans un état aléatoire, ce qui rend les déplacements lents et parfois difficiles.

Dans ce contexte, la présence d’hôpitaux de brousse doit permettre de faciliter les soins au plus près de populations rurales qui subissent diverses pathologies : insuffisances alimentaires et malnutrition, virus…  C’est dans cette optique que la Délégation catholique pour la coopération (DCC) envoie régulièrement des volontaires pour appuyer les équipes sur place. Max et Julie Schaffer faisaient partie de ceux-là. Entre 2007 et 2009, le couple s’est rendu sur place dans hôpital de brousse pour aider à la gestion administrative et financière de l’établissement. Max Schaffer revient avec nous sur cette mission.

Pour quelles raisons vous étiez-vous engagé dans un volontariat de solidarité internationale ?

Pour me mettre au service de projets de développement, aller vivre et partager le quotidien de citoyens d’une autre culture, mieux percevoir les complexités du monde aussi, et également pour tester ma conviction que la coopération est riche pour ceux qui la vivent et pour ce qu’elle produit.


Concrètement, on quoi consistait votre mission ?

Nous sommes partis en pays Bassa, en forêt, afin de participer à la gestion d’un hôpital de brousse qui comprenait une centaine de lits, différents services, une quarantaine de salariés et qui avait une vocation sociale forte : même si les soins sont payants au Cameroun et que l’équilibre économique de l’hôpital en dépendait, les malades indigents étaient également soignés. Ma mission consistait à assurer cet équilibre social et économique dans des conditions climatiques (chaleur, humidité, orage) qui dégradaient beaucoup les infrastructures.

C’est-à-dire ?

Il fallait tous les jours remettre en état des parties de l’hôpital, réparer le forage pour alimenter l’eau potable, assurer la production d’électricité, approvisionner les médicaments et le matériel… Mais il y avait également un aspect plus humain avec l’accueil des malades, la nécessité de rendre l’hôpital beau, propre et apaisant pour tous, et aussi celle d’accompagner les salariés pour assurer un service de qualité. Enfin, il était indispensable de faire la promotion de l’établissement, afin d’en augmenter la fréquentation. En fait nous agissions à tous les niveaux pour garantir la robustesse et la durabilité de cet accès aux soins.

« Je me suis engagé à mon retour dans une association qui développe des fermes écologiques et sociales. »

En quoi l’apport de volontaires vous a-t-il semblé utile dans le cadre des missions de cet hôpital de brousse ?

D’un point de vue général, le volontariat permet l’échange culturel et apporte souvent des solutions issues d’un croisement de chaque culture. Mais aucune culture ne s’impose à l’autre. Les actions mises en place sont échangées et débattues, souvent testées avant d’être réellement lancées. La présence d’un volontaire sur le temps long permet de mieux percevoir la vie locale, les habitudes, de sentir le climat afin de faire des propositions adaptées et coconstruites. Je me souviens par exemple qu’en brousse, il n’y avait pas de gestion collective des déchets mais après plusieurs mois de travail avec le personnel de l’hôpital nous avions mis en place un tri et une collecte de déchets pour le personnel et les patients hospitalisés.

Le retour avait-il été difficile ?

J’ai effectivement été marqué par une expérience où je n’avais pas tout le temps accès ni à l’eau ni à l’électricité, où je devais cohabiter avec une incroyable faune, où tout le monde cultive pour se nourrir… Mais j’avais aussi vécu et observé les aberrations écologiques et économiques des importations de produits transformés et des exportations de monocultures, de la déforestation… j’ai réalisé que notre mode de développement devait et pouvait changer en France pour prendre en compte les enjeux écologiques et de justice économique. Je me suis engagé à mon retour dans une association qui développe des fermes écologiques et sociales.

Quel doit être le rôle de ces associations, selon vous ?

Les associations sont une part essentielle de la démocratie sociétale, leurs actions doivent être fortement soutenues car elles permettent aux citoyens de comprendre ce qui se passe et de s’y engager. Elles sont une réponse très forte aux enjeux environnementaux car elles proposent et mettent en œuvre des actions écologiques mais aussi sociales. Leur parole n’est pas suffisamment entendue, leurs actions pas assez soutenues. Elles ne doivent pas être cantonnées à un rôle de correction mais elles peuvent construire des nouveaux modèles économiques de développement.

La brousse au Cameroun. © Edouard Tamba / Unsplash

« Des solutions concrètes pour protéger la forêt amazonienne »

© Dieny Portinanni / Unsplash

Alors que le « Poumon de la Terre » est soumis à de multiples dangers, l’association française Envol Vert déploie plusieurs projets pour tenter d’en limiter les effets. Charlène Lainé s’est engagée auprès d’eux en tant que volontaire de solidarité internationale (VSI) dès 2016. Lors de la COP 28, qui s’est déroulée à Dubaï au mois de décembre 2023, nous l’avons interrogée sur sa vision du volontariat dans le cadre de missions de protection de l’environnement.

C’est la plus grande forêt du monde : avec près de 400 milliards d’arbres, l’Amazonie abrite 13% des arbres de toute la planète. Pour autant, cet immense réservoir de biodiversité, qui s’étend sur neuf pays d’Amérique du Sud, est l’objet de très fortes menaces. Depuis le début de ce siècle, elle a ainsi été victime de trois fortes sécheresses, provoquant incendies et perturbation des cycles de l’eau.
Le réchauffement climatique est quant à lui en train de profondément modifier l’écosystème. C’est pour tenter de limiter les effets de ces menaces que l’association française Envol Vert, avec de nombreux autres acteurs locaux, tente de mettre en place sur le terrain des actions concrètes de protection de la forêt, avec le soutien de ses volontaires.

Pour quelles raisons vous êtes-vous engagée auprès d’Envol Vert ?

Pour me sentir utile face aux grands défis de notre temps, particulièrement en matière d’environnement. Pour mettre mes compétences au service d’une cause juste et noble. M’engager pour demain et pas simplement pour exercer mon métier et toucher un salaire! Je suis donc partie au Pérou, par l’intermédiaire du Service de Coopération au Développement (SCD), avec Envol Vert pour lutter contre la déforestation en Amazonie en soutenant des projets locaux innovants qui proposent des solutions concrètes et efficaces en faveur de la protection de la forêt.
Nous travaillons sur beaucoup de sujets différents : la reforestation en agroforesterie café et cacao, l’appui aux réserves naturelles, le développement de filières alternatives, le renforcement communautaire, la sensibilisation du grand public à l’Empreinte Forêts (une méthodologie développée par Envol Vert pour mesurer l’impact de notre consommation sur la déforestation). Beaucoup de sujets qui m’ont passionnée et poussée à poursuivre ma mission depuis plus de six ans.

"L'énergie des volontaires fait bouger des montagnes"

En quoi le volontariat vous semble-t-il utile dans le cadre d’actions dans le domaine de l’environnement ? ?

Le volontariat est indispensable à la survie de certaines associations pour leur développement ainsi que pour leur dynamisme. Les volontaires s’engagent aussi pour mettre en pratique leurs compétences et gagner en expérience tout en se dédiant à une cause d’intérêt général. En retour l’association bénéficie de leur force d’engagement, de leur énergie mais aussi de leur créativité. L’énergie des volontaires est précieuse, elle peut faire bouger des montagnes lorsqu’un encadrement approprié lui est apporté. Par ailleurs, les volontaires sont souvent critiques et obligent à une remise en question continue des modes d’intervention. Ils permettent à l’association de rester en lien avec les nouvelles générations. Enfin, la rencontre interculturelle apporte une richesse supplémentaire dans l’échange avec les participants locaux des projets.

Quel doit être le rôle des associations et ONG parmi l’ensemble des acteurs des politiques environnementales? Leur parole vous semble-t-elle suffisamment entendue?

Les ONG et les associations sont aujourd’hui indispensables à la lutte contre le changement climatique ou la destruction même du vivant. Alors même si nous n’avons pas encore gagné la guerre du climat, les associations militantes sont indispensables pour porter un regard averti sur le monde et le bien-être de l’Humanité.

Si vous aviez une mesure prioritaire à proposer en termes d’environnement, quelle serait-elle ?

Stopper les projets climaticides quels qu’ils soient et sortir concrètement des énergies fossiles ! Si la majorité des réfugiés aujourd’hui sont des victimes du changement climatique, cela n’est pas un hasard, et si nous ne traitons pas de cette question rapidement c’est tout un problème de bien être sociétal que nous devrons affronter. En tant que volontaire nous espérons constituer une partie de la réponse, même si l’engagement a souvent un prix.

Regarder le témoignage de Charlène

Bio express

Charlène Lainé, 34 ans, est diplômée d’un Master en gestion de projets spécialité développement durable et local des territoires. Elle accorde beaucoup d’importance aux valeurs de protection environnementale ainsi qu’aux spécificités qui constituent les terroirs et les patrimoines. Avant d’être volontaire au Pérou, elle avait effectué un service civique en Île-de-France. Elle est par ailleurs bénévole depuis l’âge de 15 ans.
Charlène Lainé
Volontaire chez L'Envol Vert

L'organisme d'accueil

Envol Vert est une association pour la préservation de la forêt et de la biodiversité. Elle est quasi-exclusivement composée de bénévoles et de volontaires, dans une volonté de consacrer la plus grande part de son budget aux interventions locales. Elle agit en France et en Amérique latine (principalement au Pérou et en Colombie) avec la volonté de créer des liens forts avec les populations locales afin de participer à un développement durable soutenable.

À la rescousse du « chat-ours »

© Emmanuel Baril 

Chassé pour sa fourrure ou sa viande, le « chat-ours » (également appelé binturong) est aujourd’hui une espèce menacée dans sa zone d’habitat naturel en Asie du sud-est. Aux Philippines, ABConservation agit pour la protection de ce mammifère qui contribue, par son mode de vie, à la régénération des forêts dans lesquelles il évolue. Rencontre avec Éléa Delsaux, volontaire au sein de l’association.

C’est un petit animal qui n’a pas l’air commode, avec sa mâchoire bien acérée et son épais pelage sombre. Pourtant, le binturong est souvent capturé pour devenir un animal de compagnie. Pire, il continue d’être chassé pour sa fourrure ou pour sa chair, qui est encore utilisée dans certaines médecines traditionnelles asiatiques. Présent en Inde, en Thaïlande, au Vietnam ou en Malaisie, on le croise aussi dans certaines forêts philippines. De moins en moins toutefois, puisque la déforestation et le trafic illégal ont progressivement réduit sa population.

Pourtant, le binturong est primordial pour l’équilibre de l’écosystème dans lequel il vit : bien que classé comme carnivore, il se nourrit principalement de fruits et contribue ainsi à la dispersion des graines et à la régénération de la forêt. Éléa Delsaux a été envoyée sur place par La Guilde pour apporter son expertise à l’association ABConservation dans le cadre d’un volontariat de solidarité internationale (VSI).

Connaissiez-vous le binturong avant votre arrivée aux Philippines ?

Oui, je connaissais déjà le binturong avant mon départ. J’ai en fait découvert ce mystérieux animal en 2019 lors de ma première expérience dans l’association ABConservation en tant que stagiaire.

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous engager dans cette mission en tant que volontaire de solidarité internationale (VSI) ?

La mission est en parfaite harmonie avec mes objectifs professionnels, ma vocation étant de travailler dans le domaine de la préservation de la faune sauvage, plus précisément dans le cadre de la recherche scientifique. Lors de ma première expérience en tant que stagiaire, j’ai vraiment pris à cœur de travailler pour protéger et étudier cette espèce. Je me suis très vite attachée à l’association et à l’île de Palawan en me disant que je finirai par revenir. Alors quand on m’a proposé de le faire début 2023 pour gérer le programme de recherche, j’ai naturellement accepté!

"Les connaissances sur le comportement du chat-ours sont très pauvres"

Pour quelles raisons faut-il s’intéresser au binturong ?

Les données sur les populations sauvages sont peu nombreuses et les connaissances sur l’écologie ou le comportement de l’espèce sont très pauvres, il faut donc améliorer ces connaissances : mieux comprendre c’est mieux protéger ! Le but est donc avant tout de transmettre ces informations à la communauté scientifique en publiant nos résultats, en les présentant lors de conférences nationales ou internationales, etc.

Le binturong est très peu connu du grand public, en quoi est-ce important de promouvoir sa protection ?

Effectivement, on se doit de rendre les données scientifiques accessibles au plus grand nombre. Des actions de sensibilisation à l’importance de sa protection sont mises en place que ce soit en France, en Angleterre ou aux Philippines. Ici, le binturong n’est présent que sur l’île de Palawan. Il y a donc un fort enjeu de transmission de connaissances aux communautés locales. L’idée est aussi de transmettre notre passion et notre expertise aux nouvelles générations, en accueillant régulièrement de nouveaux stagiaires, volontaires, ou bénévoles.

"On travaille dans la forêt afin de collecter des données pour nos études scientifiques"

ABConservation intervient également pour assurer le bien-être des animaux…

Oui, l’association constitue une référence pour les différents parcs zoologiques ayant des binturongs en captivité. Nous sommes toujours disponibles pour répondre à leurs questions et assurer le bien-être de leurs individus. À Palawan, nous avons un partenariat avec le centre de sauvetage et de conservation de la faune sauvage. Plusieurs binturongs issus du trafic illégal d’animaux sauvages s’y trouvent. Notre rôle est d’aider le centre à avoir de meilleures capacités d’accueil, notamment pour rénover des enclos afin qu’ils correspondent aux besoins écologiques de chaque espèce.

Comment se déroule une journée type pour vous ?

En tant que responsable du programme de recherche, mes journées sont très variables ! Une journée sur le terrain débute autour de 7h du matin. On travaille dans la forêt pour collecter des données pour nos études scientifiques : pose de pièges-photos, exploration des différentes zones du site d’étude (cartographie, marquage d’arbres intéressants pour les binturongs, repérage de traces), etc.
On revient au camp pour 17h, la nuit tombant à 18h, et on dort dans la forêt puisqu’on y reste toujours plusieurs jours d’affilée. Lors d’une journée au bureau, je vais réaliser des tâches administratives, analyser des données, rédiger des protocoles, préparer la prochaine session de travail sur le terrain, contacter des partenaires, etc. De quoi bien rester occupée ! (rires) Je travaille en duo avec mon assistante, donc c’est aussi du temps à travailler en commun.

Quel bilan faites vous de ces premiers mois de mission ?

Je suis très épanouie car passionnée par tout cela. Je me rends compte du travail que demande la recherche dans le domaine de la conservation de la faune sauvage, c’est très enrichissant. Et s’il y a encore beaucoup à faire, cela ne rend mon engagement que plus fort. J’apprends beaucoup et le temps passe très vite, ma mission ici est une cause qui me tient vraiment à cœur, je compte bien donner le meilleur de moi-même tout au long de mon volontariat.

Bio express

Éléa Delsaux (25 ans) est une jeune biologiste de la faune sauvage. Elle est titulaire d’une licence en biologie et écologie et d’un master en éthologie (étude du comportement animal dans son milieu naturel) et écologie. Elle est arrivée aux Philippines en janvier 2023 pour une mission de deux ans dans le cadre d’un volontariat de solidarité internationale. Elle a été envoyée sur place par La Guilde (membre de France Volontaires) pour rejoindre l’association ABConservation.
Éléa Delsaux
Volontaire chez ABConservation

La structure d'accueil

ABConservation est une association dédiée à la protection de cette espèce endémique de l’Asie du Sud-Est dont la survie est gravement menacée par la disparition des forêts primaires et les conséquences de nos modes de vie. Née, en 2014, c’est une ONG de notoriété mondiale qui porte des programmes d’envergure internationale pour améliorer les connaissances sur l’écologie du binturong et pour sensibiliser à sa protection.

« Ce que je préfère ? Créer des ateliers pour les enfants »

© Rémi Belot / France Volontaires

Sur l’île de Gorée (Sénégal)  l’association Livre en liberté met en place des activités pédagogiques autour de la lecture pour les enfants du village. Grégoire Neau fait partie de l’équipe de volontaires : il nous raconte son expérience.

Qu'est-ce qui vous a poussé à vous engager dans cette mission ?

J’ai terminé mes études et je souhaitais obtenir une expérience professionnelle à l’étranger. Une amie partie au Liban en Service civique m’a expliqué la simplicité des démarches et la pluralité des offres que ce dispositif offre aux jeunes. Je me suis alors renseigné de moi-même et je suis tombé sur l’annonce de Livre en Liberté.

L’idée de pouvoir organiser et gérer l’espace bibliothèque, de créer des ateliers concrets et de rencontrer d’autres associations me plaisait car même si je candidatais pour une mission de volontariat, je trouvais ça important d’avoir des responsabilités, de ne pas seulement faire de la figuration.

Qu'est-ce que vous préférez dans vos missions chez Livre en Liberté ?

Forcément ce que je préfère c’est créer des ateliers pour les enfants en fonction de leur attentes et besoins. Réfléchir avec eux sur ce qu’il y a à améliorer dans la bibliothèque. Organiser des évènements où des enfants de tous âges peuvent se retrouver ensemble. Et également la création d’objets ou de matériel scientifique que nous gardons au sein de la bibliothèque comme les volcans, les squelettes ou les planètes qui peuvent ensuite être utilisés par tous.

© DR

Y a-t-il eu des difficultés particulières depuis votre arrivée ? Ou des surprises plus agréables ?

Ce qui a été le plus difficile a été de trouver notre rythme à notre arrivée car nous étions quatre volontaires tous très différents, donc il a fallu comprendre où chacun se sentait le plus à l’aise dans les différentes tâches à réaliser dans la bibliothèque.

Le plus inattendu je dirais que c’est l’accueil extrêmement chaleureux des habitants de l’île qui nous ont tout de suite fait nous sentir comme chez nous, ce qui a été d’une grande aide pour nous intégrer et profiter de la vie en dehors de la mission.

Bio express

Grégoire Neau a 23 ans, il est titulaire d’une licence en langues étrangères appliquées spécialisation commerce international et d’un BTS Tourisme. Il est originaire de Surgères en Charente-Maritime.
Grégoire Neau
Volontaire chez Livre en Liberté

Des cacahuètes pour la planète

© Radu Marcusu / Unsplash

Chauffer à la cacahuète plutôt qu’au bois ? Cela ressemble à une blague, mais c’est pourtant le défi que Yaakaar Environnement a décidé de relever. En confectionnant des briquettes de coques d’arachides, cette entreprise sénégalaise propose une alternative au bois et au charbon et contribue à réduire la déforestation. Shabbaz Noc, envoyée sur place par l’association Initiative Développement, est la première volontaire déployée dans le cadre du programme des Volontaires pour la Grande Muraille verte, qui soutient cette initiative.

À environ deux-cents kilomètres à l’est de Dakar, dans les terres, s’étend le Bassin arachidier du Sénégal : une vaste zone agricole où la petite légumineuse est reine. Au milieu des paysages arborés, on y cultive l’arachide depuis les années 1960. Si cette production a longtemps été au cœur du projet agricole du pays, la production d’arachide fait l’objet d’une diversification plus récente. Mieux : celle-ci est aujourd’hui valorisée d’une toute autre manière. Dans le village de Ndem, on transforme ainsi les coques de la graine en briquettes. Objectif : remplacer le bois et le charbon comme combustibles !

L'arachide, un produit innovant

Au Sénégal, ces deux matériaux restent les principales sources d’énergie pour la cuisson des aliments, ce qui conduit à une déforestation grandissante. Couteux, ils constituent par ailleurs une charge financière importante pour les ménages, tandis que leurs fumées, toxiques, présentent un risque important en termes de santé publique. Une triple problématique à laquelle entendent répondre ces fameuses briquettes de coques d’arachides.

Lancé il y a presque dix ans maintenant en 2014, le projet Yaakaar (« espoir » en wolof) a d‘abord été imaginé par l’ONG des Villageois de Ndem, une bourgade située à quelques encablures de la ville de Touba. Soutenus par l’association poitevine Initiative Développement (ID), la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Agence française de développement (AFD), ils développent ce biocombustible en réutilisant les déchets de l’exploitation de la cacahuète pour les mélanger avec de l’argile.

Au fil du temps, la technologie a évolué et les briquettes sont finalement confectionnées à 100% avec de l’arachide. « Le projet est perçu comme quelque chose d’innovant car nous sommes pour le moment la seule unité de production de ce type dans toute l’Afrique de l’Ouest ! », explique Shabbaz Noc. En volontariat de solidarité internationale (VSI) depuis le mois de septembre, elle a été envoyée sur place par l’association ID, et fait partie des premiers volontaires déployés dans la région dans le cadre du programme Grande Muraille verte (V-GMV), qui doit permettre de lutter contre la déforestation. « Le processus de fabrication ainsi que le produit final intriguent les industriels et les organisations scientifiques par son efficacité. », ajoute-t-elle.

L’unité de production de briquettes d’arachides à Ndem (Sénégal)

Un carburant moins toxique et moins cher

Le pouvoir calorifique de ces briquettes est équivalent à celui du bois, tandis que la combustion génère moins de fumées. Le tout pour un coût inférieur de 25%. Avec un potentiel de production annuelle de plus de 1100 tonnes de briquettes, l’unité de fabrication de Ndem peut fournir dans toute la région aux particuliers mais aussi aux professionnels comme les boulangers, les entreprises qui transforment les céréales ou les « dibiteries », ces rôtisseries où l’on fait griller de la viande. 

Avec le succès de cette activité, l’ONG des villageois de Ndem a passé la main : l’activité est désormais gérée par la société Yaakaar Environnement, lancée le 23 novembre 2023, qui doit pérenniser la commercialisation des briquettes. À très court terme, l’entreprise entend recruter sept à huit personnes pour assurer son autonomie. Et peut également compter sur des volontaires motivés comme Shabbaz : « La gestion des ressources naturelles et la résilience climatique sont des thématiques qui me sont chères. Je souhaitais évoluer dans ce domaine que je trouve particulièrement pertinent parce qu’il se trouve à la croisée de la préservation des écosystèmes et du développement local », conclut-elle.

Le programme Volontaires pour la Grande muraille verte

Shabaaz Noc est l’une des deux premières personnes envoyées sur le terrain en tant que volontaires dans le cadre du programme Volontaires pour la Grande muraille verte. Lancée il y a quatorze ans, la Grande Muraille verte est un projet panafricain dans plusieurs pays du Sahel, de l’Afrique du Nord et de la Corne de l’Afrique dont le but est de lutter contre la désertification et le changement climatique. Projet avant tout forestier à l’origine, l’approche est désormais plus globale, intégrant le territoire et ses composantes environnementales, sociales et économiques. L’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé en début d’année 2023 par France Volontaires a permis de retenir 62 projets portés par 43 structures. Au total, 71 volontaires, tous dispositifs confondus, seront envoyés sur place dans le cadre de ce programme.

© Vince Gx / Unspash

Bio express

Shabbaz Noc, 25 ans est en volontariat de solidarité internationale (VSI) depuis le 18 septembre 2023 à Mbour au Sénégal. Après des études de sciences politiques puis de relations internationales (master 2 Relations internationales et Action à l'étranger à l’université Paris 1), elle a occupé un premier poste dans la gestion de projets de reforestation et de développement économique au sein de l'ONG Planète Urgence. Dans le cadre de sa mission chez Initiative Développement (ONG française de solidarité internationale basée à Poitiers), elle partage son temps entre des journées au bureau de la direction d'ID et d'autres sur le terrain, pour des séances de travail in situ sur le projet Yaakaar.
Shabbaz Noc
Volontaire chez Initiative Développement